La femme de ma vie

J'ai eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre de la dernière opération Masse Critique et j'en remercie vivement Babelio.

J'ai beaucoup hésité avant d'écrire ce billet, car je n'ai pas aimé ce livre, et cela ne se fait pas lorsqu'on reçoit un cadeau de dire que l'on n'aime pas.....

C'est un livre très court, qui se lit extrêmement rapidement , car il présente peu d'intérêt et n'est pas spécialement bien écrit, ce qui pourrait compenser la vacuité du propos.

Le texte ressemble de très loin à une pâle imitation de Philippe Delerm et de sa fameuse Première gorgée de bière .
Un style original en son temps, mais qui aujourd'hui ressemble plus à une plagiat qu' à autre chose.
L'idée de l'auteur était de rendre hommage à sa mère ( LA femme de sa vie) à travers des souvenirs et des anecdotes de son enfance.
Le sujet est plutôt plaisant à priori . On a tous en nous des souvenirs d'enfance liés à notre mère .

Mais quel ennui !

Je ne sais pas où vivait l'auteur, mais bien qu'ayant quasiment son âge j'ai été étonnée de ses souvenirs .
Cela ne me semble pas correspondre à ceux de notre génération, ( il y a belle lurette que les femmes n'allaient plus au lavoir....) Cela ressemble plus à des souvenirs fabriqués sur un air de nostalgie maladive.

Tellement d'autres écrivains plus talentueux ont rendus hommage à leur mère, que celui ci n'apporte absolument rien .

Je me demande comment ce type de livres peut trouver éditeur et lecteurs.
Il est sans doute trop personnel pour intéresser une tierce personne, et j'étais vraiment une tierce personne, car je ne suis pas entré dans cette intimité là .

Mais ce livre est parfait pour une salle d'attente, car il peut se picorer puisqu'il n'y a pas d'histoire.

J'ai reçu "la femme de ma vie" de Joël Fauré dans le cadre de masse critique et je remercie l'éditeur. La présentation de l'ouvrage parle "...de petits morceaux choisis comme autant de "madeleines"...", de"...force d'évocation...", de "...textes courts dans une sorte d'inventaire". Cela m'avait intriguée.
Après avoir refermé ce livre à la jolie couverture j'ai la sensation d'avoir pénétré les pensées spontanées de l'auteur. Un souvenir, une photo, un objet donnent lieu à de courts paragraphes titrés. On passe de l'un à l'autre sans souvent percevoir les liens. Joël Fauré nous entraîne dans un tourbillon d'anecdotes. Tour à tour, ces textes sont intimes, descriptifs, humoristiques...
j'ai donc souri, été émue, trouvé que c'était bien écrit, agréable à lire. Ce texte effeuille, effleure la relation à la mère, à l'enfance. Il nous laisse interpréter, tirer les fils et me laisse un peu dubitative.

J'ai reçu ce petit livre dans le cadre de l'opération masse critique littératures de janvier 2022. Je remercie Babélio et l'éditeur pour cette jolie découverte.
On parle d'inventaire à la Prévert, de madeleine de Proust. C'est tout à fait ça, j'ai tout de suite pensé dès les premières pages à du Delerm il y a un côté "Premières gorgées de bière" un coté aussi roman de terroir, un peu comme du Signol dans trésors d'enfance. L'auteur revendique d'ailleurs très vite cet héritage de Delerm. On a le sentiment de plonger dans une vieille boite à biscuit dans laquelle on sortirait des photos jaunies en vrac.
C'est une belle déclaration d'amour à sa mère, une nostalgie de son enfance dans la campagne auvergnate.
Une livre qui peut se lire d'une traite bien sûr, mais aussi par petits morceaux, comme on mangerait un biscuit avec son café. Il peut faire passer un bon moment dans une salle d'attente, sur un banc public au soleil, être un moment apaisant, le soir, avant de s'endormir.
Vous pouvez aussi l'offrir à votre mère comme une déclaration d'amour.
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