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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ca commence par une image, forte , celle d'un musicien noir jouant sur un piano blanc un air de jazz magnifique. Mais ce piano flotte , avec le musicien, dont le nom est Amazone Steinway! ,sur une rivière au coeur de la forêt amazonienne.
Et c'est cette musique que les habitués d'une taverne glauque entendent, et tous les personnages partageront du rêve, de l'espoir, des jeux de dés, des mots et des morts...
Maxence Fermine signe ici encore un roman d'une poésie intense, la magie d'un rêve, ou bien peut-être un instant d'humanité, dans un décor faits de mystère et d'harmonie. Splendide!
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Un musicien génial égrène une mélodie de jazz sur le fleuve Amazone pour illuminer les âmes de l'Amazonie.
Un jazz sublime et fluide enchante l'Amazonie.
Des personnages bien construits accompagnent le héros au long cours.
Un jazzman poursuit son grand amour dans un rêve d'éternité.
Un mélange de lyrique et de fantastique.
Un juste dosage de tous les ingrédients.
Un petit bijou de littérature à savourer.
Foncez belles âmes...


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J'aime qu'on m'emmène en voyage dans de lointaines contrées or à certaines périodes de l'année, allez donc savoir pourquoi, j'aime (res)sentir des effluves d'ailleurs teintées de poésie et de nostalgie. Il y a quelques années, je me suis donc égarée dans le dédale d'une librairie impersonnelle dont on taira le nom de l'enseigne.

Des livres, j'en touche généralement beaucoup, je les scrute, les ouvre au hasard pour y déceler le petit quelque chose qui me séduira. Oui, je suis parfois difficile mais je me soigne. le style d'un auteur ne doit en aucun cas donner l'impression de facilité, de simplicité. Tant de livres m'ont rebuté car en les feuilletant, je me disais « j'aurais pu l'écrire » à cause d'un style fade. Heureusement, certains auteurs savent manier les intrigues de manière à ce que je pardonne le reste.

Ainsi donc fus-je séduite par le style de Maxence Fermine, alors illustre inconnu à mes yeux, faut bien le dire. Je me suis laissée embarquer par cette poésie qui ponctue presque chacune de ses phrases.

Je ne ferai donc pas de résumé tant il y en a. Non, car si l'histoire se déroule presque comme un long fleuve tranquille, imprégnée de nostalgie, d'espoir et de rêves, j'ai vécu une fulgurance en lisant une simple phrase où tout était dit résonnant en écho à ce moment précis :

« Je viens des regrets, je vais vers le rêve et je suis là par hasard. »

