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A l'aube de sa mort, Didier Vandoeuvre veut nous confier ce qu'il a sur le coeur. Parce qu'il est temps pour lui de mettre des mots sur sa vie, ses drames, la guerre, sa famille, ses amis et son amour de toujours, Eléonore. Ses proches et amis ont tous disparu alors il peut parler. Pour lui mais aussi pour les autres. Faire partager un pan de sa vie pour faire comprendre que cette foutue guerre lui a tout pris: ses amis, son amour de toujours et même son innocence.
Nous sommes en 1972 et Didier nous raconte sa rencontre avec Julien Roche qui deviendra son meilleur ami jusqu'à ce que ce dernier meurt, son amour inconditionnel pour la belle Eléonore à qui il n'osera jamais avouer ses sentiments, son enfance entouré de parents ayant déjà vécu des drames lors de la première guerre mondiale et de cette seconde qui aura bouleversée sa vie. Parce qu'elle frappe là où on ne l'attend pas et qui aura bien des conséquences sur sa propre vie.

Inspiré de faits réels, ce roman nous plonge dans les méandres de la guerre et le souvenir que l'on voudrait parfois oublier, mais qu'il est tout simplement impossible de faire. A travers ce récit, Maxence Fermine nous livre un roman puissant et poétique, tout en finesse où les horreurs de la guerre se mêlent aux bons sentiments. Tout en finesse, à la fois dramatique et tendre, ce roman d'une incroyable beauté relate des évènements tragiques qui prennent toute leur ampleur aux yeux de notre héros. D'une écriture sensible et émouvante, l'auteur nous conte à merveille cette histoire touchante.

Le tombeau d'étoiles... étincelant!
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Encore un très beau roman signé Maxence Fermine.
Un vieil homme nous confesse, à l'aube de sa mort, un lourd secret. Il fait le point de son existence, nous parle de la guerre 39-45 et des drames qu'il a connu. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'intrigue....
J'ai retrouvé l'écriture poétique de l'auteur ainsi que sa construction de roman faite de très courts chapitres. Ce livre se lit vite et dès les premières pages impossible de le lâcher car on veut connaitre la suite...
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J'ai lu ce livre en une journée, sans jamais éprouver la moindre envie de le terminer...
Et pourtant les faits évoqués ici par Maxence Fermine sont parfois difficiles à lire, la période évoquée étant plutôt sombre.
Mais l'auteur sait enchanter avec les mots, il sait dire l'amour et la beauté des choses, il sait trouver en l'âme humaine ses trésors cachés.
Un homme âgé revoit sa vie et raconte son amour pour Eléonore, et le drame qui bouleversa son existence.
Un des meilleurs livres de Maxence Fermine, à mon avis.
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Un homme âgé retrace dans un livre son enfance et son adolescence. Il parle de son amour pour Eléonore, un amour à jamais perdu pendant la période de l'occupation.

Comme pour l'ensemble des romans de Maxence Fermine, ce livre est envoutant. le lecteur est pris dans ce récit dur et violent mais comme transporté par un long fleuve tranquille. Il en ressort comme apaisé.

C'est la force de narration de l'auteur qui en fait un écrivain à part.
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Ce roman est celui d'un homme seul, plus encore
solitaire suite aux hasards de la vie et à une forme de timidité, de pudeur.
Cet homme n'aura fait que rêver sa vie et vivre avec des regrets, des remords.
A la fin de ses jours, peut être pour enfin se libérer, il va décider de coucher sur le papier une histoire d'amour manqué, celle également d'une amitié sublimée par la guerre, et le récit du drame qui bouleversa son existence.

Inspiré de faits réels, ce texte de Maxence Fermine est tout en retenue, en poésie. Les chapitres courts auxquels l'auteur nous a maintenant habitué, rythment la narration.

Assurément un roman qui séduira les amateurs de Neige, Zen ou le Violon noir.
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Didier Vandoeuvre est un taiseux, comme beaucoup de ses congénères, isolés qu'ils sont dans leur village de montagne en Savoie. Ce n'est qu'une fois les témoins de sa jeunesse disparus, qu'il décide de se livrer et surtout de se décharger du poids de ses secrets.

