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3,92

sur 482 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela me navre de mettre le mégacycle de Steven Erikson dans la catégorie déception, mais j'assume.

Doté de couvertures très évocatrices, de résumés qui font clairement envie, de critiques élogieuses voire dithyrambiques, et auréolé de son titre de meilleur cycle de dark fantasy de tous les temps, c'est conquis d'avance que me suis lancé dans le tome 1.
Pas convaincu du tout car malgré un potentiel de ouf l'auteur ne fait absolument aucun effort pour se rendre accessible et sans l'aide du wiki anglophone ne je serais même pas allé au bout du livre VF, c'est vous dire !

Il y a une foultitude de personnages intéressants, mais on n'a même pas de structure en POV pour suivre leur histoire. Et en plus ils n'y ont aucune tonalité : il faut toujours aller dans le who's who car on peine à les distinguer et se les représenter. du coup on se moque de leur destin et ils meurent dans notre indifférence. Et je ne parle même pas d'un grosbillisme digne d'un mauvais shonen : chaque personnage, adversaire, groupe est toujours plus puissant que celui d'avant car doté de pouvoirs de la mort qui tuent (et comme le roman fait 700 pages, on en finit plus !).

Le worldbuilding est vertigineux : en bon ethnologue l'auteur est hyperprolixe sur les moeurs et les coutumes de nombreux peuples humains, inhumains, semi-divins, divins. Mais on balance des tonnes et des tonnes d'informations qu'on peine carrément à assimiler, d'autant plus qu'on s'acharne à passer sous silence le plus important.
On nous raconte un guerre mondiale et totale fantasy qui se déroule sur plusieurs continents à plusieurs niveaux, sauf qu'à la fin du bouquin on ne sait toujours pas qui combat qui et pourquoi. On devine un empire impérialiste (oxymore) en voie de totalitarisation, mais l'auteur ne se donne même la peine d'expliquer que la chef des services secrets s'est couronnée impératrice après avoir fomenté un coup d'Etat et assassiné son prédécesseur. du coup on se retrouve on pleine purges staliniennes entre anciens loyalistes et nouveaux apparatchiks, mais ce n'est pas explicité… Comment voulez comprendre les tenants et les aboutissants des agissements des persos sans cela !

Et la montagne peut accoucher d'une souris : on tease tout le roman sur un tyran-sorcier invincible, véritable ADM magique, et on s'en débarrasse avec un telle facilité qu'on a envie de laisser tomber le livre par terre…
Et il y aussi des trucs zarbi qui sortent de nulle part (genre la maison vampire ambulante, où la magicienne qui décide de suicider en poupée vaudou…).

Le potentiel est énorme, et sans doute qu'ensuite la mayonnaise prend et que cela monte grave en puissance, mais cela n'excuse ce 1er tome qui ne ménage pas ses efforts pour rebuter les easy readers. Et vu comme c'est très compliqué à comprendre en français, ne comptez pas sur moi pour continuer en VO.

Un Glen Cook aussi ne se donne aucunement la peine de rendre ses romans accessible aux lecteurs, mais on peut s'attacher aux personnages facilement identifiables et on peut s'accrocher à l'humour noir qui fait passer la pilule (et une fois qu'on a les clés, c'est tout de suite limpide, comme "Qushmarrah" qui est une relecture des guerres puniques)
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"Les jardins de la Lune" est un roman de fantasy très dense, exigeant, compliqué à lire sur sa première moitié en plus de faire 1000 pages et d'être écrit petit. de mon point de vue il est réservé aux lecteurs qui ont vraiment l'habitude de lire de la fantasy, il n'est pas fait pour les néophytes ou même les impatients qui veulent lire vite car ici on doit prendre son temps, aller au glossaire de fin d'ouvrage à maintes reprises pour "essayer" de s'y retrouver dans les personnages (qui sont nombreux), les différents genres (humains, non humains, dieux anciens...), mais aussi les différents camps où les diverses factions et sociétés secrètes (armées, sorciers, guildes d'assassins...) et ce sans compter sur les arcanes et tarots utilisés par les sorciers.
Imaginez vous que la saga des "Archives de Roshar" de Brandon Sanderson c'est très très facile à lire à côté des "Jardins de la Lune".

