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3,72

sur 612 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ressors donc de cette lecture complètement ébahie, par le machiavélisme de l'auteur, par son originalité et son inventivité également. Je n'ai pas l'habitude de lire des ouvrages dans cette veine, avec un aspect psychologique assez poussé plus que sur l'action mais j'ai aimé cette expérience même si je n'arrive toujours pas à déloger ce sentiment d'insécurité et d'angoisse qui m'a habité tout l'ouvrage. J'applaudis cette prouesse et je ne peux que vous recommander ce roman qui ne pourra vous décevoir mais gare à vous, fermez vos portes et fenêtres, on ne sait jamais qui se cache dans les ténèbres hors de chez soi…
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Un livre choral et très anxyogène avec des personnages inquiétants et marqués par leur enfance et des parents défaillants. L'écriture est fluide et facile à lire. Très prenant. Une lecture que j'ai croisée avec des romans à l'eau de rose pour calmer la pression ...
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Voilà quelques semaines que j'ai fini ma lecture d'Helena, et je n'en fait la critique de maintenant - c'est qu'il faut pouvoir se remettre d'une telle lecture! Âmes sensibles, abstenez vous! Ce thriller psychologique s'attarde en détails sur des scènes d'une rare violence et sur les plus mauvais penchants de la personnalité des personnages.
J'ai néanmoins apprécié ma lecture (quoi que je m'interroge encore : ce terme est-il approprié au vu du temps qu'il m'a fallu pour m'en remettre?). Jérémy Fel nous livre un roman choral et à travers lui les différents points de vue et réactions des personnages face à des traumatismes (viol, inceste, violence). Il me semble d'ailleurs que ce roman traite plus des différentes façon de surmonter - ou non - un traumatisme que de l'amour maternel.
Avec le recul, il me semble que j'ai aimé ce roman parce qu'il nous pousse à nous interroger sur la capacité humaine à surmonter les pires violences, parce que jusqu'au bout on veut savoir s'il en sortira quelque chose de bon tout en sachant que c'est impossible. Aucun des personnages n'est réellement attachant mais le roman ne nous laisse pas les juger parce qu'on voit les faits à travers eux. C'est sans doute le problème lorsqu'on se plonge dans un tel livre, on n'y fréquente que le plus noir de l'humanité pendant 700 pages et on n'en ressort forcément troublé et pessimiste... D'où sans doute mon incapacité à utiliser le verbe "apprécier" pour cette lecture!
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je me suis lancée dans la lecture de ce thriller psychologique sans imaginer à quel point il allait exercer sur moi pendant qq jours un attrait quasi hypnotique : dès les premières pages on "accuse les coups" de Tommy, ce fils ingérable qui va commettre un acte ignoble. Puis c'est la spirale infernale de décisions prises sous couvert de protection ou de vengeance et d'actes réalisés sans pudeur ni effroi.
les rêves des protagonistes volent en éclats et chacun fait face, avec ses forces et ses faiblesses, à un engrenage diabolique.
l'écriture, tantôt sèche comme le Kansas où se déroulent les faits et tantôt tourmentée comme l'esprit des personnages, ébranlent toutes nos certitudes...

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Derrière cette couverture particulièrement alléchante, Jeremy Fel propose un roman choral qui déroule l'histoire de… ah non, pas d'Helena… enfin, pas tout de suite. Il faut d'abord faire la connaissance de Norma, une mère célibataire ayant trois enfants : Cindy, une jolie petite fille qu'elle rêve de transformer en mini-miss, Graham, le fils aîné qui voudrait partir habiter à New York, et Tommy, un psychopathe qui s'amuse à massacrer des chiens dès les premières pages du livre. L'auteur vous invite également à faire la connaissance de Haley, une pin-up bien roulée dont la décapotable rouge tombe en panne dans un bled perdu du Kansas alors qu'elle se rendait à son entraînement de golf… Vous avez dit pas de bol ? Attendez, ce n'est que le début…

Vous l'aurez compris, les chemins de la greluche bourgeoise et du psychopathe vont bien entendu se croiser, constituant l'élément déclencheur d'une belle descente aux enfers pour tout le monde. Passant d'un personnage à l'autre au fil des chapitres, Jeremy Fel construit progressivement un puzzle qui tient en haleine malgré quelques longueurs, tout en entretenant constamment un sentiment de malaise, à l'image de cette première scène sanglante, qui n'épargne déjà pas grand chose au lecteur. Sondant les tréfonds de l'âme de chacun, étalant leurs pires démons et abordant des sujets durs, l'auteur livre un polar à l'ambiance délicieusement sombre…

Si le décor et l'atmosphère sont les points forts de ce roman, il faut également saluer le développement psychologique de personnages initialement un peu caricaturaux, qui basculent certes dans la folie et finissent par commettre des actes ignobles, mais toujours en entretenant un certain flou concernant la frontière entre les bons et les méchants. Souvent détestables, mais jamais totalement condamnables, voire parfois même attachants, guidés par une vengeance presque compréhensible ou par un amour familial qui les rend carrément attachants, ils ne laisseront personne indifférent.

