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Dominique Dyens, dont Intuitions ne m'avait que partiellement enthousiasmée (vu certaines longueurs), tape encore ici un grand coup dans les coulisses vénales du milieu hyper bourgeois mais un coup de maître en donnant à son héros l' homme d'affaires quinquagénaire véreux Paul Deshoulières des circonstances atténuantes: l'impuissance suite à un cancer de la prostate.
"Ma femme était la seule à partager le poids de mon secret et j'étais prêt à tout pour la garder" confie cet homme aux abois compromis dans un délit d'initié.
Trouver "6 millions en sept jours" n'est pas à la portée du commun des mortels.
Et ne voilà-t-il pas qu'un "mystérieux bienfaiteur" va l'aider! Il va enquêter!
Construit à la manière d'un polar sur fond de trahison, désamour, jalousie,secret de famille, remise en question... cet excellent roman questionne sur l'image et le paraître,la profondeur des êtres et des choses, le sens de la vie.
Il traite également de la délicate (et douloureuse) question de l'impuissance chez l'homme dont la libido est encore intacte ce qui en fait l'originalité.
Retenu par le comité de lecture de la Médiathèque de Bandol j'en recommande la lecture!
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A 55 ans, Paul Deshoulières semble avoir réussi sa vie. Il fait partie de la direction d'une grande entreprise du secteur pharmaceutique. Son épouse Alice est encore belle et profite pleinement de l'aisance financière de son mari.

La vie du couple n'est toutefois pas aussi harmonieuse que Paul le souhaiterait. Il sent sa femme sur le point de le quitter, notamment à cause de l'impuissance dont il souffre depuis quelques années.
Pour Paul, l'argent est devenu le seul moyen de retenir Alice. Informé d'une fusion imminente, Paul tente donc une grosse opération boursière. Cette opération peut rapporter beaucoup mais un tel délit d'initié pourrait aussi lui coûter cher…

Dans un style simple et efficace, l'auteur dresse un portrait sans concessions d'un riche homme d'affaire, de son épouse, et du couple qu'ils forment. L'hypocrisie est omniprésente entre ces individus et dans la société dans laquelle ils évoluent. L'intrigue invite à chaque instant à poursuivre la lecture. L'explication finale nuit cependant un peu à sa crédibilité.

Ce fut pour moi une agréable lecture et je n'hésiterai pas à lire à nouveau cette auteur si l'occasion s'en présente.
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On se retrouve aujourd'hui avec un auteur non encore chroniqué sur eTemporel, puisque j'ai découvert sa plume et son univers avec Lundi noir. J'ai trouvé assez peu de choses sur Dominique Dyens sur la toile, en dehors du fait qu'elle est née en 1965, qu'elle est française et que, selon ses propres dires, ses idées de romans lui viennent souvent dans les trains ou sur les autoroutes ! Elle a d'ores et déjà publié une petite dizaine de livres, dont fait partie celui dont il sera question ici.

Lundi noir s'attache à suivre le parcours de Paul, requin de la finance apparemment comblé. Marié depuis vingt-cinq ans, père de deux enfants qui poursuivent leurs études à l'étranger, Paul est un homme orgueilleux et puissant qui a cependant un problème. Suite à un cancer, il a dû subir une opération qui l'a rendu impuissant. La fin du monde pour un homme tel que lui, qui ne connaît pas l'échec, et que le fait d'être touché dans sa virilité a plongé en plein désarroi. Il est riche, mais il n'a qu'une peur : que sa femme le quitte pour un homme plus jeune, un homme qui saura satisfaire sa libido. Pour la retenir, il n'a plus qu'une seule arme : l'argent, et c'est ce qui va le pousser à commettre un délit d'initié, et précipiter sa chute.

J'ai beaucoup aimé la première partie de ce livre. Les thèmes abordés sont nombreux et intéressants : il est question de finance, d'amour et d'adultère, de l'importance des apparences dans notre société, de la maladie et des ravages qu'elle peut causer au sein d'un couple. Rares sont les auteurs qui ont le courage d'écrire sur l'incontinence masculine, sur l'impuissance, sur la fragilité des hommes, ce sont souvent des sujets tabous, malheureusement. Déplaisant dans la splendeur, Paul est un personnage qui devient terriblement attachant au moment de la chute. Lorsqu'on n'a plus rien, que tout votre entourage vous abonne avec le navire pour diverses raisons dont certaines vous incombent, la vie se charge de vous remettre les idées en place. Vous vous raccrochez alors à des souvenirs, à des choses simples, à une autre idée du bonheur.