Mon début de lecture a été compliqué mais je me suis accroché et j'ai pris énormément mon temps, ce n'est qu'après au moins 400 pages que je me suis (un peu plus) habitué à ces exigences et que ce fut plus agréable, il y a eu des moments de désarroi dans ma lecture mais aussi des moments passionnants.
Certains personnages sont inoubliables, d'autres m'ont laissé de marbre ou encore m'ont laissé un sentiment partagé.
Dans cette histoire il y a de l'action, d'ailleurs on est en plein dedans dès les premiers chapitres, mais aussi beaucoup d'intrigues politiques et militaires, de magie épique, de voyages, de complots, de trahisons, de corruption, de guerre, de boue et de sang.

En effet la violence est omniprésente, ne vous attendez pas à de beaux paysages et de gentilles princesses, c'est très sombre et emplis de viles personnages.
Je classerai ce premier tome du Livre des martyrs entre la "Dark Fantasy" et "L'épique".

J'ai au final bien aimé ma lecture mais j'ai tout de même trouvé ce premier tome trop exigeant pour me donner envie de me lancer dans la suite, pourtant c'est un très bon livre, mais si on s'attaque à la saga dans son ensemble (10 tomes au total, tous aussi vastes et épais que celui-ci, voir plus dense encore), je pense que l'on ne lit plus que ça et que plus rien n'existe autour pour un moment (à moins de mettre dix ans à tout lire) et c'est donc la raison pour laquelle je ne continuerai pas vers les autres tomes. C'est dommage car avec plus de simplicité ou de fluidité j'aurai poursuivi.
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Voilà une décalogie dont le premier tome est paru il y a plus de vingt ans. Une saga qui a eu bien du mal à se faire une place en France jusqu'à ce que les éditions Leha prennent le taureau par les cornes en 2018. Nouveau titre, nouvelle traduction d'Emmanuel Chastellière, partons à la découverte d'un univers extrêmement dense, celui de l'empire malazéen, avec le Livre des Martyrs, tome 1 : Les jardins de la lune, de Steven Erikson.

Le récit prend place dans l'empire malazéen, un empire expansionniste dont l'impératrice commence à ne plus faire l'unanimité. Guerre, luttes intestines et complots en tous genres, les soldats sont épuisés, les mages décimés et quand les dieux décident de s'en mêler, ça commence à sentir mauvais. J'ai lu de très bonnes choses sur cette saga, mais beaucoup s'accordent à dire qu'il s'agit d'une histoire exigeante. de part la densité de l'univers, de part la complexité de l'intrigue, de part le nombre de personnages.

Ce sont autant de choses que j'apprécie en général et je me suis donc lancée dans ce premier tome avec curiosité. J'en ressors avec un sentiment un peu mitigé, je dois dire. Les personnages sont, il est vrai, très nombreux. Soldats, voleurs, magiciens, divinités, créatures… D'un camp, de l'autre, ou encore sans camp et poursuivant leurs propres objectifs. On alterne les points de vue et c'est parfois compliqué mais on finit par s'y faire. Cependant, ce qui m'a gênée, c'est qu'ils ont beau être plutôt bien construits, ils sont tellement nombreux qu'au final, je ne me suis vraiment attachée à aucun et ça, c'est dommage.

Second bémol, la complexité de l'intrigue. J'aime pourtant ça, d'habitude, mais à plusieurs reprises, je l'ai trouvée inutilement compliquée, voire un peu brouillonne par moments. Comme si l'auteur ne voulait pas nous donner les clefs trop vite et préférait nous laisser patauger un peu. Pendant les trois-quarts du récit, on ne comprend pas très bien quels sont les objectifs des uns et des autres. On voit bien qu'ils complotent dans tous les sens et chacun dans leur coin, mais on ne sait pas quel but ils poursuivent et c'est assez frustrant. Sans parler des interventions divines qui complexifient encore les choses…

