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Mille pardons M. Edwardson, mais des auteurs scandinaves que j'ai pu lire, vous êtes le seul à avoir un style que j'ai beaucoup de mal à assimiler.
Cela vient-il de moi ? Aucun doute...
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Ombre et Soleil, Sol Och Skugga dans la version originale parue en 1999, traduit par Anne Gibson, a été publié par les éditions J-C. Lattès en 2004, puis par les éditions 10/18 en 2005 dans la collection Grands Détectives. le style fluide permet de suivre aisément une intrigue complexe, qui se déploie lentement, accentuant la sensation que tout est en suspens. Et de ce fait, il ne se passe quelque chose de concret qu'à la page 145. =>Tension dramatique qui monte crescendo: à chaque chapitre, le lecteur se demande quand ce qu'il pressent va se produire.

Construction: les nombreux chapitres du récit se déclinent par ordre chronologique selon les mois de l'année, de octobre à avril. Afin d'entretenir le suspense, certains chapitres se terminent de façon abrupte pour ne reprendre le fil que quelques pages plus loin: "-Je ne comprends pas le rapport avec ...l'affaire, dit Erika Elfvegren. -Racontez-nous encore une fois comment vous vous êtes rencontrés, insista Halders."

Fil rouge: nombreuses allusions musicales comme toile de fond: "Winter aimait le jazz. Winter écoutait plus de jazz maintenant qu'il avait commencé à écouter du rock"..."La musique remplissait l'appartement (...)les guitares étaient comme broyées sous une meule, les basses, les percussions (...) le batteur semblait se débattre en pleine crise d'épilepsie (...) le chanteur ne sifflait plus, il hurlait à pleins poumons." (Page 148)...Charlie Haden et Pat Metheny jouaient Message to a friend en sourdine." (Page 346)

Erik Winter se rend en Espagne au chevet de son père très malade. Les agissements de plusieurs inconnus désignés par "Il" ou par "Elle". Morelius et Bartram en patrouille. =>Trois histoires parallèles, trois fils d'intrigue qui se dévident chacun de son côté pour se rejoindre...Quand? Comment?

A peine arrivé sur la Costa del Sol, son père meurt. A son retour en Suède, on découvre, près de chez lui, un couple assassiné dans leur appartement où un enregistrement d'une musique qui ressemble à du heavy metal tourne en boucle. Sur un mur de la pièce figure une inscription mystérieuse

Alors que la ville se prépare au passage de l'an 2000, Erik Winter dirige l'enquête tout en se préparant à changer de vie : en effet, il attend un enfant avec sa compagne qui s'installe avec lui dans son appartement. C'est alors qu'un second couple agressé est retrouvé par un porteur de journaux.

Entre Ombre et Soleil, le commissaire Winter, au patronyme très évocateur, évolue sur deux tableaux: sa vie privée avec son voyage en Espagne au chevet de son père, sa vie professionnelle à Goteborg, en plein hiver, avec l'enquête qu'il dirige sur les meurtres de couple. le contraste entre ces deux univers radicalement opposés constitue la trame de Ombre : "Ils prirent la route du centre, en passant par l'école d'ingénieurs de Chalmers et l'hôpital Vasa. La pluie tombait dru. Les lampadaires en devenaient flous, comme enveloppés de nuit. Bartram s'arrêta au feu rouge...Morelius ajusta la radio. Ils écoutèrent les rares appels. Un vieil homme désorienté, disparu pendant quelques heures du côté de Anggarden, avait été retrouvé sain et sauf. Une discussion animée dans un appartement de Kortedala avait pris fin avec l'arrivée des collègues. Un ivrogne appuyé contre un tramway à l'arrêt était tombé lorsque le tramway avait redémarré." (Page 16)...

Et Soleil: "Il traversa des faubourgs. Les immeubles étaient noirs sous le soleil. le béton faisait des taches de lumière derrière le linge suspendu aux fenêtres obliques. Il vit des champs abandonnés, où quelques chiens errants se pourchassaient entre des tas de détritus...Il regarda par la fenêtre, vit les palmiers et les pins de l'autre côté de la cour, sur le parking, le paysage derrière les arbres, des champs bruns vallonnés, un village blanc. Au fond, un massif montagneux dont le sommet touchait presque les rares nuages." (Pages 41-48).

L'action de Ombre et Soleil se situe au début de l'hiver, au moment où les gens préparent les fêtes de fin d'année, occasion pour Ake Edwarson de dépeindre un aspect de la société suédoise, ses traditions culinaires et culturelles, donnant au roman une vie propre, un peu comme une invitation discrète: "Le jambon était sur la table, et un parfum d'épices flottait dans l'air. le lutfisk (morue préparée dans un bain de soude qui figure traditionnellement sur la table de Noël) trempait dans une grande marmite. Elle ouvrit la porte du four pour vérifier la cuisson du gratin aux anchois." (Page 322)...Qui n'a pas rêvé d'un vrai Noël blanc...:"La route était praticable. La neige tombait toujours mais moins serrée que tout à l'heure. le crépuscule descendait. le jour abandonnait la partie et il le comprenait. Les congères au bord de la route étaient gigantesques par endroit; ailleurs, elles avaient été érodées par le vent qui balayait les champs. Sur une centaine de mètres, elles formaient comme un mur." (Page 339).

