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3,51

sur 1592 notes
Less Than Zero - 1985

Premier roman de Bret Easton Ellis, je l'ai préféré à American Psycho, même si on retrouve la particularité d'écriture de l'auteur. le livre est déjà plus court et il n'y a pas des pages entières de liste de marques, ce qui avait rendu ma lecture pénible de American Psycho.

Clay, un jeune et riche étudiant retourne dans sa ville natale, Los Angeles, pour les vacances . Il passe la plupart de ses vacances à se rendre dans des fêtes remplies d'alcool, de drogue et de sexe. Mais le mode de vie de ses amis, de sa famille, tout cela entouré de violence, révèle petit à petit à Clay le vide existentiel de sa vie et de cette jeunesse dorée, enfin si on peut appeler ça "dorée".

Pour la séquence culture générale (merci google): Less Than Zero est le titre du 1er 45 tours de Elvis Costello. Clay, rappelle en effet à de multiples reprises que le portrait du chanteur est accroché au mur de sa chambre. Less Than Zero de Costello aborde aussi - comme le roman - le thème du vide existentiel.





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Un portrait de la jeunesse dorée des beaux quartiers de Los Angelès dans les années 80. L'argent coule à flots, les ados restent entre eux s'étourdissant de drogue et de sexe dans les luxueuses villas de Mulholland drive, sur les plages de Palm Beach en distillant leur solitude, leur ennui insondable face à la vie et leur avenir. Déprimante lecture qui montre aussi la perte de repères et de sens d'une partie de la jeunesse actuelle
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Désenchantée,cette jeunesse dorée. No futur,no projet,no envie,vide abyssal, dépersonnalisation, drogue,prostitution,vieux vicelards et jeunes éphèbes,aguicheuses,et une solitude sans fond.
C'est mon fils qui m'avait parlé de cet auteur qu'il venait de découvrir il y a une quinzaine d'années. Peinture d'une société où tout est possible sauf la joie de vivre,par une plume rythmée, hachée,sans fioritures,violente et avec très peu d'affect,mêlant un langage familier voire grossier et quelques très beaux extraits descriptifs. J'aime cet auteur et comment il nous fait plonger nous aussi dans des microcosmes déshumanisés. Tout ça,faut il le préciser ? ,est plutôt déprimant.
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Voilà un livre qui porte bien son nom ..

A côté, chez Gatsby, on se roule par terre de rire... Même les Misfits de Miller sont bourrés d'émotions.

Ici, tout est triste et froid. La drogue est un leit-motiv, le narrateur va de ligne en ligne. On parle des O.D.

Ces gosses de riches abîmés feraient pitié s'ils déclenchaient chez le lecteur un sentiment d'empathie.

Sauf qu'il y a un mur devant eux, qu'il leur est impossible de franchir, et cette opacité nous met à la porte, grande ouverte sur le vide.

Il y a des sons (télé, films, musique, dancings), les maisons des autres où l'on va rituellement faire un tour, les sempiternelles piscines, les voitures.

Il y a les souvenirs, angoissants, les psys à côté de la plaque.

Il fait chaud mais on a froid.

