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4,17

sur 1054 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai dévoré ce livre. J'ai eu beaucoup de compassion pour ces hommes et ces femmes aux vies brisées et cadenassées par les interdits religieux, le poids insupportable de l'appareil d'état et des traditions.
J'ai pensé à un sombre voyage en Absurdie.
Car dans cette lointaine galaxie, qu'y a-t-il de plus absurde pour un homme que de tisser durant toute une vie un tapis de cheveux appartenant à ses épouses et à ses filles, d'organiser toute son existence autour de cette unique activité, et de répéter sans se poser la moindre question cette tradition millénaire jusqu'à la fin des temps ? Des tapis, figurez-vous, qui sont destinés à décorer le palais de l'Empereur. Un palais grand comme une planète, à la dimension de son immensurable empire. L'Empereur Dieu de cet extraordinaire livre de science-fiction est à l'origine de tout. Il ordonne à l'univers et aux peuples qui y vivent. Il est infiniment loin et en même temps très proche d'eux. Il est le Dieu paternel ou vengeur. Il est omniscient, omniprésent. Tous les personnages de ce roman ne sont que de pathétiques marionnettes qui lui obéissent par peur, par devoir ou pire, par habitude. Cette soumission transpire à chacune de leurs tranches de vie qui sont autant de défaites et de désillusions. le seul sourire, la seule brève éclaircie de ce livre sans concession se passe quand un officier retrouve son libre-arbitre en cachant la vérité à ses supérieurs.
Cette mission absurde et sacrée pour ces tisseurs de confectionner des milliards de tapis de cheveux est une dénonciation implacable de nos grands gourous, tous ces « Petit père des peuples », « Grand timonier », « Il Duce », « Big Brother », « Guide spirituel », « Roi Soleil », « Calife », « Lider Màximo », « El Caudillo », « Grand Prêtre »…, dont la démesure, la tyrannie, les caprices, les rêves fous, détruisent les existences des misérables insectes que nous sommes.
Un petit chef-d'oeuvre, je vous dis !
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Ce livre de SF allemande est un véritable chef d'oeuvre.

Combinant de façon originale science-fiction et obscurantisme médiéval, il touche du doigt l'absurdité des caprices des hommes puissants, leurs conséquences tragiques, la puissance de l'emprise et de l'endoctrinement dont les peuples ont du mal à s'extirper même lorsque le pouvoir despotique n'est plus, tant ce pouvoir laisse une empreinte profonde dans l'âme même de ces peuples serviles.

Sur la planète Gheera, planète recouverte essentiellement de déserts et de steppes, toute l'activité tourne autour de la confection de tapis de cheveux. Économie, système fiscal, acheminement, la société est organisée autour de la vente des tapis qui constitue la ressource essentielle des familles, la dote de toute une vie. D'imposants tapis de cheveux…imaginez comme la vue de l'un d'entre eux doit être saisissante. A l'échelle d'une planète, sur des générations, cela représente des milliards de tapis de cheveux…c'est monstrueux. Des tapis de cheveux humains. Des cheveux de femme. Cheveux noirs, blonds, bruns et roux entrelacés, tissés extrêmement serrés en une multitude de motifs géométriques. le tisseur commence par tisser les grandes lignes de son tapis dans une teinte déterminée par les cheveux de sa première femme, puis les différentes concubines qui arrivent ensuite apportent les nuances à l'ensemble. le pourtour est brodé de poils bouclés prélevés sur les aisselles des femmes. D'où l'importance d'avoir des filles dans cette société et surtout un fils, mais un seul fils, qui ensuite poursuivra la tradition. Ainsi un nouveau-né garçon est tué si le tisseur a déjà un fils.

