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sur 731 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre m'impressionne par le fait d'arriver à faire mourir de si nombreuses personnes durant un temps qui parait infini et dans un roman aussi court. Faites vous votre opinion moi c'est un peu ronflant pour une écrivaine que j'admire beaucoup.
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Qu'est-ce qui relie l'aïeule à la jeune fille ? À travers trois générations - Valentine, sa belle-fille Mathilde puis son amie Gabrielle - Alice Ferney nous raconte le destin de femmes prises dans le mouvement de leur époque et de leur condition. Au rythme des fiançailles, des mariages, des enfantements et des décès, elles embrassent la trajectoire de vies déjà tracées faites de bonheur, d'abnégation et de chagrin. Dans ce monde à la beauté et à la douleur immuables, c'est la simplicité des instants et des sentiments qui modèlent les existences. Ces femmes sont reliées par la même pulsion de vie et les mêmes tragédies, en un cycle intemporel recommençant sans cesse.
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Un roman sensible et profond sur la famille, la maternité, le couple, le cycle de la vie. Des portraits de femmes qui ne semblent exister qu'en tant que filles, puis épouses, puis mères, puis veuves. Beaucoup de subtilité dans ce tableau de la bourgeoisie, une écriture très fine, mais ce roman était trop court pour me laisser un souvenir indélébile. Mais une première rencontre avec cette auteure plutôt réussie.
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C'est une amie de mon Club de lecture qui m'a gentiment prêté ce roman : elle s'était en effet rendue au Salon du livre d'Histoire à Versailles en novembre dernier et avait rencontré l'auteure Alice Ferney. Étant donné qu'elle avait eu un coup de coeur pour ce roman, elle me l'a prêté. Quant à moi, je n'avais pas eu l'occasion de voir l'adaptation cinématographique Éternité réalisé par Tran Anh Hung et sortie en 2016 mais je me rappelle que la bande annonce m'avait bien donné envie.

L'élégance des veuves se déroule sur environ quatre-vingt ans et l'on suit ainsi trois générations de femmes. Issues du milieu bourgeois parisien, royaliste et catholique, elles ne sont pas maîtresses de leur destin. Belles, douces et pieuses, Valentine, Mathilde et Gabrielle font des épouses idéales et se marient toutes à vingt ans. de la fin du XIXème siècle aux années 30, elles connaîtront toutes le cycle d'une vie immuable comblé par les bonheurs (naissance, mariage) tout comme les malheurs (veuvage, perte d'un enfant).

Ce qui caractérise le texte d'Alice Ferney, c'est sa beauté : le style d'écriture est absolument magnifique, ciselé, poétique et c'est tout ce qui fait la force de l'Elégance des veuves. Malheureusement, le charme n'aura pas complètement opéré sur moi. En effet, la faute en revient à une généalogie complexe et à une absence de repères temporels marqués. Hormis quelques petits détails sur les vêtements des femmes au début du texte qui m'ont fait dire que le roman démarre à la fin du XIXème siècle puis la disparition des deux fils de Valentine, pendant la Première Guerre Mondiale, j'ai eu quelques difficultés à m'y retrouver. Cela est peut-être intentionnel de la part de l'auteure : peut-être a-t'elle voulu rendre cette histoire intemporelle pour rendre hommage à toutes ces femmes veuves. Toujours est-il que cela m'a un peu perturbé.

De plus, j'avoue que je me suis ennuyée à la lecture de ce texte : je l'ai terminé car il ne faisait que 125 pages, autrement, je l'aurais abandonné. En effet, le destin de femmes issues d'un milieu catholique n'ayant pas d'autres choix que de se marier, enfanter et aller à l'église m'a peu attiré. Je sais que l'on peut voir ici la célébration de femmes se retrouvant veuves tôt qui ont dû gérer leur nombreuse progéniture avec courage mais cela ne m'a pas vraiment touché. Si elles avaient été issues de couches plus modestes de la population comme la classe ouvrière et avaient souffert de problème de subsistance, je me serais davantage sentie concernée.

