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EAN : 9782375781906
224 pages
Bliss comics Editions (22/11/2019)
3.79/5   7 notes
Résumé :
Après avoir survécu à Hiroshima, la bombe qui a activé ses incroyables pouvoirs psychiques, Toyo Harada s’est juré d’empêcher l’humanité de s’entretuer à nouveau. Il dédierait sa vie à la réalisation de son utopie, quel qu’en soit le prix.
Utilisant ses pouvoirs pour devenir l’un des hommes les plus riches et influents du monde, il crée en secret la Fondation Harbinger, où il recrute des psiotiques, des êtres dotés de pouvoirs comme lui, pour agrandir les ran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à la première saison Harbinger et la deuxième saison Imperium, toutes les 2 écrites par Joshua Dysart. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019, écrits par Joshua Dysart, dessinés et encrés par Carlos Alberto Fernandez Urbano (CAFU), avec une mise en couleurs réalisée par Andrew Dallhouse. Les scènes du passé ont été illustrées par Mico Suayan pour l'épisode 1, par Butch Guice pour l'épisode 2, par Adam Pollina pour l'épisode 3, par Diego Yapur pour l'épisode 4, par Kano pour l'épisode 5, et par Doug Braithwaite pour l'épisode 6. Ce tome contient également les couvertures alternatives réalisées par David Mack, CAFU, Mike Choi, Jeffrey Veregge, Ben Harvey, Dean Haspiel, Ken Lashley, Nen Chang, Jack Herbert, Dan Brereton, 12 pages de crayonnés et d'encrage, et 2 pages extraites de la proposition initiale de Joshua Dysart pour la série Harbinger.

Qu'est-ce qui existait avant la connaissance ou la compréhension ? D'où est venue l'étincelle qui a tout enflammé ? L'explosion qui a suivi l'étincelle contenait toute l'information qui a jamais été et qui sera jamais. L'explosion a inventé le temps. 400 millions d'années après l'étincelle, la lumière fut enfin. En 1938, Toyo Harada voit le jour à Hiroshima au Japon. En 1941; lorsque le Japon entre en guerre, le père de Toyo Harada s'engage dans l'armée. En 1943, il meurt au combat. En 1945, la bombe atomique Petit Garçon (Little Boy) s'abat sur Hiroshima. le jeune Toyo voit sa mère être consumée par le feu atomique et lui survit. En 1948, se tient le festival pour la paix à Hiroshima au cours duquel un Lieutenant général des forces alliées s'adresse à la foule. Il s'interrompt en voyant arriver un jeune garçon devant qui la foule s'écarte et se prosterne. Il reprend connaissance dans un hangar abritant des armes et des munitions. Toyo Harada ordonne au général de distribuer les ressources présentes dans le hangar aux populations les plus faibles. Il ajoute qu'il est le promoteur d'une nouvelle ère de paix.

Au temps présent, les informations annoncent que 9 pays se sont alliés à Toyo Harada, que des guerres civiles impliquant des manifestants pro-Harada se sont déclenchées dans 19 états. Morris Kozol donne une conférence en Chine : c'est le président directeur général de la multinationale Rising Spirit, spécialisée dans la fabrication de dispositif anti-psiotiques. Il explique que l'objectif de Toyo Harada est de fomenter des insurrections contre les gouvernements en place, afin de s'installer comme dictateur de la Terre entière. Il dispose d'un petit groupe d'individus dotés de capacités extraordinaires : Angela Vessel, Gravedog, Seigneur LV-99, Law, Darpan, Orchid, Mech Major et Ingrid Hillcraft. À côté de sa base Fondation (une ville de réfugiés en Somalie), il a fait construire un ascenseur spatial proche d'être terminé et opérationnel, pour aller récupérer la technologie de la race extraterrestres des Vine, en orbite proche de la Terre. Actuellement, Toyo Harada est à la tête d'une équipe (Gravedog, LV-99, Law, Darpan et Orchid) pour stopper une attaque contre l'ascenseur spatial et neutraliser les soldats des forces alliées.