Un roman construit d'une façon déroutante, entretenant le suspense jusqu'au bout. Jusqu'à la dernière page, l'auteur entretient la confusion quant à l'identité du véritable meurtrier: deux possibilités subsistent. Mais les indices sont répartis habilement de façon à équilibrer la balance et à faire pencher les soupçons d'un côté et de l'autre alternativement. A vous de relever le défi!!!
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Je préfère d'abord l'avouer en toute honnêteté, ceci éclairant (peut-être) la suite : je ne suis pas un grand fan de polar, mais alors pas du tout, d'où qu'il vienne. Seulement, il arrive parfois que le livre qu'un auteur donne à lire dépasse le seul cadre du roman policier avec finesse et intelligence, qu'il m'apprenne vraiment des choses, qu'il me fasse trépider. Et puis, pour tout vous avouer, je me suis laissé tenté par ce bouquin, que m'avait offert ma belle-mère (vous saurez tout) archi-fan de policier, dans la mesure où le romancier est scandinave et que je suis féru de (presque) tout ce qui vient de nos cousins du Nord, et que je m'y suis baladé à plusieurs reprises ces 20 dernières années. Il n'y a guère que leur fameuse veine policière que je ne connais guère, pour la raison citée plus haut. Et leur horrible gastronomie !

Las! Que n'en suis-je resté à mes si belles impressions littéraires habituelles? Car oui, je me suis ennuyé comme rarement en lisant ces cinq cents et quelques pages. Personnages proches de l'insipide ou du déjà vu, psychologie à deux balles, style qui se situe entre l'indigent et l'épouvantable (peut-être un soucis de traduction, les langues dites "rares" n'étant pas toujours les mieux servies ?), intrigue cousue de fil blanc (neige fondue...) que même moi, lecteur non averti, j'ai pu deviner dès les cents premières pages environ.

Et que dire des à-côtés : la quatrième de couverture nous annonce une critique virulente de la société suédoise, pas aussi "clean" -ajoutons un anglicisme, le bouquin en est truffé- qu'en apparence ? Rho, pas possible, la société suédoise ne serait donc pas un monde parfait !?! A savoir que ces sales gosses de 15 ou 16 ans peuvent, éventuellement, se retrouver alcoolisé le soir (du moins, un seul soir de tout le bouquin. le reste du temps, c'est chocolat chaud, faut pas déconner). Qu'il y a des parents indignes et violents (et vrais alcoolo, eux). Si, si, même en Suède ! Que certains vieux richards -les parents de notre flic héros propre sur lui- font comme partout ailleurs : ils se barrent avec les éconocrocs au soleil pour échapper au fisc. Qu'il y a des tueurs psychopathes. Qu'il y a du libertinage (mais qu'on ne voit jamais, ne poussons pas trop) au pays de Strinberg, de Hamsun et d'Anderson, même que carrément ! (Je vous rassure, je lis aussi des auteurs plus contemporains).

Cinq cent et quelques pages qui se survolent -heureusement- très vite mais durant lesquelles vous aurez compris que je me suis ennuyé (restons aussi poli que l'auteur) comme un rat mort !

Elle m'y reprendra, ma (gentille) belle-mère.
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Inutile de résumer, cela a déjà été fait.
On rentre un peu tard dans l'intrigue proprement dite. La digression espagnole est un peu trop longue. Sa fonction est probablement de donner un peu d'épaisseur au commissaire Winter qui est le héros récurrent mais pour moi, qui le rencontrais pour la première fois.....
J'ai fini par accrocher à cette histoire qui nous promene d'un coupable potentiel à un autre. L'auteur nous tend des perches entre les pistes, les trouvailles des enquêteurs et les différents narrateurs. On pense tenir le bon et pchitt.
Pour finir on reste quand même sans réelle explication.
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Il s'agit du troisième tome des aventures du commissaire Winter, plus jeune commissaire de Suède, dandy quarantenaire qui ne rechigne pas à utiliser son vélo, amateur de jazz (son collègue londonien rencontré lors de la première enquête essaye de l'initier à la culture rock par l'envoi de disques, il a apprécié The Clash).

Jusqu'ici les les parents de Winter n'étaient que des voix, surtout le tintement des glaçons dans des verres à cocktails, au téléphone depuis l'île de Marbella où ils se sont retirés.

