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Second tome du cycle de Bohen, c'est avec grand plaisir que j'ai replongé dans cet univers que j'avais tant adoré.
Nous sommes 15 ans après les évènements du précédent opus et allons donc découvrir les différentes évolutions des personnages et également ce qu'est devenu le pays de Bohen.

La révolte gronde.
L'insurrection prend de l'ampleur.
Les insurgés se regroupent et gagnent en force.
Les plus faibles, les oubliés, les soumis relèvent la tête.

Sur les 920 pages de l'édition poche, la première moitié m'a totalement embarqué. Découvrir la direction prise par les personnages que j'ai tant aimé a été source de surprises au vu des rebondissements dans leur destiné. Les informations sur ces 15 ans sont distillées au fur et à mesure et cela tient en haleine.
De nouveaux personnages apparaissent et prennent de l'ampleur. Tous ont un rôle à jouer dans le récit. La construction est toujours dingue tant chaque information aura des répercussions à plus ou moins long terme.

Cependant la seconde moitié a été plus difficile car l'histoire globale est une redite du premier tome et les thèmes restent strictement les mêmes.
De nombreux personnages mêlés à de nombreuses intrigues et la montée en puissance de la vindicte populaire se fait au détriment de l'émotion.
Certaines retrouvailles que j'attendais fébrilement ont été balayées en une phrase, les relations amoureuses ou amicales manquaient de forces et de passions.


𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Une suite qui atteste que la chute d'un empire corrompu ne signifie pas nécessairement le retour des libertés individuelles et un traitement égalitaire quelque soit les origines de chacun.

Ce sont la richesse et la densité des personnages qui m'ont fait vibrer dans le premier tome mais ils sont plus en retrait ici par rapport au développement de la révolte et par conséquent je n'ai pas ressenti le même engouement ni la même implication.
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Quand on lit les quatrièmes de couverture, on est aussitôt transporté dans l'univers créé par l'autrice, Estelle Faye. La lecture des premières lignes ne dément pas la prime impression, on est happé par l'atmosphère épique, le rythme narratif et les nombreux personnages.

Bohen est un empire dont la richesse est issue de l'extraction du « lirium, ce métal aux reflets d'étoile, que les nomades de ma steppe appellent le sang blanc du monde ». Depuis dix siècles Bohen règne sur le monde, exploite, sans pitié, ses peuples et pense être éternel. Or, les empires ne sont-ils pas voués à s'effondrer quand leur cycle arrive à sa fin ? L'éternité n'est que pour les dieux et non les hommes, non ?

Bohen, c'est des puissants, des manipulateurs politiques, des guerriers sans foi ni loi, des superstitions, des damnations, des exclus, des despotes non éclairés, de le peur, de la violence au nom du pouvoir ou d'une idée. C'est aussi les murmures des petites gens, des idéalistes, des résistants qu'un escrimeur hors pair, Sainte Etoile, persuadé d'être l'hôte d'un monstre, qu'une morguenne, Maëve, sorcière des ports des Havres, rêvant de libérer l'océan des voiles noires maudites, qu'un clerc de notaire, Wens, expédié dans l'enfer des mines, qui y découvre une nouvelle voie aussi mystique qu'audacieuse. Ce sont leurs mots ; leurs actes que le vent des steppes emporte jusqu'aux confins de Bohen.

Quand le terreau est enfin prêt, la révolte peut commencer et l'empire se déliter. Quinze ans se sont passés, le souffle de liberté et d'espoir a secoué les tréfonds du vieux monde. La mystique de Wens a réveillé d'anciennes forces, dans la capitale de l'empire remuent les mânes des prédécesseurs, vaincus par leurs expériences et leurs déviances. Des léviathans ouvrent les yeux, des golems se préparent à quitter leur gangue de glaise, des confréries luttent pour conserver leur savoir. le temps des monstres est prêt à poindre. Alors que tout semble perdu, les feux fragiles luisent dans la nuit, espoirs que chaque héros des « Révoltés de Bohen » portera depuis son pays afin de combattre le Mal absolu.

