L'Etranger (BD)

Reprendre L'Etranger s'est se confronter à un monument, à ses lecteurs, à ses défenseurs en contrepartie d'un succès garanti par la curiosité de tous ces gens là à laquelle se surajoute celle des acheteurs enfin délivrés de la lecture sèche, qui comptent comprendre l'implicite voire l'explicite par le dessin.
Sans doute faut il avoir le dos rond pour se lancer là dedans.
Jacques Ferrandez fait donc le job, traduit l'atmosphère. le texte de Camus reste le sésame de cet album.

Une BD qui donne envie de se replonger dans le roman original de Camus.

Ça fait déjà quelques années que j'ai lu le roman de Camus, et d'après mes souvenirs cette BD semble bien coller à l'original. Une première partie plutôt silencieuse sans doute pour mieux nous faire apprécier les magnifiques aquarelles qui réussissent à nous plonger dans cette atmosphère pesante et torturée de Camus.

C'est l'histoire d'un homme, qui se prénomme Mersault. Il perd sa mère qu'il avait mis en hôpital psychiatrique. Suite à cette nouvelle tragique, que lui ne ressent pas comme telle, il rencontre Marie, une ancienne collègue de bureau. Puis il se fait un ami, qui habite dans le même immeuble que lui. Il sort souvent avec cette femme et ce nouvel ami, il prévoit même d'épouser Marie, mais... Tout ne se passe pas comme il le prévoit et une terrible action va chambouler la vie de Mersault.

« L'étranger », car le personnage principal est étranger à lui-même. Il n'arrive pas à avoir de sentiments, il ne sait aimer, ne sait pleurer, ne sait rien tout simplement. Même la mort de sa mère, ou encore l'amour d'une femme ne peut le faire réagir. Puisque j'ai lu l'adaptation en bande-dessinée j'ai pu constater que sur les illustrations, son visage ne laissait parraître aucune émotion, il restait neutre. de plus, c'est très monotone, il n'y a pas d'action, sauf une ; mais sans cette unique action il n'y aurait même pas d'histoire. C'est très long à lire, surtout lorqu'il se fait juger lors de son procès. J'ai trouvé ça ennuyeux. Par rapport au graphisme, je n'ai pas aimé non plus, je ne l'ai pas trouvé très soigné. En bref ce livre m'a déplu.

Cette bande dessinée est magnifiquement adaptée du roman de camus. Les dessins sont superbes, deux types de dessins se côtoient l histoire avec les personnages, les textes et certaines vignettes amenées à l'instar d un tableau de peintre le paysage et le pays dans lequel évolue le personnage principal.

Excellente BD, qui nous remémore le roman lu tant d'années auparavant et quelque peu effacé de nos pensées.
L'histoire qui arrive à Meursault est fidèle au livre, le soleil est là, implacable et omniprésent. Les dessins d'Alger sont superbes.
Les thèmes forts sont mis en exergue comme dans le roman, et la scène où le prêtre tente de faire entendre raison à Meursault et la réponse de ce dernier est exceptionnelle.

Une bande dessinée que je conseille aux lecteurs qui avaient aimé le roman de Camus... et aux autres !

Insolite : en farfouillant dans ma bibliothèque, je n'ai retrouvé que la version anglaise de "L'étranger" : "The Outsider" (Penguin Books, 1980), dont voici la fameuse première phrase du livre... dans la langue de Shakespeare :

"Mother died today. Or, maybe, yesterday ; I can't be sure. The telegram from the home says : Your mother passed away. Funeral tomorrow. Deep sympathy. Which leaves the matter doubtful ; it could have been yesterday."
Lien : http://coquelicoquillages.bl..

J'avais adoré Les Carnets d'Orient du même auteur et c'est avec plaisir que j'ai redécouvert Camus sous le pinceau de Jacques Ferrandez. J'aime ses aquarelles, pleines de lumière et de délicatesse, qui portent les paysages d'Algérie (comme dans l'Hôte, autre BD du même auteur).
Dans ce livre, c'est le texte qui m'a touchée. L'Etranger, le personnage principal de cette histoire, l'est avant tout de lui-même, comme il l‘est au monde et à la relation aux autres : sa mère, son meilleur ami, son amante, son voisin… C'est dans cette absurdité de notre humanité qu'il apprend la vie, en recevant puis en donnant la mort.

La couverture est jolie on y voit, peint en aquarelle, un jeune homme marchant sur la plage sous un beau jour d'été.

Pour ce qui est du livre :

Dès le début, je me suis laissée embarquée dans cette histoire assez bizarre.
Les dessins sont vraiment bien réalisés avec un mélange de dessins au crayon et de peinture à l'aquarelle.
Les détails sont bien réalisés. On comprends parfaitement la moindre émotion que dégage les personnages et le dessinateur nous transportes, en plus de l'histoire écrite, dans l'histoire de cette BD.
Si nous ne regardons pas comme il faut les représentations de chaque moment encadré, nous n'arriverons pas à comprendre à 100% l'histoire complètement.
C'est un mélange qu'il faut lire et regarder entièrement sinon nous n'arrivons pas à nous plonger entièrement dans cette BD et elle perdra de sa valeur littéraire.
Il y a par contre certains moment où – malgré tout ce que nous proposes les auteurs – j'aurais préféré avoir un peut plus d'histoire car il manque un peu d'explication sur certaines scènes.
C'est une jolie BD qui se lit facilement et que je vous recommande.



Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Les dessins sont somptueux et l'histoire bien racontée par contre à certains moment j'ai connus des manques et j'aurais voulu en savoir un peu plus. Sinon dans l'ensemble je l'ai beaucoup appréciée.
Lien : http://lesangdeslivres.blogs..

Très belle adaptation du roman d'Albert Camus. Les dessins de Jacques Ferrandez représentent fidèlement l'ambiance que l'on s'était imaginée à la lecture du roman. Réalisme et gravité.

Les graphismes sont très beaux mais je n'ai pas été emportée par l'histoire comme j'avais été emportée par la lecture du roman il y a de nombreuses années. Il m'a manqué quelque chose pour retrouver l'émotion ressentie à l'époque de ma lecture du roman.