Ce récit vient constitue une forme de troisième saison après Harbinger (26 épisodes) et Imperium (16 épisodes), l'un et l'autre écrits par Joshua Dysart. Ce dernier dispose de 6 épisodes pour terminer son histoire, et il n'a pas le temps d'effectuer des rappels sur les personnages ou sur la situation de départ. du coup, ce tome s'adresse essentiellement aux lecteurs ayant lu au moins Imperium, et au mieux Harbinger + Imperium. Les autres risquent de n'avoir aucune idée de qui sont tous ces personnages, quels sont leurs pouvoirs, quelle est l'histoire qui les unit, ce que représente Rising Spirit, ou encore pourquoi ce moine qui saigne revêt une importance particulière. Ceux qui ont lu les deux premières saisons sourient d'aise en voyant Mech-Major reprendre son nom de Sunlight on Snow, éprouve un grand plaisir à retrouver Ingrid Hillcraft, et à reconnaître les différents alliés de Toyo Harada, y compris les plus dangereux comme Angela Vessel et LV-99. Chaque épisode comprend 30 pages, sauf le sixième qui comprend 15 pages de récit. C'est à la fois plus qu'un épisode habituel de comics (20 pages), et à la fois trop peu. Joshua Dysart souhaite apporter une conclusion satisfaisante à son récit sur plusieurs plans : la vie (et la mort, c'est dans le titre) de Toyo Harada, le conflit qui oppose la Fondation et les nations constituées, le sort de plusieurs personnages secondaires. Malgré la pagination, il doit faire des choix : il n'a pas la place de développer autant de personnages, et il s'appuie donc sur ce qu'il en a déjà dit dans les 2 premières saisons, sans pouvoir en dire beaucoup plus. En particulier, Darpan, Law et Orchid sont réduits au rôle de pions, d'artifices narratifs, sans personnalité propre.

L'une des caractéristiques initiales des 2 premières saisons était leur proximité avec le monde réel, plus forte que celle des univers partagés de DC ou de Marvel. C'est encore le cas ici avec CAFU qui réalise des planches descriptives et réalistes, soignées et détaillées. Il investit du temps pour représenter les décors avec une très grande régularité dans plus de 80% des cases, niveau beaucoup plus élevé que dans un comics de superhéros traditionnel. Il en découle que le lecteur peut aisément se projeter dans chaque environnement : à l'extérieur du bâtiment qui abrite les bureaux du projet appliqué Harada, au-dessus d'une mine de cobalt dans la République Démocratique du Congo, dans l'espace juste au-dessus de l'atmosphère terrestre, dans la grande cité de la Zone Fondation en Somalie, sur le porte-avions USS Bush, etc. L'artiste apporte le même soin à la représentation des personnages : des êtres humains élancés avec une musculature normale sans exagération, un robot métallique et froid, un monstre extraterrestre qui fait peur, des civils banals, des militaires compétents, etc. Ces choix graphiques contribuent de manière essentielle à rendre le récit proche de la réalité du lecteur.

L'auteur et les responsables éditoriaux ont fait le choix de confier les scènes du passé de chaque épisode, à un dessinateur différent, ce qui fait sens à la fois pour marquer la distinction entre le passé et le présent, à la fois entre les différentes décennies. En termes de réalisme, Mico Suayan est plus impressionnant que CAFU, avec des dessins plus détaillés, plus précis, tout en restant aussi lisibles. Andrew Dallhouse adapte sa mise en couleurs pour chacun des artistes de manière à accroître la distinction entre les différents plans dans chaque case, à souligner les reliefs, sans surcharger les dessins. Butch Guice reste lui aussi dans un registre réaliste, avec un encrage plus appuyé qui rend bien compte de la rigueur des éléments déchaînés pendant une tempête. de prime abord, les dessins d'Adam Pollina semblent trancher fortement avec les autres. le lecteur se rend compte que cela est dû à la mise en couleurs avec des teintes plus vives, et que ce parti pris est adapté à la nature des souvenirs qui comprend une dimension spirituelle. Les dessins de Diego Yapur reviennent dans un registre plus réaliste, avec une mise en couleurs naturaliste, légèrement plus doux que ceux de CAFU. Les dessins de Kano donnent l'impression d'être plus simples et plus crus que les précédents, ce qui peut se voir comme la vision du jeune homme qui accompagne Toyo Harada dans ces moments. Enfin, Doug Braithwaite réalise des planches impressionnantes pour rendre compte d'une séquence se déroulant dans une autre dimension.