"Alors il me faut à mon tour témoigner, avant que ces lueurs ne s'éteignent une à une, et que tout ne sombre et ne disparaisse à jamais dans les crevasse du temps".

Tout s'est joué le 14 août 1944, alors que la région est sous occupation allemande. Mais le propos de Marxence Fermine n'est pas de nous relater, une Xème fois les hauts faits de la résistance, loin de là. Il s'attache plus à dresser le portrait des trois personnages principaux et, surtout, à conter les circonstances qui ont fait basculé la vie de Didier Vandoeuvre. Je ne vous en dis pas plus, mais sachez que dès les première pages on est pris par le récit.

J'ai retrouvé dans cet ouvrage la poésie intrinsèque de l'écriture de Maxime Fermine et s'il prête à un soldat allemand de la première guerre mondiale ce poème, je ne serais pas étonnée qu'il l'ait écrit lui-même.

"Je ne suis qu'une ombre dans un tombeau d'étoiles
Une ombre noire allongée dans un cercueil d'or
Et lorsque soufflera le zéphyr de la mort
Vers les froides ténèbres je mettrai la voile

Je m'envolerai vers les rêves azuréens
Bercé par le son d'une musique inquiétante
Guidé par les phalènes aux lueurs éclatantes
Qui, tels des astres, illumineront mon chemin

Je suis tombé ce matin au champ de bataille
Comme tant d'autres victimes d'une guerre inutile
Et voilà que lentement mon âme vacille
Ma pauvre vie, vraiment, ne vaut plus rien qui vaille

Je ne suis qu'un ombre dans un tombeau d'étoiles
Une ombre noire allongée dans un cercueil d'or
Et lorsque soufflera le zéphyr de la mort
Vers les froides ténèbres je mettrai la voile."

Comment ne pas penser au Dormeur du Val de Rimbaud.
Lien : http://meslecturesintantanee..
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Encore un livre sur la période de l'Occupation, m'étais-je dit en découvrant ce livre sur le rayon d'une librairie ! Et puis, le nom de Maxence Fermine (j'ai beaucoup aimé Neige et le paillon du Siam) et surtout ce beau titre chargé de mystère, le tombeau d'étoiles, m'ont attiré. Je ne le regrette pas. L'histoire, inspirée de faits réels, dit la quatrième de couverture, a la noblesse hiératique d'une tragédie grecque. Que peut le héros pour échapper à l'implacable arrêt du destin ? Comment pourrait-il se dépêtrer de la nasse dans laquelle l'enferre un faisceau de circonstances dramatiques et inéluctables?
Par la magie de son écriture épurée, l'auteur nous fait pénétrer dans ce huis clos d'une âme d'homme pris au piège et qui voit se refermer devant lui toute espérance. Même si, la fin, est évoquée une occasion ratée qui aurait pu déboucher sur une réunion des deux êtres déchirés par le destin, nous n'y croyons pas, nous savons que cet impossible amour ne pouvait qu'être chimère. Et nous tournons la dernière page sur la solitude d'une vie ratée, avec fatalisme, un peu comme nous refermons une tombe.
En toile de fond, bien sûr, il y a la guerre, la haine, les délations des collabos, les règlements de compte au moment de la Libération ; il y a aussi l'héroïsme ordinaire de ceux qui sauvent, et surtout cette vie qui gagne malgré tout, en dépit de tout.
Une histoire bouleversante donc, celle d'une existence simple et digne qu'emporte le grand fleuve de nos vies.
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Un coup de coeur pour mon premier Maxence Fermine. J'attendais beaucoup de cette lecture et je n'ai pas été déçue.

On découvre dans ce court roman le secret d'un homme rongé par les regrets et nostalgique. Inspiré de faits réels, le témoignage du personnage principal Didier Vandoeuvre nous touche par son message, plein de sagesse et de tristesse. On a de l'affection pour tous les personnages secondaires et on a hâte de savoir ce que peut bien cacher le narrateur.

