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sur 1422 notes
Je pense que les lecteurs de « Mille femmes blanches » vont adhérer à cet ouvrage, car « La vengeance des mères » s'inscrit dans la continuité de l'histoire. En effet, on va retrouver quelques personnages du tome précédent, notamment Margaret et Susan Kelly… Hélas, je n'ai pas réussi à rentrer dans le roman. J'ignore si c'est parce que je n'avais pas la tête à ce genre de récit ou si c'est parce que l'ambiance m'a moins plu… Mais ce qui est sûr, c'est que le plaisir n'y était pas… Je regrette surtout le début assez long à mettre en place et cette atmosphère un peu « bonnes copines » où les protagonistes dansent et échangent sur la vie, la mort, le sexe, leur passé, … J'étais moins sous le charme ! Certes, le temps est long et il faut apprendre à connaître les nouveaux personnages, toutefois la sauce n'a pas pris. Je me suis même un peu ennuyée…

Heureusement, le personnage de Molly, la nouvelle héroïne de ce second tome, m'a permis de tenir jusqu'au bout : c'est une femme courageuse, droite et douce. Elle m'a beaucoup touchée lorsqu'elle a raconté son passé avec sa fille et son mari. C'est une histoire à la fois triste et affreuse… J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour elle. de plus, une fois sur place, elle va changer quelques petites choses dans le quotidien de chacun… À commencer par celui de Hawk, un sang-mêlé ! Elle m'a également impressionnée lorsqu'elle a eu affaire à cet immonde Jules Seminole que l'on retrouvera à plusieurs reprises… Seminole est réellement l'archétype de l'homme fou, malveillant, violent et obscène. Je doute qu'il soit possible d'apprécier un tel personnage, même s'il joue parfaitement son rôle… Les deux soeurs, Margaret et Susan Kelly, vont également être l'un des piliers du roman. Furieuses et chagrinées par ce qu'il leur est arrivé dans l'opus précédent, elles vont réclamer vengeance. Ce sont également elles qui vont accueillir les nouvelles femmes du plan FBI… Lorsque la narration les met en scène, le style d'écriture est plus direct, cru, un peu bourru. Ça a son charme, même si j'ai préféré lire les carnets de Molly.

Ce qui m'a dérangée, c'est le fait que l'intrigue mette du temps à se mettre en place. Il y a bien deux ou trois rebondissements, cependant il faut attendre trois cent pages pour réellement avoir affaire à cette vengeance des mères… Entre-temps, on va plutôt découvrir les personnages… Ce que je trouve long ! J'ai d'ailleurs dû lire quelques passages en diagonale pour tromper l'ennui. J'avais souvent envie de couper ma lecture, toutefois cet ouvrage fait partie de la sélection du Club des Lecteurs, je me devais donc de le lire jusqu'au bout. En revanche, Jim Fergus a réussi à me surprendre avec son introduction : on a une mise en abime, un récit dans un récit avec le fils de celui qui a publié les carnets du premier livre. Celui-ci va rencontrer une étrange femme changeuse de forme, capable de prendre l'apparence de qui elle souhaite (comme Mystique des X-Men). C'est original et cette pointe de fantastique est surprenante… Il faudra attendre la fin du livre pour comprendre certaines choses…

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C'est l'histoire de sept femmes blanches dans une tribu Cheyenne.
C'est leurs carnets redécouverts qui racontent leur vécu sous des regards différents.
C'est les rites, coutumes et traditions d'une communauté Cheyenne en voie d'extinction.
C'est leur sagesse, leurs croyances, leur poésie, leur lien avec la terre, les animaux.
C'est les grandes plaines de l'Ouest américain, la nature à l'état sauvage.
C'est encore la souffrance des femmes, leur histoire difficile, la blessure laissée par la mort de leurs enfants massacrés par l'ennemi.
C'est enfin l'histoire de leur vengeance.
Lu dans le cadre du challenge multi défis 2019 et de la lecture commune d'avril 2019.
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Incommensurable. C'est vendu comme ça en quatrième de couverture. Si grand qu'on ne peut le mesurer nous dit notre ami Larousse. Un mot un peu fort tout de même, à mon avis. Ok Jim Fergus nous offre une fois de plus une lecture agréable, mais un plaisir incommensurable, non, faut pas exagérer. M'est avis que certains rédacteurs abusent parfois des calumets de la paix et flottent ensuite dans un monde merveilleux peuplé d'indiens qui s'ébattent joyeusement dans la prairie avec des petits poneys multicolores.