« Les seigneur de Bohen » et « Les révoltés de Bohen » sont deux chants épiques servis par l'écriture incisive d'Estelle Faye. Elle fait la part belle aux personnages féminins dans une fresque de fantastique et de fantasy. Ils évoluent dans un étrange moyen-âge aux accents d'Europe centrale avec des épisodes dans l'aridité africains et l'humidité glauque d'une jongle asiatique. Les personnages, principaux comme secondaires, sont extrêmement bien campés et incarnés par leur construction psychologique, tantôt leur humanité est mise en avant, tantôt leur côté obscur l'emporte. Ainsi, le lecteur assiste à la valse des trahisons, des complots, des victoires héroïques. Il y a de l'action, de l'amour, de la tendresse, de la fidélité, des tentations plus ou moins inavouables, de la violence – les scènes de batailles sont tonitruantes comme les carnages perpétrés avec sauvagerie -, de la rage, de la soif de vengeance. Les ingrédients épiques sont tous présents et le résultat est plus que réussi.

Le premier épisode est plus lumineux que le second, plus sombre, plus macabre, mais la force narratrice est puissante du début à la fin. Moi, qui suis amatrice du genre, j'ai été emportée par la folie des récits, les descriptions extraordinaires des lieux, des événements et des personnages, la musicalité de la langue variant selon l'intensité de l'action. Ce qui m'a beaucoup plus, également, c'est la dualité des personnages qui ne sont ni tout blancs ni tout noirs, le gris bleuté des personnalités en fait leur force et la richesse de l'épopée d'un monde. J'ai pu être révulsée par certains personnages sans pour autant avoir, envers eux, une absence d'empathie. Ils sont, tous, l'incarnation de la complexité de la nature humaine.

Une lecture intense, des romans qui ne se lâchent pas malgré quelques petits défauts (il y a des intrigues de second plan qui n'apportent rien de plus à l'ensemble de la fresque) !
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Les Révoltés de Bohen - Estelle Faye
Grosse déception pour moi avec cette suite des Seigneurs de Bohen : j'avais adoré ce premier tome, mais le second n'a pas du tout pris sur moi.
Je ne suis pas ré-entré dans l'histoire, il n'y avait plus l'attrait de la découverte de l'univers, le scénario global m'a paru une resucée un peu lourde de celui du premier tome (un Empire, une révolution dispersée, la convergence des luttes des petits contre le très gros...)
On retrouve une bonne partie des personnages du premier tome, mais il nous faut plusieurs centaines de pages avant d'être informés de ce qui leur est arrivé pendant les quinze ans d'ellipse, ce qui ne convient pas à ma personnalité de lecteur et n'a pas participé à me mettre dans les meilleures dispositions ^^'
Le rythme m'a paru trop lent, il ne se passe pratiquement rien jusqu'aux cent dernières pages où tout s'accélère subitement...
Il y a toujours quelques belles scènes et des idées originales, mais elles m'ont paru noyées dans trop d'éléments inutiles - y compris de worldbuilding, avec même des personnages "point de vue" qui n'auront au final absolument aucun impact sur l'intrigue générale et auraient pu purement et simplement être supprimés...
Je pense que je comprends les raisons derrière certains des éléments que j'ai considérés comme des défauts : une volonté d'ambiance "fin de règne", un focus sur les conséquences à long terme d'une révolution, l'échec des idéaux rebelles face au réalisme du gouvernement, etc, mais j'ai trouvé ces thématiques trop peu traitées, pour au final se retrouver dans une situation trop semblable à celle du premier tome. C'était sans doute voulu, mais du coup ça n'a pas été suffisant pour m'intéresser.
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Les années ont passées depuis la chute de l'empire mais la tyrannie n'a pas disparue pour autant. le nouveau souverain, l'Usurpateur, secondé par la princesse Yule vivent retranchés dans le palais d'Ambre vert à Serna Chernik et font régner la terreur sur Bohen, ourdissant dans l'ombre le retour des seigneurs Wurms et de leur Dracs. Partout, la résistance se met en place face à l'oppression et les acteurs du premier volume vont se dresser, une fois encore, face aux desseins funestes du pouvoir et des institutions. Les révoltés de Bohen développe une intrigue complexe, mettant en scène de nombreux personnages à la psychologie tortueuse et aux liens équivoques dont on découvre progressivement le parcours tourmenté auquel ils ont du se confronter au fil du temps.
Le style d'Estelle Faye est toujours aussi imagé, profond et séduisant. L'auteure a délaissé l'aspect romance pesant des Seigneurs de Bohen pour recentrer son récit sur le spectaculaire, les combats épiques en laissant de côté la prépondérance des sentiments et autres pulsions ambiguës de ses personnages. La lutte contre les discriminations comme la libération sociétale des femmes est en revanche toujours implicitement bien présente. La magie de Bohen n'est pas non plus oubliée avec les pouvoirs des enchanteresses, des chamans, des sorcières, ou encore des morguennes qui vont influer sur le cours de la destinée des peuples. On en découvre davantage sur les univers existants et leurs connections, sur la mystérieuse civilisation des seigneurs Wurms ou encore sur l'histoire bouleversante de Morde. Les personnages, nouveau venus comme anciens, oeuvrent de façon distincte dans les différentes provinces de l'empire mais tous aspirent à la liberté. On devine qu'à l'évidence l'histoire nous mène vers un final où tous les protagonistes et les intrigues vont converger en un seul lieu pour un dénouement mémorable. Si la mise en oeuvre paraît parfois plutôt longue et laborieuse, avec certains fils narratifs aussi insignifiants qu'inutiles, l'ensemble reste plaisant, bien construit et ouvre la porte à de futures aventures dans cet univers fantastique. Les Révoltés de Bohen confirme clairement l'évolution positive du talent d'écriture de l'auteure
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J'avais été totalement enchanté et emballé par Les Seigneurs de Bohen, le premier tome de ce diptyque. Je l'ai été un tout petit moins par le second, mais cela reste de l'excellente fantasy.

