AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 728 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman retrace la vie de cinq femmes au debut du vingtième siècle, Valentine, Mathilde, Gabrielle, Clotilde et l'arrière petite fille de Valentine. A cette époque là, les mariages étaient le plus souvent arrangés et les femmes donnaient la vie et s'occupaient des enfants et de leurs maris. Et continuaient le cycle de la vie, quels que soient les événements. Elles étaient parfois résumées à des ventres féconds et aimants. C'est avec une grande subtilité qu'Alice
Ferney décrit ce cycle d'amour et de don de soi qui rend hommage à ces femmes si dévouées au bonheur familial tel que cela leur avait été inculqué. Un livre sans action mais avec beaucoup de douceur. Malheureusement j'ai beau aimé le style d'écriture d'Alice ferney les histoires sans rebondissements actions, ne sont pas faite pour moi et même un livre avec si peu de pages fini par être long tellement tout se ressemble.
Commenter  J’apprécie          20
A travers diverses générations, l'auteur nous entraîne dans la vie de ces femmes qui ont sacrifiée leur vie pour mettre au monde une multitude d'enfants.
L'évolution de la société emmène celles-ci vers d'autres vies.
Ni un roman, ni un essai mais plutôt l'évolution de la femme.
Commenter  J’apprécie          113
Élégant, c'est le mot adéquat pour qualifier la plume délicate d'Alice Ferney. La langue est précise, la narration poétique. Peut-on seulement parler de roman ? C'est pour moi un genre hybride, qui emprunte au conte, et à la poésie. Plus qu'un roman, ce texte est un chant, une ode aux femmes, à la maternité. Car il ne se passe pas grand-chose dans ce roman de femme pour les femmes, ou c'est si grand qu'on ne peut le réduire à un si court roman. Quoi de plus immense en effet que la maternité dans une vie féminine ? Alice Ferney nous laisse apercevoir quelques uns des bouleversements de cet état à travers trois femmes : leurs mariages, précoces et arrangés, les maternités rapides et nombreuses, et au milieu du chemin, le veuvage ou la mort.
En fait, plus que le veuvage dont le titre est porteur, c'est bien des mères dont il est question. Elegance des veuves, délicatesse des mères, dans tous les cas, un bouleversement.
Un doux hommage aux figures maternelles qui parlera sans doute davantage aux concernées, mais aura peut-être du mal à conquérir les amateurs de suspens et de rebondissements. Ici, il faut se laisser porter par le fleuve des sentiments, comme l'émotion sans cesse renouvelée que provoque la chaleur d'un nouveau-né.
Commenter  J’apprécie          00
Le livre des femmes fidèles, soumises et épanouies. Epanouies dans la maternité pléthorique. Souvent je me suis dit au sujet des textes semblables : Pfff, c'est bourré de bons sentiments. On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. Cependant, avec les mamans de ce roman, ça fonctionne…


….. En quelque sorte, ce livre est le parfait contraire de l'autofiction Les Années.
Les Années : modernité et émancipation
L'Elégance des veuves : tradition, catholicisme, épanouissement dans le mariage et la maternité.


Valentine, Mathilde, Gabrielle, avec ses cinquante petits-enfants. Sans oublier un second rôle, Henri, tyran domestique, s'adonnant à la tapisserie le soir, après le travail.


Clotilde, la fille de Gabrielle, avait vingt ans pendant la guerre. En réfléchissant à la chronologie, je me rends compte qu'elle est contemporaine de la mère de Annie Ernaux.
Aussi, on peut imaginer que Les Années n'est pas uniquement le contraire, comme je l'ai dit plus haut, mais aussi ….. la suite logique !

Découvert en livre audio, excellente qualité de lecture, tout en douceur.
Commenter  J’apprécie          10
Récit de la condition féminine au 20ème siècle, avec toutes les contraintes sociales et les contraintes du corps. Après tout, c'était plus simple d'être femme: l'horizon se bornait à être épouse puis mère, la femme ayant vocation à prendre soin des autres.

