La Chose...
Dès le XIIe siècle, le mot est employé par euphémisme pour désigner l'acte sexuel ou l'organe sexuel.
Théâtre... spectacle...
Sur scène l'auteur et interprète "TITUS" accompagné del'accordéoniste "Gérard Baraton".
Titus nous parle de sexe...euh non, excusez-moi ! de la chose, oui c'est ça, il nous parle de la chose ..du truc.. le bidule..le machin..la chose quoi!
11 textes entrecoupés de commentaires, où sous le ton de l'humour, l'auteur se justifie ou se désolidarise du texte.
" Moi je connais un sexologue qui m'a expliqué que...-...quand je dis "je connais", c'est "je connais", c'est pas "je consulte".
11 textes courts. On y croise : un ado qui feuillette assidûment le catalogue la Redoute ; le pauvre Hans et sa poupée ; un p'tit chaperon rouge 2.0 ; Une petite bite avec un gros 4x4 ; une partie fine avec la mort, et caetera...
Des textes comme des contes pour enfants, d'autres touchant des sujets plus graves mais toujours sur un ton léger, et comme dirait Titus : "c'est pas parce que je lis un livre sur la chose que j'ai forcément des problèmes...
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EROS et THANATOS.
Quand je serai vieux, je serai un petit bonhomme malingre au corps souffreteux. J'aurais deux gros sourcils en broussaille qui cacheront mes petits yeux fanés et une bouche qui s'agitera tout le temps.
En fait, je ressasserai depuis que ma virilité m'aura abandonné. Je me souviendrai du temps où faire l'amour me donnait si fort la sensation d'être vivant.
Tous les matins, au réveil, je jetterai un œil sous les draps, dans l'espoir d'une résurrection.
Je me regarderai le polichinelle et je lui dirai : " Nous sommes nés ensemble, nous avons grandi ensemble, nous nous sommes mariés ensemble. Pourquoi a-t-il fallu que tu meures avant moi ?".
Mon drapeau sera en berne et j'aurai perdu le goût de la vie. Alors je passerai mes journées à l'hospice, le regard vide, devant ma télé qui s'égosillera.
On me nourrira, on me changera, on me soignera, on tirera sur l'élastique de ma vie, mais moi... j'attendrai patiemment la mort.
Quand le corbillard passe devant la porte du bistrot, HANS est tout seul à suivre la carriole qui emmène sa mère vers l'au-delà.
HANS est né huit mois après la guerre.
Huit mois après le jour où sa mère a été tondue derrière l'église. Faut dire que ce jour là, ce fameux 15 août, les gars ne se sont pas contentés de la tondre.
Du coup, quand le drôle est né, elle ne savait pas quelle nationalité il avait. Mais elle l'a appelé HANS, rien que pour les faire chier.