Le père de Winter se meurt, donc Winter se rendra là bas.

Ce que j'apprécie chez Edwardson (comme chez Mankell, Connelly), c'est l'épaisseur des personnages, leurs hésitations, leurs faiblesses. Les intrigues policières sont presque secondaires.

Winter prend ses habitudes dans un petit café, pour le petit déjeuner. Café, croissant, cigarillo. Toujours le même voisin. Un matin celui ci n'est plus là. Il interroge le serveur du regard. Signe de croix.

Winter se fait dérober son portefeuille par un pickpocket (les cordonniers ...) et à cette occasion fait la connaissance de la charmante interprète de la police locale. La possibilité d'une liaison ...

Le père finira par mourir et sera enterré dans un cimetière ensoleillé, à flanc de colline.

Pendant la le lecture, j'ai beaucoup pensé à la chanson "Love Song" de Tanger (sur l'album L'amour Fol).

Je vous laisse découvrir l'intrigue policière.

Je voudrai que cela ne finisse jamais. *

* c'est le titre du quatrième opus des aventures de Winter.
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Droite, gauche, droite, gauche....
J'ai l'impression en début de lecture d'essayer de suivre un match de tennis....
Droite, gauche, droite, gauche....
Avec en plus les joueurs qui changent tout le temps....
Je ne sais plus qui renvoie la balle et à qui !
Il, oui d'accord mais il y a beaucoup de il dans l'histoire, j'ai besoin de repères et je suis perdue, je ne m'y retrouve pas !
Les lieux- Göteborg d'un côté et la Costa del Sol de l'autre, cet enfer cuit par le soleil avec ses murs de béton qui cachent la mer pour accueillir ces réfugiés entre autres scandinaves venus là pour fuir l'état suédois dit providence qui reluquait leurs argents - et les terrains de golf, "des blessures infligées au paysage", "ce vert, brillant, étranger .... encore un élément du monde riche."
Interrogation : le Tanqueray c'est quoi ça ?
Une marque de gin crée à Londres par un Mr Tanqueray et maintenant produit en Écosse.
Les pages s'enchaînent, on ne peut pas dire que la trame de l'histoire se précise, toujours un vrai match !
Qui est qui, qui fait quoi, mais qu'est ce qui se passe ?
Le plan détaillé de Göteborg s'étale devant nos yeux ébahis, on suit comme on peut, on manque d'air les pages filent, la fin du livre approche et on ne voit toujours pas le bout du tunnel ....
Et puis arrive le mois d'avril, avec un joli cadeau c'est Elsa .... la révélation de la fin de l'histoire.
Verdict ..... match nul ..... on devra recommencer la partie avec un autre titre de l'auteur !
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Pour ceux qui ne connaissent pas, Ombre et soleil est la troisième enquête d'Erik Winter, le commissaire dessiné par Ake EDWARDSON.
C'est un personnage plutôt beau gosse, plutôt gentleman, qui fume des cigarillos en sirotant un whisky, les pieds nus pour écouter Coltrane. Il aime sentir son parquet sous ses pieds. Il aime écouter Coltrane ou les Clash, la nuit.
C'est du polard, mais c'est à Göteborg, on sent les terrasses au printemps, la neige de l'hiver... Il y a quelque chose chez les écrivains scandinaves qui m'emporte vraiment. Ce n'est pas tant l'intrigue qui m'intéresse, mais l'atmosphère dans laquelle on est emmené. Et ce Winter, il est sympa, on a envie de devenir son pote, alors moi, j'aime bien, ces livres-là, ces livres où on a l'impression de croiser des potes.
Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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Le troisième volet des enquêtes d'Erik Winter est aussi le meilleur jusqu'à présent. le style, en se fluidifiant, s'est grandement amélioré et l'histoire est maîtrisée et passionnante. Winter mène l'enquête avec obstination et cherche un meurtrier particulièrement retors et intelligent. Par ailleurs, ses pensées s'envolent souvent vers son père mort en Espagne et surtout vers l'enfant que porte sa compagne et qui fera de lui un père. Beaucoup d'interrogations sur le rôle du policier dans la société, sur le couple et sur la paternité...un bon polar dans le style de Mankell.
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Très rythmé, ce polar commence lentement, les chapitres sont longs, lents, avec la vision de chaque personnage puis petit à petit, le rythme d'écriture s'accélère avec les évènements, les personnages se croisent, les chapitres deviennent de plus en plus courts, jusqu'à la dernière page.
On en ressort étourdi et essoufflé.
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Je n'ai pas voulu rester sur la mauvaise impression de « Chambre N° 10 » et j'ai donc, une nouvelle fois, tenté de lire cet auteur. Rien à faire. C'est encore pire que le précédent, je n'ai pas pu aller jusqu'au bout.
Courage. Il m'en reste un à lire. Ce sera peut-être le bon !
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