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EAN : 9782707329226
312 pages
Editions de Minuit (07/01/2016)
  Existe en édition audio
3.52/5   676 notes
Résumé :
Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.
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3,52

sur 676 notes
Le style Echenoz, c'est de la haute couture, du cousu main. Et l'on sent qu'il pourrait raconter n'importe quoi sur n'importe quel sujet, le résultat serait identique. (Il le dit lui même : « l'intrigue est un mal nécessaire »)
Et ce n'est pas n'importe quoi : mettant de côté les biographies innovantes, Echenoz renoue avec l'espionnage comme dans Cherokee ou Lac.
Un général sur la touche qui souhaite finir en beauté, des petites frappes décérébrées, un avocat véreux et un artiste à la Patrick Fernandez (un seul titre et c'est la retraite nantie) gravitent autour d'une jeune femme d'une constance (bon sang mais c'est bien sûr, c'est en l'écrivant que je n'en rends compte : constance, c'est son prénom!) parfaite quels que soient les circonstances. Et pourtant, elle ne tarde pas à se faire kidnapper. le général a en vue de déstabiliser le régime de Kim Jong, et c'est Constance qui sera infiltrée là-bas. il faut préciser qu'elle est totalement novice dans ce secteur d'activité, consacrant l'essentiel de sa recherche spirituelle à assortir son rouge à lèvre et son vernis à ongles.
On va découvrir peu-à peu les liens qui unissent tous ces personnages, et l'auteur s'amuse un peu à nous perdre sur des fausses pistes à coup de pseudo, récompensant cependant le lecteur attentif à l'aide d'indices savamment dispensés .

Le projet est tellement fou qu'il ne peut qu'éveiller l'intérêt : et la réalisation est à la hauteur. le formatage de la jeune femme, sa feuille de route, et la mise en oeuvre de sa mission sont pour le moins particuliers, et géographiquement dispersés : Paris, la crise et Pyongyang!
Le récit fourmille de détails réjouissants : qui penserait à planquer un kidnappé dans une éolienne?

Les personnages relèvent de la bande dessinée : pas que pour leur côté « Pieds nickelés », mais pour leur portrait proche de la caricature et l'utilisation de détails de reconnaissance très graphiques : un tatouage, une couleur de maquillage, une description précise des coiffures.

Quant au style, il est unique. Très travaillé, j'en veux pour preuve les zeugmas, personnifications et autres figures de style qui ne peuvent se trouver là par hasard.
Son regard sur les détails, avec un angle d'approche particulier confère à une situation ou une anecdote insignifiante une étrangeté : c'est un peu le sentiment de vacuité que l'on peut ressentir lorsqu'on que l'on répète un mot isolément jusqu'à le vider de son sens.

L'écrivain est un personnage de l'histoire, incitant le lecteur à patienter :

« Quant à ceux qui n'avaient pas compris que le commanditaire se nomme Clément Pognel, nous sommes heureux de le leur apprendre ici. »

ou faisant part de ses limites pour expliquer un contexte, créant une mise à distance de l'histoire qui, somme toute, il est le premier à le reconnaître est légèrement extravagante.

La partie coréenne vaut son pesant de kimchi (légumes à la coréenne), ne serait-ce que par le portrait des personnages.

C'est donc à nouveau un rendez-vous jubilatoire, avec en prime un écrit un peu plus long que d'habitude, ce dont on ne peut que se réjouir

Merci à Babélio et aux éditions de Minuit pour ce partenariat très apprécié
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Quel délicieux moment de lecture que cette farandole de barbouzes en goguette!

Enlevée, séquestrée, manipulée, rééduquée et expédiée en sous-marin espion pour les basses oeuvres de services spéciaux français, la jolie Constance va devoir s'acoquiner avec des gardes du corps au coeur tendre, faire du charme à un proche du pouvoir à Pyongyang et sauver sa peau dans une fuite hautement improbable dans une zone démilitarisée.

Pour faire court sans en dire plus, ce thriller d'espionnage est une pépite d'humour décalé entre Paris, la Creuse et la charmante Corée du Nord. Tous les personnages sont à la marge du réel, leur psychologie au ras des pâquerettes, et les situations complètement improbables. le tout porté par l'enchantement de l'écriture et la créativité romanesque. J'ai dégusté les digressions vers des directions insolites et souvent hors de propos. Jean Echenoz manie la métaphore en orfèvre, décortique des lieux et les rebondissements au scalpel.

