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3,6

sur 444 notes
« Les loups à leur porte » de Jérémy Fel est un livre conseillé par une libraire. Bonne pioche !
C'est un roman choral raconté par plusieurs narrateurs successifs qui, mis bout à bout, forment l'intrigue, un récit qui n'est pas évident au départ car je me suis plusieurs fois demandé quel était le fil conducteur. Je me suis accrochée et les chapitres successifs, comme les pièces d'un puzzle, ont alimenté chez moi une addiction et une frénésie à tourner les pages. C'était captivant. Et inconsciente, je me suis plongée dans cette atmosphère spéciale qui survient lorsqu'à la lecture les liens entre les personnages apparaissent.
C'est un livre dur. La cruauté, le vice, la perversité affleurent dans chaque page. Menaces, violences, viols, cambriolages, meurtres et tortures, le lecteur n'est pas ménagé. Méfiez-vous : le mal peut émaner du voisin ou quelque fois même de votre propre toit…
A la fin du livre, l'auteur laisse même planer un doute ce qui m'oblige à fermer le livre dans un état larvé d'inquiétude...
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Une erreur, je crois que c'est le meilleur mot. On va dire que je n'étais pas le public visé. le principe du bouquin qui entrecroise plusieurs époques, plusieurs personnages, est plutôt sympa (d'où les 2 étoiles). Mais l'histoire.... trop gore... mais aussi trop simpliste, manquant de nuance (les méchants le sont vraiment, les autres sont presque touchants de naïveté).
C'est sûr que passer après le dernier roman de Delphine de Vigan, c'est dur, mais quand même !

PS : petite anecdote : à la vue du titre, mon mari m'a demandé si ça se passait au Moyen-Age... Perdu ! mais c'est vrai, pauvres loups, ils ne méritaient pas ça !
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J'ai cru dans un premier temps avoir affaire à un recueil de nouvelles. le livre s'ouvre sur un incendie volontaire aux États-Unis en 1979. Deux morts et le coupable, tapi dans l'ombre, qui regarde son oeuvre le sourire aux lèvres. Second chapitre, des années plus tard, toujours aux États-Unis, un ravisseur d'enfant file en voiture vers Chicago, s'arrêtant pour la nuit dans un motel sordide. Troisième chapitre, près d'Annecy, une maison isolée et une baby-sitter psychologiquement fragile, pour ne pas dire plus, qui va foutre la trouille de sa vie au gamin qu'elle garde. Quatrième chapitre, à Nantes, une femme quitte son mari après avoir découvert qu'il l'a trompe...

Quatre histoires, quatre lieux et quatre époques à priori sans aucun rapport. Mais à partir du chapitre suivant, on retrouve un des personnages du début. Et de fil en aiguille, on commence à comprendre que des interactions vont naître, que tout cela est un gigantesque puzzle narratif dont les pièces, d'apparence totalement incompatibles, vont finir par s'emboîter. Diabolique.

Ok, j'avoue, je me suis laissé piéger comme un bleu, même si j'ai quelques bémols. La fin est trop abrupte, et surtout il y a des répétitions et des tournures de phrases assez maladroites qu'une relecture attentive (de l'éditeur notamment) aurait permis d'éviter. Je sais bien que c'est un premier roman et que l'indulgence doit être de mise mais quand même.

Après, au-delà de ces bémols, impossible de ne pas reconnaître la capacité de l'auteur à mettre en place une ambiance angoissante à souhait. Sans tomber dans le gore ni dans la violence à outrance, mais en privilégiant une forme de suggestion bien plus efficace. Et avec une écriture très visuelle, des scènes s'enchaînant de façon cinématographique et une construction du récit particulièrement maline.

Efficace est le mot qui caractérise le mieux ce texte je pense. Efficace et culotté. Et drôlement bien fichu, malgré une écriture qui, littérairement parlant, a encore besoin de gagner en maturité.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un roman qui ne laisse pas le lecteur indemne et n'a pas du laisser l'auteur indemne également. Un sujet et une construction originaux.

