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3,35

sur 122 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Suite à des comportements aussi dangereux qu'inacceptables, le commissaire Franz Eberhofer a été contraint de quitter la capitale bavaroise. Adieu Munich et bonjour Niederkaltenkirchen, le village qui l'a vu naître. Pas trop chagriné par cette mesure disciplinaire, Franz mène une vie paisible auprès des siens : le papa fumeur de joint, la mémé cuisinière hors pair, accro aux promotions et sourde comme un pot et Léopold, son frère détesté. Installé avec son chien, Louis II, dans l'ancienne porcherie familiale qu'il tente de rendre à peu près habitable, le policier a aussi retrouvé ses copains d'enfance avec lesquels il partage repas copieux et soirées arrosées. Une plaisante routine perturbée lorsque le flair de Franz est titillé par la multiplication des décès dans la famille Neuhofer. On a beau le traiter de fou, le commissaire est persuadé qu'il y a anguille sous roche. Et même si la belle Mercedes, fraîchement arrivée au village, lui fait tourner la tête, il tente de se concentrer sur son enquête, bien décidé à trouver celui qui décime les Neuhofer.

Une comédie policière allemande ? Warum nicht ?
Ici, l'enquête est vraiment secondaire.
On lit Choucroute maudite pour faire connaissance avec la famille Eberhofer, à commencer par Franz, flegmatique, porté sur la bonne bouffe locale, toujours partant pour une bière, volontiers pénible avec sa hiérarchie. Suivent un père soixante-huitard attardé, une grand-mère au caractère bien trempé, un frère heureux en affaires (sa librairie attire les foules) et malheureux en amour. Les autres habitants du village sont à l'avenant, tous hauts en couleurs.
On lit aussi Choucroute maudite pour se régaler (par procuration) des spécialités bavaroises. On irait bien goûter au strudel aux pommes ou aux quenelles de pommes de terre de la mémé !
Et puis surtout, on lit Choucroute maudite pour se marrer. Rita Falk a bien travaillé le côté comédie de son roman. Entre situations ubuesques, dialogues de sourds, réflexions bien senties et personnages loufoques, on ne s'ennuie pas une seconde dans les rues de Niederkaltenkirchen.
Verdict : Nicht ernst aber sehr lustig. Zum lesen !
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« Winterkartoffelknödel » est le titre allemand original de ce polar du terroir bavarois et humoristique, bouquin qu'à l'occasion on peut également utiliser comme livre de cuisine, puisque la recette du titre y figure (e.a.).

C'est la première enquête du commissaire Franz Eberhofer, muté par sanction disciplinaire, de Munich à son village natal.
À Niederkaltenkirchen donc, Franz mène une vie plutôt tranquille de célibataire de la quarantaine entre son Papa (ancien éleveur de porcs, passionné des Beatles et fumeur de joints), La petite Mémé (sourde à son grand âge, faisant la chasse aux articles de toute sorte à prix réduits et surtout excellente cuisinière), son frère Léopold, dit « le lèche-cul », son chien Louis II et ses copains-buveurs-de-bière...
Jusqu'au jour où Franz estime que quatre morts par accident dans une même famille du patelin, c'est un peu trop pour pouvoir être définis comme des « simples » destins tragiques.
Et quand, de plus, arrive alors une belle bourgeoise qui met les yeux des hommes du bourg sur tiges... la vie peinarde du commissaire va devenir (presque) effervescente.
Tout ça n'empêchera pourtant pas ce pataud de Franz à se jeter, langue pendante, sur les saucisses, choucroute, patates et strudels de sa Mémé !

L'intrigue est bien là, bien que plutôt mince et sans réel suspens, dans ce récit qui raconte, dans un langage familier et de façon truculente, les existences de quelques ostrogoths à la campagne bavaroise. Une pochade picaresque qui ne m'a peut-être pas complètement séduite, mais qui m'a assurément bien fait rigoler !
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Premier tome de la série des Franz Eberhofer mais seconde lecture d'un Rita Falk pour moi car à l'époque où j' avais trouvé bretzel blues, choucroute maudite était en rupture de stock mais cela n'a en rien gêné ma lecture, a juste apporté des réponses à quelques questions sur la bio de Franz.

Flic débonnaire allemand dont le pendant français pourrait être Berurier mais sans son San Antonio; on retrouve notre flic de campagne avec ses déboires tant au sein de sa famille que lors des son enquête mais dont il sait se tirer à merveille.
Tome trois dans ma PAL et qui devrait vite être lu.


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Un début un peu abrupt, avec une écriture que je qualifierais de revêche (rédaction ou traduction ?) et un antihéros policier comme narrateur à la première personne.

Je me suis quand même demandé si je n'allais pas arrêter rapidement la lecture mais ma curiosité a été la plus forte. Les personnages et les situations sont suffisamment loufoques pour avoir envie de savoir où tout cela va nous mener.

L'enquête n'est pas une stricte enquête policière faite dans les normes mais elle sert de base pour l'histoire du village et de ses habitants.