Le lecteur se plonge avec facilité et avec délice dans cette bande dessinée soignée pour découvrir ce qui arrive à ce personnage à l'aura magnétique, animé de bonnes intentions, mais utilisant des moyens douteux, ou pour le moins discutables. le lecteur s'en souvient vite en retrouvant ses alliés comme LV-99 et Angela Vessel. Il retrouve également des moments de la vie de Toyo Harada qu'il connaissait déjà : la mort de son père, la mort de sa mère, et d'autres qu'il découvre. Joshua Dysart se montre habile à montrer le cheminement de la vie d'Harada qui fait qu'il lui a fallu du temps pour arriver à bâtir sa multinationale et que sa création d'état indépendant s'est faite dans le chaos. S'il peut regretter que certains personnages secondaires ne puissent pas être développés (à commencer par Ingrid Hillcraft), le lecteur voit que l'auteur tient bien sa promesse du titre : raconter la vie et la mort de Toyo Harada. Il retrouve la thématique principale d'Imperium : un être doté de pouvoirs extraordinaires fait tout ce qu'il peut pour améliorer le sort de l'humanité, pour initier le changement et vaincre l'inertie incroyable de la population mondiale. Même avec la durée de vie allongée de Toyo Harada, il est obligé d'user de la force et de s'allier à des individus peu recommandables. Encore adolescent, il utilise des méthodes expéditives dont il paye le prix. Plus mature, il est confronté à l'absurdité de la vie, à son absence de sens, ce qui provoque en lui une période de doute.

Indubitablement, le lecteur éprouve une grande satisfaction à voir ainsi se dérouler la vie de Toyo Harada, à comprendre ce qui a façonné sa personnalité et ses choix de vie, à voir ses plans mis à l'épreuve de la réalité. Il est un peu surpris de voir réapparaître le moine qui saigne, et dans le même temps comblé que le mystère qui l'entoure soit levé. Il ne s'attend pas à la conclusion, ni dans le fond, ni dans sa forme, même si ce dénouement apporte une fin cohérente et satisfaisante. En termes de confection, le lecteur trouve tout ce qu'il était en droit d'attendre : un récit qui évoque la vie et la mort de Toyo Harada, qui bénéficie d'une narration visuelle soignée et minutieuse, ainsi qu'une dimension mythologique rattachant Harada à l'étincelle originelle de l'univers. Pourtant il est possible qu'il subsiste un goût de trop peu. Il faut un peu de temps au lecteur pour trouver d'où provient cette touche de frustration. Finalement, ce tome n'est pas l'apogée du récit, mais sa conclusion logique. Joshua Dysart a pris le risque de placer la culmination du récit dans Imperium, plutôt qu'à la fin, dans le dernier tome. C'est un déroulement qui ne va pas crescendo, en décalage avec 99,99% des récits de ce genre, ce qui déroute.
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Résumé :
La puissance de Toyo Harada est née de la seconde guerre mondiale lors de laquelle il a survécu à la bombe nucléaire lancée sur Hiroshima. Il s'était alors promis de faire tout son possible pour empêcher les hommes de s'entretuer à nouveau et créer un monde où tous auraient les mêmes droits. Malheureusement ses dernières actions n'ont pas eu le résultat espéré et ont plutôt fait de lui l'ennemi public numéro un. A l'heure où sa simple présence s'apprête à causer une nouvelle guerre mondiale il doit agir au plus vite.

Critique :
Vie et mort de Toyo Harada est sans aucun doute LE titre Valiant que j'attendais le plus cette année. Mais pourquoi donc me direz-vous ? Et bien parce que c'est le troisième et dernier acte de Joshua Dysart sur les psiotiques après avoir écris Harbinger et Imperium, deux récits incroyables qui resteront probablement parmis mes 5 meilleurs lectures !

L'intégrale commence avec une superbe lettre dans laquelle l'auteur nous explique ce qu'il espérait des comics à l'origine. Je ne vais pas vous décrire le contenu en détail mais il nous explique comment Valiant et Bliss ont changé sa vie professionnelle. Car Bliss a eu un réel impact sur sa vie d'auteur en lui permettant de diffuser ses oeuvres hors des frontières américaines, ce qu'il désirait le plus. C'est aussi lors d'une conventions française (sûrement la Paris Comic Con) que Joshua Dysart a trouvé le dessinateur pour Vie et mort de Toyo Harada suite à sa rencontre avec CAFU qui était invité également par Florent. Les deux hommes ont de suite accroché et le partenariat s'est imposé, ce livre est donc aussi un peu celui de Florent.