Un deuxième roman qui fait indéniablement partie des grandes réussites de cette rentrée littéraire 2018 et qui me donne envie de découvrir le premier.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un roman de 700 pages dévoré en trois jours. Si vous dépassez les premiers chapitres, très noirs et violents, je parie que, comme moi, vous serez accrochés.
Pourquoi ?
Je ne reviens pas sur l'histoire qui met en scène Tommy un adolescent écorché et violent, Hayley autre adolescente qui rêve de gagner un tournoi de golf et Norma une mère dévouée et protectrice. La rencontre entre ses différents personnages ne se passera pas du tout comme on pourrait l'imaginer
Ce roman à la croisée de Stephen King et Joyce Carol Oates, les deux auteurs favoris de l'écrivain, est époustouflant. C'est un drame psychologique qui monte crescendo et ne laisse que peu de répit au lecteur.
Ne comptez pas sur moi pour vous raconter l'histoire : sachez que c'est un thriller autour de l'amour maternel.
Les personnages parfois déviants restent attachants, le lecteur les suit pas à pas dans leur folie. Je peux aussi vous dire qu'après avoir posé le livre, on ne l'oublie pas et je reste hantée par certaines scènes.
Une surprise de la rentrée littéraire que je vous conseille chaudement.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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je vais parler franchement, après la lecture des premières pages, je me suis dit que je ne pouvais pas aller plus loin, tellement c'était terrible. Et puis j'ai lui les 3 critiques-éloges qu'il y avait sur babelio et je me suis dit que je me devais de continuer. J'ai eu raison parce que, si je ne suis pas aussi enthousiaste que les autres lecteurs, j'ai lui ce livre avec intérêt. Plaisir pas forcément parce que tous les personnages sont âpres et ont leurs fêlures, certains de vrais gouffres.Mais j'ai été bluffée par ce jeune auteur français qui décrit magistralement une Amérique profonde et actuelle. On y est vraiment et c'est remarquable. Hayley est une jeune fille de 19 ans, pourrie gâtée, qui prend un peu de coke pour s'encourager et qui a pour but de gagner un tournoi de golf pour que sa mère décédée puisse être fière d'elle. Mais elle tombe en panne de voiture et va trouver de l'aide auprès de Norma qui vit avec ses 3 enfants dans une maison à l'écart de la ville. Norma est chaleureuse et veut que sa fille Cindy 7 ans participe au concours des miss de la région. Tommy se cache ou regarde avec concupiscence Hayley et Graham, bien dans sa peau, rêve de retrouver sa petite copine. Tout est bien dans le meilleur des mondes jusqu'à ce que le grain de sable amène la tempête. Ce roman est à plusieurs voix et amène différentes versions des faits jusqu'à l'épilogue. Je n'aime guère la violence dans les livres, j'ai sauté les passages. Ce qui m'a plu c'est que ce n'est en rien manichéen, les personnages sont forts et bien loin de ce que l'on pouvait penser d'eux au début du livre. Un bon livre.
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Dans Helena, iI y a quelque chose d'un conte pour grandes personnes averties, du Magicien d'Oz : le Kansas comme décor, ses tornades, ses champs plats et ternes de maïs à perte de vue où pourrait s'enfuir Cary Grant, ses fermes plantées au milieu de nulle part, auxquelles mène une unique route rectiligne, fréquentée par quelques bagnoles de collection, rouges de préférence. le coeur de l'Amérique, celui qui a oublié de battre.


Il y a quelque chose de Steinbeck dans Helena, Des souris et des hommes : Tommy, ce grand gosse à l'esprit cadenassé, esclave de ses hormones, qui rêve de caresser des femmes douces et aimantes pour mieux les torturer, mais n'aime pas manger de la cervelle car il est délicat et sensible.


Il y a quelque chose de Little Miss Sunshine dans Helena : Cindy, la petite soeur, destinée à devenir une mini-miss par la volonté de sa mère qui souhaite prouver que la plus délicate des fleurs peut s'épanouir au milieu de décombres, habillée et maquillée comme une ford mustang volée ou pour être mise sur le trottoir.


