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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le père de Tom, américain, né en France, médecin dans l'AFS ( American Field Service) fait venir son fils Tom en 1916, originaire de Chicago, à Verdun où il conduira des ambulances durant deux ans et plus.

1921: Il travaille à l'ossuaire de Douaumont , recherche des os , sous les ordres de l'abbé Perrin, au fond des trous d'obus en progressant comme il le peut dans des caves , tas de pierre , amas de briques cassées , les entasse dans un sac, en les comptant ou pas , pris d'une effroyable tristesse et parfois d'une étrange euphorie, afin de constituer le futur ossuaire de Douaumont , pour l'instant une simple bicoque de planches avec une porte de pin encadrée de fenêtres sans vitre , qui ressemblait à tout sauf à un monument .

Un jour il rencontre Sarah Hagen, une jeune Américaine partie sur les traces de son mari Lee, porté disparu , qu'elle croit toujours vivant.

Pleine d'espoir , elle met tout en oeuvre pour le retrouver, puis Tom et elle vivent une passion qui s'épanouit à l'ombre de l'absent.

Des mois plus tard, Tom et Sarah se retrouvent dans un hôpital psychiatrique à Bologne où un soldat amnésique ( qui se fait appeler Mr Fairbanks ) attire les foules et donne espoir à bon nombre de visiteurs.
Ils y rencontrent Paul, Weyerhauser , journaliste autrichien que le cas de l'amnésique intéresse aussi.
Chacun d'eux a un secret ..
1950: A Santa Monica, Tom, devenu scénariste , mène une paisible existence bien morne .
Lors d'une soirée à Los Angeles , il retrouve Paul , habitant à Rockingham, Drive marié à Faye , une scénariste .

Les souvenirs remontent : saisissants , mettent à bas mensonges, non dits et choses oubliées. .....

Le thème de cet ouvrage est «  La mémoire » , souvenirs , photographies , lettres , et surtout le «  Devoir de Mémoire » .
Le côté historique me parait très intéressant : développé et argumenté, riche de détails plus vrais que nature, Verdun et ses environs, l'après bataille, villes et villages détruits , ruines , arbres sectionnés , nature ravagée, cendres, images terribles, familles sans toit, gigantesques trous d'obus, paysage d'apocalypse, montagne d'os , de charpie , de détritus , enfants orphelins, tranches de vies marquées par la souffrance et le désespoir, poignante critique de guerre.
( Cent ans après, figurent toujours des noms des villages rayés de la carte: les pancartes signalent le souvenir et la zone dite «  rouge » n'a pas changé) .

L'auteur aborde aussi l'Europe d'après guerre: montée en puissance du fascisme et du nazisme : les chemises noires de Mussolini casseront les grèves dans la vallée du Pô, les fascistes marcheront sur Rome, renverseront le gouvernement , sonnera le glas de l'Italie libérale . ...

La narration se déploie entre le Verdun dévasté de l'après guerre, le Paris des années folles , l'Italie pré- fasciste et la Californie de l'âge d'or Hollywoodien .
Je ferai des restrictions , les personnages sont superficiels ,soit effacés ,ternes ou un peu cassés.
L'histoire d'amour entre Sarah et Tom n'a rien d'original au sein de la grande guerre , une histoire d'amour douce amère !
le rythme du roman est inégal: l'on passe de 1921 à 1950 au sein du même chapitre, l'analyse de la mémoire est traitée avec empathie , délicatesse .

Si le côté historique et psychologique sont passionnants , les protagonistes paraissent parfois fades ou ennuyeux .
Malgré tout , une belle narration très documentée pour ce qui concerne les détails historiques ( la vie d'un chauffeur d'ambulance à Verdun , la douleur rétrospective des combats,«  l'inconnu vivant » à propos de l'amnésique et bien d'autres détails notamment le point de vue des médecins ) .
L'auteur, américain, occupe un poste à l'université dans le Michigan.

En somme : Les «  petites histoires » dans La Grande Histoire .
Peut - être trop de sujets traités .


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Quand j'ai lu le résumé, j'ai pensé immédiatement à la pièce de théâtre de Jean Anouilh, « le voyageur sans bagage ». Pour ceux et celles qui connaissent, c'est l'histoire d'un soldat de la guerre 14-18, retrouvé errant, et conduit dans un asile car il ne se souvient de rien. Cet homme sans mémoire est alors reconnu comme étant le fils de, le frère de, le mari de ou le père d'une famille dans le deuil depuis des mois. « Dans les bras de Verdun » reprend cette thématique avec le personnage d'un soldat amnésique, soigné dans un asile italien, en qui une femme voudrait reconnaître son mari disparu à la fin de la guerre. Auparavant Sarah s'est rendue à Verdun où on est en train de rassembler les os des tous les combattants anonymes pour les rassembler dans un ossuaire. Elle rencontre Tom, un américain, ancien ambulancier pendant la guerre avec qui elle noue une relation. Mais quand elle apprend qu'à Bologne se trouve peut-être son mari, elle le quitte. Tom, qui ne parvient pas à l'oublier, la rejoint là-bas et sur place, ils font la connaissance d'un autrichien lui aussi attiré par cet homme inconnu.
J'aurais voulu aimer ce roman car le contexte m'intéressait, la description d'une société qui peine à faire son deuil alors que déjà, dans le lointain, résonnent le bruit de bottes fascisantes. Ainsi que l'intrigue : qui est cet homme au regard éteint en qui tout le monde reconnaît un être perdu ? Mais je n'ai pas réussi à être emballée, j'ai trouvé que le roman était très bavard : on a droit à de nombreuses discussions sur la vie, le destin, etc. de plus, j'ai trouvé inutile les passages qui se déroulent en 1950, ils ralentissent un rythme déjà lent. Et enfin, je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages, que ce soit tom, Sarah ou Paul. Il y a juste un passage intense quand Paul évoque un épisode de la guerre qui l'a particulièrement frappé. Au final, j'ai une impression mitigée sur ce roman. J'en sors déçue.
Je tiens à remercier les Editions des Presses de la Cité et Netgalley de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Je lui mets 3 chats et demi.

Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Très intéressant point de vue américain sur l'après première guerre mondiale. Juste avant que l'on commémore le centième anniversaire de l'armistice j'ai apprécié que l'auteur nous parle de cette période souvent laissée dans l'ombre. En 1921 les traumatismes de la grande guerre sont toujours dévastateurs. Par l'intermédiaire de Tom, un adolescent de Chicago venu rejoindre son père médecin en France, ce roman nous rappelle que nombre de jeunes américains se sont engagés dans les services ambulanciers volontaires (l'AFS : American Field Service) dès les premières années de guerre bien avant le véritable engagement des États Unis dans le conflit.
Dans la première partie on retrouve Tom, orphelin, resté en France à la fin de la guerre qui travaille au dégagement des corps des soldats inconnus sous l'autorité de l'évêque de Verdun (c'est un évêque imaginaire qui, comme le véritable, est à l'initiative d'un ossuaire près de Verdun). Pour le jeune Tom à peine adulte c'est un travail très dur psychologiquement. J'ai été émue par son désarroi face au désespoir des familles de soldats qui n'hésitent pas à faire le voyage jusqu'à Verdun, toujours à la recherche de leur disparu.
Dans une seconde partie Nick Dybek nous emmène en l'Italie auprès d'un soldat amnésique. Ce cas qui n'était pas le seul donne de l'espoir à de nombreuses familles de disparus. L'auteur nous rappelle que dans les hôpitaux psychiatriques les médecins ont testé sur ces soldats toutes sortes de nouvelles méthodes. Un autre thème de ce roman est la montée du fascisme dans la ville de Bologne.
L'ambiance décrite à Verdun comme en Italie m'a semblé très réaliste, J'ai beaucoup apprécié cette évocation des années d'après-guerre que l'on a tendance à passer sous silence. J'ai moins accroché à l'intrigue entre les différents protagonistes. Si l'on peut comprendre le désarroi des familles de disparus je n'ai pas compris le personnage de Sarah. Nick Dybek avait besoin de personnages comme fil conducteur de son roman mais il a certainement voulu trop en mettre. Il y avait matière à plusieurs romans. Il est vrai que c'est un premier roman et il est prometteur.
#Rentreelitteraire2018 #NetGalleyFrance
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L'après première guerre mondiale est un moment où tout le monde cherche quelqu'un et où on tente de faire le deuil de ses disparus. En 1921, Tom un américain ancien ambulancier travaille désormais à Verdun où il aide un prêtre à bâtir un ossuaire commémoratif. C'est là qu'il rencontrera Sarah, jeune femme américaine elle aussi, à la recherche de son mari disparu.
Dans des cas comme celui-ci le rapprochement est inévitable, chacun se console dans les bras de l'autre et l'amour fait son apparition. Pourtant un soldat amnésique va bouleverser ce bonheur retrouvé, à Bologne en Italie Tom et Sarah se retrouvent en plein fascisme et rencontrent Paul un journaliste autrichien intéressé par ce curieux amnésique qui semble cacher un secret et que de nombreuses familles tentent d'identifier comme un proche disparu (voir le soldat inconnu vivant - Jean-Yves le Naour) y compris Sarah.

Bien des années plus tard, Tom de retour aux Etats-Unis et désormais scénariste, retrouve Paul. Les souvenirs de cette période italienne refont surface et certaines vérités ne seront pas bonnes à entendre.

Ce roman a un côté historique qui sert à rendre hommage à ces hommes sacrifiés, à cette ville de Verdun à jamais marquée par la guerre et dont les cicatrices sont toujours ouvertes; mais sert surtout à poser le décor d'une passion, d'un amour compliqué par le souvenir et la difficulté de continuer à vivre malgré la perte. Ce sera le seul côté abouti de ce récit qui n'a pas répondu à mes attentes. La lecture a été par moment un peu ennuyeuse malgré les thèmes abordés que j'affectionne. Il n'a pas été facile non plus de comprendre où l'auteur souhaitait nous embarquer mais ce fut une belle découverte tout de même.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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