Un tisseur y travaille toute sa vie tant la réalisation est complexe, en utilisant exclusivement les cheveux de ses femmes. Finissant quasiment aveugle, le dos vouté, les doigts raidis par l'âge, sa satisfaction est d'imaginer son tapis, le tapis de toute une vie, décorer le palais impérial. le tissage jour après jour, noeud après noeud, représente un ensemble de gestes tournés exclusivement vers l'empereur. de façon immuable, chaque geste, chaque noeud délicat de ces fils quasi invisibles, lui est dédié. L'emprise sur les corps et les coeurs est totale, régnant depuis des millénaires et des millénaires sur l'humanité éparpillée sur différentes planètes. Et malheur à celles et ceux qui ne portent pas intimement l'Empereur en leur coeur, le malheur s'abattra sur lui. Mantras parmi d'autres que chaque citoyen connait et récite depuis l'enfance. La réalisation des tapis répond à des motivations quasi religieuses, religion d'État en quelque sorte. C'est une activité sacrée. Il est également de notoriété, appris et récité, que c'est l'Empereur qui fait briller les étoiles et le soleil.

Les chapitres s'égrènent sous nos yeux effarés…ce sont véritables uppercuts…Je me suis surprise à maintes reprises à fermer les yeux pour ne pas voir surgir le sort funeste…Nous découvrons des vies brisées, des vies violentées, étouffées, par cette société où le pouvoir de l'empereur, devenu Dieu, où les traditions ancestrales, cadenassent toute vie. Il est interdit de remettre en cause cet ordre immuable sous peine d'être jugé d'hérésie et de se faire lapider, interdit de choisir son destin. Et surtout, au fur et à mesure des chapitres, nous nous demandons comment est-ce possible…tout ça, toute cette souffrance, pour la décoration du palais impérial que personne n'a même jamais vu sur Gherra, le palais étant situé sur une autre planète… ? Comment un Empereur peut-il imposer cela pendant des millénaires, d'aussi loin ? La folie des hommes de pouvoir les transforme-t-elle en dieux, des dieux assis sur l'obscurantisme et l'ignorance de leur peuple, les maintenant ainsi en servitude.

« Nous avons acquis le pouvoir, nous l'avons conservé et goûté sans retenue. Nous avons mené des guerres, opprimé et exterminé des peuples. Nous avons constamment imposé notre volonté, sans aucune pitié. Nul n'osait nous résister. Auprès des cruautés que nous avons commises, tous les épisodes de l'Histoire ont l'air de gentils contes pour enfants. Des cruautés que notre langue ne peut même pas nommer et qui défient l'imagination la plus folle. Et personne n'a pu mettre un terme à nos exactions. Nous avons baigné dans le sang, et aucun éclair ne nous a terrassés. Nous avons entassé des montagnes de crânes, et aucune puissance supérieure ne s'est opposée à nous. Nous avons versé des torrents de sang humain et aucun dieu n'est intervenu. Alors nous avons décidé que nous étions nous-même des dieux ».

Pourtant des rumeurs de renversement de l'Empereur commencent à se faire entendre…simples rumeurs ou vérité ? La toute fin du livre nous donne toutes les clés, toutes les explications de cet artisanat à la fois si fascinant et si monstrueux, et cette fin est grandiose, elle est venue me happer. J'ai fini le livre abasourdie, bouche-bée. Une fin vraiment magistrale. Qui plus est l'écriture de Andreas Eschbach est fluide, belle, parfois poétique, ce qui ajoute au plaisir de lecture.

« La maison se tenait là, toute de guingois, blanchie et rongée comme le crâne d'un animal mort depuis des années. Des cavités noires de ses fenêtres, elle semblait fixer avec attention la jeune femme qui, épuisée, se tenait sur le pas de la porte soigneusement balayé et regardait autour d'elle, indécise ».


Cette histoire touchante, originale et bien écrite, est une dénonciation implacable et brillante des hommes de pouvoir devenus dictateurs, guides spirituels, rois. Leur tyrannie fait sombrer dans l'absurde toute société, leur vengeance et leur vanité nous montre à quel point toute vie est dépourvue de sens. Une SF douce et poétique à la dénonciation politique virulente, accessible à tous. Un livre que je ne suis pas prête d'oublier !

