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EAN : 9782313006566
246 pages
Chemins de tr@verse (06/09/2022)
3.17/5   3 notes
Résumé :
La mort solitaire. Le deuil impossible. Le sentiment cruel de culpabilité de n’avoir pas pu tenir la main, offrir un visage connu, aimé, aimant, rassurant, dans un univers glaçant de masques, de visières, de tubes, de bruits, d’alarmes ; tout ce qui nous fait ressentir l’hôpital comme si inhumain, alors que ceux qui s’y dévouent nous offrent le meilleur de l’humain. Pour des millions d’enfants, de parents, de conjoints, d’amants, d’amis, l’épidémie de COVID-19 aura ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Eric DURAND-BILLAUD. L'amputation.

Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre, dans le cadre d'une masse critique. Je l'ai dévoré en deux jours. Une belle page d'amour. Un bel hommage rendu à Patrice par Eric.

Un roman, non une biographie . Dans ce récit, nous suivons l'auteur, Eric DURAND-BILLAUD . Ce dernier nous narre sa vie. Il nous raconte quand et comment il a rencontré son compagnon, Patrice BILLAUD-DURAND. Ces deux hommes ont vécu une belle existence, fait de nombreux voyages ensemble. Il ont vécu plus de trente années ensemble et se sont même mariés, dès que le mariage pour tous a été entériné par une loi. Malheureusement, Patrice est décédé, brutalement, lors de l'épidémie du COVID-19, le 10 novembre 2020, à Bruxelles. Il n'est pas mort de cette maladie mais d'un accident cérébral. Et lors de cette pandémie, de nombreuses personnes n'ont pu accompagner les êtres qu'ils aimaient.

Cette belle histoire d'amour s'est donc interrompue et Eric tente de nous expliquer comment il a ressenti cette disparition, comment il a fait face à cette perte cruelle. Il lui a fallu se réinsérer dans la vie sociale. Il a du quitter la Belgique et revenir vivre et travailler à Paris. Il s'est remis à la peinture, un exutoire. Nous voyageons à travers le monde, posons nos valises dans de merveilleux sites. Nos deux personnages étaient fort amoureux. Et chacun exerçaient une profession avec de nombreuses responsabilités, l'un dans le domaine médical, et l'autre, a fait carrière dans de prestigieux organismes, l'OCDE, L'OTAN. Patrice de plus était franc-maçon. C'était une homme humble, sincère, plein de charisme. Eric et Patrice ont eu beaucoup de chance : ils ont pu, faire de beaux voyages à travers le monde, séjourné dans de beaux palaces. Ils n'avaient aucun soucis financiers et ils ont profité de la vie. Eric, à la mort de Patrice, a comme de nombreuses personnes plongé dans une profonde dépression. Il a consulté et consulte encore un psychiatre, auquel il déroule le fil de son existence. le mal qui le ronge est profond. Au cours de ces pages, Eric trace un beau portrait de l'homme qu'il a aimé profondément et dont il a reçu énormément d'amour.