Moi aussi j'aime bien ça mais je sais garder une certaine mesure (... si, si, je vous assure, hips !)

Disons que pour moi, lire Mille femmes blanches et La vengeance des mères, c'est un peu comme regarder un film d'Indiana Jones. On passe un bon moment, y'a de l'aventure, du dépaysement, et y'a pas à chercher midi à quatorze heure. Et puis c'est tout, et ça suffit, c'est même très bien comme ça, ne croyez pas que je dénigre ! Parfois c'est juste ce dont on a besoin : de l'entertainment (dans ce monde de brute). Voilà, excusez-moi, c'était la minute de réajustement terminologique.

Cette mise au point faite, je vais vous dire ce qui me dérange dans ce roman, ce qui m'avait gêné déjà dans Mille femmes blanches (sauf que c'est pire cette fois je trouve), c'est le côté très caricatural des personnages. Bonjour les archétypes ! Donc en rayon aujourd'hui nous avons Astrid Nostergard, la Norvégienne super balèze à la pêche (ben tiens !), Lulu Larue, la française délurée reine du French Cancan (fastoche), Lady Hall l'aristo anglaise adepte de Sappho so british en toutes circonstances comme il se doit (what else ?), Euphemia l'esclave-princesse africaine qui chasse comme une panthère (oui bon), les soeurs Kelly à la rousse chevelure, des irlandaises rebelles au langage fleuri (sláinte !)… Et ainsi de suite.

Bref, vous voyez le topo. Si l'auteur voulait mettre en avant une sorte de girl power c'est raté, les suffragettes seraient d'accord avec moi. Par contre, oui, nous sommes face à un girls band des âges farouches, c'est les Spice Girls avant l'heure. Carrément ! Et ça c'est vraiment fun, il faut simplement le prendre au bon degré. Dans les Spice Girls aussi on avait des archétypes, souvenez-vous : la lolita, la sportive, la BCBG, la sexy et la méchante. Allez, on se fait plaisir, tous en coeur :
♫ Yo, I'll tell you what I want, what I really, really want,
So tell me what you want, what you really really want … ♬♫

Vous voyez, je vous l'avais dit, on s'amuse bien avec Jim Fergus.

Blague à part, s'il s'agit ici d'un épisode fictif de la conquête de l'Ouest, l'histoire des Etats-Unis est truffée d'épisodes similaires et malheureusement bien réels. L'homme blanc est une calamité qui s'est répandue sur les terres des Amérindiens dans le grand élan de sa “destinée manifeste”, une saleté de bondieuserie qui lui permet de faire croire que c'est en vertu d'une mission divine qu'il se doit de répandre la démocratie et la civilisation vers l'Ouest. A d'autres hein ! (Y'a qu'à voir ce que c'est devenu et qui dirige ce pays aujourd'hui, no comment).

Jim Fergus prend clairement le parti des Indiens (le lecteur aussi bien sûr) et il faut reconnaître qu'on voit qu'il sait de quoi il parle. Sa connaissance des peuples amérindiens est réelle et du coup, avec cette indéniable maîtrise du romanesque, on se prend au jeu et on avale les pages jusqu'à la fin (Ah zut, j'ai dit “la fin”, je ne voulais pas en parler mais maintenant que c'est fait, je vais dire mon avis : la fin est vraiment ridicule, au secours !).

Pour finir et pour évoquer le titre du roman, on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, eh bien en réalité il faudrait dire plutôt que la vengeance est un plat qui ne se mange pas. Parce que personne n'est vengé dans cette histoire, ni les mères, ni les pères, ni les fils, ni les filles, personne. La vengeance n'existe pas, c'est ce qu'on doit comprendre parce que ce qui est fait est fait et ne peut pas être défait par une autre action. Point barre.
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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16 ans après la publication de "Mille femmes blanches", Jim Fergus donne une suite à cette histoire extraordinaire de femmes livrées aux Indiens cheyennes en 1875 pour partager leur vie dans le but de favoriser l'intégration. le livre avait été un best-seller à l'époque, 250 000 exemplaires aux USA, 400 000 en France tout d'abord, puis à ce jour 1 million d'exemplaires toutes éditions confondues.