J'ai été moins convaincue par la conclusion en revanche. On le sait dès le quatrième de couverture, quelqu'un va l'aider à s'en sortir en lui faisant un chèque de six millions de dollars. Mais qui, et pourquoi ? le qui, on le devine assez rapidement, dès l'entrée en scène de Madeleine, en fait, et j'ai trouvé ça un peu trop facile. le pourquoi, en revanche, aurait pu être absolument passionnant si cette histoire de restitution de l'argent juif volé au cours de la Seconde Guerre Mondiale avait été plus largement exploitée. Rassurez-vous, je ne révèle rien d'important en disant cela, car ce n'est malheureusement pas le cas. On passe à côté sans réellement en mesurer l'importance, ce qui rend les choses assez peu crédibles, au final. Et c'est très dommage.

Au final, un drame humain qui touche au coeur, mais un thriller financier qui n'en est pas vraiment un, et dont le dénouement est à la fois prévisible et décevant. Une lecture en demie-teinte, mais qui m'a néanmoins donné l'envie de découvrir cet auteur plus avant.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Mon avis : J'ai rencontré Dominique Dyens à l'occasion du salon du livre 2011, alors qu'elle venait tout juste de sortir son avant-dernier livre, Intuitions. Si l'entretien avec l'auteure s'était très bien déroulé, je n'avais été que moyennement conquise par Intuitions. Quand j'ai vu que son dernier titre était disponible sur la dernière Masse Critique, j'ai décidé de retenter l'expérience... Malheureusement, je pense que j'aurais mieux fait de m'abstenir. C'est bien simple : je n'ai pas du tout accroché. Ma chronique sera donc courte...
Lundi noir raconte la déchéance complète d'un homme, Paul Deshoulières. Une mauvaise décision en entrainant une autre, il va se retrouver embourbé jusqu'au coup dans des ennuis qui le dépassent... Tout ça pour une seule et unique chose : conserver l'attachement de sa femme, qui s'est résignée depuis bien longtemps à la perte de l'homme qu'elle a épousé...
Que dire, que dire ? Je n'ai pas réussi à m'immerger dans ce roman, ni à m'attacher aux personnages. Paul m'a laissée totalement insensible, et je pense l'avoir jugé plutôt durement. Je ne me suis pas apitoyée une seule seconde sur son sort, tant son comportement m'a semblé exagéré et totalement dénué de bon sens. Alice, elle... C'est simple : elle est vaine jusqu'au bout des ongles. Complètement superficielle. Uniquement attachée aux choses matérielles. Détestable, en un mot.
Concernant l'intrigue... Je n'ai pas été emportée, je n'ai pas ressenti cette "tension" mentionnée par la quatrième de couverture, ma curiosité n'a pas été éveillée... Nous dirons que ce livre m'est passé complètement au-dessus de la tête. C'est une déception, car il y avait matière à faire bien mieux...
En bref, un résumé prometteur m'avait poussée vers ce titre, mais je n'ai pas été conquise, ni par la plume de l'auteure, ni par l'intrigue. Dommage !

Lien : http://bouchondesbois.blogsp..
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En synthèse : machiavélique et haletant, cynisme et situations complexes.

Après 'Intuitions' c'est le deuxième roman que je lis de Dominique Dyens.
Son style est précis, clair et agréable à lire. L'histoire est redoutable par ses rebondissements et ses personnages forts.
C'est une analyse sans concession de notre société capitaliste.

Paul le héros, est directeur financier dans une société du secteur pharmaceutique et enchaîne les opérations financières de regroupement pour faire évoluer sa société. Son travail est sa raison de vivre, il est ambitieux et aime aussi les femmes. Pour garder la sienne, après avoir appris son impuissance, il commet l'irréparable : une opération financière risquée mais en principe très lucrative.
À partir de là, tout dérape : les événements s'enchaînent et le précipite dans un tourbillon d'ennuis très graves. Mais l'histoire n'est pas terminée loin de là; en revenant sur son passé ce qu'il va découvrir changera sa destinée.

Ce qui m'a plu dans ce livre c'est à la fois les personnages forts et vulnérables et la tension extrême perceptible à chaque instant.
C'est aussi un "page turner" , je l'ai lu en deux jours !

