L'étrange garçon qui vivait sous les toits

Un roman fantastique qui prend ancrage dans notre réalité proche, le confinement, et parallèlement dans la réalité historique de la Seconde Guerre Mondiale.
Il fallait oser faire ces parallèles, rapprochements et comparaisons même si tout le monde y avait plus ou moins pensé à l'époque. C'est à travers le regard d'une jeune fille de 17 ans que l'on entre dans le récit. Toutefois ce roman est écrit à 6 mains : 2 mains pour cette jeune fille, 2 mains pour le point de vue d'une dame de plus de 90 ans, et enfin 2 mains pour le point de vue de cet étrange garçon dont je ne dirai rien de plus au risque de spoiler.
L'intrigue s'emmêle et se démêle, les éléments sont bien assemblés quand bien même j'avoue regretter que le nombre de pages ne soit pas plus important, ce qui aurait permis de fouiller davantage la psychologie et d'étoffer certains points restés obscurs.
J'ai aimé la rencontre intergénérationnelle qui demeure néanmoins assez basique. Un approfondissement aurait été apprécié là aussi. La fin aurait semblé moins « rapide » ou « vite expédiée ».
Des thèmes très actuels sont traités, peut-être un peu trop nombreux.
Cela reste une bonne lecture mais on est loin du coup de coeur.

"L'étrange garçon qui vivait sous les toits" est le premier roman utilisant le contexte du confinement que je lis. Très étrange de retrouver ces sensations dans un livre ! 

Passée cette jolie couverture, dommage que le résumé divulgue le mystère autour de Natan. Mais je dois admettre que j'étais curieuse de découvrir comment les auteurs de cette histoire à six mains allaient créer un parallèle entre la crise sanitaire et des juifs forcés de se cacher 80 ans plus tôt. 

Car comparer l'Occupation et le confinement était périlleux : certaines similitudes fonctionnent (l'ennui entre quatre murs, la peur que l'autre dénonce ou contamine et cet immeuble qu'Arlette n'a jamais quitté) ; mais heureusement Christine Féret-Fleury, Fabien Fernandez et Charlotte Bousquet ne tombent pas dans les raccourcis faciles et restent lucides sur les limites de la comparaison. 
"- Au moins l'enfermement a une bonne raison d'être à ton époque.
- Tu plaisantes ? Zéro ciné, concert, ou même promenade dans un parc ou shopping. La mort ! Et encore, moi ça va, mais j'ai des copines en PLS à l'idée de ne pas pouvoir faire les soldes.
Ses grands yeux me fixent. Il reste muet et pourtant je comprends exactement ce qu'il exprime.
- Désolée, je suis trop nulle de comparer l'Occupation avec ce qu'il se passe aujourd'hui." (p.81-82)

Dans l'ensemble, cette enquête sur la dénonciation de Natan et sa soeur Jacqueline est rondement menée, et les trois narrateurs sont plutôt attachants. Je regrette seulement que les auteurs n'aient pas su s'arrêter à temps pour éviter le rebondissement de trop quel besoin de Line soit justement l'arrière-grand-mère de Nina ? j'ai trouvé la coïncidence grossière car cela nuit à vraisemblance du roman.

En alternant les points de vue et les époques, les auteurs de ce roman jeunesse alternent les vécus et les perceptions de leurs personnages. Une approche joliment menée comme un fil tendu entre les générations, une porte ouverte sur les dérives vécues. L'écriture fraîche et franche des auteurs, met joliment en valeur les échos qui se dessinent entre les époques, laissant la figure du mal, de la petitesse et de la délation prendre différentes formes, souvent inattendues. Une oeuvre jeunesse intéressante en ce qu'elle montre que l'absence de liberté sous toutes ses formes entretient un sentiment d'insécurité et de faillibilité qui questionne encore les lecteurs aujourd'hui. A découvrir.
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Tout d'abord, je souhaite remercier les éditions Slalom pour l'envoi de ce petit roman de moins de 150 pages !

Il me tentait énormément car j'adore lire tout ce qui est du milieu nazi et ainsi en apprendre plus sur cette période donc ce roman était fait pour moi. Au début, j'étais intriguée par ma lecture, j'aimais plutôt pas mal, mais après… j'ai été assez déçue par la tournure des événements..

J'ai été ennuyée par moments et je pense tout simplement que cette lecture n'était pas faite pour moi car je n'ai pas retrouvé ce que j'attendais. le côté seconde guerre mondiale était finalement pas mal mis à l'écart (c'était en fond mais pas vraiment au premier plan) et les thématiques abordées à côté ne m'intéressaient pas vraiment.

Les personnages ne m'ont pas spécialement transcendée, je n'ai pas vraiment aimé Nina, que j'ai trouvée assez hautaine, ni Arlette, qui m'a laissée de marbre mais alors j'ai adoré Natan et son histoire. J'aurais vraiment voulu en apprendre davantage car j'ai été très intéressée par son personnage.

L'intrigue était vraiment sympa et j'ai pris plaisir à élaborer des théories sur tous les mystères qui entouraient l'histoire d'Arlette, j'ai adoré en découvrir son dénouement. L'écriture, quoique simple, était plutôt agréable à lire, je pense continuer à lire davantage d'écrits des auteurs.

En bref, même si ce n'était pas vraiment une lecture pour moi, je l'ai lue plus vite que mon ombre et je vous conseille cette histoire touchante, riche en émotions (surtout vers la fin) et qui touche des sujets importants !
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C'était inévitable, le confinement a inspiré les écrivains ! Voilà donc un roman qui prend place pendant cette « drôle » de période de 2020, mais qui ravive aussi des souvenirs de l'Occupation, pendant la Seconde guerre mondiale. J'ai trouvé intéressant que les deux époques soient associées par plusieurs fils rouges : l'immeuble d'abord, lieu des intrigues des deux époques évoquées, Arlette ensuite, qui aura connu au moins deux tristes événements durant sa vie… la guerre et une pandémie mondiale. Très intéressant aussi, le parallèle qui est fait entre les restrictions pendant l'Occupation et celles pendant le confinement, qui avaient affleuré dans les médias à l'époque. Autrement, le roman permet d'aborder ce qu'était la collaboration, et l'ennemi qui était parfois dans son propre camp. Une manière intéressante d'aborder L Histoire en s'appuyant sur notre actualité récente.

Roman chorale qui alterne entre l'époque de la seconde guerre mondiale et aujourd'hui. La comparaison était dangereuse mais les auteurs ont réussi à ne pas dépasser les limites, ce que j'ai apprécié :) Par contre, je n'ai pas vraiment été bouleversée par cette histoire même si c'était sympa à lire et la touche fantaisie est bien trouvée, cela reste une lecture courte pour adolescents.

Ce livre est une merveille dans le sens où il montre une facette de la guerre et de ce qui s'est passé de grave dans une histoire douce et légèrement enfantine.
Je me rappelle enfant avoir été traumatisée par des images choquantes du génocide des juifs, ou par des histoires dramatiques (alors attention, oui c' est dramatique mais pour des enfants ou de jeunes ados ça peut être lourd à porter!) Et pour une fois, même triste, cette histoire m'a emporté au delà de l'horreur de cette guerre. Je l'ai trouvé plein de tendresse et d'originalité.
Il se lit rapidement, l'écriture est fluide et totalement adapté (je trouve) pour un enfant de 10/12 ans.