Paru aux éditions du Cherche Midi, ce tome 2 compte 380 pages. La couverture est très réussie, il s'agit de la photo d'une amérindienne dont la prise de vue est contemporaine de l'époque du roman. Une note de l'auteur nous apprend que cette jeune femme (27 ans sur la photo), dénommée Pretty Nose, était une chef de guerre qui s'est battue en juin 1876 à la bataille de la Little Bighorn contre le général Custer. Cette photo a suffisamment inspiré Jim Fergus pour que Pretty Nose devienne un des personnages de son nouveau roman.

A l'époque de "Mille femmes blanches", Jim Fergus ne pensait pas donner une suite à l'histoire. Peu friand de suites, il avait d'ailleurs pris soin de faire disparaitre quasiment tous ses personnages de femmes, y compris May Dodd, la narratrice. Seules les deux jumelles Kelly, Margaret et Susan, avaient pu échapper au massacre alors que les soldats de Mackenzie détruisaient le village cheyenne de Little Wolf.

Ce nouveau roman reprend le cours du récit exactement là où il avait été interrompu. L'auteur a dû trouver un moyen scénaristique pour que l'on puisse suivre à nouveau les survivants de la bande cheyenne de Little Wolf, tout en introduisant de nouveaux personnages de femmes blanches.
Jim Fergus parvient très rapidement à susciter de nouveau l'intérêt et l'attention du lecteur, grâce à une introduction bien ficelée d'une dizaine de pages sous la plume d'un descendant de May. Celui-ci, premier lecteur des carnets qui constituent le livre, nous prépare d'ailleurs à être happés par le récit, puisqu'il relate sa propre lecture de cette manière :
« J'ai commencé à lire pour de bon, restant dans mon bureau jusqu'à la fin de la journée et la plus grande partie de la nuit. Je n'ai pris aucun appel au téléphone, n'ai répondu à aucun e-mail ou SMS, et n'ai arrêté qu'après avoir tourné la dernière page. »
S'agit-il de recommandations que l'auteur passe aux lecteurs ? Peut-être, en tous cas, c'est exactement ce que je vous souhaite.

Ceux qui ont lu le premier tome se souviennent sans doute que, pour l'essentiel, la narratrice était le personnage de May Dodd. Nous étions invités à lire le journal qu'elle avait tenu dès son départ vers l'Ouest. Ici, Fergus reprend le principe en le perfectionnant, mais ce sont cette fois deux personnages qui tiennent journal. C'est habile, car cela permet de rompre une certaine linéarité du récit. de plus, l'histoire n'est plus univoque, cela ouvre à l'auteur des possibilités de jeux avec les deux points de vue. Il lui devient possible de ménager des effets, de faire avancer le récit par touches apportées par une narratrice qui seront ensuite précisées, amendées, expliquées, voire infirmées, par la seconde.
Le choix des narratrices est en lui-même intéressant, puisque la première voix est donnée à Margaret Kelly, un des personnages secondaires du roman précédent. le lien avec « Mille femmes blanches » est donc de cette manière clairement assuré. L'autre narratrice est un nouveau personnage, Molly McGill, arrivée chez les Indiens au début de ce livre avec un groupe d'une demi-douzaine d'autres femmes. Nous avons donc accès, tout au long de l'histoire, au point de vue des anciennes, qui ont déjà bien intégré la culture cheyenne, et au point de vue des nouvelles qui découvrent ce monde qui leur est étranger.