Commençons par les bémols : ce deuxième volume est plus long que le premier et m'a parfois semblé trop long ; on y suit une multitude de personnages, presque trop parfois, ce qui entraine une certaine confusion et une lassitude à certains moments de la lecture ; je dirais même que certains fils narratifs m'ont semblé assez dispensables.

Je vous rassure, ces bémols sont faibles face aux immenses qualités de ce roman et à l'écriture toujours aussi évocatrice et immersive d'Estelle Faye. On retrouve avec plaisir certains personnages que l'on avait accompagné dans le premier tome. L'intrigue est complexe, longue, mais s'achève dans un final épique digne des plus grandes sagas de fantasy. le tout avec une atmosphère empreinte de nostalgie, face au temps qui passe et aux espoirs déçus : les héros ont vieilli, leurs rêves de jeunesse sont derrière eux, la réalité a repris ses droits après la révolution.

Je suis ravi d'avoir pris le temps de lire ces deux magnifiques romans d'Estelle Faye. Si ce second tome n'égale pas tout à fait l'excellence du premier, l'ensemble constitue une très grande oeuvre romanesque, digne de figurer au panthéon de la fantasy et de la littérature de l'imaginaire francophone.
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Ccomme le T1, un récit qui m'a emportée de la première à la dernière page (cela étonne quelqu'un ?). Épique à souhait, riche, passionnant et surtout profondément humain. Ah oui, et il y a des navires aussi 💖
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Nous revoilà à Bohen donc, 15 ans après la Révolution décrite dans le premier tome. On pourrait penser que tout s'est arrangé, mais il faut bien plus de temps pour reconstruire un monde, surtout que le pouvoir n'a pas été acquis par ceux qu'on aurait aimé...

Quel plaisir de retrouver ces personnages haut en couleur ! Avec encore plus de magie, et encore plus de surnaturel, et encore plus de batailles, et de morts même ! Car oui, Estelle Faye tue ses personnages, et ça, c'est à porter à son crédit. En même temps, on ne mène pas une révolution sans risque ni dommage collatéral. C'est mon avis.

Dans cet opus, bien plus sombre et bien moins porté sur un semblant de sentimentalisme, l'espoir est au plus bas : les dirigeants ayant beaucoup trop d'ascendants sur la populace crasseuse et illettrée, on se demande bien comment les idéaux des révoltés vont avoir une quelconque chance de se faire entendre. Cela dit, même s'il a l'habitude de nager dans ses excréments, il ne faut jamais sous estimer l'ennemi.