Merci Babelio et les Éditions Heloise d'Ormesson pour cette lecture.
Un roman que je conseille vivement à tous.
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Une lecture sans a priori puisque je ne connaissais pas l'auteure et qui ne m'a pas particulièrement enthousiasmée. Un héros sorti du milieu bourgeois parisien qui coche toutes les croix en termes de clichés inhérents à cette classe : riche, bel homme sportif, manteau de cachemire, chaussant des Weston et ne sortant jamais sans son Mont Blanc et son BlackBerry, une épouse "poupée Barbie" et collectionneuse de visons, des enfants égoïstes étudiants à l'étranger, un appartement boulevard Saint Germain, collectionneur d'art et j'en passe).
Cette accumulation sans cesse étalée tout au long de l'histoire prive le personnage de toute empathie jusqu'à le rendre presque pathétique quand on apprend que ce pauvre millionnaire empêtré dans un délit financier est devenu impuissant à la suite d'un cancer de la prostate. Et pour parfaire ce portrait et sans doute apporter une touche de pathos, nous assistons chez notre héros , au moment où tout semble se liguer contre lui, à une soudaine prise de conscience de la futilité de son existence, provoquée en partie par le souvenir d'un amour d'adolescence avec une femme d'âge mûr, amie de la famille.
En bref, un roman assurément construit à la manière d'un polar mais dont il ne se dégage aucun suspense. Les clichés et l'écriture dénuée de toute recherche phagocytent l'intrigue qui s'achève de façon tout aussi caricaturale que ne l'est l'écriture des premières pages.
Amateurs de thrillers passez votre chemin !
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" Alice et moi vivions sur deux planètes de plus en plus divergentes. Pourtant je m'accrochais désespérément à cette femme pour qui je venais de commettre le plus grave des délits . "




Quand les seuls arguments qu'il reste à un homme pour garder sa femme se situent au niveau de son porte-feuille et plus en dessous de la ceinture, il se retrouve prêt à tout pour y parvenir, quitte à faire certaines malversations financières et se retrouver dans l'illégalité. le risque est énorme mais il n'a pas le choix.

.
" - le fric est un engrenage... Plus j'en gagnais et moins ça suffisait... Tu es toujours le pauvre d'un autre... "




Un homme déjà dans la souffrance qui se retrouve plongé dans la tourmente. Puis sera rattrapé par le passé qui lui réservera de drôles de surprises.
L'impuissance d'un homme confrontée à la puissance de l'argent à travers un regard cynique sur le capitalisme, un monde rempli d'hypocrisie où l'argent est roi. 


Dominique Dyens campe une intrigue efficace à travers ce Thriller psychologique admirablement construit autour de deux personnages principaux. 
Absolument captivant malgré le côté financier qui aurait pu me rebuter au départ, mais je me suis attachée aux misères de Paul qui comme tous les rapaces réussira à s'en sortir de façon surprenante même s'il va vite comprendre que tout ne s'achète pas. 
Terriblement machiavélique et complètement addictif. 
Je retrouve la plume de l'auteure pour la seconde fois et je suis à nouveau conquise par son talent. 
Une auteure à suivre indiscutablement. 


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Paul Deshoulières est un homme à qui la vie semble avoir tout donné : une situation professionnelle et donc financière plus que confortable, une jolie femme, Alice, qui organise à la perfection leur vie mondaine et s'occupe de main de maître de la décoration de leur magnifique appartement parisien et de leur chalet de Megève, des enfants qui font des études à l'étranger, quelques petites infidélités "sans importance"...

Pourtant, cet univers lisse et sans surprise va se fissurer et s'effondrer totalement !
Atteint d'un cancer de la prostate, et devenu impuissant à la suite d'une opération nécessaire à sa survie, Paul est angoissé à l'idée de perdre sa femme et se rend coupable d'un délit d'initié afin de pouvoir, au moins, continuer à lui offrir cette vie facile et artificielle à laquelle elle est habituée.

En réalité, cette vie qui semblait si idyllique, n'était qu'une sinistre mascarade : Alice trompait son mari y compris avec le meilleur ami de celui-ci, le poste de directeur financier de Paul, les importantes opérations de fusions d'entreprises dont il était apparemment responsable n'étaient en fait que des manipulations orchestrées en haut lieu pour dissimuler des trafics et du blanchiment d'argent sale...
Tout est faux dans sa vie : son couple, ses amitiés, son poste prestigieux !