Cela étant dit, ne vous y trompez pas, je ne suis pas passée complètement à côté non plus ! J'ai aimé l'univers très riche et son système de magie, même si j'ai encore un peu du mal à l'appréhender, je crois. J'ai aimé l'absence de manichéisme, les divinités directement intégrées à l'histoire ainsi que la montée en puissance de l'intrigue. Au final, on sent bien que ce n'est qu'une introduction à un énorme univers et je lirai probablement le tome suivant, même si ce ne sera sans doute pas pour tout de suite.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Après avoir tant entendu parler de cette série, je viens de terminer ce 1er opus. Au vu de la masse d'information que l'on trouve sur "Le Livre des Martyrs" ou "Malazan Book of the Fallen" en V.O, je ne ferai pas de résumé ici.
Tout d'abord, je tiens à démystifier ce livre. J'ai beaucoup lu que ce roman était extrêmement complexe et serait "réserver" à une élite de lecteurs. J'ai entendu qu'il fallait le lire plusieurs fois pour comprendre, ou encore prendre des notes au fil de sa lecture... Je n'ai rien fait de tout ça et je n'ai pas eu de grandes difficultés à suivre le récit. Certes, je ne le conseillerai pas à quelqu'un qui n'a jamais lu de Fantasy ou à une personne qui lit peu, mais ce livre est tout à fait accessible par le commun des mortels ! Ce qui pose problème est le nombre élevé de personnages à suivre. C'est un peu compliqué au début mais on s'habitue très vite.
L'autre point qui peut rebuter le lecteur est le fait que le récit débute In Media Res, c'est à dire en plein coeur de l'action. Steven Erikson n'explique pas son univers en amont, nous sommes projetés dans son monde sans préparation... Mais on en apprend plus au fil de la lecture, donc laissez vous porter.
Donc si vous lisez de la Fantasy et n'avez pas peur de lire un gros livre, vous ne rencontrerez pas de problème particulier. Bon, évitez quand même de lire entre deux parties de Call of Duty ;)
Le point fort de ce livre est pour moi le worldbuilding. L'auteur a fait un travail immense pour son univers, et ce n'est que le tome d'introduction ! Il y a beaucoup de choses à découvrir. le système de magie est pour moi un peu trop "cheaté"... Je veux dire par là que les mages sont extraordinairement puissants. Pour ma part, je préfère une magie un peu plus subtile comme dans la Roue du Temps ou les Archives de Roshar, mais c'est vraiment une question de préférence personnelle.
J'ai beaucoup apprécié la présence des dieux, ou Ascendants, qui prennent part à la campagne militaire dans l'ombre, par la manipulation des mortels. Cela rappelle les mythes grecs et notamment la Guerre de Troie. C'est vraiment appréciable.
Le point négatif est sans conteste les personnages. La multitude de protagonistes permet d'avoir différents point de vue, notamment ceux des futurs assiégés et ceux de l'Empire. Mais cette force est une faiblesse car les personnages ne sont pas creusés. On ne s'attache pas (et il ne vaut mieux pas) car ils restent quand même assez stéréotypés et sans aucune profondeur.
En résumé, c'est un bon livre sans pour autant être le chef d'oeuvre de la Fantasy tant décrit.

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Trois étoiles pour une histoire que j'ai aimée, mais que je n'ai pas découverte au bon moment.
Il faut savoir que la saga du Livre des Martyrs propose un univers incroyablement dense et de très nombreux personnages. La multiplicité des intrigues et arcs narratifs m'a donné l'impression de lire une trilogie en un seul tome (et dire qu'il y en a dix…).
Vous l'aurez compris : commencer cette lecture, c'est s'engager à être disponible intellectuellement.

Malheureusement, n'ayant pas arrêté de me déplacer et de travailler, je n'ai pas pu recevoir cet univers comme il le méritait. Il m'a fallu pas moins de deux mois pour venir à bout des Jardins de la Lune – ce n'est pas tellement le genre de livre qu'on aime lire pour se détendre... Pour compenser mon manque de régularité, j'ai dû prendre des notes sur les lieux, les personnages et leurs liens.
Le problème, c'est que faire des mémos ne suffit pas à garder un lien affectif avec tous les personnages. Il faut dire aussi qu'on alterne très vite les points de vue, ne passant que quelques pages en compagnie de chacun. Ordinairement, je ne pense pas que cela m'aurait beaucoup gênée. Dans cette histoire, jongler si vite avec une vingtaine de narrateurs m'a fait accumuler des données sur eux… et perdre proportionnellement en empathie.
Et l'histoire ne s'est plus résumée pour moi qu'à une masse de connaissances – ce qui s'est rapidement révélé être très lourd. Passé les deux tiers, j'ai commencé à lire en diagonale dans l'espoir d'en finir rapidement et de passer à autre chose.