C'est un beau roman d'aventures, tout à fait recommandable.
La première partie relève de l'errance dans la grande prairie. le groupe que nous suivons sillonne les grandes étendues en tentant de retrouver d'autres groupes éparpillés après l'attaque des soldats. C'est le moment pour le lecteur d'en apprendre davantage sur la vie quotidienne des Cheyennes, leur organisation, leur hiérarchie sociale, leur mode de pensée, et leurs croyances. Un mode de vie qui dans cette seconde moitié du XIXe siècle leur échappe de plus en plus et dont ils ont l'intuition qu'il est amené à disparaître. Pendant ces pages d'errance nous traversons des paysages extraordinaires :
« Nos chevaux grimpent sur des langues de terre qui ressemble aux crêtes des vagues en pleine mer. Quand nous arrivons au sommet, d'extraordinaires panoramas s'étendent devant nous, à perte de vue. Les plaines et les collines ondoyantes sont ponctuées de formidables formations rocheuses, qui paraissent violemment s'élever de terre et se poursuivent jusqu'aux montagnes à l'horizon Devant ces paysages d'une splendeur inimaginable, terrifiante même, certaines d'entre nous retiennent leur souffle ou s'exclament bruyamment. »
Pourtant, à cette époque, ces grands espaces vierges le sont de moins en moins. La prairie est désormais un lieu où l'on fait de nombreuses mauvaises rencontres :
« D'abord, les soldats et les éclaireurs indiens qui parcourent le pays avec eux. Surtout des Crows, des Shoshones et des Pawnees, tous ennemis jurés des Cheyennes. Ensuite, il y a les Blancs : les colons, les chercheurs d'or, les spéculateurs avides de nouvelles terres, et les fermiers qui envahissent la région, souvent guidés par des Indiens de ces mêmes tribus, amies des Blancs. Enfin, la racaille suit toujours le mouvement. Des bandits, des voyous, des meurtriers qui s'en prennent aux plus faibles et aux plus vulnérables, comme une meute de loups traque un troupeau de bisons. Tu as peut-être l'impression qu'il n'y a personne ici, mais c'est une véritable invasion depuis qu'on a découvert de l'or dans les Black Hills. »
Une fois les différents groupes cheyennes réunis autour de Little Wolf, il leur devient nécessaire pour avoir une chance de résister aux Blancs de s'associer avec des tribus amies, les Arapaho et les Sioux du chef Crazy Horse. C'est alors la fin de l'errance pour nos personnages et le roman bascule désormais dans une période ou l'atmosphère se tend chaque jour davantage. La menace que fait peser l'armée américaine est de plus en plus réelle. Tous ont conscience de l'approche inéluctable de l'affrontement et on assiste aux préparatifs de la guerre. Jim Fergus termine son roman le 25 juin 1876, juste avant la fameuse bataille de la Little Bighorn, l'épisode le plus célèbre de la guerre des Black Hills.

Jim Fergus insiste sur le fait que ce livre est un objet à part entière, qu'il l'a conçu pour être indépendant et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu le précédent pour l'apprécier. C'est sans doute vrai, mais il n'en demeure pas moins, me semble-t-il, que la lecture du premier opus ajoute au plaisir de la lecture du second.

J'ai particulièrement apprécié l'utilisation du chant dans l'ouvrage. Les femmes blanches, comme les Cheyennes chantent beaucoup tout au long du récit. Et ces chants revêtent de nombreuses fonctions, ils permettent : d'affirmer l'identité, la culture de chacun ; de faciliter les échanges et la communication ; de passer outre la barrière des langues ; de se donner du coeur à l'ouvrage dans la vie quotidienne (montage, démontage des tepees, corvées d'eau, corvée de bois, …) ; et même de se signaler en cas de difficultés.