Etrangement, si le reste s'est estompé avec le temps, cette simple phrase est restée et j'en garde le parfum de cet instant irréel lors d'une lecture piochée presque au hasard. Oserai-je dire merci ?
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Amazone/Maxence Fermine
C'est une belle et folle histoire, une manière de conte merveilleux, que celle d'Amazone Steinway le pianiste noir au piano blanc objet de tous ses soins et sa rencontre avec Rodrigues le colonel déchu sur les rives inhospitalières du Rio Negro au coeur de l'Amazonie.
« Un deus ex machina, voilà ce qu'était Amazone Steinway. Un être dont l'apparition féerique sur le fleuve resterait à jamais dans l'imaginaire comme une légende qu'on se raconterait de génération en génération les soirs à la veillée. »
Amazone, l'homme qui vient des regrets, va vers le rêve et se trouve présent là par hasard ! L'homme aux paroles toujours sibyllines, qui intrigue ses rencontres et notamment Rodrigues.
Rodrigues le tavernier éleveur de papillons et caféiculteur qui fait partie « de ces hommes dont le but sur cette terre est d'accéder aux vertiges les plus absolus, de fuir la banalité et la routine, de prendre les risques les plus inconsidérés. »
Deux hommes au caractère bien trempé que le destin n'a pas épargnés et dont Maxence Fermine nous distille lentement l'épopée fantastique baignée d'une musique de jazz que l'on croit entendre en lisant ces pages au style poétique parfait, riche de phrases courtes où chaque mot est essentiel : Fermine comme à son habitude fait montre de ses talents de conteur et vous tient en haleine.
Jusqu'où à travers une jungle inextricable que la pluie, les moustiques et la chaleur rendent infernale ces hommes vont-ils se laisser mener par leur folie ?
Pourquoi faut-il absolument qu'Amazone transporte son piano à travers la forêt : une odyssée fantastique, un rêve fou rappelant Fitzcarraldo, qui côtoie la démence ?
« le prix de quelque chose, ça ne veut rien dire. Si tu trouves quelqu'un prêt à t'en donner une fortune, il vaut une fortune. Si tu ne trouves personne, il ne vaut rien. »
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Fitzcarraldo promenait son bateau ivre et son gramophone à travers les montagnes
Novecento jouait du piano en errant à travers les océans.
Amazone Steinway laisse entendre sa musique quelque part entre les deux, entre deux fleuves de l'Amazonie composant avec les rêves délirants de l'un et la poésie de l'autre.
C'est toute la magie de Maxence Fermine, décidément un écrivain qui entre désormais au panthéon de nos coups de coeur.
Fermine nous parachute de but en blanc, sans préliminaire ni avertissement, au fin fond de la forêt amazonienne, dans un village perdu qui ne figure même pas sur les cartes et qui aurait pour nom Esmeralda.
Un village avec en tout et pour tout, une taverne au bord du fleuve, le rendez-vous de tous les aventuriers du coin.
Des choses extraordinaires vont bientôt venir secouer la torpeur de ce village oublié de tous.

[...] - Qu'est-ce que tu dis ? demanda Rodriguez en se tournant vivement vers celui qui venait de troubler la tranquillité d'Esmeralda et qui se tenait sur le seuil, comme une moisissure née de l'humidité de la jungle.
Jesus Diaz ôta son chapeau de paille, sourit de toutes ses dents jaunes, et lança à la cantonade :
- Je dis qu'il y a un piano sur le fleuve.

Amazone Steinway débarque un beau jour à Esmeralda avec son piano blanc dont il tire un jazz à faire pleurer les sirènes.

[...] - Les regrets, le rêve et le hasard. Très bien. mais tout ça ne me dit pas pourquoi on t'appelle Amazone Steinway.
Cette fois, la réponse fut plus claire.
- Amazone, c'est pour le fleuve. Il paraît que ma musique ressemble à celle que produit l'Amazone en charriant toutes ces tonnes d'eau.
- C'est pas faux. Quand je t'ai vu arriver tout à l'heure, j'ai bien cru que le fleuve débordait de son lit.
[...] - Et Steinway ?
Le musicien se jeta en arrière sur sa chaise et, sur un rythme d eplus en plus éffréné, en véritable virtuose, s emit à tapoter les accoudoirs avec la même frénésie.
- Steinway, c'est parce que ce fichu nom est écrit sur mon piano. Un jour, quelqu'un a prétendu que j'avais gravé mon nom sur le piano, et depuis, tout le mode m'appelle comme ça.

Bien vite, sa légende fait le tour des rivières et des marécages et l'on vient de loin pour l'écouter, s'enivrer et perdre son argent au jeu.

[...] - Il parait que c'est pas un piano mécanique et que c'est lui qui joue réellement.
- Tu en es sûr ?
- Je ne sais pas. En tout cas, ce qui est certain, c'est que ce type est le seul Noir de toute l'Amazone qui joue sur un piano blanc.