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Un roman particulier au scénario brillant qui mêle habilement science fiction et moyen-âge, les anachronismes seront assez nombreux en cours de lecture.
Il est question d'un empire galactique, d'un Empereur, et de la fabrication de tapis de cheveux, de milliards de tapis de cheveux dont les plus beaux orneront le Palais des Étoiles, la demeure de l'Empereur....
Depuis toujours la seule activité importante est le tissage de ces tapis, et tout ce qui peut permettre à un tisseur de réaliser le plus beau des tapis est mis en oeuvre car seul cela compte, les cheveux des femmes et des filles de chaque maison doivent contribuer à l'excellence qui permettra aux meilleurs tisseurs de s'élever dans la société.
Il y a un mystère savamment distillé autour de cette production et surtout sur sa destination réelle.
Il s'agit d'un roman chorale d'une certaine façon puisque plusieurs points de vues seront exprimés sur différentes planètes, une intrigue et des rebelles, des tapis à tisser, un Empereur dans sa tour d'ivoire.
Le scénario est réellement habile et prenant, mais surtout quelle fin !
J'ai rarement eu l'occasion de voir un final aussi génial, la conclusion justifiera tout, absolument tout ce qui aura précédé et c'est particulièrement réussi tellement c'est énorme.
En conclusion c'est un roman qui pourrait intéresser toutes et tous, y compris ceux qui pensent ne pas aimer la SF, un roman à part tout simplement.
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« Nulle part, dans cette galaxie abandonnée de Dieu, il ne paraissait y avoir de réponses ; seules les questions étaient infinies. »

Quel mystère se cache derrière ces milliards de tapis de cheveux? Toute une vie est nécessaire pour en confectionner un. C'est une tradition sacrée depuis des générations. Andreas Eschbach y répond avec un récit en collier de perles plutôt original.

Chaque chapitre nous fait découvrir des personnages, des bouts d'histoires qui ne prennent tout leur sens qu'une fois la lecture achevée.

Un excellent roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Il a été récompensé par plusieurs prix littéraires : le DSFP 1996, le Grand prix de l'imaginaire 2001 & l'Ignotus 2005.

J'ai très envie de lire les autres livres de cet univers mais ils n'ont pas tous été traduits. Je me contenterai donc de « Kwest » (également chez L'Atalante).


Merci à Milllie pour la pioche :-)



Challenge XXe siècle 2023
Challenge mauvais genres 2023
Challenge multi-défis 2023 (86)
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"(...) le véritable pouvoir, n'est jamais celui qui s'exerce sur les choses, fussent-elles des soleils et des planètes. Seul compte le pouvoir que l'on a sur les hommes."

***

Brillant, tout simplement brillant, tant sur la forme que sur le fond. L'écrivain allemand Andreas Eschbach signe avec ce premier roman paru en 1995, un véritable coup de maître. 

S'appuyant sur une idée de départ disons-le plutôt déconcertante, il réussit le prodige de créer un univers d'une inventivité, d'une richesse et d'une cohérence remarquables. 

Poussée par l'envie de m'éloigner de mes lectures habituelles et fortement intriguée par le quatrième de couverture, je me suis lancée dans cette lecture sans trop savoir à quoi m'attendre et j'ai pris une sacrée claque, plusieurs même. de celles qui laissent une empreinte profonde. de celles qui ne peuvent s'oublier. 

*

Croisant fantasy et science-fiction, le récit propulse le lecteur dans un monde aux moeurs pour le moins étranges. Depuis des temps immémoriaux, de père en fils, les hommes consacrent leur vie entière à la réalisation de tapis de cheveux. Tissés à partir des chevelures soyeuses de leurs femmes, de leurs concubines, de leurs filles, ces tapis sont destinés à orner le palais de l'Empereur, un souverain immortel et tout-puissant, vénéré comme une divinité. 

"Nous sommes au service de l'Empereur. Sa parole est notre loi. Sa volonté est nôtre."

Génération après génération, la coutume se perpétue, chacun s'acquittant de son tribut, sans se poser de question, et ce quels que soient les sacrifices à réaliser. "Ainsi en a-t-il toujours été, ainsi en sera-t-il toujours (...)". Mais des bruits courent, il se dit que l'Empereur ne règne plus…À quoi bon alors, ces milliards de tapis de cheveux?

