J’envie les gens qui se trouvent en harmonie avec ce que la vie nous offre.
Personne n’est de taille à sauver quelqu’un qui ne veut pas vivre.
La joie et l’orgueil des vainqueurs, écrit quelque part Malaparte, semblent défaits par l’angoisse et le désespoir des vaincus.
Qui
Si je crie
Peut m’entendre ?
Quel ange parmi les anges ?
Et même s’il s’en trouvait un pour soudain
Me prendre contre son cœur ?
Telle présence, j’en mourrais
Car la beauté commence comme la terreur :
À peine supportable.
(Rilke)
Savez-vous ce que disait Talleyrand ? « En politique, il n’y a pas de convictions, il n’y a que des circonstances. » Retenez ce mot d’un illustre diplomate, ce mot que je rappelle à ceux qui s’étonnent encore du pacte germano-soviétique, vous économiserez bien des indignations. »
N’éprouvons-nous pas tous la nécessité d’être de quelque part ?
Entendre le point de vue de l’autre, tenter de lui donner toute sa force et sa cohérence, n’est pas la partager.
... nous ne pouvons rien contre l’emballement collectif, contre le fanatisme, contre la bêtise. C’est un torrent qui emporte tout sur son passage ...
Il peut être blessant de se souvenir de l'enfant que nous avons été, obscurément humiliant de se rappeler avoir gobé cela, pensé cela, parce que nous n'imaginions pas autre chose, parce que notre monde se résumait à celui de nos parents.
les petits soldats, c'est ce qu'il y a de plus répandu parmi les peuples, ils ont besoin de croire aveuglement en un chef, de servir une cause, même si le chef est un tricheur, ou un malade mental comme Hitler, et la cause mauvaise, atroce. P 35