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Ils sont les enfants de la jet set de Los Angeles, ils vivent à Palm Spring, sur Mullholand drive, bronzés, drogués, perdus, la vie aussi vide qu'une piscine en hiver. Clay le personnage principal revient chez lui pour les vacances. Il y retrouve des parents riches et indifférents, des amis dont les loisirs alternent alcool ou cocaïne au bord de piscines luxueuses. Une jeunesse dorée qui meurt littéralement d'ennui, regarde des films porno, roule en Ferrari et ne ressent rien. Parce qu'il est presque impossible de s'identifier aux personnages ou de ressentir de la sympathie pour l'un d'eux, le roman devient très long et presque terrifiant quand cette jeunesse dorée se met à violer des enfants pour trouver une stimulation. Un passage me semble livrer la clef du roman : un metteur en scène parle avec le grand-père de Clay, il se désole de la mort, lors du tournage de son film, d'un jeune cascadeur « c'était un garçon formidable, il n'avait que 18 ans », le grand-père lui demande alors son prénom, « quoi ? » répond le metteur en scène, « comment s'appelait-il ? quel était le nom de ce gamin ? » « Il y a eu un long silence. J'ai prié pour que le metteur en scène se rappelle de ce nom. Bizarrement, cela me paraissait très important. Je désirai désespérément que le metteur en scène se souvienne de son nom. le metteur en scène a ouvert la bouche et a dit « J'ai oublié. » . Personne ne se rappelle de personne, les mots ne servent à rien, les discussions n'arrivent même pas à remplir les vides, les émotions sont une option, l'argent une malchance. Ce n'est pas un livre à lire en période de crise financière.
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Peut-on aimer un livre décrivant le vide existentiel de ces personnages ? Peut-on apprécier un livre qui vous vide de toutes vos forces jusqu'à vous sentir mal ?
Ma réponse est oui : lire « moins que zéro » installe un mal être qui devient une jouissance presque masochiste. Contempler un néant si parfaitement exprimé est fascinant.
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Breat Easton Ellis, écrivain parmi les plus sulfureux voire malsain que je connaisse, a écrit ce premier livre à l'âge de 20 ans, alors qu'il était encore étudiant.
Le récit, que l'on devine à forte consonance introspective, se déroule parmi la jeunesse très huppée des hauteurs de Los Angeles, là où les parents ont eux mêmes hérité d'une richesse hors du commun, ou bien sont en train de la forger dans le cinéma ou l'immobilier.
Les yeux de l'auteur, dénués de toute forme de jugement autre que superficiel, nous jettent dans un univers désabusé et destructeur. de retour du New Hamsphire, où il suit des études de lettres, le « héros » retrouve ses racines, le soleil brûlant de LA, sa famille, richissime mais en total décomposition, ainsi que ses amis, tous plus ou moins déjantés et hors sol.
Au travers de ces yeux, le lecteur devient complice voyeur, et la description de cet ennui mondain, cette débauche de sexe, alcool et drogue, l'empoigne et le traîne gorge serrée vers le fond du fond.
Dans un monde qui a perdu tout sens, où la finalité n'est que d'écraser l'autre en affirmant son pouvoir, entre deux séances chez le psychiatre, il faut se nourrir des images les plus crues, s'en sevrer à haute dose d'alcool et de drogues, et ainsi toujours plus papillonner autour de la mort s'en jamais s'y brûler les ailes.
Un livre extrêmement dérangeant, un style obsessionnel qui conduira un peu plus tard à American Psycho. Je viens de relire ce livre, découvert il y a plus de 30 ans. Un lecteur qui l'aurait jeté en cours de route pourrait lui mettre la note la plus faible. J'aurais pour ma part mauvaise grâce à ne pas lui mettre la note maximale tant j'ai été happé par ce récit destructeur.
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Se situant dans les années 80 en Californie, ce livre nous relate un mois de la vie de Clay, un "gosse de riche" qui retourne chez lui pour les vacances. Il fait partie d'une jeunesse dorée qui a tout mais ne sais pas être heureuse. Tous les personnages qu'il croise ne sont que des corps vides de sentiments. Tous formatés, interchangeables, sans personnalité. Les prénoms sont aussitôt oubliées, les conversations également. Futilités, banalités, désintérêt. Cette jeunesse ne soit pas quoi faire et se vautre dans l'excès: drogue, sexe, violence... Tout y passe, mais rien n'y fait.

Bret Easton Ellis nous offre ici un roman sans réelle histoire mais qui m'a plu pour l'atmosphère qu'y s'en dégage. Ne vous attendez pas à une histoire pleine de rebondissement et d'action, mais plutôt à une vision sombre et acerbe de la jet-set des années 80, de ces jeunes américains "blonds, bronzés, avec des lunettes noires" qui s'enferment dans le marasme de leur tour d'ivoire.
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Publié à vingt ans le premier roman de l'enfant terrible des années quatre vingt des lettres américaines, "Moins que zéro" est le portrait désenchanté d'une jeunesse nantie, en quête de sensations fortes si possible illicites. On aime ou on rejette Ellis, mais une chose est sur on ne peu que reconnaitre le grand styliste qu'il est. Ce roman sur cette jeunesse dorée de L.A. agace, révolte et puis petit à petit on se surprend à avoir une certaine sympathie pour Clay et ces compères, car Ellis au final, nous montre une société ou des parents absents, débordés, stressés, démissionnés ont acheté leur manquements par le fric qui corromp et détruit./ le roman d Ellis est surement par son sujet, un incontournable d'une époque ou cette jeunesse livrée à elle-même cherche ces repêres et un avenir. Et Ellis est un vrai écrivain.
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C'est un roman qui fait mal et c'est un roman sans humanité.
Mais alors, pourquoi ai-je pleuré ?
1985, Bret Easton Ellis naît à la littérature et frappe la littérature.

J'imagine sans peine pourquoi ce premier roman écrit par un jeune homme de 19 ans scinde ses lecteurs en deux groupes bien distincts : les bouleversés et les énervés soufflants yeux en l'air.

Un livre sans style ou presque, nihiliste, triste à périr, sans aucune lumière malgré le soleil, portrait d'une jeunesse (et d'une Amérique) qui passe complètement à côté d'elle-même tout autant qu'elle embrasse à pleine bouche les dérives d'un libéralisme sans limites, sans âme et sans esprit.

Et justement, que reste t'il de l'humain dans un monde d'où toute forme de spiritualité est absente ? Où il n'existe rien qui ne soit pas vendu, que ce soit les objets, les corps, l'esprit ou l'amour.

On peut ne pas adhérer du tout à ce vide, à ce moins que zéro ; mais j'y ai personnellement lu une détresse immense, une sorte d'avertissement, j'ai été happé par la liste de ces journées vides malgré l'argent, la jeunesse, la beauté et le sexe, j'ai été submergé par l'incapacité à ressentir des émotions ou un minimum d'empathie.

Inconfortable, déplaisant, violent.
Mais une illustration géniale du purgatoire que peut malheureusement être la vie quand on ne cherche même pas à la vivre.



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