J'ai été très touchée par le cheminement de ce médecin. Il a perdu son fidèle compagnon et comme tout un chacun il ne peut gérer seul ce deuil. Il est amputé d'une partie de sa vie. Il a perdu une partie de son énergie, de son entrain, de sa vitalité. Cela a été accentué par l'isolement imposé par le confinement. J'ai trouvé scandaleux que plus personne ne puisse tenir la main, de son père, de sa mère, de son fils, de sa fille ou de tout être cher lors de la mort de ce dernier. Même le nombre de participants à des obsèques était comptabilisé et à côté, nous avons vu une très, très nombreuse assistance lors des obsèques d'un joueur de rugby . Un scandale ! Et nous, vous Eric, vous avez suivi scrupuleusement les consignes. Je vous souhaite beaucoup de courage et vous remercie d'avoir créé, une fondation portant le nom de votre compagnon, dont les recettes financeront des projets de recherche clinique et scientifique dans le domaine des maladies cérébro-vasculaires. Merci pour les chercheurs.
( 28/09/2022)
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Chouette un livre gagné dans le cadre de la Masse Critique, merci Babelio ! le thème annoncé est un témoignage de fin de vie dans un contexte de covid. Je m'attendais à être amenée à réfléchir sur la fin de vie, le covid, le deuil. Je suis bien déçue. Une grande partie du livre correspond à des récits de voyages. Ils m'intéressent peu, en tout cas décrit ainsi, ne me font pas voyager.
Il y a des passages qui semblent se vouloir philosophiques, sans doute trop personnels pour quelqu'un de non familier à l'auteur ou à Patrice. J'ai tout de même été heurtée par la réflexion sur les termes employés dans le champ du handicap, je ne suis pas du tout d'accord.
Quand à la fin de la page 215, l'auteur indique penser à d'autres voyages marquant, je me suis découragée et j'ai repris page 247, à la partie concernant la réanimation. Cette partie n'a pas nourrie ma réflexion.
Ce récit est sans doute très bien à lire pour l'entourage des personnes concernées, car il retrace des souvenirs, un peu comme un album photos. Il donne une vision du processus d'un deuil et il est une jolie façon de garder une trace d'un être cher. Mais selon moi il représente peu d'intérêt pour un lecteur extérieur.
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Ce livre non-fictionnel prend comme point de départ le décès inopiné de Patrice, des suites de complications liées au COVID. Ecrit par son compagnon Éric, celui-ci retrace ses souvenirs de couple, leur rencontre, les voyages pour finir sur les derniers moments, rendus plus compliqués encore par les contraintes d'isolement.
Il m'est difficile de juger ce livre. C'est évident qu'il consiste une pierre angulaire du processus de reconstruction pour son auteur, et à ce titre il est aussi touchant que légitime.
Cependant, pour le lecteur externe, à l'exception de quelques pages, il se lit comme un road book peu inspiré, qui nous promène de ville en ville, de restos en bars à cocktail, au fil des souvenirs de son auteur.
Et au final, on ressent évidemment beaucoup d'empathie pour l'auteur et la tragédie l'ayant frappé, mais il m'est tout de même difficile de recommander ce livre.

Merci, cependant, à Babelio et aux Editions Chemins de traverse, de l'avoir permis de le lire.
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critiques presse (1)
Actualitte
28 juillet 2023
Un cri de détresse : ainsi pourrions-nous qualifier ce texte, au titre programmatique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Cependant, le fait est que tout au long de notre vie sur terre, à l'image d'une bougie allumée, nous nous consumons, nous nous évaporons progressivement pour retourner définitivement en poussière à la terre. (... )
Une fois retournés à la terre, nous survivons par le souvenir que nous laissons à nos proches qui, une fois eux aussi disparus, nous abandonnent à un oubli qui lui est bien éternel. La vie n'en a donc pas, de sens... C'est un flux et un reflux incessant qui, comme la mer, efface les traces de nos pas sur cette terre. L'eau est la vie, et l'efface. La mer est la vie, et l'efface. Notre "rôle" de cinquième élément au sein des quatre premiers ( eau, feu, air, terre) se doit donc d'apporter une raison à la vie. Dans le film de Luc Besson, la réponse est claire, le cinquième élément c'est l'amour.
page 168.
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Je n'ai pas retrouvé la magie que nous vivions à deux antérieurement. Il fallait s'y attendre. Comme quoi les endroits ne vibrent que par les esprits qui les occupent, le temps bref de leur passage. Je n'ai même pas été capable de pleurer, j'avais tant pleuré depuis un an.
page 267.
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La quête de l'Amour me paraît donc être ce qui est fondamental pour donner un sens à notre vie. une fois trouvé, tout se met en place naturellement, sans difficulté. Je suis intimement persuadé& que nous sommes sur terre pour vivre en paires, je ne dis pas couple... C'est vivre seul qui est une aberration presque chromosomique, malheureusement répandue partout sur la planète parmi les générations les plus récentes. les grandes mégapoles sont des réservoirs à personnes seules qui clament partout qu'elles sont bien comme cela, face à leur tablette, leur smartphone ou leur écran de télévision en salle de fitness.
pages 169-170.
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Ce n'est que plus tard qu'il m'expliqua que je n'avais pas eu droit à une fin pour cette histoire d'amour, que les flashs envahissants dont je souffrais m'empêchaient de créer une fin à notre histoire. Ce sentiment d'irréalité que je ressens toujours, même s'il est moins ténu qu'avant, est lié à la dissociation que j'évoquais plus haut. Ne pas pouvoir dire au revoir a été et reste à l'origine d'une souffrance extrême. Le docteur M. m'a aidé à avancer dans ce domaine et j'ai trouvé, grâce à lui, un moyen de mieux vivre et d'accepter ce manque.
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Le plaisir n'a rien à voir avec le bonheur et pourtant. Sans plaisir, pas de bonheur. Le plaisir mène au bonheur si les autres sont là et y participent. C'est ce que nous cherchons toute notre vie sans l'atteindre. A deux, c'est encore mieux.
page 188.
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