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Critiques filtrées sur 5 étoiles  


Palerme 1980. de la guerre en Afrique aux attentats mafieux, une famille sicilienne dans la deuxième moitié du XXe siècle. Lorsque oncle Ubertino voit Davidu se battre contre les gamins du quartier, il comprend aussitôt que le petit orphelin de neuf ans a de qui tenir. La boxe est dans la famille depuis trois générations. Entouré d'une mère, d'un oncle et de grands-parents aimants, le jeune garçon tendre et poète à la fois, toujours flanqué de Garuso le souffre-douleur du quartier, va faire de cruelles découvertes, l'amitié, l'amour, le deuil et la vie comme un ring de boxe.

Quel joli roman d'apprentissage tendre et douloureux comme l'enfance. Une histoire de la Sicile à travers trois destins de boxeurs. Je vous entends hurler : « la boxe c'est détestable ! » eh bien oui cher lecteur je suis comme vous je déteste la boxe mais il faut bien le dire, ce sport extraordinairement romanesque est une formidable métaphore des difficultés et des combats quotidiens que l'homme doit affronter. Il émane de ce récit une tendresse, un charme et une violente douceur qui envoute le lecteur.

Davide Enia réussit l'improbable mariage du noble art et de la poésie.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Silvia Avallone, Michela Murgia, Alberto Garlini, Alessano Mari : chaque année, ou presque, un nouvel auteur italien majeur vient s'ajouter à la longue liste des romanciers transalpins dont chaque livre est guetté avec attention. En cette rentrée littéraire, l'uppercut est asséné par Sur cette terre comme au ciel de Davide Enia. Au sens propre, comme au figuré, le premier roman de ce sicilien nous bourre de coups jusqu'au k.o avec un récit où la boxe tient la première place. Les intrigues sont nombreuses et se phagocytent entre elles : entre calme et chaos, le livre s'apprivoise lentement et le désordre apparent, l'entrelacement des époques et des personnages habilement déconstruits s'éclaircissent au fur et à mesure. C'est une saga familiale que nous conte Davide Enia, pleine de violence et de fureur, gonflée par la testostérone et un machisme on ne peut plus sicilien. D'un camp de prisonniers de guerre en Afrique du Nord aux rings de boxe, en passant par les rues de Palerme, dans les années 80, alors que la mafia fait sauter des bombes, le livre nous prend dans un maelström d'émotions. Goût du sang et de la virilité et sentiments amoureux contrariés : tout se mêle, tout s'enchaîne dans un crescendo qui s'achève par un dernier combat. Cru et poétique, le style d'Enia fait une large place aux dialogues, vivants, brutaux, ironiques, avec l'impression d'entendre distinctement le dialecte sicilien (la traduction est remarquable). Il ne suffit pas de dire que c'est un livre coup de poing, c'est aussi un immense coup de coeur.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Incontestablement, pour moi, cette lecture est la plus belle de l'été, voire de l'année 2017.
On y suit sur trois générations, la vie de boxeurs siciliens embarqués dans la seconde guerre mondiale, la vie de misère à Palerme dont il faut se sortir, et surtout embarqués dans la Vie avec tout son lot d'amour, de haine, d'honneur, de douceur, d'amitié, de sagesse, de folie... Sur cette terre comme au ciel est un grand roman par les sujets abordés, par la finesse et la complexité des personnages, par le style de l'auteur. du western sicilien au roman d'amour, de l'honneur des plus grands à l'humilité des plus sages... tous les défis sont relevés avec brio par Davide Enia.
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Un roman magnifique qui vous emporte en Sicile et à Palerme sur les traces de Davidù, narrateur de 9 ans au début du récit. Ce livre retrace la vie de trois hommes simples, blessés et bons. le grand-père, un taiseux, homme sage, loyal et fidèle en amitié, qui porte en lui la séparation de son seul ami d'enfance, et l'épreuve très dure des 2 années de captivité en Afrique du Nord pendant la 2e Guerre mondiale. le père que Davidù n'a pas connu, le paladin, jeune boxeur prometteur, mort prématurément dans un accident de voiture. Et enfin Umbertino, l'oncle maternel qui tiendra le rôle du père mort. Il a un ami, son seul ami Gerruso, admirateur inconditionnel de Davidù et aussi Nina, la cousine de Gerruso dont il tombe raide amoureux, au début du roman au milieu des coups, du sang, des déflagrations des armes et de l'hululement des ambulances du Palerme dans les années 80.