Pour vous parler de l'univers en bref : c'est un monde de dieux et de mortels, d'empires et de chutes, de complots et de guerres. Steven Erikson est issu du jeu de rôle (ainsi que certains auteurs de fantasy français, Mathieu Gaborit pour ne citer que lui) : cela se ressent dans sa manière de présenter. Rien ne nous est expliqué, tout garde une aura de mystère. On croise des entités d'une puissance inimaginable (et les descriptions de ces pouvoirs hors du commun sont juste parfaites), des peuples humains et non-humains, des villes merveilleuses, des guerres atroces et des personnages ballottés par les dieux ou l'administration malazéenne. Dans ce monde immense, on se sent comme un petit explorateur. L'horizon des connaissances ne cesse de s'étaler, et les décisions de chaque personnage auront de grandes conséquences sur la suite des événements.
C'est l'histoire d'un empire qui ne cesse de s'étendre, soumettant ses voisins les uns après les autres. C'est l'histoire d'une compagnie : celle des Brûleurs de Ponts, fidèles à l'ancien empereur et donc à éliminer discrètement. C'est l'histoire de Loquevoile, magicienne de son état, découvrant une trahison dans les plus hautes sphères malazéennes. Mais c'est également l'histoire d'une petite pêcheuse anonyme possédée par une entité dévastatrice ; d'un capitaine déterminé à agir au mieux, mais contraint de se salir les mains, d'une Adjointe à la personnalité plus complexe qu'il n'y paraît ; de darujhistanais tentant d'empêcher leur cité de tomber aux mains de l'empire ; d'une race extrêmement puissante et malgré tout sur le déclin ; et de tant d'autres encore !

Steven Erikson agit plus en MJ qu'en auteur, et c'est à la fois une qualité et un défaut : le scénario et l'univers regorgent de pirouettes et de surprises, de descriptions frappantes et imagées, mais je n'ai pas ou peu senti les émotions des personnages – travail des joueurs. Exemples :
Le fait qu'ils ne soient pas ou peu décrits n'aide pas : tout au plus sait-on que Loquevoile et Kruppe sont ronds, que Crokus est beau, que Toc le Jeune a le visage ravagé par une monstrueuse brûlure. Impossible de savoir à quoi ressemblent Ganoes, Violain, Coll...
À la vérité, ce roman est plus construit comme une série télévisée : quel besoin de décrire, puisque de toute façon on voit ?

Donc, sans façon pour moi : je laisse cet univers à d'autres, plus à même de l'apprécier.
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J'ai été attirée par la lecture de cette ouvrage, grâce à la quatrième de couverture et comme beaucoup au critique.
Seul bémol, lorsque je lis des critiques « dithyrambique » où que la publicité fait autour du livre est trop « grande », j'ai tendance, à ne pas lire, parce que généralement je suis déçu.

Ici l'auteur nous préviens en préface, ce livre est dense et « dur » à lire, il faut s'accrocher.
C'est un fait, nous arrivons ici en plein milieu d'une bataille, d'une conspiration qui a vu la mort de l'empereur et l'arrivée de l'impératrice (l'empereur est mort vive l'impératrice auto-proclamé).
La difficulté, réside aussi du fait que les événements présentés sont préexistant au roman, en somme vous avez déjà crapaüté au sein de l'empire Malazéen et vous continuer votre baroude.
Nous alternons souvent sur les points vus des protagonistes de l'aventure afin de voir sous un angle différent un évènement ce qui aide dans la compréhension de l'histoire, sachant que chacun a ces motivations.
Comme tout bon livre de fantaisie nous rencontrons ici plusieurs races différentes, les Tiste Andii, un peuple à la peau sombre, aux cheveux blancs, avec des yeux qui changent de couleur, les T'Lan Imass, une race très anciennes immortelle, ou encore les Barghasts, un peuple guerrier et nomade.
Vous rencontrerez les molosses de l'ombre (ils font penser à des loups mais aussi massif qu'un lion), qui change un peu du bestiaire habituel rencontré dans ce type de lecture.

