AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 128 notes
5
9 avis
4
15 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sam, un Lakota de la tribu oglala, les Indiens des Plaines comme on les appelait, décide de quitter Wounded Knee, là où des centaines de Sioux ont été massacrés. Sam, tout comme cette ville, avait encore du sang sur lui. Sans boulot ni espoir, drogué et alcoolique, il rêve d'une toute autre vie. Direction Las Vegas, ville de pacotille et de jeu qui lui donne le tournis. Il s'est trouvé un job, les entrepreneurs manquaient de main d'oeuvre mais bientôt la crise des subprimes a tout balayé. le si peu d'argent qu'il avait mis de côté lui a permis de tenir une semaine, le reste étant liquidé dans l'alcool et le casino. Il atterrit alors à San Francisco dans un quartier du centre-ville où tous les paumés semblent s'être donnés rendez-vous. Un soir, il aperçoit une jeune femme dans un bar. Une jambe coupée. Intriguée par cette apparition, il décide de la suivre...

Deux coeurs blessés et meurtris se rencontrent à tout hasard dans ces rues mal famées, baignées dans l'alcool, la came, la pauvreté et les rêves envolés. Sam, défoncé par la drogue et par la vie, Jane, jeune femme, estropiée, blessée dans son âme. Caryl Férey nous plonge dans cette nuit sombre où la noirceur explose au visage, où ces deux personnes, plus détruites que jamais et dont aucun espoir ne semble animer, se croiseront au hasard d'une rue. Il décrit avec une certaine empathie le passé et le destin de chacun, donnant la parole à l'un puis à l'autre. Entre déchirure, faux espoir, illusion et désillusion, ce roman percutant, tragique et ténébreux se savoure par une sombre nuit d'été où l'on espère entrevoir le soleil se lever.

Les nuits de San Francisco... rouges et noires...
Commenter  J’apprécie          640
Deux anonymes dans la nuit de San Francisco. Sam porte en lui le sang de ses ancêtres de la tribu Oglala et la tragédie de leur massacre à Wounded Knee. Jane, elle, avance sur un fil le soir de cette rencontre. Est-ce sa jambe coupée qui a attiré Sam, ou sa fragilité apparente? Tous deux portent en eux une histoire qui les a façonnés, ont fait d'eux ce qu'ils sont, exactement, ce soir-là. Sous la plume de Caryl Férey, en apparence crue et violente, chaque histoire se révèle à fleur de peau. Ses personnages sont des écorchés vifs pour lesquels on ne peut malheureusement rien faire. Nature, berce-les chaudement...
Commenter  J’apprécie          210
Dans la banlieue de San Francisco, Sam subit le triste sort des indiens Sioux, exclus de la société américaine, chômeurs, SDF, livrés aux ravages de l'alcool, de la drogue...Un soir, dans un parc, il rencontre une femme cassée, qu'il devine avoir été jolie, mais dont une jambe amputée est remplacée par une prothèse.

Ces deux Êtres désespérés qui semblent le temps de quelques heures entrevoir une lueur d'espoir, vont-ils retrouver ensemble l'envie de vivre ?
Mais pourquoi Jane a-t-elle été amputée ? Ne cache-t-elle pas d'autres blessures plus profondes encore ?

Une magnifique novella, 110 pages petit format, pour lecture d'une traite ! le style est percutant et pourtant poétique aussi. Le procédé de la réécriture des mêmes scènes pour les appréhender successivement dans l'esprit des deux personnages est diablement efficace. Histoire simple, désespérante, et même poignante, pour passer une nuit blanche dans la douceur estivale.

