Inexorable

Jusqu'à présent, j'ai bien aimé les romans de Claire Favan, bien écrits et avec toujours cette pointe d'originalité qui les fait sortir du lot.
Avec Inexorable, elle tombe dans les mêmes travers qui me font grincer des dents chez Giebel et d'autres auteurs du thriller français, à savoir une surenchère permanente. Les personnages sont malmenés à outrance, sans que l'intrigue le justifie. À tel point qu'on finit par se désintéresser de leur sort, tant leurs problèmes deviennent ridicules.
Les problèmes rencontrés par Milo sont tous crédibles pris individuellement. Mais il devient difficile de croire que TOUT peut arriver à une seule et même personne. C'est too much ! Pour un livre qui annonce dans la préface vouloir coller à la réalité, le manque de crédibilité devient un obstacle rédhibitoire.
De plus, les personnages sont taillés à l'emporte-pièce, sans profondeur psychologique, sans nuances.
Dommage. L'écriture est solide et attachante.

Le polar débute par une préface écrite par le fils de l'auteure nous précisant que ce qui va suivre est en partie inspiré de sa vie. Tout de suite on comprend que l'école et ses professeurs à la vue basse et à la psychologie moins que basique va en prendre un coup. Des mots sont lâchés, enfant handicapé, différence, harcèlement, ... le sujet est largement entendable et honorable dans une société ( et une Education Nationale) qui se gargarise de "Bienveillance", de " Confiance",d' " Epanouissement" . On le sait, plus ces mots sont prononcés, moins ils auront d'effets, car servant uniquement de cache-misère.
Donc Milo, 4 ans au début du roman, vit avec sa mère Alexandra ( blonde et très jolie) dans un petit pavillon de banlieue. le père, Victor, ex militaire ( beau, grand et musclé) est souvent et longtemps absent car travaillant à l'extérieur. Peu importe que ces missions lointaines ne rapportent que des clopinettes, elle l'aime sans trop se poser de questions ( belle mais un peu sotte quand même). Une nuit, la police fait irruption dans la maison et arrête violemment Victor. Dénoncé par une ex maîtresse d'avoir pillé de nombreuses bijouteries, il sera jugé ( aux frais d'un patron inconnu, ce qui arrange la belle Alexandra, tirant le diable par la queue) puis emprisonné. L'épouse tombe des nues... ( Y'a des naïves quand même) et Milo, traumatisé par l'arrestation musclée de son père, certes musclé lui aussi mais à l'image soudain altérée, devient un petit garçon violent à l'école et crachant la Chocapic à la figure de sa mère. S'ensuivront des années de galères en milieu scolaire pour le gamin et sa pauvre maman ( qui ne perd rien de sa beauté). le père, une fois libéré, a du mal à renoncer à ses occupations dans la bijouterie. le beau voyou, le meilleur dans sa branche, intéresse diablement une organisation de malfrats. Seul rayon de soleil dans cet univers sérieusement vermoulu, Franck, le voisin de la famille, policier et ... très beau.
Je n'en dis pas plus. Rassurez-vous, au cas où vous auriez envie de connaître la suite, ce résumé ne concerne que le premier quart du roman, mais le reste sera du même tonneau, peu passionnant et sans nuance. Les amateurs de polar seront tout d'abord décontenancés par le manque d'intrigue réellement policière pendant les deux tiers du récit. Ceux qui ne se lasseront pas de cette litanie de misérabilisme scolaire et psychologique assénée à l'emporte-pièce façon scénario de sitcom ( tant au niveau de l'écriture... si on peut parler d'écriture ... que de l'enchaînement rapide des actions), découvriront une pseudo enquête autour de jeunes filles assassinées à base d'amnésie ( cliché pour écrivain pas vraiment inspiré) qui fera vite long feu et laisse pantois.
Un peu plus sur le blog
Lien : https://sansconnivence.blogs..

Une étoile parce que je respecte le travail de l'auteure.

D'un point de vue purement littéraire, voici l impression globale que j'ai eue :
Exemple : Nicolas met son chapeau. Nicolas se regarde dans le miroir. Oh la la, Nicolas n'aime pas du tout ce chapeau. Alors Maman dit à Nicolas de mettre un bob.

Voilà. C'est à quelque chose près, pleurs et apitoiement en sus, ce que ça m'a fait.

Une écriture tellement maigre que j'ai abandonné sans ne lui laisser aucune chance.

Pardon mais là... aïe mes yeux !

Strictement aucun intérêt !

C'est le troisième livre de cet auteur que j'essaie de lire...
j'ai lâché l'affaire au bout de 97 pages...

Je pense qu'elle a du être sacrément traumatisée pendant son enfance et que les livres lui servent d'exutoire....
tant mieux pour elle si ça la soulage mais moi ça me dérange très profondément...
En plus c'est assez "primaire" comme écriture... on dirait du Marc Levy !

Bref je vais passer à autre chose....

Je n'ai pas aimé ce livre..
On peut comprendre l'histoire fataliste à venir dès le début, le titre évidemment aussi mais on se traîne sur 300 pages une histoire où l'on connaît la fin, le dénouement, il n'y a donc pas de surprise, je l'ai finis juste parce que je voulais ne pas le laisser inachevé, alors que l'envie de commencer un bouquin plus intéressant était bien là
La facilité de la mère à oublier les torts de son mari plusieurs années après est surréaliste..
L'affinement des personnages n'est pas présente, on nous rajoute vers la fin de l'histoire plusieurs personnages liés au judiciaire, mais nous n'avons comme seules indications de leur caractère/attitude les didascalies et une brève présentation de ce personnage à l'égard de Milo, et cette présentation revient sous différentes phrases à chaque fois... c'est vraiment redondant.
L'acharnement des policiers a l'égard de Milo est très lassante, avec comme seul argument son passé de délinquant et son père voleur, l'autrice c'est vraiment et seulement arrêté sur ce qu'elle juge d'"inexorable" pour la société, j'apprécie l'engagement à travers cela, mais l'histoire en devient vide, inintéressante.. Je ne vois pas pourquoi cette histoire ne fait pas 200 pages de moins, cela aurai été suffisant et plus efficace.

Excellent mais je mets une étoile pour que ce livre ne serve pas à me conseiller d'autres livres du même genre
J'ai trop souffert pour cet enfant et passe un très dur week-end face à ces destins inexorables
( m'a fait penser à cold case que je ne regarde plus pour ne pas être trop touchée !!)

J'avais adoré "le tueur de l'ombre" et "le tueur intime". Je m'attendais donc à un thriller haletant et bien construit.
Il n'en est rien. Je me suis ennuyée tout le long de ce récit bancal tiré par les cheveux. Quasiment 300 pages avant qu'une enquête démarre... Grosse déception pour ma part. Je suis enseignante spécialisée et je travaille avec des élèves souffrant de troubles du comportement, le récit aurait pu me parler mais même pas.