"La vengeance des mères" constitue le deuxième tome de ce qui deviendra une trilogie. Lors d'une rencontre chez Babelio (merci à eux), Jim Fergus a indiqué travailler déjà sur le troisième volume. Son intention est d'effectuer un grand saut dans le temps et de poursuivre son récit à l'époque contemporaine.
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Suite de Mille femmes blanches, ce deuxième tome est une succession de plusieurs journaux écrits par les soeurs Kelly et Molly MGGill, une des nouvelles femmes "blanches" envoyée par le gouvernement pour le projet FBI.
Les évènements suivent de près ceux du premier tome et l' on découvre enfin ce qu'il s'est passé pour le reste du groupe et qui a survécu à ce massacre orchestré par le gouvernement des Etats Unis.
Jim Fergus nous décrit encore là une superbe fresque de l'histoire amérindienne bien que cela soit romancé, les évènements ont vraiment existé.
Découvrir leurs traditions, leurs coutumes, trembler pour eux durant la bataille perdue d'avance, espérer que ces femmes s'en sortent et puissent vivre et rêver à une vie meilleur.
Le troisième tome verra enfin le dénouement de cette splendide saga !
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Après «Mille Femmes Blanches», Jim Fergus nous replonge au coeur de tribus indiennes confrontées à l'arrivée de l'homme blanc. Ce dernier se sent supérieur (il l'est uniquement en nombre), se donne tous les droits et s'impose par la force.
Si le thème est sensiblement le même que dans «Mille Femmes Blanches», Jim Fergus est arrivé à me passionner à nouveau avec cette histoire. C'est une suite, mais je pense qu'elle peut se lire de façon tout à fait indépendante. La façon dont l'auteur nous raconte les événements selon le point de vue de différentes personnes est aussi intéressante.
La fin de ce livre est aussi surprenante que dans le premier récit cité, mais ici de façon encore bien plus inattendue.
Bref, j'ai passé d'excellents moments en compagnie des soeurs Kelly, de Molly McGill, de Pretty Nose, de Hawk et des autres Cheyennes. J'ai apprécié leur désir de vivre ensemble, malgré leurs différences, en s'enrichissant les uns les autres de celles-ci.
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Engouement et déception mais ma note reste en suspens.
Un véritable coup de coeur pour Mille Femmes Blanches de Jim Fergus grâce à ma copinaute de choc Maribel d'ailleurs. Et quand en fait je me rends compte que ce sera une trilogie 16 ans après le premier opus je me dis sympa. On va suivre les « aventures historiques » des soeurs Kelly et d'une petite nouvelle Molly. Mais je m'attendais à autre chose.
La vengeance de Mères est un titre fort et pour moi je partais dans l'action la plus totale. La colère, la rébellion, l'amour inconsolable d'un Mère. Meggy et sa soeur ont perdu leurs jumelles et leur époux tués lors de la bataille où May est décédée. Un esprit de vengeance face aux « blancs » se réveille. Elles deviennent des guerrières. Et puis débarquent des nouvelles « blanches ». Molly et sa bande vont revivre ce que May et ses amies ont vécu un an auparavant. Mais cette fois-ci la réalité elles vont la connaitre et n'auront pas de surprise comme le premier « échange ».
Contrairement au premier tome, nous ne sommes pas face à la dualité des deux cultures. Molly, la battante, cherche l'amour et le réconfort. Et le duo de rouquines se sent « Indienne » à part entière. du coup on vit au quotidien avec ces deux journaux sans vraiment de péripéties ni de découvertes. ET voilà ma déception à la fin du roman, je reste sur ma faim.
Heureusement que l'auteur nous annonce qu'il y aura une suite dès le départ car du coup on comprend que La vengeance des Mères n'est juste qu'un avant-gout du tome de clôture. Mais je le trouve bien trop soft et surtout cette fin qui n'en est pas une avec une multitude de questions. Pas d'épilogue juste un retour au présent qui laisse aussi tout un tas de questions sur l'avenir (que ce soit en 1876 ou 2000).
Mais je me suis dit je n'ai peut-être pas compris toutes les subtilités, je suis ouverte à la discussion. Dans ma veine, c'est une LC avec mon binôme préféré Missnefer qui va surement pouvoir me donner quelques réponses. A moins que ce soit une critique « jumelle » et que toutes les deux soient en mode perplexe. Une prochaine LC de Jim Fergus en perspective ça c'est sûr, on ne lâche jamais rien.
En conclusion, une note bancale pour le moment qui pourrait évoluer en attendant la suite qui reste un mystère complet. Après faire une trilogie 15 ans après c'est bien risqué Mr Jim Fergus. le roman Milles Femmes blanches n'était pas prévu avec une suite donc j'ai senti le roman abouti mais cette fois-ci non. Et pour finir, le titre fort et le contenu, il manquait un peu plus d'émotion selon moi.
Affaire à suivre.
Note : 3/5
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Quel plaisir de retourner le temps d'un livre dans les plaines sauvages d'Amérique !

Même si j'ai eu beaucoup de mal à me mette dans l'histoire avec l'intervention des divers protagonistes, il faut avouer que ce mélange de narration permet de donner du rythme a l'histoire.
En ayant lu le premier livre, nous n'avons plus les explications du camps et on rentre directement dans le coeur de l'action et donc dans la Bataille ! ( Qui est magnifiquement écrite)
Ces histoires de femmes, sont toujours aussi poignantes et même si elles sont inventées, elles révèlent l'image et la place de la Femme à cette époque.