Alors, Paul va tenter de retrouver un peu du bonheur qu'il a connu, adolescent, lors d'un été de vacances et cherche à revoir l'amie de ses parents, Madeleine, qui l'avait initié à l'amour alors qu'il avait 15 ans. Elle est désormais très âgée et finit ses jours dans une maison de retraite. Elle est extrêmement diminuée physiquement et mentalement, ne le reconnaissant que par intermittences !
Mais grâce à cela, Paul va découvrir tout un pan de sa vie qui lui a jusque là échappé mais qui est sans doute plus authentique que tout ce qu'il a vécu...

Ce roman se lit vite, le style est agréable, fluide, bien construit.
Toutefois, certaines scènes sont très crues (en particulier à la maison de retraite) et m'ont été assez pénibles à lire !
Pas mal de passages liés au monde complexe et déshumanisé de la finance, une petite dose d'érotisme, un soupçon d'intrigue policière et surtout l'analyse introspective de cet homme en pleine déchéance à tous les niveaux font que ce roman ne m'a pas franchement accrochée.
Il m'a manqué quelque chose d'essentiel, je crois... au moins un personnage qui me soit sympathique et auquel je puisse m'attacher !
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A 55 ans, Paul Deshoulières est en apparence un homme comblé. C'est un financier redoutable au porte monnaie bien rempli, un mari et un père solide. Cependant, sa vie repose sur un lourd secret.

En effet, depuis une opération chirurgicale, Paul est devenu impuissant. le moyen qu'il a trouvé pour combler ce vide auprès de sa femme ? Gagner encore plus d'argent. Toutefois, son dernier transfert financier en bourse ne se passera pas comme prévu et il est rapidement comblé de dettes…

Paul décide alors de revenir en arrière, vers l'époque où il a été heureux, notamment auprès de sa première amante, Marguerite.

Même si ce texte est parsemé de termes financiers qui peuvent rebuter le lecteur au premier coup d'oeil, Lundi Noir prône de belles valeurs, comme la recherche d'un bonheur simple, car l'argent et la superficialité ne suffisent pas.

Citation page 86 : « il suffisait de gratter pour voir que derrière tout ce luxe il n'y avait rien, et surtout pas le bonheur. »
Lien : http://metamorphoselivresque..
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A 55 ans, Paul Deshoulières est un requin de la finance qui affiche tous les signes extérieurs de la réussite : un appartement parisien, un chalet à Megève, deux grands enfants étudiants à l'étranger et des abdos d'acier. Mais devenu impuissant à la suite d'un cancer de la prostate, Deshoulières ne supporte pas que sa femme le trompe. La quarantaine botoxée, infidèle et vénale, Alice ne pense qu'au sexe et à l'argent. Pour la retenir, Paul est prêt à tout, même à commettre un délit d'initié qui le mènera à la ruine et au scandale. Acculé, abandonné de tous les siens, trahi par sa femme, Paul fuit en Amérique où l'attend son passé...

Dans un thriller psycho-socio-financier qui brosse un tableau nos moeurs contemporaines les plus affligeantes, Dominique Dyens s'applique à démontrer que le vieil adage selon lequel l'argent ne fait pas le bonheur est plus que jamais d'actualité !

"Ainsi, je me faisais doucement à l'idée de tout perdre et je n'en éprouvais aucune acrimonie. Je me sentais au contraire libéré. Allégé de ces possessions qui me coupaient les ailes depuis trente ans et m'avaient empêché au fond de mener une autre vie."

A la fois comédie de moeurs et polar sur la délinquance en col blanc, Lundi noir fait partie de ces romans vifs et cruels qu'on lit en apnée, sans avoir le temps de reprendre son souffle. La tension y est extrême, la plume de Dominique Dyens à la fois féroce et mutine. Lorsqu'il s'agit d'égratigner la haute bourgeoisie parisienne dont elle fait voler en éclat les apparences, l'auteure est sans pitié ! Spirale du mensonge, vertige de l'adultère et ivresse du pouvoir... Tout y est ! Et si je vous dis que la chute de ce drame bourgeois est tout à fait surprenante et inattendue, me croiriez-vous ?

Tout comme l'auteure s'amuse à écailler le vernis des conventions, le lecteur, lui, rira bien des déboires de cette clique friquée complètement à côté de la plaque ! Une délicieuse récréation dans le plus pur esprit chabrolien !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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