Jérémy Fel est allé au bout de l'horreur, la perversité et tout ce qu'il y a de plus mauvais dans l'homme. Il est allé investir les bas fonds des cerveaux sans porter de jugement ni empathie, ce qui donne une grande intensité aux sentiments du lecteur confronté qui se trouve directement confronté aux personnages et situations les plus ignobles. Aucun jugement de valeur de l'auteur, le lecteur a son libre-arbitre pour évaluer et juger.

Techniquement, ce livre est une réussite. Ecrit sous forme de kaleidoscope découvrant les nombreux et différents protagonistes dans un rythme soutenu sans pause ni répis pour les nerfs du lecteur. Chaque chapitre est dévoilé avec une telle rigueur que le lecteur n'est jamais ni perdu dans l'histoire ni dans l'évolution des personnages. Ceci permet d'avoir une sensibilité à fleur de peau tout le long du roman.

Un livre qui fait froid dans le dos et malgré la monstruosité comme thème central il n'y a aucun voyeurisme. Vraiment un livre à lire et un auteur très prometteur.
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Bon, cette fois c'est sûr, ce Jérémy Fel sera mon dernier.
Restons-en là et quittons-nous bons amis !

Déjà modérément emballé par son récent "Nous sommes les chasseurs", j'ai voulu retenter ma chance avec son premier roman, qui avait suscité en 2015 un certain enthousiasme.
Hélas pour moi - et plus encore que la dernière fois - je me suis retrouvé face à un texte relativement bancal (pour ne pas dire inconsistant), qui sous prétexte de chercher à mélanger plusieurs histoires donne plutôt l'impression de partir dans tous les sens.

Une fois encore, l'auteur consacre chacun de ses douze chapitres à un personnage distinct, mais ne semble pas spécialement désireux de les relier ensemble... le procédé n'est pas nouveau, et de mon point de vue il ne s'avère payant qu'à partir du moment où toutes les pièces du puzzle finissent par s'assembler correctement. Ici, malheureusement, les liens entre chaque épisode sont trop distendus et l'effet tombe un peu à plat.
J'ai ainsi eu le sentiment de me trouver face à douze chapitres d'introduction (dont certains, il faut le reconnaître, ont de quoi susciter la curiosité du lecteur) et d'attendre en vain qu'une trame principale se dégage, qu'une perspective globale de se dessine. Quoi de plus frustrant que de guetter, page après page, l'instant où tout s'emboîte, et de réaliser au fur et à mesure que cet instant ne surviendra jamais ?

Seul fil conducteur (ténu !) : le personnage particulièrement sadique et malfaisant de Daryl Greer qui ouvre le récit en assassinant sauvagement ses parents, et que l'on retrouvera de loin en loin au fil de notre lecture, mêlé de près ou de loin aux drames vécus par les autres protagonistes. Tous connaissent en effet leur lot de malheur, tous sont les victimes plus ou moins directes des agissements de Daryl, à différentes époques et dans différents pays. Sans doute est-ce là le véritable point commun entre les différentes histoires : l'universalité du Mal, sa persistance à travers l'espace et le temps.
Rien de très réjouissant en somme, des meurtres sordides, des kidnappings atroces, des viols et des tortures en tous genres.

Et l'écriture dans tout ça ?
Pas grand chose à en dire, je l'ai trouvée plutôt quelconque, sans grande originalité. le texte semble avoir été écrit d'une seule traite, au gré de l'imagination débridée de Jérémy Fel, mais sans soin particulier et sans souci de cohérence.
On reconnaît sa plume de scénariste de courts-métrages, sans doute efficace pour produire des épisodes courts et riches en rebondissements, mais qui à mon goût se prête mal à la rédaction d'un roman de plus grande envergure.

