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EAN : 978B0000E8UQD
293 pages
Bibliothèque de littérature comparée (30/11/-1)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Ouvrage de lecture comparée.
Que lire après Lectures d'Anabase de Saint-John Perse : Le désert, le désir (Bibliothèque de littérature comparée)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ces lectures plurielles, Elbaz fait l'analyse sémantique et thématique, chant par chant, de l'ensemble du poème, analyse qu'il résume sur le mode académique en plusieurs tableaux (p 36 pour la Chanson liminaire, p 66 pour le Chant III, p 86 pour le Chant VII). Comme l'indique le sous-titre, son fil directeur est le couple Désert/Désir, deux thèmes en effet omniprésents mais dispersés dans le poème. SJP ne les rapproche pas dans le même vers, sinon par allusion dans la citation de la quatrième de couverture : « La terre vaste à mon désir, et qui en posera les limites ce soir ? » (Chant III, p 97 des oeuvres complètes de la Pléiade). Par ce couple thématique, Elbaz rapproche Anabase de la Bible (les Hébreux au désert, la tentation du Christ), un rapprochement que SJP, qui écartait de son oeuvre toute référence mythologique, religieuse ou culturelle, n'aurait pas nécessairement apprécié. Elbaz souligne ailleurs la recherche par SJP d'une impression d'utopie et d'uchronie : « On sait combien l'usage de temps (ainsi que des pronoms) est déroutant chez Perse. L'ordre chronologique, comme la désignation précise de lieux géographiques ou l'identification des personnages […], sont scrupuleusement évités dans une poésie conçue hors du temps et de l'espace » (p 98). Elbaz extrait du texte des tonalités qui participent précieusement à l'originalité et à la jubilation de la lecture :

L'aspect d'écoulement euphorique. L'Anabase est mouvement sans fin, quête et conquête toujours inachevées (voir p 158 : séjour, départ, arrêt, marche, halte etc.) : « Un sentiment d'euphorie, qui va devenir la « marque » de l'écriture persienne. Les conflits, les violences, les fureurs, les éruptions, les déchirements […] n'affectent, paradoxalement, pas l'écoulement de la « matière » signifiante (les sons et leurs savantes combinaisons, les rythmes et leur diversité), écoulement « harmonieux » mais non exempt de haltes, de paliers-tremplins (ou relais) pour la continuation du mouvement en avant » (p 120). L'optimisme du titre même (littéralement : montée, ascension), et de l'ensemble du texte (désir, satisfaction, retour du désir). Sa sensualité (« Le discours de Perse, loin d'être une suite d'effets de style, est, malgré son caractère sonore et solennel, constamment vivifié d'images dont nous avons souligné plus d'une fois l'enracinement dans le concret le plus sensuel » p 151). Son amoralité et sa violence, qui sont le propre du vivant (p 142+). La fécondité du songe dans ses multiples contextes (p 108-9).

Une lecture plus ouverte et plus profonde que celle de Caillois dans Poétique de St-John Perse.
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Shlomo Elbaz: Ouvrir une Belle parenthèse pour le cousin rêveur et pacifique, il a presque tout connu de l'histoire mouvementée du pays, en a vécu presque toutes les guerres. Il en a même épousé tous les idéaux, et subi toutes les désillusions. Et pourtant Shlomo Elbaz cet incroyable rêveur toute sa vie a été capable de s'enflammer lorsqu'il parle d'Israël et de Jérusalem, le militant actif pour l'immigration juive en Palestine au sortir de la Seconde Guerre Mondiale a vécu dans un kibboutz. Puis cet incroyant est venu à Jérusalem pour enseigner le français à l'université hébraïque et étudier les textes bibliques, dont il dira: Jérusalem est un mythe vivant, même pour un esprit laïc.
Il a rencontré des hommes comme Abou Mazen ou Faycal Hussein en rêvant secrètement aux relations judéo-arabes de l'âge d'or andalou. Son organisation est devenue moribonde la paix ne va pas très bien, mais Shlomo jusqu'au bout a voulu imaginer un drapeau avec les deux parties cohabitant dans une Palestine qui serait une commune patrie du coeur.
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