Ca se laisse lire mais je dois manquer de sensibilité à l'humour bavarois malgré tout j'ai été sensible à tout ce qu'ils ont pu manger et qui tient une grande place dans le livre !

ps : il y a même des recettes à la fin
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J'ai été emportée très vite par le ton décalé et drôle de l'histoire, celle d'un flic un peu désabusé par la vie, qui prend les choses comme elles viennent mais qui ne renie à aucun moment son métier d'enquêteur.
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Un polar allemand avec de l'humour, c'est quand même rare. le héros est à la fois naïf (en amour) et roublard au quotidien. L'enquête simple est amusante. Très distrayant !
On apprend plein de choses sur les coutumes et surtout la nourriture traditionnelle.
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Un livre sur les tribulations de Franz Eberhofer, un flic muté dans un petit bled, et réduit à faire la circulation à la sortie des écoles…
Ce loser mène tout de même une enquête : qui a tué les membres d'une famille, et pourquoi ?
Franz est entouré de la Mémé toujours à la recherche de bonnes affaires, du Papa fumeur de joints et amoureux des Beatles, de Louis II (son chien), de Leopold son frère, de Simmerl le boucher, de la Ferrari, de la Susie…et des copains buveurs de bière, autant de personnages typés et attachants.
L'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, mais je me suis bien amusé ; ce livre humoristique a rempli le rôle dont je l'avais chargé : me distraire après un livre un peu « lourd » : L'été sans retour.
Merci Rita Falk ! Merci aussi pour les recettes à la fin du bouquin.
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De quoi ça parle ?

À Niederkaltenkirchen, en Bavière, Franz Eberhofer, grand amateur de la cuisine de sa mémé (sourde comme un pot), des petits pains au fromage de foie de son ami Zimmerl et des ballades avec son chien Louis II, est accessoirement le seul commissaire du patelin à ses heures perdues.

Il est vrai qu'après avoir travaillé dans les grandes (Ô Très Grandes) forces d'élite de Munich puis avoir été muté pour raisons disciplinaires (castration d'un pédophile par arme blanche) dans son village natal, haut lieu de la délinquance où un habitant vole la pelle et le râteau de son voisin tous les 36 du mois, il y a de quoi se décourager.

Mais que nenni ! Ce serait mal connaître Franz Eberhofer que de le penser capable d'une telle faiblesse. Il s'accorde parfaitement de sa situation, entre les bières chez Wolfi ; son passe-temps préféré : emmerder son frère Léopold (notamment en jouant sur ses échecs répétés avec les femmes) ; et d'occasionnels détournements et abus d'autorité afin d'éviter de payer des amendes ou de se plier à d'autres broutilles du même genre.

Aussi, lorsque la malédiction qui pèse sur la famille Neuhofer semble se manifester à nouveau, le commissaire est-il plus énervé qu'autre chose d'être tiré de son quotidien douillet. Il faut dire que chez les Neuhofer, on ne meurt jamais de façon classique (par exemple dans son lit, comme toute personne sensée). le père électricien s'est fait électrocuter alors qu'il changeait son lave-vaisselle – un comble pour un homme de la profession ! La mère dépressive a été retrouvée pendue à un arbre dans la forêt et le fils aîné s'est fait écraser comme une crêpe par une benne. Ne reste plus que le fils cadet, qui s'empresse de vendre la maison familiale maudite. Franz, cependant, pressent qu'il y a anguille sous roche : tous ces décès coup sur coup sentent le traquenard, mais personne ne veut entendre parler de meurtre. Ceci s'explique en partie par la réputation du commissaire, connu dans les services pour avoir la gâchette facile et le caractère imprévisible.

Toutefois, lorsque le cadet lui-même succombe à un accident de scooter provoqué par la percussion d'une laisse de chien, Franz n'a plus le moindre doute. Ce sera à lui de trouver un moyen, entre deux plats de la mémé, pour élucider ce quadruple meurtre.

Mon avis :

Bon, je ne prétends pas ici faire la critique d'un grand roman de la littérature allemande. Ce n'est pas un classique (comme on le devine facilement). C'est pourquoi il serait injuste de ma part d'appliquer à Choucroute maudite les critères d'évaluation auxquels je soumettrais d'autres ouvrages plus sérieux. Tout simplement, si Rita Falk n'a nullement l'intention de nous offrir une vision nouvelle du monde ou de nous ouvrir les portes d'une réflexion profonde, pourquoi donc, nous lecteurs, en chercherions-nous une ?

Parenthèse mise à part, je donne à Choucroute maudite comme note finale : 4/5, car j'ai vraiment beaucoup aimé ! Commençons toutefois par le commencement : les personnages.

