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Je ne m'attendais pas à ce que Jérôme Ferrari s'empare d'un tel sujet: son personnage principal fait partie du panthéon des plus grands physiciens du XXème siècle: il s'agit de Heisenberg. D'abord, je me permets de faire un bref historique de cette science moderne à laquelle le héros a apporté une contribution majeure.
Aujourd'hui, on a du mal à se représenter la rapidité de l'édification de la théorie quantique. Il y eut d'abord les grands précurseurs - comme Max Planck (le rayonnement du corps noir, en 1900) et Albert Einstein (l'effet photoélectrique, en 1905) - mais ils ne saisirent pas aussitôt toutes les conséquences extraordinaires de leurs découvertes. C'est une autre génération qui mit en place le formalisme mathématique de la mécanique quantique mais aussi, surtout, ses concepts tout à fait nouveaux et même paradoxaux, en opposition complète avec les principes de la physique classique. Cette révolution gigantesque a été réalisée, pour l'essentiel, en une douzaine d'années seulement. Le "pape" de cette nouvelle science était Niels Bohr (un Danois), mais la majeure partie des acteurs de cette aventure étaient allemands - et Werner Heisenberg n'était pas le moindre ! Finalement, en 1938, Otto Hahn découvrit à Berlin la fission de l'uranium, ouvrant la voie à l'utilisation de l'énergie nucléaire - pour le meilleur et pour le pire, hélas. La mise au point de la première bombe A fut un énorme projet - industriel plutôt que scientifique - qui a nécessité surtout des compétences d'ingénieurs... et beaucoup de dollars !
Werner Heisenberg s'est impliqué dans la recherche fondamentale: sa principale contribution a été le "principe d'indétermination" (1927) qui est une clé de voute pour la mécanique quantique; J. Ferrari en donne un énoncé exact. Et puis Hitler est arrivé au pouvoir: de nombreux savants allemands (pas tous juifs) se sont exilés. Mais pourquoi Heisenberg n'est-il pas parti ? par amour des lacs et des montagnes de sa patrie ? Est-il envisageable de rester indépendant sous un régime totalitaire ? En tout cas, Heisenberg a collaboré à un programme qui aurait pu déboucher sur la construction d'une bombe allemande. En 1945, détenu par les Alliés après la défaite allemande, il s'est défendu d'avoir oeuvré efficacement dans ce projet: faut-il le croire ? En tout cas, on est sûr à présent que le régime nazi n'en avait pas la capacité industrielle.
J. Ferrari s'est documenté très sérieusement sur la vie et sur le travail de W. Heisenberg. Il en fait un récit à sa manière habituelle, c'est-à-dire sous la forme de cette logorrhée qu'il produit naturellement: de très longues phrases pleines de mots, avec beaucoup d'incises et de virgules. Pour ma part, j'avoue ne pas voir l'intérêt d'un tel procédé d'écriture, utilisé systématiquement. Mais je rassure les lecteurs potentiels: malgré tout, cette prose reste lisible ! Et j'ai trouvé le sujet original et intéressant.
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Le principe Jérôme Ferrari

Pas facile de commenter ce roman, je ne dirais pas que je n'ai rien compris mais par moment je me suis posée pas mal de questions.

De quoi ou de qui parle l'auteur ? Au commencement, je croyais que c'était une biographie romancée du physicien allemand Werner Heisenberg, mais au fil des pages le narrateur nous parle de lui, de ses états d'âme et de ses problèmes dans la vie même si au fur et à mesure on comprend qu'il explique comment il en est venu à écrire, et pourquoi, un livre sur Heisenberg, tout cela m'a semblé extrêmement complexe et confus.

De plus il m'a semblé qu'il y avait des allers et retours sur certaine périodes et il m'a semblé lire des choses que j'avais déjà lu quelques pages avant.

Enfin tout cela pour dire que ce livre est compliqué et que je ne sais même pas en fait si j'ai vraiment aimé ou pas ? Je suis très perplexe.

Un point quant même en faveur de ce roman, c'est très bien écrit. Le style est très agréable et vraiment agréable à lire.

J'ai pourtant lu d'autres romans de Jérôme Ferrari et j'ai particulièrement aimé "Où j'ai laissé mon âme".