Je vous conseille cette savoureuse gourmandise littéraire sans modération!
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Je l'attendais avec une fébrile impatience, il s'est fait quelque peu désirer (sortie reportée de deux longs jours...), comme d'habitude j'ai tourné les pages avec délectation, trop vite, il faudra y revenir... Pourtant, cette fois, Jean Echenoz est retourné à un format plus long que ses derniers opus qui faisaient figure de friandises. Là on a un repas complet, concocté par un chef triplement étoilé, maîtrisant parfaitement son art au point d'offrir à son lecteur un vrai moment privilégié. Un de ceux qui ne ressemblent à aucun autre. Echenoz s'amuse, parodie, ironise. Tout ceci avec une élégance et une classe folles.

Et qu'importe l'histoire. La quatrième de couverture suffit à donner le ton : "Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l'empêcher d'accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n'est pas toujours très bien organisé". Voilà, on a compris, on est dans le loufoque. Une sorte d'hommage au roman d'espionnage avec un côté très cinématographique (on pense à OSS117 notamment). Les aventures de Constance, jeune femme de 34 ans, bourgeoise sans réelle occupation, séparée d'un mari compositeur de chansons sont aussi rocambolesques qu'improbables. Difficiles à résumer voire presque impossibles tant l'intérêt du livre réside dans la manière dont Jean Echenoz nous les livre. Raconter, ce serait gâcher un peu du plaisir du prochain lecteur. Tenons-nous en à la quatrième de couverture.

Peu importe l'histoire, donc. L'auteur nous prend par la main, nous entraîne à pieds dans Paris où il prend le temps de quelques visites comme celle du cimetière de Passy "le plus chic de Paris" où il imagine le spectacle de fin d'année donné par quelques-uns de ses célèbres habitants. On le suit à pieds ou en métro, cheminements propices à maintes digressions. On s'envole pour la Corée, on joue les touristes dans un pays de pacotille, on serpente au milieu d'un champ de mines. Pendant que ses héros se débattent de façon très flegmatique dans les situations cocasses et ubuesques qu'il leur a concoctées, Jean Echenoz nous instruit sur les signaux chimiques des papillons et des éléphants avant l'accouplement ou encore sur l'industrie de la copie automobile dans les deux Corées, nous entraine dans l'observation des poissons d'un aquarium dans un restaurant, ou bien disserte subitement sur les jambes des femmes : "On oublie trop souvent que les jambes des femmes leur sont également utiles pour avancer : on les tient tellement pour des oeuvres d'art qu'on tend à négliger cet aspect fonctionnel".

Rassurez-vous, l'intrigue est bien présente, enrichie de personnages savoureux tout droit sortis de l'imagination taquine de l'auteur, et que l'on quitte à regrets. Mais plus que de l'histoire, c'est bien des mots que l'on se délecte, de ce style si reconnaissable, de cette complicité malicieuse que Jean Echenoz sait si bien installer avec son lecteur. Comme lorsqu'il décide de lui apporter une précision technique indispensable et démontre ainsi une telle confiance dans son jeu d'écrivain qu'on ne peut que s'incliner. "Nous pensions qu'il n'était pas mauvais que ce phénomène zoologique, trop peu connu à notre avis, soit porté à la connaissance du public. Certes, le public a le droit d'objecter qu'une telle information ne semble être qu'une pure digression, sorte d'amusement didactique permettant d'achever un chapitre en douceur sans lien avec notre récit. A cette réserve, bien entendu recevable, nous répondrons comme tout à l'heure : pour le moment".