J'ai aimé sa manière de décrire les régions, si différentes, mais chargées d'âme. J'ai aimé voyager dans la jungle poisseuse où la mousson ne cesse que pour laisser la place à une chaleur oppressante, autant que j'ai aimé visiter la capitale autrefois si grandiose, mais salie par une magie noire ancestrale. J'ai adoré les contes brûlants du désert lointain comme j'ai savouré les moments passés dans les camps fait de brics et de brocs d'anciens esclaves partis en quête de vengeance. J'ai raffolé des Havres, tiraillé entre les traditions et le désir de modernité, comme j'ai rêvé de ce monde fantasque d'au delà de l'horizon, là où (presque) personne n'est jamais allé.
J'ai aimé parcourir ces terres en compagnie de héros imparfaits, j'ai aimé tomber dans des embuscades, survoler les batailles, assister à des trahisons, à des doutes, à des alliances, à des amours.
J'ai aimé ces évolutions, de ces gens qui font de leur mieux avec ce qu'ils ont.
Et j'ai aimé cramer tous ces pauvres hères. Enfin moi j'ai cramé personne, mais c'était quand même grandiose !

Romanesque, à fond ! Guerrier, carrément ! Magique, bien sûr ! Envoutant, évidemment !
On voudrait presque que ça n'en finisse jamais.
Oui, beaucoup d'éloges, mais que voulez-vous, quand on a aimé, il faut le dire ! Disons-le donc.
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Bon, après une centaine de pages, j'ai vite compris que le lire sans avoir lu le précédent était une belle erreur. Même si cela est entendu comme possible et faisable, je vous conseille vraiment de commencer par Les seigneurs de Bohen.

Ceci étant dit, et même si mon plaisir de lecture s'est forcément trouvé diminué pour les raisons sus-mentionnées, je n'ai pas accroché à l'histoire, ni à la plume. L'accent est mis sur la psychologie des personnages, psychologie qui m'a semblé caduque à bien des égards. Certains arcs narratifs m'ont semblé dénué d'intérêts pour l'histoire globale. J'ai aussi noté beaucoup de répétitions, de nombreuses longueurs.
Je tenterai certainement autre chose de l'autrice, car il est indéniable qu'elle est "une plume", mais cet univers ne m'a pas hameçonné.
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On retrouve à nouveau le monde de Bohen, encore plus malade que précédemment. Rien ne va vraiment mieux après le soulèvement qui a fait tomber la monarchie. le nouveau pouvoir est despotique (et c'est un euphémisme). Encore plus de pauvres, de maladies, de chasses aux sorcières, de famines, de bandits et de la justice menée bourreau coupant. Et toujours des révoltes, des guerres civiles par-ci par là.
Bref, ce n'est vraiment pas la joie. du déjà lu en quelque sorte.
On retrouve des personnages du volume précèdent. Et là pour le coup, j'ai vite été largué ! J'avais lu le premier roman il y a de ça plus d'un an. Dur de se souvenir de certains personnages. Je croyais même que celui au nom de Sainte-Etoile faisait parti d'un autre roman, c'est dire ! Après plusieurs chapitres, tout est revenu plus ou moins en ordre.

Je ne vais pas m'étaler plus sur l'histoire : des personnages qui veulent plus de liberté, plus de partage etc. Des caractères de personnages plutôt bien affirmés mais sans éviter quelques écueils stéréotypés bref du classique comme on aime bien (normalement).
Après la lecture des Seigneurs de Bohen, mon avis était mitigé. Et vous l'aurez sans doute compris, cela est toujours le cas après cette lecture des Révoltés de Bohen.
Le roman présente des longueurs et des passages vraisemblablement inutiles.

La fin n'est pas non plus surprenante. On me dira (peut-être, peut-être pas) que c'est aussi avant tout des aventures humaines, de prise de conscience de soi mais pffffff… Non, pour chaque personnage c'est souvent rabâché, réécrit, etc. On a bien compris dès la première fois que unetelle/untel veut sauver son peuple, aime telle personne et est inquiète mais que voilà il faut qu'elle fasse autre chose… Alors il y a peut-être de la mauvaise foi mais aussi c'est aussi un peu de déception. Car certains passages sont clairement bien écrits. Des personnages sont bons aussi même avec leurs défauts (surtout avec leurs défauts ?). Mais pourtant ça ne prend pas. J'ai eu à me battre pour finir ce pavé.

Voilà, deuxième livre de Faye que je lis, et pas de coup de coeur, pas de véritable grand intérêt non plus.
C'est lu. Et je sais que dans quelques semaines ou mois j'aurai quasi tout oublié. Peut-être pas l'histoire en générale mais le nom des personnages, ça il y a de fortes chances.
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