Bon je me dis qu'on ne peut pas toujours tomber sur le bon roman et puis il en faut pour tous les gouts. J'irais voir les autres critiques ou commentaires, j'espère ne pas être la seule à ne pas avoir apprécié à 100 %

Challenge abc 2014/2015
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Une très belle écriture au service des physiciens de l'atome et plus particulièrement d'Heisenberg (et de son fameux principe d'incertitude). L'avant-dernière partie du livre consacrée à Farm Hall est la plus touchante. Nous y retrouvons nos physiciens, égoïstes et désoeuvrés, dans la peine d'eux-mêmes et de leur siècle. La bombe a éclaté. Eclatés, aussi les rêves de domination et de puissance.
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De nos jours, un jeune étudiant (en philosophie) est interrogé sur le physicien allemand Werner Heisenberg lors d'un oral auquel il échoue lamentablement. du coup, il s'intéresse à ce scientifique et entame avec lui un monologue malgré les années qui les séparent ; il l'interpelle sur les étapes importantes de sa carrière de chercheur, depuis ses débuts d'étudiant passionné de mathématiques. Heisenberg se retrouve chercheur en physique et s'attaque à la résolution d'une magnifique inconnue : la composition de la matière et l'interaction des éléments qui la compose. La résultante de ses équations pour lui ne fait aucun doute : par principe on ne peut jamais connaître la vitesse et la position d'un élément. 1926 : à 25 ans, Heisenberg pose le principe d'incertitude et cette découverte, comme toutes les découvertes scientifiques, lui attire des ovations et des moqueries. Mais nous sommes en pleine guerre mondiale et tandis que ces collègues scientifiques fuient l'Allemagne nazie, Heisenberg décide de rester (affronter l'ennemi) et doit travailler à la découverte d'un réacteur nucléaire. Quelques collègues se détachent de lui et de ses travaux d'application car ils l'accusent de travailler pour les nazis afin de leur "délivrer" la bombe atomique, ce qui dément Heisenberg à qui veut bien l'entendre.
***************
Le choix du livre

Un livre recommandé par une amie très chère. Avant ce livre, je ne connaissais pas du tout Heisenberg ni Ferrari dont j'avais même oublié le nom malgré son prix Goncourt de 2012.

Ce qui m'a plu : l'introspection

J'ai découvert la trajectoire tragique d'un jeune homme peut-être né au mauvais moment, dans un monde à la recherche de la domination des uns sur les autres. Durant ma lecture, une question se pose : et moi qu'aurai-je fait à sa place ? m'enfuir au risque de regretter de n'avoir rien tenté ? ou résister comme ces jeunes allemands de la "rose blanche" ?

L'impression globale

Un livre intéressant mais assez ardu tout de même et pas à la portée de tout le monde : un style littéraire, parfois un peu trop travaillé, et avec une trop grande distance avec son sujet de réflexion et d'affection, c'est ce que j'ai ressenti : certains passages font croire à un narrateur-laborantin qui observe une souris dans le dédale de son labyrinthe. La souris va t-elle s'électrifier ou contourner le piège ? voilà à quoi je pensais. J'ai souvent repris ma lecture pour bien tout comprendre, j'ai également fait des recherches sur internet car beaucoup de faits historiques évoqués m'étaient obscurs comme les exécutions (décapitations) des jeunes protagonistes de la rose blanche.