En conclusion, L'élégance des veuves n'est pas un texte qui m'aura touché malgré la beauté de son écriture. Une généalogie complexe, un récit peu inscrit dans le temps et les moeurs d'un milieu bourgeois trop éloignées de mes convictions auront eu raison de mon manque d'intérêt. Toutefois, en revoyant la bande annonce du film Éternité, je me dis que l'adaptation pourrait être plus intéressante. A voir.
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Douce valse, dont les cinq temps, parfois implacables et répétitifs, font de cette saga familiale doucereuse une ode à la féminité. Prose poétique à souhait, dont le charme, empreint de simplicité, fait de l'homme un simple figurant géniteur, face à au chaînon absolu de l'espèce humaine : la femme, dans toute sa splendeur.
Loin des poncifs indigestes du féminisme, c'est une poésie de l'amour, maternel d'abord, et charnel aussi, puissant vecteur vital, qu'Alice Ferney nous livre ici, et sans fioriture aucune.
Délectable !
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C'est le roman dont est tiré le film Eternité de Tran Anh Hung.
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est bien écrit. Fluide, agréable.
C'est une fresque familiale décrivant la vie calme et emplie de maternité de plusieurs femmes.
Malgré tout, je suis un peu déçue sans savoir vraiment expliquer pourquoi.
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Décidément, Alice Ferney m'attire à chaque titre et pourtant, je devrais savoir que la lire va m'agacer. Ce fut le cas avec Grâce et Dénuement, et ce le fut à nouveau avec ce titre. Non qu'il soit raté, au contraire: il est court et donc dénué de détails mais il nous permet malgré tout de nous attacher à ces destins de femmes. Enfin s'attacher n'est sans doute pas le bon mot parce que ces destins sont dégradants pour la femme. Si j'ai compris le renoncement de Valentine après son veuvage, je n'ai jamais compris que Mathilde accepte de ne devenir que la mère des enfants d'Henri, un homme par ailleurs insupportable pour la lectrice que je suis puisqu'à aucun moment il ne prend part à la vie familiale, se contentant d'engrosser sa femme (pardon, mais c'est vraiment l'impression que cela m'a donnée) puis vivant tranquillement en marge de sa femme et de ses enfants, tout en restant, bien sûr, la voix de l'autorité respectée par tous. Quant à Gabrielle, elle devient celle qui s'occupera des enfants d'Henri après son veuvage. Bref, le rôle des femmes est réduit à l'enfantement et à l'éducation, alors que l'homme vit tranquillement sa petite vie. J'ai évidemment trouvé Henri imbuvable au plus haut point. le problème avec ce qu'écrit Alice Ferney, c'est que je me demande toujours si elle dénonce un système ou éprouve de la nostalgie pour une vie rétrograde. Il semble assez évident ici qu'elle le dénonce (enfin franchement je l'espère) mais elle le fait sans aucun commentaire, en se contentant de décrire la vie de ses femmes et lorsqu'on entre dans leur pensées, il n'y a pas une once de révolte et c'est ça qui me dérange. Malgré tout, avec le recul, je me dis que c'est parce qu'il m'a dérangée qu'il est plutôt réussi, ce livre, bien lu par Dominique Reymond. L'adaptation de ce roman sort très bientôt au cinéma, je me demande bien ce que ça peut donner.
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La sortie du film "Éternité" tiré de ce court roman d'Alice Ferney, a été l'occasion pour moi de découvrir enfin "L'élégance des veuves". de l'auteure, j'ai beaucoup aimé "Cherchez la femme" et "Grâce et dénuement". En ouvrant ce petit ouvrage, je m'attendais tout naturellement à être séduite de la même manière. Je sors pourtant de cette lecture un peu partagée.

En déroulant la vie de trois femmes; Valentine, sa belle fille Mathilde et sa cousine Gabrielle, l'écrivaine rend hommage à la nature, la fécondité, la force et le courage de la femme. Elle choisit le modèle d'une famille nombreuse de la fin XIXème et du début XXème siècle où la femme passe sa vie d'adulte à être enceinte, à s'occuper de ses enfants et à pleurer ceux qui sont morts trop tôt. Seuls la mort ou le veuvage viennent à bout de ces maternités pour la gloire de Dieu. Cette image de la femme réduite au rôle d'une simple génitrice m'a dérangée. Quel privilège de vivre en France au XXI siècle où la femme a plus de liberté de profiter de la vie et de contrôler les naissances.

J'ai certes retrouvé le style limpide et poétique d'Alice Ferney, j'ai admiré sa capacité à résumer quelques décennies dans une ou deux phrases mais cette histoire a été trop courte pour que je puisse m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas du tout émue. Reste à savoir si le film aura plus d'effet sur moi et me touchera davantage.
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Ce sont des parcours féminins qui se succèdent : Valentine puis Mathilde, s'enchevêtrent : Mathilde et Gabrielle, se ressemblent dans le cours des évènements : fiançailles, mariage, grossesse et épanouissement de la mère à travers ce lien de vie, prolongement de la vie dans l'autre, l'enfant, fruit du mariage. Ce sont des destins d'acceptation, d'accueil de la vie et de soumission à la mort.
La délicatesse du style, l'unité esthétique de l'écriture sont remarquables dans cette peinture. On retrouve les thèmes de la féminité, de l'enfantement, de la magie de la femme chaire et fée dont la fragilité héberge une force sans pareille. La mort est là, comme la vie est là et cette manière de la dire est belle.
Deux points plus nuancés à présent. Je me rappelle avoir eu du mal à entrer dans ce joli livre, la première page explicative faisant fausse route avec non pas le contenu mais le ton général du texte. Ensuite, le thème de la guerre est effleuré seulement. Cela m'a paru délicat pour la première guerre mondiale mais défaillant pour la seconde, abordée en deux lignes, alors qu'elle a duré six ans. Cette traversée des conflits est balayée or les parcours féminins du XXème siècle n'en ont pas fait l'économie.
Alice Ferney est un auteur a découvrir ! Une écriture !
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Alice Ferney : L'élégance des veuves (1993) (roman)
Ce court roman est situé dans la haute bourgeoisie parisienne de la première moitié du 20ème siècle. Il n'a ni intrigue ni dialogue. C'est l'histoire morale et intime, accessoirement l'histoire domestique, de trois générations de femmes en tant que fiancées, génitrices puis veuves. La répétition veut dégager un destin nostalgique et intemporel: Car elles étaient placées, par une conscience naturelle des rythmes de genèse et de maturation, au coeur des cycles vitaux et de leur cruel secret, celui de la place qu'il faut céder. L'écriture est belle, pudique, souvent brève: Mathilde continua de porter les fruits du désir d'Henri. La narration est chronologique et seul le dernier chapitre, le plus court et le plus brillant, est écrit au présent. le parti-pris conservateur reste contemporain - l'auteure milite contre la PMA et le mariage pour tous - mais pas la soumission tacite ni l'absence de surface sociale des femmes dans un siècle qui a explosé.
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