À vrai dire je cherche encore le rapport avec les textes de l'excellente Joyce Carol Oates dont il était question en quatrième de couverture...
Pour qualifier Les loups à leur porte, je parlerai plutôt de douze ébauches de romans qui, développés chacun indépendamment et mieux travaillés dans la forme, auraient pu me séduire, mais qui ainsi mélangés les uns dans les autres ne me laisseront qu'un souvenir confus, terne, brouillon.
Dommage.
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chronique de Flingueuse : Les Lectures de Maud pour Collectif Polar
Nous voici plongés dans les profondeurs du noir, du dur, du machiavélique et de l'abomination. Plusieurs histoires se succèdent avec chacune leur force, leurs personnages et leur drame. Un enchaînement d'anecdotes embarque le lecteur dans une folie meurtrière.
Mary Beth, femme courageuse, pensait avoir refait sa vie en toute quiétude va rapidement voir son passé resurgir de manière sanglante et la confronter de nouveau au calvaire vécu près de 20 ans plus tôt. Elle fait partie, avec son fils, des protagonistes les plus attachants du roman.
L'auteur signe ici un premier livre magistral, une écriture magnifique qui contraste très bien avec le thème qui se veut violent et abjecte. La succession de victimes est impressionnantes mais tout à fait acceptable pour certaines. Pour tous les fans de glauque je vous recommande vivement cette passionnante lecture !!!!
Pour en savoir plus sur l'auteur et ce polar, vous pouvez cliquez ci-dessous ⏬⏬
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Loretta, mariée et mère de famille, a le sentiment d'avoir raté sa vie. Duane vient en aide à un petit garçon. Claire garde de terribles souvenirs dans une vieille maison. Louise envisage de quitter son mari adultère. Martha et Paul sont bien mal récompensés pour leur dévouement. Martin est persuadé que Charlotte l'a trahi. Clément se retrouve pieds et poings liés au bord d'une falaise. Walter est un monstre de violence et de cruauté. Mary Beth doit faire face à son passé. de jeunes hommes disparaissent. Des corps de femmes sont retrouvés. Menaces, violences, viols, cambriolages, meurtres et torture, rien n'est épargné aux protagonistes, et surtout pas le pire.

Les loups à leur porte est un texte magistral. C'est moins un roman qu'une composition de textes, entre nouvelles et fables, qui parfois se rejoignent et dessinent un motif unique, mais souvent se répondent simplement comme les échos d'un même cri : celui de la peur, de la douleur et du danger. Celui des loups dont le hurlement glace le sang. Dans les chapitres de ce livre, il y a des intrus qui rôdent autour des maisons et qui excitent les peurs profondes, les terreurs d'enfance et les angoisses viscérales. Mais il faut se poser une question fondamentale : les victimes sont-elles innocentes ? La construction du roman est intelligente et maîtrisée : entre renvois et rappels, l'auteur dessine un jeu de piste macabre qui ensanglante l'Amérique et contamine le vieux continent.

La vengeance exercée par certains personnages est d'une précision mécanique et machiavélique. C'est une forme particulière de justice où il s'agit moins de réparer les torts que de purger les passifs et de frapper plus fort que son adversaire. « Il se rassit face au corps et resta de longues minutes sans bouger le moindre membre. Et, les traits de son visage ne trahissant aucune émotion, il le poussa dans la fosse d'un violent coup de pied. » (p. 139) La revanche conduit à la résilience et permet de se débarrasser enfin des cauchemars gluants qui s'accrochent à la veille pour troubler la netteté de la réalité.

La quatrième de couverture évoque une inspiration venue de Twin Peaks, de Stephen King ou de Joyce Carol Oates. Ces trois monstres de la culture américaine ont en commun une esthétique léchée, entre gothique et épouvante, où se niche une étrangeté terrifiante. Jérémy Fel parle de l'Amérique comme un natif et, sur certaines pages, on croirait lire du Jim Harrison. Mais quand il situe ses intrigues en Angleterre ou en France, son ton est également parfaitement juste. Son premier roman est une réussite complète et il me tarde de lire ce qui sortira de son esprit torturé et génial !
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Ce roman se présente comme une série de nouvelles qui sont en réalité trois ou quatre histoires dont on aurait mélangé les épisodes. Donc, rien de franchement original dans la construction.
Le contenu? le fil conducteur est visiblement le mal, sous toutes ses formes, et, à ce titre, l'auteur nous inflige des descriptions abjectes de meurtres en tous genres, viols, décapitations, enlèvements, tortures, anthropophagie... bref, beaucoup de violence, du sang à gogo pour aboutir à rien: aucune réflexion, aucune analyse, aucune profondeur. D'ailleurs, les personnages n'ont pas vraiment d'épaisseur psychologique et les situations sont hautement improbables.
Je me demande encore quel est le propos de ce livre et trouve étonnant de le voir publié dans cette collection!
Quant à l'écriture, on n'est pas loin du désastre! Certaines tournures sont même franchement incorrectes!
Bref, des longueurs, des clichés et beaucoup de platitudes...
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Ce roman est composé de nouvelles qui forment une véritable toile d'araignée pire que celle de Spiderman.