*

Bien que déstabilisée au début, j'ai trouvé la structure du récit très originale et même assez fascinante. Chaque chapitre s'apparente à une nouvelle qui vient agrandir progressivement notre champ de vision. L'occasion pour le lecteur de prendre la pleine mesure du talent incroyable de l'auteur mais aussi de l'immensité de l'univers proposé. Sans toujours respecter la chronologie, les histoires qui nous sont contées se succèdent avec fluidité et pertinence. Elles s'emboîtent entre elles, se répondent, s'éclairent.  

Au fur et à mesure de nos découvertes, lesquelles sont réalisées à un rythme idéal, le mystère s'épaissit. Les questions s'enchaînent, les hypothèses fusent et la tension grandit jusqu'au dénouement final - absolument sidérant. Tout prend sens. Un choc, encore un, le dernier. Bien au-delà de ce que j'imaginais.

La force de l'impact serait bien moindre sans la vive émotion qui, tout au long du livre, étreint le lecteur. Derrière les dix-sept chapitres qui le composent, se cachent des existences bâillonnées, corsetées, violentées, annihilées. Des existences dont le tragisme et la sujétion déchirent le coeur. Je suis impressionnée par l'épaisseur donnée aux personnages en si peu de pages, par le lien qui s'est noué. J'emporte leur douloureux souvenir avec moi. 

(...) la véritable folie réside moins dans l'idée en soi que dans les conséquences que sa mise en oeuvre a impliqué de manière inexorable."

***

Un roman intelligent, passionnant et percutant qui de bout en bout surprend.
Une méditation sur le poids des traditions, la religion, le pouvoir (despotique), l'endoctrinement,  l'asservissement, ou encore le sens de la vie (non exhaustif).
À lire, relire, par tous, sans hésiter! 
Une pépite!




Remerciements chaleureux adressés à Nadège, ma co-lectrice. J'ai beaucoup aimé mêler nos regards, nos sensibilités et nos réflexions. Une LC qui a généré de riches échanges. 

À refaire, là aussi, sans hésiter!!! ^^

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« Texte »: du latin textus (« tissu », « trame (du récit) », « texte »), participe passé de texo (« tisser », « tramer »).
Le glissement sémantique entre le « tissu » et le « texte » se retrouve en français dans des expressions comme trame du récit ou intrigue cousue de fil blanc.
Je ne sais pas si en allemand l'étymologie de « texte » se prête aussi bien aux jeux métalittéraires, mais quel bonheur de lire une oeuvre qui emprunte aussi bien à la littérature populaire qu'à la réflexion critique, en toute subtilité et sans la ramener.
Soit des chapitres qui pourraient être autant de nouvelles indépendantes mais qui écheveau après écheveau tissent le motif.
Soit des échantillons de tous les genres de l'imaginaire qui chapitre après chapitre dévoilent leur unité.
Des milliards de tapis de cheveux raconte comment les mythes structurent nos vies. Il nous faut croiser des fils et même si le travail est dur, au moins le récit donne-t-il un sens à notre existence.
Auteur de S.F., Eschbach nous raconte comment l'irrationnel nous domine et nous subjugue. Nous sommes faits de l'étoffe de nos rêves.
Car nous sommes gens du livre: nous croyons à un Dieu caché, au pouvoir de son verbe, et si ce roman narre les ravages de la religion et ne nous cache rien de sa cruauté, il comble aussi notre besoin de paraboles et d'explications. La bible est dans la bibliothèque comme le ver est dans le fruit.
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Pourquoi fabriquer des milliards de tapis de cheveux ?
Cette seule question va hanter le lecteur pendant l'intégralité du récit. Pourquoi ? Quel en est le but ? La réponse est limpide, à la hauteur de notre attente et je pourrais même ajouter glaciale.

Pas facile de résumer ce livre sans en dévoiler l'essence. On part d'un fait, d'une famille, d'un village, d'un pays ... On avance en tâtonnant, sans toujours comprendre l'intérêt de sauter d'un personnage à un autre. On remonte de fil en aiguille jusqu'à la genèse de cette tradition.