Pour moi qui ne lis des polars que de temps en temps, n'étant pas adepte, je trouve que ce petit livre est l'idéal pour entrer dans l'univers de Caryl Ferey, dont j'ai prévu de lire Zulu, auteur qui dit-on rivalise avec les plus grands maîtres du genre.
Commenter  J’apprécie          190
Les nuits de San Francisco c'est le coup de coeur,pour ne pas dire le flash d'une rencontre. La rencontre de deux âmes brisées. Sam,indien des plaines dont il ne reste plus que l'ombre après sa fuite de Wounded Knee et Jane meurtrie dans son corps et son coeur par une vie qui lui a tout volé. Si le cheminement qui les a conduit à se rencontrer est le résultat d'une longue histoire, le roman se construit autour de cette unique nuit qu'ils partageront ,belle et fugitive comme une étoile filante. Si j'ai beaucoup aimé cette rencontre, j'ai moins apprécié la façon dont Caryl Ferey relate ce même moment en partant de Sam puis de Jane. Si,en effet,la double voix est intéressante dans l'absolu pour avoir ce double vécu, j'ai trouvé que cela était vraiment trop " copier/coller....
Commenter  J’apprécie          180
Lors du dernier Critique j'ai choisi ( entre autres ) Carl Ferey , son Zulu n'etait passé inaperçu sur Babelio ou autres sites littéraires .
En commençant la lecture du livre Les nuits de San Francisco j'ai été un peu étonnée que ce roman ne soit pas un thriller , étonnée mais pas déçue car l'écriture est très belle .
En regardant sur le net si j'écrivais convenablement le nom de l'auteur , deuxième surprise , l'auteur est français .
Mon avis sur la lecture : c'est la rencontre improbable de deux écorchés vifs, deux laissés pour compte de la société américaine qui a lieu , rencontre désenchantée dès le départ , ces deux-là sont déjà sur la route du non retour .
Cette rencontre est une parenthèse , un répit de douceur accordé par le hasard ( ? ) , sans doute pas car leur rencontre va leur donner une force , bon ici je ne dévoile pas plus pour ne pas révéler la fin .
Un auteur que je suis contente d'avoir découvert , envie de lire Zulu pour connaître une autre facette de l'auteur .
Je vous le recommande chaudement .
Bon dimanche chers , chères lecteurs - lectrices .
Commenter  J’apprécie          150
Un court roman - ou une longue nouvelle - à la longueur suffisante pour apprécier à nouveau l'écriture sensible de Caryl Férey.

Une nuit comme une parenthèse dans la vie de Sam et Jane, grands blessés de la vie qui mêlent leur désespérance le temps d'une nuit à San Francisco. Une nuit qui soigne, apaise, fait du bien.

120 courtes pages dont la moitié pour évoquer Sam, Sioux Lakota qui ne peut se résigner au destin cantonné prévu pour lui et les siens, mais qui ne peut non plus assumer le poids trop lourd pour lui d'un peuple à l'identité de moins en moins saisissable. Et l'autre moitié pour découvrir Jane, meurtrie dans son corps et dans son âme, se croyant plus forte qu'elle ne l'est.

Deux êtres paumés dans les limbes de la drogue et de l'alcool réunis le temps d'une trêve opportunément offerte par San Francisco, l'autre ville qui ne dort jamais...

À découvrir.
Commenter  J’apprécie          70
Un roman à deux voix brisées, court et poignant.
Pour cette rencontre sordide et émouvante entre un homme et une femme perdus, Caryl Férey déploie comme toile de fond opaque la société américaine dans toute l'étendue de ses fautes passées et de ses errements actuels.
Ecriture efficace et sombre, accessible pour des adolescents.
Commenter  J’apprécie          40
Une rencontre.
Sam, indien Lakota, drogué et alcoolique.
Jane, jeune femme estropiée.
Le décor : un bar et la nuit. San Francisco en fond.
Deux destins brisés, deux vies sans futur, deux humains qui se dévoilent et partagent cette nuit, une nuit sombre où les étoiles brillent par leur absence.
Des mots pour exprimer des maux.
Un récit sobre et touchant.
Commenter  J’apprécie          30
Les Nuits de San Francisco est un petit roman percutant de 120 pages. L'écriture de Férey lui donne en effet un intérêt bien plus conséquent. Son style est fluide, rapide, sans concession, avec des images dures, de déchéance.
On peut diviser ce récit en parties bien distinctes : le parcours chaotique d'un jeune indien qui se retrouve clochard alcoolique à San Francisco, et sa rencontre avec Jane, une jeune femme estropiée et désespérée. Ensemble, ils vont défiler la nuit et leur histoire.
Nous allons lire ces quelques heures deux fois : du point de vue de Sam, puis de celui de Jane. Exercice de style. Lecture redondante.
En apparence. Car la scène finale prouve que nos deux âmes échouées étaient opposées : l'une était déjà ensevelie dans le sable pendant que l'autre se réchauffait lentement, sur un dernier rayon de soleil.

Olivier (Croissy-sur-Seine)
Commenter  J’apprécie          20
Un roman très court et très fort !

La rencontre de deux personnages cabossés par la vie dans le San Francisco de la marge.

C'est sensible, percutant, marquant, humain.

Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui continue longtemps de résonner lorsqu'on le referme.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (258) Voir plus




{* *}