Pur produit des années 50, ce roman arrivé tout droit du Royaume Uni nous plonge dans la vie de Jeffrey Collins, petit agent commercial sans envergure, qui va révolutionner l'avenir de la Grande-Bretagne, et même du monde pour les 5 000 ans à venir...
Si on voit les choses sous cette angle, ça a l'air trépidant. La réalisation de l'objectif est plus compliquée à obtenir.
Années 50 oblige, le style est caricatural. Les scientifiques sont géniaux, mais stupides, les femmes sont soit fortes, soit belles, soit dévouées, mais pas les trois non non non, et puis quoi encore ? Et le héros est bien souvent - c'est le cas ici - un moins que rien qui peut subitement tout réaliser.
Le constat de ce livre c'est "quel dommage". Il y a là une somme folle de bonnes idées, mais aucune n'est exploitée suffisamment pour qu'on aille vraiment quelque part. Les atlantes, le virus, les 5 000 années à venir, l'immortalité, le voyage dans le temps, tout est bien combiné, mais reste un énorme arrière-goût de "mais c'est tout ??"
La faute en est peut-être à Fleuve Noir Anticipation qui imposait un certain nombre de signets à ne pas dépasser pour paraître dans la collection, obligeant certains auteurs à "tronquer" leur texte, quitte à le republier plus tard, et complet, pour les plus chanceux. (Je pense notamment à
Gilles d'Argyre / Gérard Klein)
Bref :
A travers les âges n'est pas un pilier de la SF, son auteur
Vargo Statten peut-être un peu plus. de son vrai nom John Russell Fearn, il a publié 20 livres chez FNA dans les années 50 et a eu même sa propre revue ("Vargo Statten Science Fiction Magazine") Bon, ok, c'est lui qui l'éditait...
Il en reste que ce livre est une lecture agréable, trop courte (on aurait pu faire un cycle de 10 tomes avec cette histoire !) mais reste un "bouquin de plage" très convenable.