Le récit prend place avec en toile de fond la seconde guerre mondiale. Les drames de la vie quotidienne (alcoolisme, solitude, déception amoureuse…) n'en ressortent que davantage. Et on reste surprise par la fin… La narration est poétique bien que l'histoire racontée soit tragique.

En conclusion : Un roman court et poétique, qui se dévore malgré le thème abordé. C'est le roman idéal pour les transports en commun, lorsqu'on veut oublier l'environnement qui nous entoure…
Lien : https://unoceandelecture.wor..
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C'est à un constat bien amer que se livre le narrateur. "Je n'ai fait que rêver ma vie au lieu de vivre mes rêves" est-il amené à conclure à l'issue de son récit. Taisant ses sentiments, il est passé à côté de sa vie et se retrouve seul avec ses souvenirs, ses regrets et ses remords. On pourrait, c'est vrai, reprocher ce côté assez sombre du récit mais on ne peut pas vraiment en vouloir à l'auteur: c'est l'histoire avec un petit et un grand "h" qui veut ça. Que n'ai-je entendu mes grands-parents me narrer pareils drames de cette époque. Tout comme les personnages de cette histoire, ils ont été les témoins de la barbarie de l'occupant, de la vilainie des collaborateurs, du courage des résistants, de la difficulté de survivre au quotidien... Eux aussi se sentent aujourd'hui le devoir de "témoigner, avant que ces lueurs ne s'éteignent une à une, et que tout ne sombre et ne disparaisse à jamais dans les crevasses du temps."
Ce livre est à mon sens à prendre comme tel: un témoignage de cette époque...
Un seul regret peut-être: c'est la vision de ces jeunes gens qui passent leurs journées au café! Or, il me semble que cela ne colle pas vraiment avec le travail qu'ils devaient abattre chaque jour, tous les hommes en âge ayant pris soit le maquis ou étant déportés dans les camps de travaux forcés en Allemagne!

Quand à la forme, même si le style de l'auteur est moins léger que dans d'autres titres (Neige, L'Apiculteur, Opium), j'ai retrouvé avec plaisir sa finesse caractéristique tant dans la description des émotions que dans celles des paysages, toujours aussi colorées. le récit en "je" donne également beaucoup de profondeur au narrateur.

Enfin, petite anecdote, Eléonore, la jeune femme dont est secrètement amoureux Didier est d'origine belge. A l'issue de la guerre, elle retourne vivre en Belgique et s'installe à Namur. Cette référence à mon pays et à ma ville étaient sympathiques venant d'un auteur français...

En conclusion: Encore une fois une belle leçon de vie (même si elle arrive trop tardivement pour le narrateur et qu'on aurait pu espérer une fin plus heureuse - mais on ne change pas l'histoire!), un récit intimiste qui plaira aux témoins de cette époque et à tous ceux qui s'intéressent encore à cette période de NOTRE histoire... J'espère qu'ils sont nombreux!
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Le tombeau d'étoiles/Maxence Fermine
J'ai lu « Tango Massaï », « Opium » et « Neige » du même auteur. Avec passion. Ici, on change complètement de registre et de lieux : fini l'exotisme et les contrées lointaines. Maxence Fermine met son immense talent de conteur au service d'une histoire inspirée de faits réels qui se sont déroulés en Savoie lors de l'Occupation allemande de la Seconde Guerre Mondiale.
Dans un style toujours aussi alerte, concis et incisif, l'auteur met en scène Didier, le narrateur, qui au soir de sa vie se remémore les moments douloureux et tragiques vécus dans sa jeunesse et même plus tard.
Le fil conducteur de ce récit est la passion inavouée de Didier pour la belle Eléonore. Saura-t-il lui faire comprendre son amour en dépit des circonstances exceptionnelles que vivent tous ces personnages ? En deux cents pages, Maxence Fermine déroule les faits de cette période trouble avec talent et beaucoup de sentiment. À lire d'une traite : c'est passionnant.
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