Un an, c'est peu et beaucoup à la fois.
Oui,
un an c'est peu, mais une vie peut radicalement changer en
un an et
Jean Echenoz nous le prouve d'une bien brillante façon.
Nous suivons donc une année de la vie de Victoire.
L'année de sa descente aux enfers.
Un événement survient dans une existence jusque-là plutôt banale, et c'est le point de départ d'une longue dégringolade contre laquelle Victoire ne peut rien. Elle est emportée par un tourbillon infernal, prise dans les rouages d'une mécanique implacable.
J'ai retrouvé dans ce texte ce que j'aime chez
Jean Echenoz : son sens de la dérision, son ironie et son ton faussement détaché qui font de ce sujet douloureux une lecture follement réjouissante.
Tout le talent de l'auteur est là, en y ajoutant l'art de
la concision puisque tout est raconté en à peine une petite centaine de pages.
L'histoire m'a fait penser à l'excellent film de et avec Gérard Jugnot "Une époque formidable" par sa façon de nous faire comprendre que nous sommes tous concernés et que
la chute peut être terriblement rapide.
Oui,
un an, c'est peu et beaucoup à la fois.
Un an, c'est un petit moment pour un grand plaisir de lecture : merci monsieur
Echenoz !