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sur 529 notes
Avec Utu, Caryl Férey nous entraîne encore une fois de l'autre côté du globe.
Retour en Nouvelle Zélande sur les traces des maoris et de leur culture ancestrale.
L'auteur nous plonge dans un polar noir, très noir où se mêlent la mort, la drogue et le sexe et où la rédemption n'existe pas.

Dans ce nouvel opus, on découvre Paul Osborne, de retour en Nouvelle Zélande après un exil en Australie, après le suicide de son chef et ami John Fitzgerald qui enquêtait sur une série de meurtres dans Aka.

Venu pour finaliser l'enquête de son mentor et retrouver une hache sacrée subtilisée chez un riche collectionneur d'objets maoris, Osborne va s'enfoncer progressivement, se laisser tenter à nouveau par ses démons et laisser les souvenirs du passé revenir le hanter, notamment celui de son premier amour, Hana, une jeune maorie, qu'il essaie de retrouver en parallèle de son enquête.
Le scénario, particulièrement efficace, s'insère comme les autres dans un contexte politico culturel d'une Nouvelle Zélande tiraillée entre l'économie libérale et les traditions indigènes.
J'avoue que jusqu'à présent j'avais une vision plutôt lisse et terne de ce pays, celle des grands buildings d'Auckland et également des grands parcs nationaux.
Ce sont des aspects que je recherche assez peu lors de mes voyages, étant plutôt attachée à découvrir des pays où la zénitude et la chaleur humaine est de mise...
Et là, j'avoue que désormais, je vois ce pays de manière totalement différente.
Utu, comme précédemment Haka et Zulu, comporte 2 des thèmes que je recherche le plus dans la lecture d'un roman : une intrigue policière dense, sombre et l'évasion.
Antagoniste peut être... mais j'ai aimé dévorer ces 3 polars, très riches au-delà de l'intrigue et qui donnent à réfléchir sur notre société, ses biais et son histoire.

En se documentant sur l'auteur, on découvre que Caryl Férey puise son inspiration dans ses voyages. Et elle semble intarissable....

Lien : http://www.laparentheseencha..
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Avec Utu, Caryl Férey nous entraîne de l'autre côté du globe, dans un pays généralement connu pour son équipe de rugby à XV toute de noir vêtue, pour ses moutons qui finissent dans nos assiettes et pour ses paysages immortalisés par Peter Jackson dans l'adaptation de la trilogie de Tolkien, le Seigneur des Anneaux. Autant dire que le dépaysement est assuré dès les premières pages, et ce bouquin m'a permis de découvrir un pays partagé entre ses racines maories et les anglo-saxons et leurs coutumes importées au milieu du Pacifique, qui se confrontent aux traditions. Les maoris semblent sous-considérés, ou du moins l'ont été pendant longtemps, et on sent pourtant à travers ce roman l'importance à la fois de la culture maorie et de la nécessité d'intégrer aujourd'hui cette population marquée par un fort taux de pauvreté et de délinquance. Les maoris me font penser aux Indiens d'Amériques, aux aborigènes d'Australie ou aux noirs d'Afrique du Sud : des populations chargées d'une culture, de traditions, qui ont été, si ce n'est traquées et tuées, au moins spoliées et dégradées lors de la colonisation de ces territoires par les européens. L'important travail de documentation de Caryl Férey, ainsi que sa propre expérience de vie en Nouvelle-Zélande, offrent à ce roman policier une dimension culturelle particulièrement intéressante.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Bon, il y a du progrès! Apres avoir été très déçu par Haka, j'ai quand même donné sa chance au second volet de la saga Maorie.
Sans qu'il soit parfait, il faut reconnaître que j'ai apprécié ce roman. L'intégration dans le contexte Neo-Zelandais est beaucoup plus réussi que dans le premier, avec de nombreuses informations sur la culture Maorie et sur l'histoire du pays. de plus, bien que le compteur de décès reste élevé, on évite le côté grand-guignol du premier avec ses morts inutiles en cascade. Ici les choses sont brutes, mais je les ai senti plus plausibles.
Je reprocherai un personnage principal caricatural, et une intrigue manquant encore un peu de clarté dans son exposition, obligeant l'auteur à écrire à plusieurs moments de longs dialogues d'explication, juste pour être certain que le lecteur ait compris l'intrigue. Mais le roman reste prenant.
Un beau rattrapage après ma déception face à Haka, et peut-être une raison de m'attaquer un jour aux romans suivants de Caryl Ferey.
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Encore une fois, Caryl Ferey nous partage un cocktail explosif de personnages ! Une fois de plus, ce deuxième tome de la Saga Maorie est très sanglant, l'auteur ne fait pas dans la dentelle et ne nous épargne aucun détails, âmes sensibles s'abstenir ! Il faudrait même mettre un petit logo -18 dessus je pense... Car vraiment les détails sont puissants, voir choquants. Mais c'est aussi ce qui donne la puissance de ce roman, l'auteur ne nous ménage pas, mais cela donne encore plus envie de continuer, de savoir le pourquoi du comment.
Encore une fois, tout éclate à la toute fin du livre, et encore une fois tout à fait littéralement... Car les personnages sont de vrai bombes à retardement encore une fois. Tout est trouble au début du récit, on a du mal à comprendre, tout comme le personnage principal d'ailleurs, qui par tout les moyens possible va tenter de résoudre toutes ces énigmes qui ne cesse de s'accumulées... Puis tout est dévoilé à la fin, tout est clair, est ce n'est vraiment pas ce que je m'imaginais... Encore une fois l'auteur à su me surprendre !
Je conseil vivement ce livre et cet auteur !
Lien : https://booknode.com/utu_012..
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Un peu moins bien que Haka
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L'écriture est intéressante, nerveuse, presque poétique par moments.
Le personnage principal, archétype du flic alcoolique hanté par ses vieux démons, n'est pas une merveille d'originalité, mais on suit néanmoins ses errances avec curiosité.
Par contre, l'histoire est vraiment tirée par les cheveux, bourrée de coïncidences, avec des ressorts faciles qui donnent l'impression d'une intrigue de plus en plus bricolée jusqu'au final totalement invraisemblable. Il n'y a guère que le contexte et les moeurs de la Nouvelle Zélande pour sauver ce livre du naufrage.
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L'autre jour j'ai discuté longuement avec une des bibliothécaires très sympa qui m'a conseillé l'auteur de polars Caryl Férey. Il n'y avait que ce titre, Utu, qu'elle ne connaissait pas. Alors clairement : âmes sensibles s'abstenir. Ici c'est du noir, du poisseux, du « brutal » comme qui dirait.

