Stupide, c'est le nom du chien que Henry, américain fauché originaire d'Italie, a trouvé, un soir, dans son jardin. Lui et sa femme ne veulent surtout pas le garder. Ils le garderont.
Et nous verrons vivre cette famille un peu déjantée, dont les trois enfants, jeunes adultes, contrarient, chacun à sa façon, les rêves parentaux.
Henry écrit plus ou moins de scénarios de films. Et peut-être aussi, plus ou moins, des romans à l'eau de rose. Plus sûrement, il pointe au chômage. Ses relations avec les autres, et notamment avec sa femme, ne sont que des scènes de tension, puis de réconciliation. Tout cela tangue fortement.
Le chien - aux moeurs étranges - en plus des querelles familiales, provoquera des difficultés avec un peu tout le monde: les voisins, les passants,...
Et la vie d'Henry deviendra une impasse.
Court roman typiquement américain, assez spirituel,
Mon chien Stupide est une curiosité qu'il faut connaître. Tout n'y est pas que finesse, à beaucoup près, mais bon, c'est une Amérique décadente que nous retrouvons là: sujet tant de fois traité dans ce type de roman, ou le cynisme s'ajoute à l'absurde, à la fuite en avant, à l'échec. Echecs professionnel, familial, économique.
Si l'on ne s'offusque pas de certains détails scabreux (étaient-ils bien utiles?), on passera quand même un bon moment.