J'ai adoré ce livre et j'attends avec impatience de livre le dernier opus.
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Suite de Mille Femmes Blanches, ce roman se consacre aux carnets donnés à JW Dodd III, fils du narrateur/transmetteur du précédent roman, par une mystérieuse femme amérindienne aux yeux bleus, habillée en costume traditionnel, qui est apparue un jour dans son bureau d'éditeur en chef de Chicago, pour en disparaître tout aussi brusquement.
On assiste alors aux événements qui ont eu lieu après la mort de May Dodd et qui ont concerné les deux jumelles irlandaises Meggie et Susie Kelly, Martha Atwood mais aussi un autre groupe de femmes interceptées par des guerriers Lakota lors qu'elles se rendaient dans un camp pour rencontrer leurs futurs maris … faisant aussi partie du programme « Femmes blanches pour indiens ».
Ce roman est tout aussi émouvant que le premier, même s'il aborde des thèmes différents : le désarroi des Indiens tout d'abord qui se retrouvent trahis et attaqués par le gouvernement américain, malgré les traités signés (mais de l'or a été trouvé dans les Black Hills, territoire cédé par le gouvernement … il faut donc maintenant que les Indiens laissent la place aux prospecteurs !). Que faire ? Se rendre dans les réserves, devenir des esclaves, renoncer à leur mode de vie … ou se battre, sachant pertinemment que le combat est celui de David contre Goliath ?
Et la vengeance … Cette haine furieuse, folle des soeurs Kelly contre le gouvernement américain, l'armée, les blancs, Dieu … tous et toutes, ceux qui ont fait que leurs enf ants sont morts dans leurs bras sans qu'elles ne puissent faire qui que ce soit ! Mais après la bataille, est-ce que cela les a fait se sentir mieux ? est-ce que tuer des soldats leur a rendu leurs enfants ?
Il est difficile de résumer ce roman mais sachez que vous y trouverez des accents féministes, des appels à la tolérance et à l'humanité, une plongée dans la culture, les traditions et croyances des Cheyennes et un constat peu reluisant de la politique américaine envers les Amérindiens, Destinée Manifeste oblige !
Je suis juste un peu déçue par la fin, trop brusque, je me suis attachée aux personnages et je ne voulais pas que le roman se termine !
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Suite directe de l'oeuvre « Mille femmes blanches », ce roman nous relate l'histoire des jumelles Kelly. Deux irlandaises rousses imprégnées au peuple Cheyenne sur la demande de l'état pour le programme Femmes Blanches pour Indiens. Leurs rôles étaient de civiliser les peuples indiens en se mariant avec eux et en leur apportant des enfants de sang-mêlés. Parfaitement imprégnées, elles se caractérisaient elles-même de parfaites cheyennes blanches. Malheureusement, la tribu des jumelles va se faire attaquer et elles vont déplorer de nombreuses victimes. Victimes collatérales de cette barbarie : leurs jumelles respectives. Susie et Meggy n'auront plus qu'un objectif à partir de ce jour : se venger des soldats blancs. Elles rejoindront une nouvelle tribu Cheyenne où elles feront la rencontre de nouvelles recrues du programme : Molly McGill, lady Ann Hall, Maria, Astrid, Lulu … Pour leur souhaiter la bienvenue, les jumelles vont leur offrir des carnets. Comme elles, Molly McGill va s'en servir de journal de bord. Passées de captives à épouses, les femmes blanches guerrières vont se livrer à une guerre sans merci contre l'armée blanche et rencontrer de redoutables ennemis, tel Jules Seminole. Certaines chercheront à se venger lorsque d'autres se battront pour leur liberté.
Très renseigné sur le conflit amérindien, l'auteur donne vie à de réels acteurs de cette guerre. Par exemple, le général Custer qui a effectivement commandé la 7ème cavalerie en 1876 se révélant être la plus grande victoire des amérindiens. C'est également le cas de Little Wolf, chef Cheyenne. Dans son cas, l'histoire de Fergus a été quelque peu romancé puisque Little Wolf ne s'est jamais rendu aux blancs mais a été forcé de se rendre avant de s'échapper de la réserve. Bien qu'on ne trouve que peu d'écrit sur lui, Jules Seminole semble également avoir existé. 