Le mot de la fin

J'aurais aimé un peu plus de légèreté pour contrecarrer le pessimisme de ce récit mais je suis heureuse d'avoir fait cette lecture "presque" commune avec mon amie.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Pour parler de Heisenberg, Jérôme Ferrari passe par « un jeune aspirant philosophe ». Ce narrateur parle d'Heisenberg, semble s'adresser à Heisenberg. Cela donne dès la 1ère phrase : « Vous aviez 23 ans et c'est là, sur cet ilôt désolé où ne pousse aucune fleur, qu'il vous fut donné pour la première fois de regarder pare-dessus l'épaule de Dieu ». Pour moi, ce début fut un peu laborieux, cela ne tient pas tant au style qu'au contenu, mais une fois lancée ça allait mieux.
Le livre se découpe en 4 parties : Position – Vitesse – Énergie – Temps. Jérôme Ferrari nous raconte le parcours de ce physicien, nous parle de son principe d'incertitude (principe selon lequel on ne peut pas connaître en même temps la vitesse et la position d'une particule), du rôle qu'il a joué durant la seconde guerre mondiale dans le programme nucléaire allemand et de l'après. J'ai trouvé la 1ère partie difficile à lire dans l'ensemble, je dois l'avouer, mais le personnage m'intéressait et j'ai poursuivi. Une fois que je me suis familiarisée avec le style, avec ce narrateur et avec le rythme de son écriture, j'ai bien accroché. le narrateur est comme fasciné par Heisenberg et nous fait partager son intérêt.
Franchement c'était pas gagner, mais Jérôme Ferrari nous donne un livre plein de poésie, et son écriture m'a bluffé. On finit aussi par comprendre qu'il applique le principe d'Heisenberg dans son roman, puisqu'il admet une incapacité à tout saisir (« parce que les chose n'ont pas de fond » p 40) et cela peut être applicable au comportement humain.
Il y a une certaine distance qui est entretenu avec Heisenberg à cause du narrateur. En effet, il interpelle en quelque sorte Heisenberg, s'interroge sur ses choix tout en tenant compte de son histoire. C'est notamment le cas lorsqu'il décide de rester en Allemagne, alors que d'autres scientifiques ont fui. Loin de partager l'idéologie nazie, il reste pour « établir un îlot de stabilité », mais va finalement être mêlé au projet de réacteur nucléaire allemand.
Il est ainsi question d ‘éthique, question de l'ambiguité sur son rôle, mais pas que. Après la guerre il ne sera pas le seul scientifique à être arrêté et ces questions se posent à l'ensemble. Ont-ils freiner l'avancement des recherches, ont-ils collaboré? Savait-il ce qu'il se passait, les camps etc…? Tous ces scientifiques enfermés, à ruminer leurs pensées, leur échec ou leur rancoeur, à la p.119 on croirait être dans une maison de fou. J'ai bien aimé ce passage.
Un petit livre, mais ne le sous-estimez pas. Je souligne à nouveau le style que j'ai trouvé plus facile à appréhender au fil des pages, la poésie du texte. C'est un roman très (mais pas trop) documenté, où Ferrari met en application le principe d'incertitude à la vie de son créateur et dans son roman de manière subtile. Une belle découverte.
Lien : https://aucafelitterairedece..
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Déroutant ce Principe de Jérôme Ferrari.
Déroutant car, bien que passionnants et servis par un style élégant, les éléments qu'il nous livre ici sont par trop fragmentaires pour constituer ni une véritable biographie de Werner Heisenberg ni une page d'histoire de la physique quantique.

C'est la mise en abîme du principe de la métaphore, vers laquelle l'auteur n'a d'ailleurs de cesse de nous cornaquer, qui m'a séduit.
Devant les faits historiques, comme en physique quantique, il y a autant de réalités, de vérités qu'il y a d'observateurs.
Vérité et mensonge ne sont que les avatars subjectifs d'une réalité insaisissable dans sa globalité et que chacun interprète à partir de ce qu'il croit ou veut croire, à partir de ce qu'il connaît ou croit connaître, à partir de ce qu'il vit.

Liée à cette problématique se pose la question de la responsabilité, de ses limites en générale, et plus particulièrement ici, dans le domaine scientifique, quand une fulgurance intellectuelle ouvre la voie vers l'apocalypse nucléaire.

Mon premier rendez-vous avec Jérôme Ferrari fut plus qu'intéressant.
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Les romans de Jérôme Ferrari sont d'une incroyable profondeur. Il faudrait les lires trois ou quatre fois pour en récolter toute les richesses. "Le principe" n'est pas une hagiographie. Encore moins un pamphlet. C'est la mise en perspective des ambiguïtés d'un homme qui a cherché à faire son boulot et à mener une vie bien tranquille. Sauf que son boulot, c'est la physique quantique et avec elle, la possibilité de l'arme nucléaire. Sauf que sa petite vie tranquille, il la mène en Allemagne en 1943. C'est donc une réflexion sur "on a toujours le choix".
La langue de Ferrari est exceptionnellement belle et on se demande comment il réussit à lui faire porter une thématique aussi hermétique.
Des réserves? le sujet, moins passionnant, moins bouleversant que - à mon humble avis - l'inégalé "où j'ai laissé mon âme".
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On s'insurge! on se lamente! Comment? Jérôme Ferrari écrit sur la physique quantique! Et puis quoi encore!...
Il faut donc, encore et encore, rappeler que la littérature n'a pas pour unique objectif de divertir et de caresser dans le sens du poil le lecteur le plus fainéant. Non, la littérature est bien plus que cela et Jérôme Ferrari lui fait honneur avec ce beau roman qui croise l'apparition de la physique quantique avec la montée du nazisme et du capitalisme, pour donner naissance au bombardement d'Hiroshima.
Oui, la littérature est faite pour parler de physique quantique à ceux et celles qui n'ont jamais ouvert un manuel de physique quantique et qui n'ouvrirons peut-être jamais de manuel de physique quantique.
Oui, de nombreux passages consacrés aux principes de cette révolution quantique sont ardus et complexes pour des novices comme moi. Mais peu importe, puisque j'ai découvert l'enjeu de ces nouveaux principes, j'ai vu ce qu'est devenue la science depuis l'Holocauste et Hiroshima, je me suis interrogé, grâce à Jérôme Ferrari, sur le sens du langage, et même sur le sens des langages qui nous aident à construire notre monde.
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Werner Heisenberg est, avec Schrödinger, l'un des fondateurs de la mécanique quantique. Après des études on ne peut plus brillantes, un doctorat à 23 ans et le Nobel de physique à 31, il choisit de rester en Allemagne pour continuer activement ses travaux sur l'énergie atomique …. Il dira bien 20 ans plus tard dans son autobiographie qu'il travaillait au contraire à empêcher le régime nazi d'obtenir l'arme nucléaire, mais tout ceci reste très incertain.