Accro je suis, accro je reste, déjà en attente du prochain (heureusement, il me reste encore quelques-uns de ses précédents ouvrages à découvrir). J'aime me faire mener par le bout de la plume de Jean Echenoz et dans ma bibliothèque, ses livres ont une place à part. Ils seront les premiers à en sortir pour m'accompagner sur une île déserte, certaine que je suis de ne jamais m'en lasser.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Lorsqu'on rédige une critique, il est important, me semble-t-il, d'être honnête sur sa posture de lecteur/lectrice et de ne pas oublier voire renier le critère qui a prévalu au choix du livre, si tant est que ce critère en soit bien un et ne relève pas de l'air du temps, l'humeur du jour ou du clin d'oeil que vous aura adressé une couverture chatoyante ou un titre énigmatique, bref tout ce qui rend jubilatoire le fait d'entrer dans une librairie sans trop savoir ce que l'on vient y chercher.
Je sais exactement pour quelle raison j'ai choisi ce livre. Pour l'auteur, son style, sa flamboyance, sa virtuosité. J'ai été hameçonnée par la lecture d'un seul des ses ouvrages, Caprice de la reine, un recueil de nouvelles. Loin de penser qu'il s'agisse d'un art mineur, je considère qu'écrire des textes courts requiert un talent peut-être plus grand encore que pour écrire de manière plus développée, le lien avec l'intrigue, l'empathie avec les personnages pouvant alors supporter quelques bémols, excusables sur la longueur (pas trop tout de même).
Les Editions de Minuit savent qu'elles "tiennent" avec Echénoz, une valeur sûre en matière de style et ont d'ailleurs agrémenté le livre d'un bandeau bleu où apparaît le seul nom de l'auteur au cas où, sur la couverture assez sobre qui caractérise cette maison, celui-ci serait passé inaperçu (mais passons, ne soyons pas mesquine, le bandeau fait office de marque page, ni vexée d'être à ce point une cible "commerciale").
J'ai donc choisi ce livre pour la promesse du style de son auteur et le contrat de confiance (sans vouloir parler comme un SAV) a été parfaitement tenu. D'où me vient alors l'envie de poursuivre avec un "mais" ?
Est-ce à dire que la qualité de l'écriture sur plus de 300 pages n'est peut-être pas complètement suffisante ? La parodie (précisons qu'il s'agit d'une parodie de roman d'espionnage dont je ne dirai quasiment rien, le spoil ruinant ici tout particulièrement l'intérêt de l'intrigue) la parodie donc, peut-elle tenir la distance une fois que l'auteur a livré au lecteur tous ses codes ? Force est de constater que j'ai commencé à m'ennuyer aux environs de la page 200. Revenons d'abord à ce qui ne m'a pas ennuyée, bien au contraire : un vocabulaire pertinent, des phrases qui, même lorsqu'elles sont descriptives, sont virevoltantes, des digressions fabuleuses, des personnages assez loufoques dont l'auteur ne dévoile que partiellement l'identité permettant ainsi au lecteur de déduire progressivement les rôles respectifs des protagonistes. Tout ceci est parfaitement maîtrisé.
Cependant, avançant dans la lecture, j'ai commencé à me lasser de jouer aux devinettes avec les personnages, nombreux, très nombreux. le côté vraiment improbable de la dernière partie de l'intrigue m'a tenue à distance (oui, je sais, c'est une parodie) même si l'auteur anticipe ce côté un peu barré en adoptant dès le début un ton semi-ironique avec son histoire et ses personnages. Voilà pour le "mais". Maintenant, je vais placer un "cependant" pour contrebalancer le "mais". Autant prévenir, si vous vouliez une impression de lecture, entière, tranchée comme on dit, ce n'est pas trop ma marque de fabrique, je prends en effet souvent la liberté de mettre des nuances et des parenthèses.
Cependant, ce qui est particulièrement réussi dans ce livre, c'est que l'auteur joue avec notre complicité et nous invite dans les coulisses du livre. Il nous explique, par exemple, pourquoi il est judicieux qu'un personnage parlant coréen ait fait des études en Suisse ce qui lui permet aussi de maîtriser le français et donc à l'auteur de se passer des interprètes, "personnages secondaires encombrants dont nous ne saurions que faire ensuite". Il explique quel prolongement formidable il aurait pu donner à cette affaire d'espionnage si elle n'avait pas tourné au fiasco.
On l'aura compris, l'auteur s'amuse et, en nous dévoilant le making-of du livre, a la générosité de nous y associer pleinement. Cette parodie ne se limite pas qu'au contenu (le propos) mais joue aussi de son contenant, le processus d'écriture ou l'écrivain lui-même, principe de quasi auto-dérision qui fait du bien alors même que d'autres proposent sans complexe et jusqu'à l'écoeurement du lecteur, l'auto-fiction.