L'amour et la pratique de la Boxe relient Davidù à son père et à son oncle qui devient, dès ses 9 ans, son entraineur, son guide et son soutien affectif. La lecture de ce roman a réussi à me faire vibrer pour ce sport particulièrement violent qu'est la boxe. Tous les personnages masculins de ce livre sont machos, mais pourtant sa lecture nous permet d'approcher, nous autres femmes, de la difficulté d'être un MÂLE et de tenir ce rôle toujours et quoi qu'il arrive. Il faut dire aussi que les personnages féminins qui gravitent autour de ces hommes, sont aussi très forts. En fait, la seule chose qui leur fait baisser la garde, à ses machos, c'est l'amour ! Ils ne savent pas et ne peuvent pas, dans cette île, exprimer le moindre sentiment qui les déstabilise. Nina, son coup de foudre d'enfance, le baptisera de son nom de boxeur, comme étant "Le Poète", car il a des lettres. Sa grand-mère, institutrice lui a enseigné l'art de lire et d'écrire dès ses 4 ans et l'adolescent est sensible et aussi un brillant étudiant.
Il y a beaucoup de dialogues dans ce livre et l'on voit bien que l'auteur est avant tout dramaturge, la lecture est fluide et très agréable malgré les retours en arrière fréquents qui déstabilisent le lecteur.
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Le meilleur livre que j'ai lu depuis "Le garçon" de Marcus Malte !
La saga haute en couleurs d'une famille palermitaine pauvre, aux femmes effacées, fines et solides ; aux hommes frustes, taiseux au verbe coloré, généreux ; sous-tendue par le fil rouge de la boxe et de la quête de leur Graal : le titre national.
Les portraits des hommes sont exceptionnels : Umbertino, le boxeur fier, droit comme un i, au coeur plus grand que les muscles qui veille sur sa soeur et son neveu Davidù comme une lionne sur ses petits ;
Rosario, le grand-père, surnommé "le muet" tellement sa parole est rare ;
Gerruso, lent, moche, qui veut tant être l'ami de Davidù ;
enfin Davidù l'enfant doué, espoir de la famille pour la conquête de ce titre qui était promis à son père "le paladin" avant son funeste accident.
Un style rude, un vocabulaire du peuple reflètent parfaitement cette Sicile que l'on sent que l'auteur adore, font un livre où l'amour transpire à chaque page.
Les histoires des trois générations se succèdent, de façon un peu déroutante, tout au long de ce livre formidable.
Et c'est le premier livre de Davide ENIA, un auteur à suivre attentivement.


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Ce récit, je l'ai senti couler dans mes veines.
Peut-être est-ce mes racines venu de cette île où beauté et violence sont de vieilles amies.
J'ai été touchée par la vie de ce petit garçon, de gerruso qui n'est pas son ami mais qui au final s apporteront mutuellement le soutien nécessaire.
De cet enchevêtrement d'histoire et ce conflit de génération.
Le seul petit bémol est à mes yeux la traduction, non fluide et très ressentie.
Certes le prochain Enia je le lirais en italien.
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Bonjour les lecteurs ...
Premier roman de l'auteur.
L'histoire se déroule à Palerme, coeur chaud de la Sicile.
Depuis les années de fin de guerre, jusqu'aux années 1990, nous suivons le destin d'une famille à travers 3 générations.
3 générations d'hommes passionnés par la boxe, les filles et la vie.
Le destin de ces hommes s'enchevêtre tout au long de ce récit, ils se transmettent paroles et expériences.
La ville de Palerme et son ambiance mafieuse se déploie devant nos yeux .
Voici une histoire de gosses, une histoire d'hommes.. une page de vie.
J'ai été captivée pa ce roman et ce malgré la narration parfois complexe. En effet, l'auteur ne raconte non seulement pas les faits de manière chronologique, mais prend un malin plaisir à mélanger personnages et époques .
PAS DE PANIQUE, une fois ce style d'écriture assimilé ( engendrant un début de lecture un peu rébarbatif), le plaisir de se plonger dans l'histoire prend le dessus.
Voici donc un premier roman totalement maitrisé ( depuis, l'auteur en a écrit un autre ).
Un coup de poing, un coup de coeur …. BRAVO
A découvrir
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Un livre traitant de l'apprentissage de la vie, de la découverte de 3 générations avec la boxe en trame de fond.
Très beau livre, très poétique finalement même si j'ai parfois eu du mal à suivre l'auteur qui saute d'une histoire à une autre quasiment dans le même paragraphe.
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Davide Enia nous emmène à la rencontre d'une famille palermitaine des années 1980, et nous fait remonter son histoire sur trois générations par le biais de portraits croisés, et essentiellement masculins.