Des histoires où tout se croise, s'entrecroise, se mêle, entremêlement, se démêle et vous ensorcelle.

Tout se tient, tout se recoupe, tout est lié par un fil d'Ariane qui vous entrainera dans des méandres de ce puzzle afin de mieux vous surprendre.

Vous aviez oublié un personnage ? Vous ne pensiez plus à lui ? Pas de soucis, au fil d'une autre nouvelle, vous risquez de le retrouver, de le croiser ou d'entendre parler de lui. Que la nouvelle se déroule aux États-Unis ou en France, comme quelques unes.

Étrange comme parfois des personnes séparées par un océan peuvent avoir des connexions entre elles. Tout n'est que vieilles connaissances, ici.

Malgré la brièveté des histoires, les personnages sont détaillés et nous en apprendrons plus sur eux durant les différentes nouvelles dans lesquelles ils interagissent.

Les récits sont profonds, noirs, parfois un peu trop noirs et j'ai notamment bougonné sur les récits composés de réveils brutaux suite à des rêves car le procédé est un petit peu trop utilisé dans le livre. Ce sera ma seule critique.

Danc ce roman à la construction étonnante nous nous trouvons avec des personnes qui ont eu, un jour, les loups à leur porte, bien que parfois le prédateur devienne le prédaté…

Les paysages sont variés puisque des États-Unis on peut se retrouver ensuite en France, se trouver dans un trou du cul de la campagne et ensuite passer à une ville bruyante et parfaitement éclairée. Mais attention, la lumière des néons cache parfois des bêtes sauvages.

Un roman puzzle où l'on pourrait facilement perdre son âme sans jamais perdre le fil de l'histoire dans les nombreux tiroirs, sauf si vous mettez 6 mois à le lire.

Étonnant, bien construit, jubilatoire de noirceur et beaucoup de tension durant la lecture. Cardiaques, n'oubliez pas vos pilules pour certains passages.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le mal est partout dans Les loups à leur porte. Et ses personnages des psychopathes effrayants. Enfin, la plupart, car lorsqu'ils ne sont pas bourreaux, ils ne peuvent être que victimes. Pas de demi-mesure dans ce premier roman de Jérémy Fel qui laisse rarement la tension retomber. A son actif : une mise en scène impressionnante des situations et une atmosphère poisseuse qui s'installe en quelques lignes au début de chacun des chapitres qui peuvent fonctionner indépendamment. Mais Jérémy Fel a construit son roman de façon à ce que les différentes histoires s'imbriquent peu ou prou les unes dans les autres. A condition de suivre, évidemment, ce qui s'avère parfois complexe et fort alambiqué. Ma foi, il n'y aurait rien à redire si la virtuosité scénaristique ne finissait pas, par son systématisme pervers, à agacer quelque peu. D'autant que le style est loin d'être à la hauteur de ses ambitions narratives s'avérant par moment d'une extrême platitude. Et puis Fel abuse de vieilles ficelles de façon répétitive comme celle de décrire des scènes fantastiques qui ne sont au bout du compte que des rêves. Bon. A traquer le démon qui sommeille en chacun de ces personnages, l'auteur perd en subtilité ce qu'il gagne en efficacité. Admettons le volontiers, malgré tous les reproches que l'on est tenté de lui faire, Les loups à leur porte est un livre dont on se déprend difficilement. le terminer est un vrai soulagement pour passer, par exemple, à un roman qui nous redonnera (un peu) foi en la nature humaine.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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