J'ai été plusieurs fois déstabilisé pendant ma lecture, perdu à travers ce meli-mélo de personnages et de chapitres qui semblait n'avoir rien à faire ensemble et finalement comprendre l'ingéniosité de la construction du récit. Comme un effet domino, les chapitres s'enchâssent les uns dans les autres avec ce même fil conducteur.

Andreas Eschbach a réussi à ferrer son lecteur, avec un premier chapitre plein d'éclat et l'achève de la même façon. Si l'on peut parfois se perdre au détour d'une histoire, la persévérance sera largement récompensée.
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Un tapis de cheveux, oeuvre d'une finesse et d'une beauté inouïes, est la tâche de toute une vie des tisseurs.
Ceux-ci appartiennent à une caste très fermée. Chaque tisseur transmettra son savoir-faire à son unique fils, car il ne peut y en avoir qu'un, à qui il apprendra à construire la trame de son tapis, à nouer cheveu après cheveu, jour après jour, afin de réaliser avec une patience infinie, des douleurs infinies, le tapis de sa vie.
La matière première alimente le marché des épouses et concubines. Celles-ci sont choisies en fonction de la beauté de leur chevelure qui doit être longue, soyeuse, avoir une couleur particulière.
La vente de l'oeuvre permettra de faire vivre toute la famille jusqu'à la finalisation du tapis de la génération suivante.
Que deviennent ces créations uniques et merveilleuses ?
Elles sont destinées à l'Empereur-Dieu qui règne sur cet univers (au sens strict). Rassemblées par des marchands, elles sont acheminées chaque année dans un port pour être expédiées par des navigateurs impériaux vers le Palais afin d'en orner les sols.
Au fil des chapitres on découvre l'organisation très rigide de cette société entièrement dévouée au culte de l'Empereur à l'origine de toute chose.
« Nous sommes au service de l'Empereur.
Sa parole est notre loi. Sa volonté est nôtre
Sa colère est terrible. Il ne pardonne pas, il punit.
Et sa vengeance est éternelle. »
Mais une rumeur vient gripper cette structure bien huilée : « L'Empereur aurait abdiqué ». Quelle hérésie !
Andréas Eschbach construit avec une habileté incroyable un récit stupéfiant.
Entrelaçant subtilement la trame des vies des protagonistes, il tisse à son tour une histoire de plus en plus intrigante, étonnante, qui livrera toutes les réponses aux questions que se pose le lecteur dans le dénouement final.
Exceptionnel !
Ce conte science-fictionnesque est époustouflant par son architecture globale mais aussi par la construction des personnages englués dans des croyances et des pratiques millénaires qui paraissent avoir un sens puisque chacun joue le rôle qui lui est dévolu jusqu'à ce qu'on comprenne à quel point la manipulation est machiavélique, à quel point le sort de la galaxie Gheera est cruel.
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Quel livre ! Difficile de le lâcher, grâce au style d'une grande fluidité de l'auteur.
Quand à l'histoire, des brides de vies, qui s'imbriquent une à une dans l'histoire, jusqu'à la révélation finale, inéluctable et pourtant inattendue. Car on veut le savoir, où vont tout ces tapis. Et on le saura. Car ses milliard de vies, pour réaliser ces milliards de tapis, tendent à un but unique, d'une absurdité et d'une vacuité totale, qui laisse un goût amer.
Un livre à lire.
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Ce livre est tout simplement un chef d'oeuvre.
Il se lit très facilement, changeant de protagoniste à chaque chapitre, partageant des séquences de vies toutes différentes les unes des autres mais, toutes, étant impactées par le mystère des tapis de cheveux.

Je ne veux rien dévoiler de l'intrigue, mais je conseille très fortement cet ouvrage, et je vous promets que la fin en vaut le détour, avec toutes les questions et les métaphores en rapport avec notre propre société et notre propre existence.

Comme quoi, notre raison d'être, le secret de notre vie, ne tient peut-être qu'à un cheveu!
(désolé, je ne fais que contribuer à la grande liste de jeux de mots que j'ai lu dans les critiques de mes camarades de Babelio)
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