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sur 730 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai lu ce petit roman après avoir vu le film "Eternité" sorti cette année au cinéma. Je voulais voir si les phrases dites par la voix off du film sortaient effectivement du livre.
très beau texte, en effet, beau style, autour de la transmission de la vie, de la maternité, de l'amour, de l'instinct naturel qui attache les hommes aux femmes les femmes à leur famille
le roman est moins naïf que le film, puisque les maris ne sont pas parfaits, on nous montre leurs défauts... par contre les femmes si! ((Alice Ferney est bien une femme...). C'est dire qu'il faut accepter une certaine naïveté, une certaine utopie dans les portraits de ces femmes qui s'accomplissent uniquement dans la maternité (déjà dans le film, il y a toujours du soleil et des fleurs dans ces familles, l'abondance et la richesse, jamais un cri, jamais un conflit...). le mariage et les accouchements sont les buts de leur vie, leurs missions divines, à ces femmes. Y a-t-il une critique pourtant dans le destin de Mathilde, qui meurt juste après avoir donné naissance à son dixième enfant, alors que le docteur avait averti plusieurs fois son mari qu'une autre grossesse pourrait être fatale à son épouse... il semble bien que les femmes ne puissent exister que comme des épouses et des mères dans ce roman.
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Un roman ciselé, une écriture fine, un récit court.
Cette histoire met en exergue la maternité des femmes, la condition sociale de cette fin 19 ième, où la femme doit se marier pour enfanter constamment, sans réserve et sans souci de sa santé.
Dans ces familles de la haute bourgeoisie, où l'on est instruit, cultivé et à même des idées progressistes, on s'aperçoit que rien ne change dans la condition féminine, élevée et vivant dans ce ballet incessant de mariages, enfantement, veuvages, perte d'enfants. Ces femmes apprennent dans la joie et la douleur, la poursuite malgré tout de leur destinée, et ne peuvent y échapper.
C'est une lecture intéressante sur la condition féminine et les codes de la société.
Lien : http://carnetslecturesophie7..
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Un petit livre merveilleux sur la gente féminine dans le milieu bourgeois, à la fin du 19 ème et au début du 20eme. On y suit la vie de Valentine, petit bout de femme, marquée par la perte de son cher mari et de nombreux enfants. Ce livre dépeint la condition des femmes, de leur rencontre d'avec leur mari,à leur mort. C'est aussi un livre sur la persévérance, la dignité, car les protagonistes restent dignes, malgré leur chagrin immense. Elles font preuve d'un courage incroyable malgré les aléas de la vie, la guerre. C'est aussi un livre sur les ventres ronds, le devoir d'enfanter, parfois synonyme de trépas. Ce livre est un hommage, à toutes ces femmes qui nous ont précédées, et qui ont tenu bon malgré tout. J'ai beaucoup aimé. C'est un hommage que l'on fait sien au fil de la lecture. Je pense moi aussi à ma grand mère qui a perdu deux de ses cinq enfants, et qui a mené jusqu'au bout, seule, l'éducation de ses trois fils. A lire pour nous rappeler les progrès médicaux effectués depuis épargnant ainsi nombre de décès.
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Il était une fois, Valentine et Jules qui se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Il était une fois une jeune fille, une épouse, une mère, puis une trop jeune veuve, une belle-mère, une grand-mère. Il était une fois une femme, deux femmes, des femmes qui traversaient le siècle, chagrin après chagrin, joie après joie, toujours avec dignité, toujours avec élégance. D'elles on saura tout, d'elles on ne saura rien. De l'ivresse que procure la douceur d'une peau de bébé à l'infinie détresse provoquée par un deuil, leurs sentiments deviennent nôtres tandis que leur quotidien nous échappe.

Un texte raffiné, tout en pudeur et pourtant saisissant. Les mots d'Alice Ferney rendent les émotions tellement réelles, vivaces. Suffocantes. Plusieurs fois, la souffrance de ces femmes m'a broyé le cœur, comme si c'était la mienne, au point d'en avoir du mal à respirer.

