Pour une fois, je choisis une autrice que je connais, enfin un tout petit peu, n'ayant lu que
le tueur intime.
Nous sommes bien sur un thriller psychologique plutôt machiavélique comme j'aime mais l'autrice profite de l'occasion pour soulever tellement de problèmes en lien avec l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) et étant moi-même témoin de par mon métier de ces cafouillages, (on veut aider mais on enfonce) que je ne peux que saluer son travail sur cette partie du roman.
Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt nos jumeaux abandonnés devant une église à la naissance.
Deux adoptions, deux familles, deux destins, deux jeunes adultes qui se retrouvent.
On pourrait croire à une magnifique histoire, les jumeaux se retrouvent tout le temps, ils sentent qu'ils leur manquent une moitié.
Bon eux, c'est pas du tout le cas, ils ont rien senti et les retrouvailles sont tendues, altérées par la manipulation, le désir, la jalousie.
L'histoire est beaucoup développée autour d'Antoine mais on se rend vite compte que le frérot Raphaël n'a pas gagné le gros lot lors de l'adoption.
La deuxième partie du roman s'avère cruciale,
Claire Favan, nous entraîne dans un domaine qu'elle connaît et maîtrise parfaitement. A chaque page que je tourne, j'espère que le sort sera enfin favorable aux différents personnages mais on est autrice de thrillers ou on ne l'est pas et cette dernière nous entraîne dans les méandres les plus tordus du cerveau humain.
Antoine/Raphaël y a-t-il un bon jumeau ou le fait qu'ils viennent
de nulle part les a directement dirigé vers une funeste destinée?