Silence

Derrière le silence oppressant de la mer, le silence de Dieu... le sentiment qu'alors que les hommes crient d'angoisse, Dieu, les bras croisés, se tait.

La sagesse des paysans réside dans leur habileté à se faire passer pour des imbéciles.

La nature veut que les hommes soient de deux sortes : les forts et les faibles, les saints et les médiocres, les héros et ceux qui les respectent.

L'homme est une étrange créature. Quelque part en son coeur, un optimisme lui assure qu'il passera impunément à travers le danger [...].

La nature veut que les hommes soient de deux sortes : les forts et les faibles, les saints et les médiocres, les héros et ceux qui les respectent. En temps de persécution, les forts sont brûlés dans les flammes et noyés dans la mer. Les faibles, comme Kichijiro, errent dans les montagnes.

Il était venu dans ce pays afin de donner sa vie pour les autres et c’étaient ces Japonais qui, un à un, donnaient la leur pour lui

Assez! Assez! Seigneur, c'est à présent que vous devez rompre le silence. Vous ne devez pas vous taire. Prouvez que vous êtes justice, bonté, amour.
Vous devez dire quelque chose afin de montrer au monde que vous êtes le tout-puissant.

La raison pour laquelle notre religion a pénétré cette région comme une eau généreuse une terre desséchée tient à la chaleur humaine, jusqu'alors inconnue, qu'elle apportait à ces pauvres gens. Pour la première fois, ils ont rencontré des hommes qui les traitaient comme des égaux, la bonté et la charité des pères gagnèrent ainsi leur cœur.

Je sais bien qu'il ne convient pas de prier pour la chance et le bonheur en ce monde, pourtant je priai, je priai afin que cet affreux silence de midi soit à jamais banni de ce village qu'il écrasait de sa menace.

« Le mal est-il aussi l’œuvre de votre Deus ? (…)
- Non, non ! s’écria le prêtre. Dieu a tout créé en vue du bien. A cet effet, il a donné à l’homme le pouvoir de penser, mais nous autres hommes faisons parfois un usage pernicieux de notre jugement. Le mal, c’est cela » (p. 138)