Outre le conflit lui-même, Jim Fergus a également de grandes connaissances quant aux us et coutumes ainsi que les croyances de ce peuple et les décrit parfaitement. On peut retenir l'étrange capacité de Hawk qui est un changeur de peau, mais également le bal des prétendants qui est l'initiation aux mariages.
L'auteur illustre parfaitement la brutalité avec laquelle rimait la vie des amérindiens à cette époque. Les tribus s'affrontaient entre elles tant les terres et les ressources s'amenuisaient. de nombreuses tribus furent ainsi décimées ; les femmes et les enfants furent violés puis massacrés.
À contrario, il énonce aussi énormément de moments où les protagonistes se retrouvent heureuses de vivre, à l'abri des batailles. Bien que cela ait toujours une durée limitée. Ainsi, elles se marieront dans la pure tradition amérindienne et fonderont leurs propres foyers. Chacun des membres de la tribu va s'accrocher au moindre gramme de bonheur qui lui sera donné afin d'échapper à la violence de ce conflit impitoyable.
Reste cependant une ombre au tableau : le besoin de vengeance. Ici, l'auteur va se vouloir très pacifiste nous emmenant à penser que la violence n'attire que la violence. Il utilise l'histoire de Seminole à cet effet. Élevé parmi les cheyennes, il a finit par en être bannit. C'est par vengeance qu'il s'allie aux Soshones et aux Crow contre les Cheyennes. C'est également le cas de jumelles, prêtes à tuer pour se venger en oubliant que ceux qu'elles tueront auront également des mères qui voudront à leurs tours se venger. Un éternel recommencement. Mais comment en vouloir à ces femmes à qui on a tout enlevé pour la simple raison qu'on ait trouvé de l'or sur leurs terres et qu'à présent l'homme blanc les convoite ? Afin de nuancer son discours, Fergus va opposer différentes opinions. Celle de Christian Goodman, homme pacifiste par excellence qui ne prône que la paix ; celle des soeurs Kelly qui ne souhaitent que venger la mort de leurs époux et de leurs bébés ; celles de Gertie qui ne veut perdre des hommes ni dans le clan des amérindiens, ni dans le clan des blancs ; celles des résignés qui ne feront et ne diront rien face à la menace. Toutefois, l'auteur avantagera le pacifisme en donnant des regrets aux jumelles après qu'elles aient tué, scalpé et émasculé un jeune soldat irlandais. On en vient finalement à se demander si les jumelles ne se vengeaient pas pour maintenir le souvenir de leurs petites filles mortes. La vengeance de leurs mères les maintenant simplement en vie au sein de la tribu entière.
Cette oeuvre est une éternelle guerre entre la vengeance et la paix ; le beau et l'abominable et entre le bonheur et le malheur.
Roman fait en hommage aux peuples amérindiens, l'auteur ne pouvait passer à côté d'une petite dose d'écologie moralisatrice. L'amérindien est connecté à la Terre contrairement aux hommes actuels. Ce leitmotiv était donc important afin d'apporter une concordance avec leurs pensées profondes. Protéger la Terre, c'est nous protéger nous-même. Et voulant d'une humanité meilleure, seul l'eugénisme permet d'y accéder. C'est à cet effet que Molly Standing Bear souhaite agrandir la tribu des coeurs vaillants de son enfant commun avec J.W. Dodd III. Cet enfant aurait les gênes des personnes les plus puissantes des amérindiens alliant sentiment d'appartenance exacerbé aux pouvoirs magiques de leurs lignées.
Malgré quelque clichés faciles comme les prêtres pédophiles, les blancs qui ne se lavent pas et les guerrières afros qui se battent seins nus sur un cheval blanc, ce roman nous transporte facilement au coeur de l'Ouest américain.
L'histoire souvent tragique des FBI nous attache à elles et nous donne envie de les voir tuer chacun de ces hommes, oubliant que l'histoire n'était que fiction. On finit littéralement par les admirer. Si bien que notre seul regret à la fin de cette histoire est de ne pas avoir le fin mot de l'histoire. Qu'est-il advenu de toutes ses femmes ? Qu'ont été leurs vies puisqu'on sait qu'au moins Phémie, Pretty Nose et Molly ont survécu.
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