Telle une perle, ce livre est sobre et délicat. Telles les veuves qu'il esquisse, il est touchant et élégant. Et malgré sa faible épaisseur, c'est un grand livre. Un vrai grand livre.
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..
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Que dire de ce roman sans intrigue ? Il s'agit plutôt d'une chronique de destins féminins dans la société bourgeoise au XIX ème siècle et début du XXème siècle. Nous qui n'avons parfois pas la même vie ou la même mentalité que notre soeur aînée ou cadette de seulement dix ans, là le destin des femmes semble immuable. Les fiançailles, mariages, maternités (très nombreuses), les décès se succèdent. le cycle ne s'arrête jamais, la fille vit comme la mère, accouche souvent en même temps qu'elle car elle commence tôt et s'arrête tard. Ces femmes incarnent l'idéal féminin des hommes du monde : effacées, sans ambitions personnelles sinon de soutenir leur époux, résignées, elles se sacrifient à leurs enfants, restent fidèles au seul homme que Dieu leur a accordé.
Que ces femmes semblent à la fois loin de nous et pourtant si proches, si touchantes...
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L'histoire est simple : elle démarre avec Valentine et se poursuit avec sa vie, son destin.

de femme, elle devient épouse, mère, veuve, grand-mère et, enfin, arrière-grand-mère… avec ses joies, ses peines, des événements heureux et d'autres bien tristes.

L'histoire n'est pas vraiment située dans le temps mais l'on devine qu'elle se situe au début du siècle précédent : la guerre, les épidémies, le manque de soins (et donc les décès inhérents), l'une des filles qui part au couvent, le mariage par tradition et/ou arrangement plutôt que par amour, la famille entourée de domestiques, les rôles très préétablis dans un couple, etc. … tout y est, on s'y croirait.

de génération en génération, le personnage / la voix principal(e) change mais toujours selon un point de vue féminin.

Alice Ferney est une grande auteur avec une plume magnifique qui transporte véritablement le lecteur au fil des pages. D'elle, je connaissais « Une conversation amoureuse » et « Les autres ». Ce roman-ci ne fait que confirmer tout le bien que j'en pensais déjà.

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Ce titre d'Alice Ferney était offert par les éditions Babel, l'occasion de découvrir cette auteure si souvent plébiscitée. 120 pages de douceur, de pudeur et d'élégance vous racontent le quotidien des femmes bourgeoises et catholiques de la fin du XIXe ou du début XXe. Un roman qui murmure en bruit de fonds des sujets sociaux et historiques mais qui ne s'y arrête, seul compte la vie qui s'écoule et grandit dans les ventres des femmes. Bien sûr ce n'est pas sans larmes et sans douleur que les années et les enfants arrivent mais c'est aussi ce qui rend leur vie si belle.
Une très belle saga de femme qui vante (sans doute) un petit peu trop la maternité comme l'absolu féminin mais qui touche profondément le lecteur.
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Quand j'ai droit à un livre gratuit pour 2 formats poche acheté, je choisis forcément un genre littéraire autre que je lis habituellement (fantastique, thriller, policier) Quelle chance d'être tomber sur ce livre. Nous sommes ici dans un genre narratif de tableau de femmes au début du 20ème siècle et nous suivons une famille à travers les mariages, naissances et décès. Il n'y a pas vraiment d'histoire, mais ce constat de vie est très intéressant. Les femmes enfantaient durant toute leur vie fertile et étaient endeuillés par la perte d'un de leurs enfants ou de leur mari. Je me suis laissée tendrement à lire ces pages qui m'ont fait passé un bon moment et qui me rappelle les livrets d'états civils de mes grand-mères et arrière grand-mères.
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Fut un temps, pas bien lointain, où les femmes se mariaient à vingt ans et enchaînaient naissance sur naissance.
Souvent elles perdaient leur mari, perdaient des enfants, mais elles perdaient rarement leur dignité.
Ce fut le cas de Valentine, de Mathilde, de Gabrielle…..de nos aïeules, à qui Alice Ferney rend hommage dans ce livre
Avec délicatesse, élégance, sensibilité, elle décrit superbement ce qu'était le rôle de la femme, tout comme Anne Sylvestre le chante si bien, en particulier dans « Une sorcière comme les autres ».
Ce livre est délectable, comme le sont souvent les livres de cette auteur.
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Un auteur que je viens de découvrir avec bonheur. Un très beau livre. Des portraits émouvants de femmes. Un retour sur le passé, sur la vie des femmes à la fin du 19 ème siècle et dans la première moitié du 20 ème. Un roman triste, sérieux, rempli de nostalgie. Un livre que je conseille. Un auteur dont je veux découvrir d'autres oeuvres.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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