Davidù a 9 ans au début du roman et nous le suivons durant une petite dizaine d'années.

Orphelin de père, élevé par sa mère (Zina) infirmière, ses grands-parents paternels et son grand-oncle, on le voit grandir, s'affermir, se chercher, tomber amoureux, éclore…

Bien qu'il s'en défende, il devient l'ami de Gerruso, souffre-douleur de la bande d'alors. La Principale qualité de ce dernier étant qu'il est le cousin de la belle et indépendante Nina, cheveux roux, yeux noirs, une odeur de citron et de sel... Et dont il tombe amoureux dès le premier regard. Ces deux-là n'auront de cesse de se retrouver de manière décousue, mais prégnante, tout au long du roman.

De son grand-père Rosario, de son grand-oncle Umbertino et de son père, Francesco surnommé le Paladin, il a hérité le goût, et le don, de la boxe.

Lui-même appelé Poète (merci Nina !) sur le ring, il évolue rapidement, enchaîne les entraînements et les matchs en vue de la finale.

Une finale qui cristallise tous les espoirs et rêves de ces hommes, un titre qui leur a toujours échappé.

Mais loin de l'étouffer, cela le porte, l'enrichit et le galvanise. Il est leur continuité.

Car il connaît les parcours de ses aînés, leurs expériences avec et sans les gants, les âpretés et vicissitudes de leurs vies. Il apprend la valeur de la persévérance et du courage.

Le rapport au corps est très présent dans ce roman, tant par les efforts (pour le sport notamment) que les privations.

En trois parties non chapitrées, au gré d'une chronologie bouleversée, faite d'allers-retours entre le présent et un passé plus ou moins lointain (deuxième guerre mondiale) et de passages d'un personnage à un autre avec juste un saut de ligne, l'histoire de chacun nous est contée. Ce puzzle, d'abord déconcertant, m'a happée et donné envie d'en savoir toujours plus.

Par exemple, l'issue d'un match nous est dévoilée avant son déroulement, lui-même décrit par petits bouts. C'est haletant, intense. Moi qui aime la boxe, j'ai adoré les nombreuses descriptions relatives à ce sport.

Le parallèle avec le cheminement de Davidù se fait alors tout en subtilités.

Ce bouillonnant premier roman (mais pas premier écrit de l'auteur) est un pari osé, audacieux, et brillamment relevé.

Sa thématique et sa narration, empreinte de dialecte sicilien, m'ont totalement immergée!
A lire!
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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"- Et ils écrivent quoi, ces mots de coups de poing et de feintes ?
- L'histoire de ma famille."
On entre dans ce roman comme sur un ring, pour "prendre des coups", sauf qu'ici, par-delà la boxe, il y a l'histoire d'une famille de Palerme, des souvenirs de guerre, de l'amitié (beaucoup) et des amours naissantes.
La narration d'abord déroutante puisqu'elle alterne d'un paragraphe à l'autre différentes époques, tisse un lien fort entre les générations, du grand-père Rosario qui fait la guerre en Afrique, à son fils, "le Paladin", doué pour la boxe mais mort trop tôt, au petit-fils, Davide surnommé "le poète" qui s'entraîne dès l'âge de neuf ans sur le ring de l'oncle Umberto. On croirait se perdre mais tout se tient et entraîne le lecteur dans une fresque à la fois humble et grandiose.
C'est un vrai talent que révèle ce très beau roman, celui qu'à l'auteur pour montrer que Palerme n'est pas qu'une ville minée par la Mafia, mais un endroit sur terre où les hommes vivent et meurent, dans les petits bonheurs et les drames. Une vie pas facile mais où comptent les rapports humains, même les amitiés improbables (attachant Gerruso "Doigt-coupé") et les apprentissages périlleux de l'amour entre putes et virginités perdues.
Une histoire touchante, mais un peu plus que ça, un uppercut au coeur si on se laisse emporter par les sursauts de l'histoire de cette famille !
Un roman pas ordinaire que j'ai vraiment beaucoup, beaucoup, aimé !
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