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Citations sur Le Pendule De Foucault (100)

… c'est comme l'histoire du bègue qui dit qu'on n'a pas voulu le prendre comme annonceur à la radio parce qu'il n'est pas inscrit au parti
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Aurais-je dû croire, comme me disait hypocritement le catalogue, que la belle entreprise avait été pensée par ces messieurs de la Convention afin de rendre accessible aux masses un sanctuaire de tous les arts et métiers, quand il était si évident que le projet, et jusqu'aux mots employés, étaient ceux-là même dont Bacon se servait pour décrire la Maison de Salomon de sa Nouvelle Atlantide ?
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Pour vous seuls, fils de la doctrine et de la sapience, nous avons écrit cette oeuvre. Scrutez le livre, recueillez-vous dans cette intention que nous avons dispersée et placée en plusieurs endroits ; ce que nous avons occulté dans un endroit, nous l'avons manifesté dans un autre, afin que votre sagesse puisse le comprendre.
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La superstition porte malchance.
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Le stupide peut même dire une chose juste, mais pour des raisons erronées.
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Si cette machine te donnait tout de suite la vérité, tu ne la reconnaîtrais pas car ton cœur n’aurait pas été purifié par une longue interrogation.
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Chapitre 33

Les visions sont blanc, bleu, blanc rouge clair ; enfin elles sont mixtes ou toutes blanches, couleur de flamme de bougie blanche, vous verrez des étincelles, vous sentirez la chair de poule par tout votre corps, tout cela annonce le principe de la traction que la chose fait avec celui qui travaille.

Papus, Martines de Pasqually, Paris, Chamuel, 1895, p. 92
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Comment est-il possible que le marquis de Carabas n'existe pas vu que même le Chat botté dit qu'il est à son service ?
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– Ce sera pour une autre fois. Vous remettez ça ? Deux autres, Pilade, merci. Donc. Au monde il y a les crétins, les imbéciles, les stupides et les fous.
– Il ne va pas rester grand-chose !
– Si, nous deux, par exemple. Ou au moins, sans vouloir offenser, moi. Mais en somme, quiconque, à y regarder de près, participe de l'une de ces catégories. Chacun de nous de temps à autre est crétin, imbécile, stupide ou fou. Disons que la personne normale est celle qui mêle en une mesure raisonnable toutes ces composantes, ces types idéaux.
– Idealtypen.
– Bravo ! Vous savez aussi l'allemand ?
– Je le baragouine pour les bibliographies.
– De mon temps, qui savait l'allemand ne passait plus sa licence. Il passait sa vie à savoir l'allemand. Je crois que c'est ce qui arrive avec le chinois aujourd'hui.
– Moi je ne le sais pas suffisamment, comme ça je passe licence et maîtrise. Mais revenez à votre typologie. Le génie, c'est quoi, Einstein, par exemple ?
– Le génie, c'est celui qui fait jouer une compo
– Le génie, c'est celui qui fait jouer une composante de façon vertigineuse, en la nourrissant avec les autres composantes. » Il but. Il dit : « Bonsoir bellissima. Tu as encore fait une tentative de suicide ?
– Non, répondit la passante, à présent je suis dans un collectif.
– Parfait », lui dit Belbo. Il revint à moi : « On peut organiser aussi des suicides collectifs, qu'en pensez-vous ?
– Mais les fous ?
– J'espère que vous n'avez pas pris ma théorie pour de l'argent comptant. Je ne suis pas en train de mettre l'univers en ordre. Je m'explique sur ce qu'est un fou pour une maison d'édition. La théorie est ad hoc, d'accord ?
– D'accord. A présent c'est moi qui paie.
– D'accord. Pilade, s'il vous plaît moins de glace. Sinon elle ne va pas tarder à se mettre de la partie. Alors. Le crétin ne parle même pas, il bave, il est spastique. Il plante son sorbet sur son front, par manque de coordination. Il prend la porte-tambour en sens contraire.
– Comment fait-il ?
– Lui il y arrive. Raison pour quoi il est crétin. Il ne nous intéresse pas, vous le reconnaissez tout de suite, et il ne vient pas dans les maisons d'édition. Laissons-le à son sort.
– Laissons-le.
– Être imbécile est plus complexe. C'est un comportement social. L'imbécile est celui qui parle toujours hors de son verre.
– Dans quel sens ?
– Comme ça. » Il pointa l'index à pic hors de son verre, indiquant le comptoir. « Lui il veut parler de ce qu'il y a dans son verre, mais sans savoir comment ni pourquoi, il parle en dehors. Si vous voulez, en termes communs, c'est celui qui fait des gaffes, qui demande des nouvelles de sa charmante épouse au type que sa femme vient de larguer. Je rends l'Idée ?
– Vous la rendez. J'en connais.
– L'imbécile est fort demandé, surtout dans les occasions mondaines. Il met tout le monde dans l'embarras, mais ensuite il offre matière à commentaires. Dans sa forme positive, il devient diplomate. Il parle hors de son verre quand ce sont les autres qui ont fait une gaffe, il fait dévier les propos. Mais il ne nous intéresse pas, il n'est jamais créatif, c'est du rapporté, il ne vient donc pas offrir de manuscrits dans les maisons d'édition. L'imbécile ne dit pas que le chat aboie, il parle du chat quand les autres parlent du chien. Il se mêle les pinceaux dans les règles de la conversation et quand il se les mêle bien il est sublime. Je crois que c'est une race en voie d'extinction, c'est un porteur de vertus éminemment bourgeoises. Il faut un salon Verdurin, ou carrément une famille Guermantes. Vous lisez encore ces choses-là, les étudiants ?
– Moi oui.
– L'imbécile, c'est Mac-Mahon qui passe en revue ses officiers et en voit un, couvert de décorations, de la Martinique. " Vous êtes nègre ? " lui demande-t-il. Et l'autre : " Oui mon général ! " Et Mac-Mahon : " Bravo, bravo, continuez ! " Et ainsi de suite. Vous me suivez ? Excusez-moi mais ce soir je fête une décision historique de ma vie. J'ai arrêté de boire. Un autre ? Ne répondez pas, vous me faites sentir coupable. Pilade !
– Et le stupide ?
– Ah. Le stupide ne se trompe pas dans son comportement. Il se trompe dans son raisonnement. C'est celui qui dit que tous les chiens sont des animaux domestiques et que tous les chiens aboient, mais que les chats aussi sont des animaux domestiques et donc qu'ils aboient. Ou encore, que tous les Athéniens sont mortels, tous les habitants du Pirée sont mortels, et donc tous les habitants du Pirée sont athéniens.
– Ce qui est vrai.
– Oui, mais par hasard. Le stupide peut même dire une chose juste, mais pour des raisons erronées.
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La superstition porte malchance.

Raymond Smullyan, 5000B.C., 1.3.8.
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