Ne voulant pas figurer dans ce carnet des rancunes, je vais prendre un soin particulier à la rédaction de cette critique. Sait-on jamais !? 😉
Sébastien Desmichelles est très rancunier, au point de noter scrupuleusement dans un petit carnet rouge, tous les affronts infligés dans sa vie par différentes personnes, et l'éventail est large ! de la petite frappe de la cours de récréation à l'adolescente populaire mais mes
quine, en passant par l'ex-femme et son bellâtre, puis par le harceleur de sa douce et tendre, aucun n'échappera à l'ire de Sébastien. Mais comme la vengeance est un plat
qui se mange froid, voire surgelé, pourquoi ne pas attendre la maturité certaine des 50 ans, pour assouvir ses fantasmes les plus vils !?
Dès lors, le lecteur est amené à assister à la préparation et à l'exécution de ces vengeances...
L'idée de ce roman est très séduisante !
Qui n'a pas en mémoire une petite (ou grande) liste de noms d'auteurs de méfaits à son encontre !? Vous ? Alors félicitations, soit vous vivez dans un monde magique et enchanté, soit vous êtes un Saint ou un Bisounours 😉. Pour la majorité d'entre nous, la rumination de ses vengeances est fort heureusement restée à l'état de fantasme, mais pour une minorité, la loi du Talion s'impose coûte que coûte. C'est ainsi le cas de Sébastien Desmichelles
qui au final, va payer très cher ses rancunes, mais chut... Ne dévoilons pas la fin du roman !
Concernant le style de l'auteur, autant dire qu'il ne m'a pas fait grand effet. Des phrases simples manquant de développement, des personnages à la psychologie peu fouillée, et des dialogues entre Sébastien et sa douce Dominique dignes des "Feux de l'amour". Et que dire de la chute du roman, prévisible des pages et des pages en amont, ce
qui, bien évidemment, gâche le suspense et l'effet de surprise.
En résumé, j'ai accroché à la thématique des rancunes présentée au début du livre, puis au fil des pages, sont venus l'ennui et la lassitude. C'est dommage parce que je trouve que ce roman a vraiment du potentiel.