Ils sont tous chers à mon coeur désormais et c'est très rare que je ressente cela. D'habitude, il s'en trouve toujours un qui m'horripile et m'insuffle des envies de meurtres. Ici, tous plus loufoques et saugrenus les uns que les autres, il semblerait que les habitants de Niederkaltenkirchen soient tout droit sortis d'un jardin d'enfants. Que ce soit Franz, guidé par son estomac et sa légère mesquinerie pour parvenir à ses fins ; ses amis : le boucher et le tocard de chauffagiste (qui passe son temps à tromper sa femme (qui s'est déclarée en abstinence de gymnastique de matelas), mais qui, bien entendu, se fait perpétuellement découvrir, en raison de légères déficiences en matière de stratagème) ; ou la commère du village : Liesl Mooshammer, nous avons droit à un vrai festival en continu. Mon personnage préféré cependant reste la mémé : sourde comme un pot, avec des cors aux pieds, habillée de sweat-shirts pour enfant et cuisinant des plats à tomber par terre. Ce combo d'illuminés du bac à sable m'a fait éclater de rire de nombreuses fois, parfois à des instants peu opportuns. Je l'ai déjà constaté, il n'est pas fréquent qu'une lecture m'amène à extérioriser mes émotions : ces éclats de rire intempestifs sont donc le signe indéniable que ce roman possède un petit quelque chose en plus.

Maintenant : les péripéties, aka une enquête complètement abracadabrantesque. Tout est farfelu de bout en bout et c'est ça qui est bien. On y retrouve quelques caractéristiques de la série télévisée Les Petits Meurtres d'Agatha Christie – notamment le fait que l'enquête n'importe pas tant que les relations cocasses entre les personnages. Sans les amourettes de Franz avec la femme qui se joue de lui et ses voyages d'investigation sous couvert de vacances romantiques avec son ancien compagnon de voyage Rudi, le livre aurait-il toujours le même piquant ? Sûrement pas !

Bref, vous avez avec Choucroute maudite du divertissement littéraire en chausson de qualité ! Je n'ai pas pu le lâcher et aurais sans hésiter enchaîné avec le tome suivant si je n'avais eu d'autres lectures en cours. C'est ainsi qu'à mon grand désespoir j'ai découvert que seuls les trois premiers tomes de cette série étaient traduits en français. Oh, miséricorde ! Depuis ma lecture de ce roman, j'ai craqué et lu le tome 2 (Bretzel Blues) et suis en plein dans le tome 3 (Pression fatale). Toutes les bonnes choses ont une fin… à moins qu'un éditeur ne se décide à reprendre le flambeau.

https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2022/01/16/choucroute-maudite-de-rita-falk/
Lien : https://lirelandoulerevedune..
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Oubliez les polars hyper rigoureux qui vous mettent les nerfs en pelote, l'auteure vise plutôt vos zygomatiques avec son enquêteur hors norme : Franz Eberhofer. A noter que le roman est le premier d'une série qui compte déjà 8 titres en Allemagne, il y a fort à parier que les suivants seront prochainement traduits et disponibles chez le même éditeur.

Rita Falk opte pour un récit à la première personne en donnant la parole à Franz Eberhofer qui s'adresse au lecteur comme à un voisin de troquet à qui il raconterait son enquête entre deux chopes. Et on se prend rapidement au jeu, même si parfois on se demande qui est ce drôle d'hurluberlu qui ne manquera pas de vous surprendre.

On pourrait penser que la vie à Niederkaltenkirchen (à tes souhaits) est un long fleuve tranquille et c'est généralement le cas, sauf pour Franz qui est convaincu d'être sur importante affaire criminelle. Ce qui ne l'empêche pas de finir ses journées chez Wolfi, le troquet du village, avant de rentrer rejoindre le Papa et la Mémé et se régaler des « petits » plats de cette dernière (la cuisine bavaroise a l'air fort appétissante, mais un tantinet bourrative. Quelques idées recettes figurent en annexe du roman). Et bien entendu, avant d'aller se coucher, il ne peut échapper à une promenade en forêt (toujours le même itinéraire) en compagnie de Louis II, son chien.

J'ai beaucoup aimé la famille Eberhofer : le Papa, veuf inconsolable qui passe ses journées (et ses nuits) à écouter les Beatles à plein volume, et la Mémé, sourde comme un pot, en perpétuelle traque de promotions en tout genre. Et parfois il y a la visite du Leopold, le frère aîné, parti vivre à Munich afin d'ouvrir une librairie.

Si l'intrigue policière est abordée avec un second degré évident, il n'en reste pas moins que globalement elle tient la route. Plus d'une fois, on se demandera si Franz poursuit un vrai criminel ou court après un crime imaginaire…

Une découverte sympathique, quasiment lue d'une traite (256 pages coupées par une nuit de sommeil). C'est avec plaisir que je reviendrai à Niederkaltenkirchen écouter Frank me raconter de sa prochaine enquête.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Avec le commissaire Eberhofer, héros paumé de cette série aux titres caloriques, on s'amuse tout au long de ses enquêtes, dans le village de Niederkaltenkirchen de Bavière, avec une garantie de beaufitude germanique et des plats locaux qui épicent joyeusement la lecture. Une galerie de personnages mémorables - j'ai préféré la Mémé, ses plats et sa faiblesse pour les promos chez Aldi ou Lidl, mais tous sont bien campés et croquants, voire succulents ou sanguinolents.
Cette série de polars légers et marrants où RitaFalk se moque de tout - de pays, habitudes, même de ses personnages - a un succès fou et mérité outre Rhin.
Les lecteurs qui veulent du thriller sérieux, noir, devraient aller voir ailleurs. Ici, la choucroute narrative est drôle.

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