Commenter  J’apprécie          00
Un roman de femmes pour les femmes et surtout pour les mères !
Alice Ferney nous raconte avec un style fluide, agréable, limpide la saga familiale de ces femmes, qui sur 3 générations ( XIX et XX siècles ) vont se fiancer, se marier, enfanter et être endeuillées.
Mais, des femmes qui vont être le pilier familial du couple, qui vont quoiqu'il arrive faire face à l'adversité avec des hommes qui ont certes assuré les besoins financiers de la famille mais qui égoïstement ne se sont pas beaucoup impliqués dans l'éducation des enfants , géniteurs spectateurs des bouleversements de la famille !
Mais, il faut re-contextualiser le récit sur le plan sociologique : en effet , ces femmes vivaient à Paris, elles étaient catholiques et dans un milieu bourgeois !
Or, à cette époque : d'une part :
il fallait faire des enfants pour la patrie " pour servir la France "...en faire des "héros" !
d'autre part : les femmes se mariaient par arrangement, pour trouver celui qui ferait couple et géniteur jusqu'à la fin des jours ! Les femmes étaient soumises et, leurs désirs suprêmes étaient ceux de la fécondité et du bonheur d'élever des enfants !
C'est le destin de ces mères : Valentine , Mathilde, Clotilde et la petite dernière de 24 ans qui était la petite fille de Valentine que nous suivons dans ce petit roman de 124 pages.
Les temps ont changé, la technologie, les lieux, les habitudes ont changé aussi mais, elles ont continué d'être des mères fécondes et heureuses de l'être !
Un roman qui est un hymne à la vie, à la procréation et à l'éternité !
Un peu décalé dans le temps car en ces temps : il y avait des mères qui étaient obligées en plus, de leurs obligations familiales d'aller travailler dans des usines, gérer des budgets miséreux dans des logements qui l'étaient tout autant !
Et, sans entrer dans un débat : il était plus facile de cultiver " l'élégance " dans un hôtel particulier du XVII ième avec des domestiques que dans les bas quartiers de Paris ...

L.C thématique d'avril 2021
Commenter  J’apprécie          302
C'est l'histoire de ces femmes qui se marient et font des enfants, beaucoup d'enfants, subissent la perte, deviennent veuves. Et malgré les épreuves, la vie continue, éternel recommencement. Leurs enfants se marieront , feront à leur tour des enfants, dont certains décéderont...
Commenter  J’apprécie          10
J'ai lu un peu comme une parenthèse ce court roman d'Alice Ferney, auteur que je suis depuis "Grâce et dénuement".

J'avoue que sur les 40 premières pages, je me suis demandé : "Mais qu'est-ce qui lui prend ?" J'avais la désagréable impression d'une apologie de la servitude volontaire de la femme, faite "naturellement" pour ce rôle de procréation, puis pour rester à la maison gérer l'intendance de la famille.
Et puis la veuve qui reste pour toujours fidèle à son mari...

Comme cela a été dit au-dessus, je restais en dehors, je ne me sentais pas familière de cet environnement aisé, traditionnel et catholique fervent. le personnage de Valentine ne me touchait pas plus que cela, peut-être effectivement en raison de l'écriture objective et finement précise d'Alice Ferney, mais un peu clinique au premier abord.

Peu à peu, toutefois, j'ai commencé à être touchée par un certain charme, à partir de l'histoire de Mathilde et d'Henri, le fils de Valentine, et d'abord par leur couple. C'était ambivalent : d'un côté il me semblait terriblement despote et elle soumise, mais de l'autre, l'écriture, à ce moment, comme à dessein, opère un basculement : tout en maintenant le lecteur relativement à distance, le point de vue interne des personnages fonctionne, et surtout celui de Mathilde.

Je me suis dit que vraisemblablement Alice Ferney voulait rendre hommage à des générations de femmes des "temps durs", qui n'avaient pas le choix, de par l'absence de moyens pour les femmes de maîtriser leur corps et leur fécondité, et surtout de par l'emprise d'une éducation rigoriste, formatée par l'idéal du mariage et de la maternité.