Il serait bien vain de vouloir raconter l'histoire d'Amazone Steinway.
C'est un conte, une légende que nous relate Maxence Fermine d'une plume fine et ciselée, tissant mystère et poésie, réussissant à faire du lecteur (douillettement installé dans son fauteuil) un voyageur et un aventurier.
Tout cela est une histoire d'ambiance, un décor d'aventures (quel est celui que l'Amazone ne ferait pas rêver ?), un décor de nouveau far-west.
Mais c'est surtout une histoire d'amour bien sûr, comme le lecteur-voyageur-aventurier va le découvrir lorsqu'un deuxième sortilège va venir troubler Esmeralda, un tour de magie encore plus insolite que l'arrivée du piano blanc sur le fleuve.
Qui est cet Indien mystérieux qui débarque un soir dans la taverne comme un indien du far-west ?
Quel lien le rattache à notre pianiste dont on ne sait toujours pas grand-chose ?
Tout cela nous sera dévoilé juste avant que nos aventuriers perdus repartent pour un dernier voyage.
Un petit livre (200 pages) que l'on lit d'une traite tant est grand le pouvoir d'envoûtement de l'écriture de Maxence Fermine.
Un petit livre où l'on retrouve avec toujours autant de plaisir quelques-unes des marottes de l'auteur comme la Neige et les Papillons.
Un petit livre qui parle de voyages, de contrées lointaines, d'aventuriers perdus. Et bien sûr d'Amour avec un grand A.

Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Si vous voulez entrer dans un monde totalement imaginaire, voire légendaire, c'est le livre qu'il vous faut.
Amazone Steinway le pianiste noir au piano blanc nous emmène au fin fond de l'Amazonie pour réaliser une prophétie.
C'est une écriture très belle et très envoûtante qui nous fait voyager dans un pays à la fois réel et imaginaire sur fond de musique de jazz.
Etait-ce un rêve ? En tout cas un moment magique oui !
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magnifique petit récit à la fois western et baroque.Le piano hissé sur la falaise m'a rappelé cette allégorie saisissante du bateau accroché au sommet d'un arbre dans le film d'Herzog "Aguirre, la colère de Dieu". Et toujours cette incroyable finesse poétique de Fermine.
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Après avoir lu "Neige" de Maxence Fermine, conte que j'ai trouvé plutôt niais, j'ai souhaité ne pas rester sur une telle impression négative. Je ne connaissais pas cet auteur ; jai donc fait une autre tentative : Bien m'en a pris car j'ai lu avec beaucoup de plaisir "Amazone", roman paru en 2004.
Fermine écrit la sérénité d'un homme, un pianiste noir, grand, beau et calme, un calme olympien, dont la musique de jazz qu'il tire de son instrument est capable d'adoucir toutes les tensions. Perdu au fin fond de la forêt amazonienne, cet être sensible raconte son histoire à petites touches, de quoi dérouter l'un des personnages qui mène à la dure ce village de colons désoeuvrés, un vieux militaire planqué là après une ridicule tentative de putsch avorté au Brésil.
Maxence Fermine a fait de Amazone Steinway, ce pianiste ainsi appelé, un être qui remplit toute l'histoire de sa bienveillance, son sourire et son jazz. Son histoire à lui, elle vient doucement, comme un air de blues.
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Un seul mot: envoûtant. C'est l énième ouvrage de Maxence Fermine dans lequel je me plonge (quasi-littéralement), et il arrive encore, toujours, à m'ébahir par sa plume, à m'éblouir par son style. Ce qui est impressionnant, c'est cette capacité à créer un monde tellement puissant et imagé, à l'aide de mots, de phrases, de chapitres aussi "simples". Tour à tour, on est expédié au Japon, en Afrique, en Italie et ici en Amazonie; et à chaque fois, l'immersion est parfaite, pleine et subtile. Désormais, il ne me reste plus qu'à espérer qu'il en sorte encore d'autres, puis d'autres encore; afin que la magie qui se dégage de ses romans, de ses chefs d'oeuvre ne s'arrête jamais. A lire, à relire, à faire partager, à déguster!
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Si vous voulez entrer dans un monde totalement imaginaire, voire légendaire, c'est le livre qu'il vous faut.
Amazone Steinway le pianiste noir au piano blanc nous emmène au fin fond de l'Amazonie pour réaliser une prophétie.
C'est une écriture très belle et très envoûtante qui nous fait voyager dans un pays à la fois réel et imaginaire sur fond de musique de jazz.
Etait-ce un rêve ? En tout cas un moment magique oui !
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