Petit pays

Que dire!
Grâce à des personnages à l'histoire touchante, à une réalité cruelle, Gaël Faye nous livre un roman d'exception!
Entre présent, et retour dans les années 90 dans un Burundi et un Rwanda travaillés par des tensions , Petit pays nous offre un portrait fidèle du génocide rwandais vécu par Gabriel .
En effet, ce roman maitrisé jusqu'au bout des doigts, par des phrases souvent brèves mais pleines d'intensité, nous livre des épisodes marquants de la vie de Gabriel. Pourtant, ces épisodes ont une portée souvent implicite qui va de l'éloge de la lecture, en passant par la construction de soi, jusqu'aux questions raciales.
Aussi c'est grâce à chacun des personnages que l'histoire prend une dimension très réaliste. Chaque personnage , cela va du cuisinier de la famille jusqu'à la correspondante française de Gabriel, porte la valeur d'une vision du génocide, de certains non dits, des partis qui s'opposent.
Ne voulant dévoiler aucun passage je conclurai en disant que Gaël Faye nous offre Petit pays, comme le roman qui, d'une part, nous rappelle que l'histoire ne s'oublie pas, même ses côtés les plus sombres, et, d'autre part, comme le roman du passage d'un enfant au monde des grands, avec tous les questionnements et les incohérences que celui-ci peut induire.

Je connaissais gael Faye depuis bien avant de livre. Il est d'abord musicien, rappeur, slammeur. J'ai donc déjà beaucoup écouté ses sons, en particuliers l'album "pili pili sur un croissant au beurre". C'est un artiste musical que j'apprécie.
Mais c'est alors qu'il écrit un livre. Rien d'étonnant, ses textes sont déjà très littéraire, poétiques et pleins de figures de style.
Il choisit de raconté son enfance au Rwanda et son arrivée en France. le loved est touchant et lersonnel, c'est sur.mais je n'ai finalement pas retrouvé l'identité de Gqel faye ( paradoxal).
Sa musique me manque, et 'aurais bien aimé lire le lire avec des interludes musicales choisis par exemple.

Un récit déchirant et remarquable. On navigue entre les thèmes de l'enfance et de la guerre, pour plonger lentement, au fil des pages, dans l'effroi de la guerre civile au Burundi et de l'indicible génocide rwandais. L'écriture est vraiment brillante. A ne pas manquer.

Je dois reconnaître que ce n'est pas le genre de livre que je lis habituellement. Mais j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture. C'est une histoire très triste mais aussi racontée avec beaucoup de légèreté . C'est aussi un livre qui se lit très vite puisqu'il est assez petit. C'était vraiment une bonne lecture, qui nous montre des horreurs, et une réalité autre que la nôtre. Gaël Faye a su me faire aimer un livre qui sort de mes lectures habituelles. Je le conseille, surtout si l'histoire de l'Afrique (ou de la guerre) vous intéresse.

❤❤❤

Récit de l'enfance d'un franco-africain entre Burundi et Rwanda. Il connaît la belle vie puis la guerre civile puis l'exil inévitable.
Il n'a jamais compris cette guerre mais a fini par y participer.
Tout a laissé des traces, indélébiles que chacun garde en mémoire pour vieillir comme il le peut...

Petit pays, petit bijoux.
Ce roman rempli toutes les cases pour moi. L'histoire est belle et bien écrite (on s'attache aux personnages, on a l'impression d'y être) mais surtout le roman m'aura appris beaucoup de choses sur le Congo, le Burundi, le Rwanda. Une région du monde dont j'ignorais tout finalement. Ces romans mis dans un contexte historique ont un réel rôle éducatif, je pense. On voyage dans le temps et dans l'espace.

Aussi, on est accompagné de Makambo et des chansons de Gaël Faye, ce qui donne dimension musicale à la lecture.

Je ne sais pas s'il y a deux erreurs ?
- Page 11 Cyrano de bergerac serait un Hutu et pas un Tutsi
- Page 35 c'est la date 1871 qui est écrit sur la pierre et non 1889

N'étant pas un grand lecteur, je me suis quand même retrouvé emporté dans l'histoire de « Petit Pays ». Ce livre m'a provoqué une succession d'émotions en commençant par la joie, l'amusement, les rires puis plus le livre avançait, l'incertitude, la peur et la tristesse ont pris place. Excellent livre.

Excellente découverte que ce premier roman d'une touchante justesse, dépeignant le Burundi avec les yeux d'un enfant de 10 ans, métis, d'une mère rwandaise et d'un père français. Toutes les sensations y sont, les sons, les parfums, les cris, les larmes et les balles, aussi, alors que le pays s'embrase. On ne sort pas indemne de la lecture de ce petit bijou, et on espère que son auteur aura encore de nombreuses histoires à nous raconter avec cette plume si expressive !
A lire les yeux fermés, si j'ose dire :)

Je suis un peu surprise d'un si grand succès pour ce petit livre, et soupçonne une effet boule de neige... C'est une lecture facile,certes agréable, mais rien ne me semble justifier un engouement pareil. On dirait le plus génial romancier de tous les temps.
Mon fils de 14 ans (grand lecteur) l'a lu et c'est face à sa réaction désabusée que j'ai décidé de le lire aussi. Je précise qu'il l'avait lu tout de suite après celui de Ruta Sepetys, "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre", qui est bouleversant et très bien écrit. Celui-ci l'a déçu par comparaison, et je comprends.
Par ailleurs un prix littéraire n'est pas un gage absolu de valeur littéraire. Ni d'ailleurs le fait que tout le monde s'engouffre pour encenser un livre ou un auteur. Il y a des thèmes qui prennent, d'autres pas du tout. La souffrance des pays anciennement communistes est dans cette perspective moyennement considérée. On ne se rend pas compte, mais il y a souvent - et c'est plutôt étrange dans le cas des livres traitant d'événements historiques - un effet de mode. Il me semble qu'il n'y ait pas de clarté morale en ce qui concerne le communisme, comme l'est pour le fascisme par exemple. Cela est dû en partie au pouvoir de la pensée de gauche qui, par peur d'être assimilée aux crimes du communisme, préfère mettre la poussière sous le tapis.
En conclusion, à mes yeux, "Petit pays" n'est pas un chef-d'oeuvre, mais c'est un bon livre qu'on lit avec plaisir. On verra, par la suite, si l'auteur a quelque chose (d'autre) à dire, ou si l'aventure s'arrête là.

Enfance volée par cette barbarie .. jai refermé le livre interdite, presque blême.
Bel hommage et témoignage poignant dun artiste pourtant privilégié, qui a pu fuir ce génocide à temps.
Bravo pour nous rappeler ces faits si tristes ce génocide au nom de quoi? du pouvoir encore? Gaël Faye nous partage son enfance arrachée et parsème son discours de souvenirs joyeux dune Afrique somptueuse heureusement..tant de beauté de quelques souvenirs heureux dans cette partie de l'histoire si dramatique.
Merci pour ce livre car il ne faut pas oublier ces blessures.