L'intégrale commence donc avec cette lettre qui se montre particulièrement touchante, une claque, et ce n'est pas la seule que j'ai reçu, croyez moi. J'avais d'énormes attentes pour cette fin de « Cycle psiotique » et autant vous le dire tout de suite je n'ai pas été déçu un instant ! le démarrage reprend les origines de Harada de manière à ne pas perdre un nouveau lecteur qui n'aurait pas lus Harbinger et Imperium. Rapidement le contexte se dessine : Harada est en train d'installer une sorte d'ascenseur permettant d'accéder à un amat de débris extra terrestre remplis de technologies incroyables qu'il compte rendre accessible au plus grand nombre. Cependant la coalition et le PRS ne comptent pas le laisser faire et l'attaquent sans ménagement. Mais il en faut plus pour inquiéter Harada qui a déjà distribué toutes ses cartes depuis bien longtemps.



Le récit, ponctué de flashs backs nous permet d'en savoir plus sur la façon dont cet homme s'est construit et comment il en est arrivé à de tels actes. de quoi compléter le profil d'un homme compliqué à décrypter, particulièrement attaché à arriver à ses fins et imposer sa vision d'un monde pacifique et sans pénuries, quitte à faire un grand nombre de victimes. Ce personnage est diablement déroutant puisque tour à tour on peut soit le détester au plus haut point, soit vouloir qu'il parvienne à imposer sa vision. le plus bluffant c'est que dans ce récit je l'ai trouvé extrêmement touchant pendant une bonne partie du récit du fait du poids énorme et des dangers qui pèsent sur lui.

Finalement peut on lui en vouloir d'espérer un monde parfait où personne ne souffrirait ? Certes sa façon de faire est particulièrement discutable mais ses motivations restent compréhensibles et c'est ça la force de ce personnage: son ambiguïté. Certains diront que Thanos fait pareil chez Marvel, alors certes mais sa psychologie est beaucoup moins détaillée et ses motivations nettement moins touchantes.



Je ne vous donnerais aucun indice sur la fin du récit parce qu'elle doit rester une surprise totale mais de mon point de vue, elle est juste parfaite.



Comme je le disais au début de cette review, la partie graphique est assurée par le génial CAFU (Fraîchement engagé chez Marvel) qui est maintenant un grand habitué des titres Valiant, mais aussi par Mico Suayan, un autre dessinateur de talent de la maison.

Conclusion :
Vie et mort de Toyo Harada est une parfaite conclusion au superbe « Cycle Psiotique » de Joshua Dysart. Harbinger et Imperium m'avaient déjà mis deux claques, ce dernier titre m'en a mis une troisième ! Merci monsieur Dysart.



Thomas.
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Toyo Harada est un enfant d'Hiroshima. Il a développé des super pouvoirs psiotiques grâce à la bombe. Lui ne veut plus de la guerre, sa force est immense et il prépare un monde à son image. Qualifié de supervillain fictif, il accumule des armes et des constructions développant de nouvelles technologies. Il s'entoure d'une galerie de personnage étonnants et différents tels le "seigneur Vigne-99". Mais cette progression va se gripper et des écueils innatendus vont surgir.
Les dessins colorés expriment très bien cette suractivité qui devient vite complexe pour le lecteur.
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critiques presse (3)
BoDoi
20 avril 2020
Cette double narration marie un récit d’action musclé sur la bataille entre psiotiques et anti-psiotiques et les ruminations de Toyo, à la première personne, sur sa trajectoire personnelle : on peut tout à fait s’attaquer à ce gros récit complet sans être familier de l’univers Valiant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
20 janvier 2020
Ultime aventure du psiotique le plus puissant de l'univers Valiant, Vie et Mort de Toyo Harada est à la hauteur de ses ambitions. Accessible aux néophytes comme aux plus fidèles lecteurs du personnage, cet opus réussit le pari d'être à la fois une conclusion solide et une porte d'entrée intéressante aux productions de l'éditeur.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
09 décembre 2019
Grand final d’une des séries phare de l’univers Valiant. Le gourou des psiotiques se heurte à la résistance du capitalisme effréné, et sa fin nous est contée par un Joshua Dysart reconnaissant de son accueil en France. Une série impériale.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Boom Baby ! La voilà ! La Beyoncé des savants fous.
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