Et là, je me suis dit qu'Alice Ferney faisait oeuvre d'ethnologue, et le reste de la lecture m'a paru plus intéressant. On voyait du reste bien comment cela fonctionnait avec l'éducation que le couple dispensait à leurs enfants. Et tout cela aussi se situe entre les deux guerres, même si cette évocation de l'éternel féminin maternel est tellement universelle qu'on oublie le contexte historique (qui ne se marque que par les deuils, tribut à la guerre).

En somme, ces femmes sont bien des héroïnes, non de la maternité ou de la soumission consentie, mais du "faire avec" : malgré l'inégalité entre l'homme et la femme (non contestée par elles), malgré la terrible fatigue de porter de nombreux enfants (Mathilde en aura 10 !), malgré les limites de leur horizon, elles essaient de communiquer l'amour de la vie à leurs enfants, d'être toujours présentes à eux pour qu'ils ne manquent de rien, et elles respirent aussi la vie dans leur présence charnelle, leur odeur, leur enfance, juste retour de l'amour qu'elles dispensent généreusement, sans compter.

Les personnalités des maris étaient aussi étonnantes : rigides, pétris de certitudes, ils ont des relations maladroites avec leurs femmes, ils sont souvent peu empathiques, n'expriment leurs sentiments que du bout des lèvres, mais ils ont besoin d'elles - en même temps, leurs relations avec leurs enfants sont vraiment symptomatiques d'une époque révolue, et on se prend à penser qu'ils ont tout raté, même si leurs enfants sont bien élevés et font bel effet à la messe...

J'ai suffisamment apprécié pour terminer cette lecture, mais je n'ai pas pu vraiment entrer dedans. A noter que c'est tout de même un bijou d'écriture, il faut juste aimer le thème et que cela "parle". Mais pourquoi pas ? Il y a en outre de belles réflexions sur la vie et la mort, le désir entre les êtres, l'amour maternel, ce qui fait la beauté d'une femme, et ce n'est quand même pas rien.
Commenter  J’apprécie          76
Un roman court qui parcourt la vie de deux générations de femmes début XIXème siècle, dans un milieu bourgeois et catholique où la ribambelle d'enfants et d'accouchements accompagnent la vie résignée de ces mères.
Mariage, naissances, veuvage sont les trois lignes directrices du roman.
Tout l'art de cette brève histoire est dans son style d'écriture, limpide, fluide où les personnages sont décrits avec une belle créativité, où les sentiments sont révélés avec pudeur, l'abnégation de ces femmes est admirable.
C'est une histoire intemporelle, agréable à lire, j'ai eu l'impression de vivre un arrêt sur image, où le temps s'écoule avec ses joies et ses revers mais bien enveloppé dans un linceul transparent cotonneux immatériel.
Commenter  J’apprécie          163
Alice Ferney a une très belle écriture mais j'avoue que "L'élégance des veuves" est un roman qui ne m'a pas touchée. Je n'ai eu aucune empathie avec les personnages de cette saga familiale centrée sur le destin des femmes.
Le roman se déroule au début du 20ème siècle, dans une famille bourgeoise catholique où filles et garçons sont élevés dans un cadre défini et particulièrement limité pour les filles. Elles doivent devenir des épouses modèles, procréer, élever leurs nombreux enfants et supporter les deuils.

C'est la belle voix grave de Dominique Reymond qui raconte l'histoire de Valentine et ses huit enfants au sort cruel et de Mathilde sa belle-fille et ses dix enfants pour lesquels elle se sacrifie. Mais cela n'a pas suffi pour me séduire.
Je n'ai pas été convaincue par le choix d'Alice Ferney d'associer systématiquement la féminité à la maternité dans un milieu bourgeois, sans aucun recul sur cette question d'autant plus que les femmes du roman sont lucides, conscientes de leur situation. J'ai eu envie de les voir bouger (autrement que pour accoucher), se révolter, agir et non pas subir.


Commenter  J’apprécie          90





Lecteurs (1640) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}