Les Icariades, tome 3

Pendant qu'Anton, bien accroché au monde des vivants, empêtré dans les préparatifs de guerre, essaie de retrouver Clio, celle-ci part dans le monde des esprits, à la recherche des dieux. Ceux-ci semblent bien décidés à disparaître. Anton finit par être rattrapé par ses anciens camarades et termine en première ligne lors de l'affrontement final.

Vu que le cycle des Icariades était prévu pour 5 tomes et qu'il a été raccourci, ce tome 3 est le dernier du premier cycle. Il est donc plus dense que le second tome. Plus concentré. Il avance à un rythme soutenu, ce qui est plutôt chouette, mais la conséquence est qu'il est parfois difficile à suivre.

Les dessins se révèlent encore superbes. Clio est une femme maintenant... la transformation fut rapide, et le résultat magnifique. L'univers est dur, cohérent. Empreint de sagesse et de compassion. Une découverte intéressante.

Ce tome 3 se clôture sur l'idée d'une suite. J'ignore si celle-ci est en cours. Je ne suis pas sûr que cette série ait eu le succès qu'elle méritait, à mon avis.

Après deux premiers tomes où on voyait se profiler une guerre qui n'épargnerait personne, ce volume met celle-ci un peu de côté. Là on se tourne plus vers les personnages qui sont énormément tourmentés. Les angoisses de chacun ne sont que la représentation de ce que chaque peuple va subir. Les nomades voient leurs rapports à leur dieux se modifier. Leur monde était essentiellement tourné vers le chamanisme. Mais un autre monde va apparaitre, beaucoup plus matérialiste.

Avec ce volume le fantastique est bien plus présent, ça donne presque la sensation d'avoir un virage à 180° quant à la nature du récit. Comme pour les paysages, les songes prennent une dimension particulière sous le dessin d'Efa.
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