Citations sur Nagasaki (130)
Le véhicule dévale, avale les arrêts, avale arrêt après arrêt des humains songeurs et taiseux occupés à décoder des rêves qui dépassent leur entendement. En dormant, auraient-ils vécu plus fort qu'éveillés ?
Il faut vous dire, monsieur Shimura, mais vous l'avez sans doute compris depuis un moment, que cette cette femme a vécu chez vous près d'un an à votre insu, dans cette pièce où, comme elle l'avait constaté, vous n'alliez pas. Oui, près d'un an. Elle n'avait pas élu domicile uniquement chez vous, notez bien. Elle avait deux autres adresses où dormir incognito, de temps à autre.
La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient.
Cette lette, comprenez-moi bien, n'est pas une requête. Vous en avez bel et bien fini avec moi, je vous ai nui , sans intention de le faire et ne vous nuirai plus. Seulement ,à la vue de la pancarte " À vendre " sur votre porte, je suis passée de l'exaltation à la liberté recouvrée et à une brusque tristesse et me suis dit, égoïstement : nous voici désormais sur un pied d'égalité , lui et moi, chassés du même royaume.
La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d’un feu, les je s’isolent, s’épient. Chacun croit s’en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c’est probablement la fin de l’homme.
En dormant, auraient-ils vécu plus fort qu'éveillés ?
Page trente-sept, la photo d'un type horriblement ridé a attiré mon attention. " Tanabe Tomoji n'a jamais bu une goutte d'alcool", soutenait le journaliste. En parcourant l'article, je n'ai pu m'empêcher de penser quel imbécile !
" [...] heureux les amnésiques, car le passé est souffrance."
Le véhicule dévale, avale les arrêts, avale arrêt après arrêt des humains songeurs et taiseux occupés à décoder des rêves qui dépassent leur entendement. En dormant, auraient-ils vécu plus fort qu'éveillés ?
( Stock, 2010, p.21 )
Je n'ai jamais aimé ceux qui réussissent.
Non pas parce qu'ils réussissent, mais parce qu'ils deviennent le jouet de leur succès, d'un Moi aveuglé. Le Moi à tout prix est la fin de l'homme.
La Crise rend les hommes un peu plus seuls.Que signifie encore ce " nous" qui revient à tire- larigot dans les conversations ? Le " nous" meurt.Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les " je" isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme.
( Stock, 2010, p.73)