Il y a quelque chose de Desperate Housewives dans Helena : Hayley, mètre-étalon de l'adolescence friquée en manque de repères, qui s'ennuie entre vodka, cocaïne et tournois de golf où elle s'imagine, sans grandes illusions, percer un jour pour devenir une championne.


Mais surtout, il y a quelque chose, c'est mon avis, de la série tirée du film d'Hitchcock, Bates Motel, dans Helena : Norma, (prénommée au hasard ?), mère toxique de Tommy, Cindy et Graham, fait tout pour oublier que sa vie en apparences sans histoires cache les plus inavouables cauchemars, et invente à chaque problème créé par son grand fiston détraqué, une solution qui au lieu de le résoudre, l'aggrave. Par tous les moyens, elle tente de recomposer un passé décomposé.


Il y a vraiment quelque chose de Bates Motel dans Helena : Graham, l'aîné des enfants de Norma, comme Dylan dans la série, est le seul qui semble avoir échappé à la malédiction familiale. Il n'est pas comme les autres, ne partage que son sang et ses gènes avec eux ; il veut fuir cette tombe rurale et les bouseux du Kansas. Il est le rayon de soleil, l'espoir du roman, la normalité.


Helena n'est pas un thriller comme les autres. Jeremy Fel sait y faire pour décrire une famille piégée qui en retour, piège le lecteur de la première à la dernière page. Malgré quelques poncifs, il livre un thriller original et séduisant, truffé de références, et sur le fil, oscille constamment entre horreur et émotion.
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Efficacité est le maître mot de ce roman drôlement bien foutu qui se dévore.
Helena, écrit par Jérémy FEL, n'est pas passé loin du coup de coeur et me donne envie de lire d'autres livres de cet auteur !

La force de ce roman tient dans la personnalité et, surtout, dans la psychologie des protagonistes. Ces derniers habitent le lecteur qui ne peut que penser à eux une fois le livre fermé. Il se demande comment il aurait réagi à leur place, se questionne sur leurs prochaines actions possibles, etc. Ce faisant, l'idée de suivre les différents personnages aux détours des chapitres est brillante. Cela permet d'être au plus près de ceux-ci et de leur ressenti.
Ce livre est un véritable page turner, caractéristique accentuée par l'énigme du titre. En effet, le lecteur tourne fiévreusement les pages afin de découvrir qui est Helena et ce jusqu'à la toute fin du roman. Encore un coup de génie de Jérémy Fel. Celui-ci ne ménage pas son lectorat. Il le plonge dans les noirceurs de l'âme humaine à l'aide de scènes non censurées.
Le petit bémol de ce livre se trouve dans une certaine longueur, parfois, du récit et dans un manque de crédibilité dont font l'objet certaines scènes (je me dois de rester vague pour ne pas vous spoiler).
Lien : https://livresratures.wordpr..
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Ou quand le pire est sur le point de se produire... Tu la sens cette tension ?
Le pire, c'est cette jeune Hayley. Tombée en panne sur l'interstate avec sa décapotable alors qu'elle se rendait à un tournoi de golf en hommage à sa mère, elle se retrouve chez les Hewitt, une "charmante" famille du Kansas. Norma, qui lutte pour élever tant bien que mal ses trois enfants seule dans cette grande maison perdue au milieu de nulle part. Dans le tableau figure aussi Tommy, ado qui n'arrive à soulager sa souffrance qu'en l'infligeant en retour à d'autres.
Cette rencontre va bouleverser leur vie, à tous.
Il suffira d'une étincelle pour tout embraser. Chacun va se retrouver piégé, dans une situation inextricable, d'où il ne pourra sortir indemne, et d'où vont découler une succession d'événements .. L'effet boule de neige quoi. Jusqu'où une mère peut aller pour protéger ses enfants ? Jusqu'où le désir de vengeance peut-il être légitime ?

Jérémy Fel nous entraîne habilement dans cet environnement psychologiquement oppressant, où tu te retrouves spectateur impuissant d'un drame imminent. L'ambiance est particulière, lourde parfois. Mais l'envie de connaître la suite est plus forte que tout, les chapitres s'enchaînent les uns après les autres. Donnant voix à chacun des personnages.
Cependant, à la fin j'avais qu'une hâte, c'était que l'histoire se termine. Généralement j'aime faire durer le plaisir le plus longtemps possible, mais là j'avais besoin de passer à autre chose. À quelque chose de moins "malsain", je ne sais pas. Peut-être que la situation actuelle a contribué un peu à mon "malaise" ...
Très fort, bravo.
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