Wow, wow, wow ! Quel claque j'ai pris avec ce livre ! Je sais d'ores et déjà que ma chronique va partir dans tous les sens et je m'en excuse d'avance. Je ne sais vraiment pas par quel bout la prendre...
Un bref résumé ? Impossible, vraiment. À moins d'en mettre quatre pages et encore je sais pertinemment que je ne serai pas assez claire ! C'est embrouillé dans ma tête ? Même pas, c'est juste dense. Cependant j'ai l'impression d'avoir malgré tout une bonne vision globale de l'ensemble.
Imaginez une partie d'échec entre adversaires de haut niveau, où les coups sont anticipés trois ou quatre tours à l'avance au moins. Vous voyez les nombreux pions noirs et blancs de chacun ? Maintenant vous rajoutez tout un tas de couleurs différentes dans l'échiquier. Parce qu'ils sont nombreux à jouer sur Genabackis. Entre les locaux, et ils sont plusieurs peuples différents, humains et non-humains, l'Empire malazéen qui tente de les conquérir, les peuples anciens qui refont surface pour mettre leur grain de sel et les dieux. Et chaque dieu a sa couleur bien sûr, car ils ne s'entendent pas entre eux bien évidemment !
Et puis, alors que tout ce tome 1 se passe sur ce continent Genabackis, on comprend très vite que l'échiquier est bien plus grand, bien plus vaste. L'Empire malazéen lui-même vient d'ailleurs... Que l'histoire que nous compte Erikson remonte à des siècles avant cette époque narrée ici. Et quelle a son importance cette Histoire, et qu'on la découvre petit à petit, au travers de souvenirs de certains personnages ou parsemée dans des dialogues.
Cela donne le vertige n'est-ce pas ? Ou l'impression que l'on va se noyer ? Mais non, pas du tout.
Steven Erikson nous embarque dans son maelstrom, mais jamais il ne nous lâche. On flotte grâce a une multitude de radeaux qui font la chaîne. Ce sont ses personnages. On passe de l'un à l'autre et ils sont TOUS fabuleux. du plus insignifiant troufion au Commandant Chef des armées, dit Haut Poing. du petit voleur des rues au Seigneur de Sangdelune. Puis les mages, les démons, les ascendants, les dieux… Waouh quelle oeuvre !
Et que dire de la magie qui s'engouffre dans ces pages ? Ces Garennes que manipulent les mages (mais pas seulement eux), sortes de voies, de passages parallèles emplis de magie de toutes sortes. J'ai essayé au début de les retenir, de les noter, puis j'ai baissé les bras. Peu importe leur nom finalement, à chacune qui se manifeste, on découvre le rôle, leur utilité et c'est tout simplement énorme. Et puis il y a un lexique à la fin du roman qui facilite bien la tâche lorsque l'on est perdu et que l'on veut tout comprendre. Personnellement j'ai pris le parti de me laisser flotter, de laisser l'auteur m'imprégner de son récit et j'ai bien fait. Les jardins de la lune est un monstrueux coup de coeur et je suis ravie de prendre le train en marche avec les éditions LEHA.
Les jardins de la lune est donc le premier tome du Livre des Martyrs qui en comprend dix déjà écrits. Oui, dix... même pas peur ! Je signe de suite ! Les volumes suivants ont la réputation d'être à la hauteur voire même mieux. J'ai du mal à croire que cela puisse être possible. Affaire à suivre donc, mais en conclusion de ce volume, j'empreinte un bout de phrase du blogueur qui m'a donné envie de lire ce livre, Thrr-Gilag : " de l'épique, de la politique, des enjeux énormes, des personnages fabuleux, ou même les dieux ne sont pas à l'abri de leurs manigances et une histoire et des combats à couper le souffle." Ça suffit non ?
Que dire également sur cette superbe couverture qui prend tout son sens à la lecture ? On y voit toute la fureur d'une des batailles du roman, celle de la ville de Pale, c'est magique. Elle est tellement plus belle en plus que celle des éditions précédentes (vous pouvez les comparer en suivant le lien précédent ;)) ! Respect m'sieur Simonetti !
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