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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
A l'étonnement de tous, à commencer par le principal de son collège, Zélie, professeure agrégée d'art plastique, démissionne de l'Education nationale, pour prendre, à cinquante ans, une retraite largement anticipée, qu'elle compte financer, principalement, grâce à la vente d'un appartement à Lyon qu'elle reçoit en héritage. Dans sa jeunesse, elle a pu être considérée comme une artiste en devenir, notamment grâce à son exposition personnelle « Minuscule et Ridicule », mais son inspiration s'est tarie, malgré un projet fumeux de « frise sensorielle ». Divorcée d'Alessandro avec qui elle a de temps en temps des relations sexuelles bien qu'il se soit remarié, elle a un fils de vingt ans, Furio, très investi dans le militantisme LGBTQIA+ et vendeur chez Sonia Rykiel Faubourg-Saint-Honoré. Elle essaie désespérément d'être encore à la page, malgré une date de « péremption » dépassée, d'autant qu'au cours d'une soirée elle rencontre Shock, Congolais de trente ans, et qu'une histoire se noue entre eux. ● le sujet du récit étant le décalage entre une quinquagénaire et des gens de l'âge de son fils ou de Shock, Zélie hyperbolise ce décalage jusqu'à la caricature. Cela donne lieu à des passages plaisants : « Une génération venue au monde avec une maîtrise innée du montage vidéo à coupe franche, de l'usage de la touche lecture rapide de la télécommande et des mots-consonnes de trois lettres. Hermétique aux temps morts, au silence, aux conjonctions de subordination et aux textes de plus de six lignes. […] Pour faire la conversation à Darel – et, par là, pour faire plaisir à Furio à qui je n'osais demander si lui et Darel étaient également amants, j'avais hasardé le nom d'Hervé Guibert. Darel m'avait toisée avec cette compassion amusée qu'on pouvait réserver, de mon temps, à un admirateur du violoniste André Rieu ou du saxophoniste Kenny G. J'avais pensé rectifier le tir en lançant celui de Guillaume Dustan, moins consensuel. Lui, c'est vrai, on peut pas complètement nier qu'il a eu sa part dans le mouvement global, m'avait concédé Darel avec mansuétude. Mais je dirais qu'il reste quand même assez peu challengeant, vu l'importance du contexte, avait-il ajouté pour que je ne me fasse pas trop d'illusions non plus sur la pertinence de mes références archaïques. […] Avec Furio, ma règle était simple : ne pas aborder les sujets qui m'intéressaient. » ● Mais dans l'ensemble j'ai été gêné par cette exagération des différences entre générations. J'ai aussi trouvé qu'il y avait dans ce livre un vrai conformisme, à commencer par un parianisme triomphant dont la narratrice et probablement l'auteur ne se rendent même pas compte. Toutes ces ratiocinations sont à mille lieues de la France rurale, par exemple. ● Et ce qui est peut-être le pire dans ce livre, c'est que les ruminations noient le récit, que la tension narrative est minime, bref, qu'on s'ennuie très vite, d'autant que les seuls dialogues sont ceux de Zélie avec elle-même… J'avoue que je n'ai lu qu'en diagonale le dernier tiers, tant j'en avais marre de ces pensées qui tournent en rond. ● Cependant, voici une autre citation qui m'a plu : « Avec les réseaux sociaux qui, depuis quinze ans, avaient donné la parole au peuple dans son ensemble, les rapports de force étaient désormais inversés. le peuple et ses goûts pas toujours sélectifs, on n'entendait plus que lui. » ● J'ai aussi aimé que la narratrice critique certains tics de langage affreux qu'on entend sans cesse : « du coup, sur Paris, de base ou au final. » ● C'est le premier livre de Nicolas Fargues que je lis, et malgré ces citations cela ne m'a pas donné envie d'en découvrir d'autres. ● Encore une déconvenue suscitée par les critiques du Masque et la Plume, coutumiers du fait. Ils étaient unanimes à tresser des éloges à cet opus, y compris Beigbeder, dont je me demande bien ce qu'il a pu lui trouver – à part d'aligner sa critique avec le politiquement correct dans le but illusoire de se dédouaner de certaines de ses prises de position.
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Je ne comprends pas pourquoi mes amis m'ont offert ce bouquin pour mes 50 ans. Parce que la narratrice a 50 ans ? Parce qu'elle est prof ? L'ont-ils lu avant ? Si oui, je suis d'autant plus perplexe.
Durant le 1er quart, il ne se passe absolument rien. La narratrice, agrégée d'art plastique, mère d'un jeune homme queer travaillant dans le milieu de la fashion, ex artiste branchée, démissionne de l'éducation nationale pour... rien, un vague projet artistique dont on pressent dès les premières phrases qu'il ne verra jamais le jour. Bref, on s'emmerde ferme. Et puis, un jour, chez un ami militant no border, elle s'amourrache d'un jeune Congolais. Alors, on espère être surpris. Mais non, il se passe exactement ce à quoi on s'attend de la relation entre une vieille Blanche et un jeune Noir.
Seul point positif, Nicolas Fargues écrit vraiment très bien et, au hasard de quelques fulgurances, on se dit: "mais c'est tellement vrai !" Mais c'est tout. le reste (90 %) est une somme de parisianisme snobinard et de bons sentiments post coloniaux.
Allez hop, boîte à livres.
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Déçue. du mal à s'identifier à cette femme de 50 ans je suis pourtant parfaitement dans la cible, née en 73. J'attendais beaucoup plus de ce livre et de cet auteur. Malheureusement on sent que c'est écrit par un homme.
J'avais aimé "J'étais derrière toi" et un peu moins "Tu verras".
J'attends le prochain...
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