Mes enquêteurs chouchous sont souvent ces gars bougons, bourrus mais avec un coeur tendre au fond, genre Erlendur ou Adamsberg ; le flic de cette histoire, Paul Osborne, ne fait pas partie de cette catégorie, son fond à lui est obscur, violent, dangereux. Son passé (que l'auteur dévoile peu à peu) l'a rendu ainsi, porté sur la drogue et n'hésitant pas à user de méthodes musclées pour faire parler les gens. du coup j'ai eu un peu de mal à me sentir proche de ce personnage !

Cela dit, l'intrigue est franchement bien menée et surtout le contexte est passionnant puisque l'histoire se déroule en Nouvelle-Zélande et éclaire de manière très crue les magouilles insupportables des anciens colonisateurs européens pour s'approprier les terres des Maoris, les populations autochtones, la jeunesse dorée et décadente d'Auckland, portée sur le sexe et l'argent. A noter : « Utu » en maori veut dire « vengeance »…
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Que vous dire? I y a un mois je vous aurais dis que je ne lisais pas de romans noirs, que la violence me faisait horreur et que je ne connaissais pas Caryl Ferey. Mais c'était avant qu'une amie me prête Mapuche. Ensuite j'ai enchaîné avec Zulu puis devoré (au figuré bien sûr pas comme chez Ferey au littéral!) Haka et Utu. Je termine cette lecture presque compulsive par mon préféré auquel je donne un sans faute. Certes ce sont des histoires difficiles, l'ultra-violence est présente mais il règne chez Ferey un souffle, une imagination mais une crédibilité très maîtrisée. Vous y aprrendrez cette fois un peu d'histoire et des rites maoris où il est question d'héritage, de corruption, de mensonges et de meurtres. Mais au détour quelle beauté décalée des personnages de Fitzgerald et d'Osborne (mention spéciale pour ce dernier), deux êtres habités par des démons plus puissants qu'eux à la recherche d'une rédemption qui ne viendra pas. C'est une lecture formidable. Je finirai en vous disant que dans Ouest France Caryl Ferey mentionnait un livre qui l'avait marqué la dans de l'ours dont le héros qui carbure à quelques substances illégales était "rafraichissant". Quel compliment venant de lui! Je viens de trouver une prochaine lecture... en parlant de lecture votre dernier datant de 2012, j'attends le prochain opus avec une curiosité et une impatience non feintes car voilà j'adore!
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Ici pas le temps de s'endormir, action,violence,sexe. Cette histoire nous embarque. le lecteur est emporté, on reçoit les coups avec les personnages, mais on s'attache à Osborne ce personnage hypnotique aux yeux jaunes, à la belle Hana, à Amelia. de furtifs moments où le bonheur semble tirer son aile de cet amas de massacre. Beaucoup de noirceur... Les masques tombent, les corps s'empilent, le rythme de l' écriture participe à cette histoire . le sujet est bien ficelé, des surprises apparaissent. de plus, ce roman donne aussi le point de vue d'une minorité qui peut paraître compréhensible, des explications sur les traditions maories très intéressantes.
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Exilé en Australie, Paul Osbone apprend le suicide de son ami Fitzgerald : le chef de la police d'Auckland aurait abattu un chaman maori soupçonné de meurtres atroces, avant de se donner la mort. Or, non seulement le cadavre du chaman n'a jamais été retrouvé, mais Fitzgerald n'était pas du genre à se suicider. Spécialiste de la question maorie, ancien bras droit de Fitzgerald, Osborne est chargé de remonter la piste. Dans un climat social et politique explosif, épaulé par une jeune légiste fraîchement débarquée en Nouvelle-Zélande, Osborne devra affronter le spectre de Hanna, son amour d'enfance, mais surtout le utu des ancêtres du "pays aux longs nuages blancs".
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