Sauvez moi semble implorer monsieur Expert.. Malheureusement avec toute la bonne volonté du monde, on va avoir du mal à le sauver celui là... Dommage, l'idée était bonne, suivre le quotidien d'une commissaire, pervers narcissique
qui a fabriqué des aveux
qui ont conduit un innocent en prison. Une bonne idée
qui sur la distance ne tient pas la route. Au bout de vingt pages le lecteur n'y croit déjà plus. Comment une salope intégrale a-t-elle pu tromper son monde pendant trente ans sans être in
quiété, sans faire d'erreurs?
Si en plus elle est crainte mais respectée et adorée, sans jamais trouver, sur toute sa carrière, quelqu'un d'assez lucide pour lui claquer le beignet, on frôle la quatrième dimension. Hypnotise-t-elle les inspecteurs du 36 quai des Orfèvres, d'un seul regard annihile-telle toute capacité à jugé librement..
.Etonnant donc, que la commissaire Sophie Ponchartrain durant trente ans n'ai rencontré que des béni oui-oui. Résumons, en gros le commissariat est dirigé par une dingue dangereuse
qui règne en dictateur sur des flics tous plus cons les uns que les autres, mention spéciale pour l'assistance, paradoxalement très vive dans ses analyses,
qui observe tout et ne comprend rien tant son admiration l'aveugle.
Je doit dire que la psychose de la commissaire fut contagieuse car moi-même, devenu lecteur pervers, je suis allé jusqu'au bout de ce volumineux polar pour voir jusqu'où Expert pouvait manipuler le lecteur
qui, de toute façon, a toujours deux pages d'avances sur la Police.
J'aime beaucoup le suspect
qui, menotté les mains dans le dos, pointe son index en direction de la commissaire (page 363). La fin ne déçoit pas non plus et tient ses promesses, l'intrigue part totalement en capilotade, il n'y a plus rien à sauver. Un cas d'école pour des ateliers d'écriture.
Je suis allé jusqu'au bout par fidélité aux excellentes éditions Sonatine
qui ont publié, il y a quelques années, une formidable bio de Springsteen et deux recueils des meilleurs articles de Pauline Keal, la journaliste New-Yorkaise
qui d'une plume acerbe décryptait tout ce qu'à produit le cinéma à la fin du XXe siècle et
qui continuent de publier d'excellents polars tout au long de l'année qu'on aime plus que ce
sauvez moi qu'on aurait aimé sauver plus qu'on l'a fait ce jeudi d'été.
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