Roman atypique à plusieurs titres : l'auteur (homme politique aux opinions notoirement changeantes et académicien), l'intrigue (complexe, dans l'esprit du whodunit), l'époque (une avant-guerre où affaires et Bottin mondain allaient beaucoup ensemble), le ton (plutôt ironique)… Au niveau personnages, c'est un peu le monde de certains romans de
Simenon (
Pietr le Letton) mais un monde parfois caricatural de chevaliers d'industrie, d'aigrefins et de parvenus… sans oublier quelques jolies femmes, plus ou moins fatales ou vénales. Que retenir alors de cette histoire de prise de pouvoir au sein d'une société industrielle et financière « cosmopolite », où le crime ne serait pas négligé par ceux qui veulent arriver à leurs fins ? Un roman léger à première vue qui se renforce au fil des chapitres pour finir sur un coup de théâtre plutôt habile. Une sorte d'hommage à
Agatha Christie, à prendre quand même au deuxième degré.