En 1927, le principe d'incertitude ou plus justement d'indétermination surprend la plupart des grands scientifiques du congrès de Solvay . Einstein le rejette simplement. En effet, le principe d'Heisenberg implique qu'en mécanique quantique, il est strictement impossible de mesurer simultanément avec la même précision la position et la quantité de mouvement d'une particule quantique et ce quelque soit l'appareil de mesure. Il fonde l'incertitude fondamentale du champ quantique : le flou quantique.

Philosophe de formation, Jérôme Ferrari choisit la figure complexe d'un des génies de la physique du XXème siècle. Son roman, très documenté, nous présente à la fois la vie et les travaux de ce scientifique passionné, qui au milieu de cette obscure époque préféra cesser de s'interroger sur les conséquences de ses découvertes. A travers la forme de la fiction autobiographique, Ferrari interroge la contradiction qu'il y a à vouloir comprendre, décrypter le monde et sa beauté et à se rendre complice de sa destruction. Il met en regard notre propre situation dans le monde actuel et fait dialoguer l'histoire des sciences avec la philosophie, l'épistémologie avec l'éthique.
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En refermant ce roman, j'ai poussé un soupir exaspéré. Imperméabilité totale à la démarche de l'auteur. Si je peux comprendre la fascination qu'exerce un génie scientifique sur un individu, je n'arrive pas à saisir en quoi notre écrivain peut y puiser le paradigme de l'égarement, plus que chez Martin Heidegger ou Carl Orff, mais admettons que cette question relève de son choix et de sa liberté. Que nous dit le parcours de Werner Heisenberg, l'un des fondateurs de la mécanique quantique ? Il s'est aventuré très jeune dans un champ quasi inconnu au croisement de la physique et des mathématiques. Consécration en 1932 quand il a reçu le prix Nobel de physique. Tant bien que mal, il a poursuivi ses recherches dans une Allemagne où le nazisme allait décimer les rangs des chercheurs et tenter d'enfermer la physique moderne dans le carcan de la Deutsche Physik de Philipp von Lenard et de Johannès Stark. Heisenberg a défendu prudemment une physique « enjuivée » par les découvertes d'Einstein pour éviter l'ornière de l'ignorance où risquait de sombrer ce qui restait de l'université allemande, sans refuser les postes offerts par les autorités et le conformisme qui s'en suivait. Il a été appelé, avec d'autres, pour travailler sur le projet Uranium de bombe atomique jusqu'à la fin de la guerre. Finalement, il a essayé d'être fidèle à ses convictions scientifiques à défaut d'avoir d'autres convictions. J'avoue n'éprouver aucune sympathie pour un homme qui a connu, certes, une position inconfortable, mais je dirais (pour être cruelle) « à l'insu de son plein gré ».
Deuxième gêne dans le roman de Ferrari, c'est qu'il dessine derrière la « conversation » du narrateur avec Heisenberg les contours d'un monde privé de substance où se développe le Moloch du capitalisme dans la lueur sinistre des éclairages artificiels de Doha ou d'Abou Dabi. le jeune philosophe infatué de lui-même a cédé aux divinités chthoniennes des puissances pétrolières. Parallèle étonnant, la science et la connaissance se dévoient dans des entreprises mortifères. le capitalisme comme avatar du nazisme ? Là encore, je renâcle devant le manque de clarté du propos.
Jérôme Ferrari a une écriture dense, une mécanique brillante qui subjugue au premier abord. Mais j'ai presque envie de dire : tout ça pour ça ? Je ne vois rien derrière ses phrases qui se veulent lourdes de sens et de beauté travaillée. de l'indigeste, oui, de la subtilité, hélas non. Eh quoi, je n'ai même pas parlé du principe d'incertitude ? "Il est impossible de connaître simultanément la position exacte et la vitesse exacte d'une particule." C'est que j'en ai peu l'usage dans ma vie quotidienne gouvernée par un nombre incalculable d'autres incertitudes !
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