Après cette lecture, je dois avouer être perplexe face à la suite de cette aventure que représente le cycle Malazéen.
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Il faut bien l'avouer, je suis passée complètement à coté de ce livre de 600 pages. Pourtant, j'ai suivit l'avertissement de l'auteur en introduction -qui dit basiquement qu'il faut s'accrocher au début parce qu'il ne s'est pas donné la peine de s'embrasser avec des explication-, mais rien à faire.
Ceci dit, ce tome 1 a de sacrés arguments pour lui. D'abord, la plume est excellente et donne corps à de superbes descriptions qui servent bien le wordbuilding. Ce dernier est profond et détaillé. Erikson est ethnologue et rôliste, il maîtrise son monde, ses peuples et leurs coutumes sur le bout des doigts.
Mais c'est aussi là que le bât commence à blesser. On sent bien la complexité de cet univers, peut-être même trop. L'auteur ne se donne à aucun moment la peine d'expliquer la situation, on comprend au fil du livre que la compagnie des Brûleurs de Ponts est prise dans une purge orchestrée par l'Impératrice qui a destitué (ou même tué ?) l'Empereur précédent. On comprend que ces purges éveillent ou font suite à des velléités de rébellion. On comprend que l'Empire est en train d'envahir un nouveau continent, dont on a la carte en début de livre. Cette attention de donner une carte est étonnante, puisque le jeu semblait être "pas d'explications", mais on comprend vite qu'elle n'a que peu d'intérêt, parce qu'il y a deux autres continents et que, la plupart de l'action se situe dans la ville de Darujhistan. Joie, nous avons la carte de cette dernière ville ! Sauf que ça ne sert pas à grand chose non plus, puisque la géographie est très peu exploitée dans le récit. Ca fait joli, mais ça ne sert pas à éclairer le contexte, dont on a déjà dit que l'auteur ne voulait pas perdre de temps à l'expliquer. Et donc, les enjeux sont difficiles à comprendre. Qui dit enjeux non compris dit peu d'intérêt pour l'action. Ceci dit, on pourrait rattraper le coup via les personnages.
Ces derniers sont nombreux et dispersés. On suit la compagnie des Brûleurs de Pont envoyés en territoire ennemi, leur capitaine, Paran, qui vagabonde dans l'histoire avec une accréditation du dieu du hasard pour justifier le fait qu'il soit tout seul et peu utile, sauf à quelques instants très Deus Ex Machina, l'Adjointe de l'Impératrice qui suit un noir dessein (plusieur, en fait, sinon, c'est trop simple !), ainsi que plusieurs habitants de Darujhistan qui tentent ou de sauver l'indépendance de leur ville, ou de venger une injustice ou de ... séduire la fille d'un noble, tout en vagabondant de ci de là ? A noter que ce dernier personnage bénéficie lui aussi d'une accréditation du dieu du hasard, ce qui fait que tout le monde en parle comme de quelqu'un de très important qu'il faut protéger à tout prix, mais qui sert finalement de McGuffin.
Les intrigues, personnages et motivations se croisent, s'emmêlent et nous embrouillent. Si encore ces personnages avaient une personnalité propre. Mais ils sont trop nombreux pour qu'on puisse se permettre d'esquisser plus de quelques traits et aucun n'a de vraie "voix". Autant pour les "personnages au multiples facettes, alternant les bons comme les mauvais cotés, à l'image de l'être humain" vantés sur la quatrième de couverture ...
En résumé, un livre très (trop ?) fourni, que ce soit en éléments de wordbuilding, en personnages ou en intrigues. Au final, on ne comprend que peu de choses à l'action, les personnages semblent ballotés d'un point à un autre avec pour seule explication celle d'une volonté supérieure, divine ou hiérarchique et, pire, on n'arrive à s'attacher à aucuns d'entre eux. Que nous importe que l'Adjointe ou l'alchimiste Baruk réussissent ? Aucun d'entre eux n'a véritablement de libre arbitre ou n'offre au lecteur une possibilité de comprendre son action et donc de s'identifier à lui.
Un livre à lire le plus vite possible, parce qu'une fois qu'on arrête, il est difficile de se remettre dedans. Cependant, il ne m'a pas tenue en haleine, ni incitée à y revenir le plus vite possible. Un roman difficile mais peu satisfaisant pour ma part.
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Une fresque épique beaucoup trop fouillis à mes yeux. Promettre des réponses des milliers de pages plus loin n'est pas une solution viable que ce soit sur le plan de la narration ou pour les lecteurs. Je n'ai rien contre les récits mystérieux et à tiroirs mais ça m'a paru complètement artificiel comme procédé avec une histoire finalement très simple.
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Oups. J'ai ce livre "en cours" depuis l'année dernière, et, je l'avoue, je me mens à moi-même lorsque je me dis que je n'abandonnerai pas. Et bien, je vais rejoindre les lecteurs qui "ne comprennent pas", tant pis. Il me reste tant de livres que j'ai envie de lire, que je ne vais pas me bloquer là-dessus. Cela avait pourtant tout pour me plaire, mais j'ai du mal avec l'écriture (trop de dialogues ?) et je n'ai aucune sympathie pour aucun des personnages. L'univers peut être richissime, si je me contrefiche de ce qui arrive aux peuples, c'est un problème, non ?
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Ce livre qui mélange l heroic et la dark fantasy m a laissé un goût de déception. Malgré une histoire très intéressante celle ci est parasité par un trop grand nombre de personnages dont on au fur et à mesure on se demande qui ils sont, des situations qui nous perde et une histoire compliquée.

C est dommage car il contient tous les éléments pour en faire quelque chose de bien tel que des combats épiques mélangeant charge humaine et sorts magiques, des complots, de la fourberie, des artefacts et des interventions divines.

Cette saga est faite pour les officionados de ce genre sinon pour les amateurs ça risque de vous prendre trop la tête.
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