Lien : http://leschroniquesdepetite..
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Attention, roulement de tambour: notre Jeannot national, maître es absurdie, 8° dan en surréalisme, chaînon manquant entre Gai-Luron et Groucho Marx, se confronte enfin à son plus sérieux rival à ce jour: Kim Jong-un, Dieu vivant de la Corée du Nord et seul porteur volontaire d'une paire de lunettes remboursée par la sécurité sociale (sans doute offerte par son coiffeur attitré).
Qui gagne? le match est incertain mais je crois pouvoir déclarer vainqueur le lecteur lui-même car, fouetté par ce défi insensé, Echenoz donne enfin le meilleur de lui-même.
Oui, je le confesse, ce n'est pas dans ses programmes libres que je le préfère. Livré à sa seule imagination, l'Echenoz déchaîné sait nous faire rire et nous surprendre mais tourne un peu en rond, lorgne sur « The big Lebowski » et ouvre quelques portes de trop parmi toutes celles qu'il prend bien soin de ne pas refermer. Mais confronté au réel, comme dans ses formidables biographies, quand bien même ce réel serait-il aussi improbable qu'en Corée du Nord, Echenoz coupe au plus court (y compris ses personnages), transforme sa farce en tragédie - à moins que ce ne soit en vaudeville - et recentre son récit sur l'essentiel : aucune vie ne vaut la littérature.
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critiques presse (3)
Liberation
12 janvier 2016
Les romans secondaires de Jean Echenoz donnent la sensation d’entrer dans un cabinet de curiosités. Chaque chapitre est une vitrine, composée avec le plus grand soin, de splendides miniatures - de bibelots.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
06 janvier 2016
Autour de l'enlèvement de Constance, son héroïne, l'écrivain tisse un dispositif romanesque complexe et génial.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
06 janvier 2016
Une épopée d'espionnage rocambolesque qui emporte le lecteur jusqu'en Corée du Nord. Un petit régal de cette rentrée d'hiver.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
On sait d'ailleurs trop peu qu'au cimetière de Passy, loin du siècle et des projecteurs, les pensionnaires donnent régulièrement un spectacle de fin d'année soutenu par une distribution remarquable : Fernandel, François Périer, Jean Servais, avec Réjane et Pearl White dans les rôles féminins. La qualité de l’œuvre est garantie par les talents d'autres défunts : scénario de Tristan Bernard et Henry Bernstein sur une idée d'Octave Mirbeau, dialogues de Jean Giraudoux, décors de Robert Mallet-Srevens, costumes de Jean Patou, musique de Claude Debussy. Le rideau de scène est d’Édouard Manet, la mise en scène de Jean-Louis Barrault. Le livret de cet ouvrage est disponible chez Arthème Fayard. On l'ignore en général.
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Je veux une femme, a proféré le général. C'est une femme qu'il me faut, n'est-ce pas.
Vous n'êtes pas le seul dans ce cas, lui a souri Paul Objat. Épargnez-moi ces réflexions, Objat, s'est raidi le général, je ne plaisante pas là-dessus. Un peu de tenue, bon Dieu. Le sourire d'Objat s'est dissous : Je vous prie de m'excuser, mon général. N'en parlons plus, a dit le gradé, réfléchissons. (...)
Une femme, a-t-il répété à voix basse, se parlant à lui-même. Une femme, a-t-il haussé le ton, mais pas seulement. Surtout pas une stagiaire comme on en trouve partout. Quelqu'un d'absolument étranger aux réseaux, voyez-vous ? Pas tout à fait, a dû admettre Objat. Eh bien une innocente, quoi, a résumé le général. Qui ne comprend rien à rien, qui fait ce qu'on lui dit de faire et qui ne pose pas de questions. Plutôt jolie, si c'est possible.
Cela fait beaucoup de critères, a fait valoir Objat, ça ne va pas être facile à trouver. Je sais, a reconnu le général.
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Il se souvient quant à lui, voici trente ans, qu'il a d'abord été brutalisé au début de sa détention quand il a rechigné à devenir un serviteur sexuel : on lui a fracturé un genou contre un lavabo pour lui fournir une idée adéquate du panorama, pour qu'il s'imprègne bien de la culture ambiante, puis tout est allé mieux dès qu'il a mis ses orifices à la disposition d'un protecteur, puis de plusieurs protecteurs, puis d'un nombre indéterminé de clients de ces protecteurs à qui ceux-ci ont loué Clément Pognel à la demi-heure. Et comme à tous il donnait pleine satisfaction, on a voulu le garder, s'assurer de ses services le plus longtemps possible, de sorte qu'à chaque perspective de libération anticipée pour bonne conduite on lui a créé toute sorte d'embrouilles afin que Pognel, accomplissant sa peine jusqu'à son terme, on puisse profiter un maximum.
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« Nulle raison, direz-vous, de croiser des éléphants dans la Creuse et sur ce point nous sommes d’accord, nous ne le mentionnons que pour la raison suivante. Selon les travaux du docteur L. Elizabeth L Rasmusse, les femelles de l’Elephas maximus usent comme toute espèce animale d’une certaine combinaison de molécules dès le moment où l’exercice du rut devient envisageable, voire souhaitable.[…] Nous pensions qu’il n’était pas mauvais que ce phénomène zoologique, trop peu connu à notre avis, soit porté à la connaissance du public. Certes, le public a le droit d’objecter qu’une telle information ne semble être qu’une pure digression, sorte d’amusement didactique permettant d’achever un chapitre en douceur sans aucun lien avec notre récit. A cette réserve, bien entendu recevable, nous répondrons comme tout à l’heure : pour le moment.
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Rien n'est ennuyeux comme les récits de rêve. Même s'ils ont l'air à premiere vue drôles, inventifs ou prémonitoires, leur prétention de film à grand spectacle est illusoire, leurs scénarios ne tiennent pas debout.
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"Je voudrais raconter les éditions de Minuit telles que je les voyais enfant. Et aussi mon père, Jérôme Lindon, comme je le voyais et l'aimais. Y a-t-il des archives pour ça ? Et comment être une archive de l'enfant que j'ai été ?"
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