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Citations sur Le sermon sur la chute de Rome (216)

Ils finirent par obtenir un rendez-vous nocturne en montagne avec un groupe de combattant et ils partirent du village à une heure du matin, marchant ensemble dans la nuit froide, portés par l'enthousiasme de leur jeunesse guerrière, mais quand ils eurent dépassé l'école, ils entendirent résonner des pas cadencés qui s'avançaient dans leur direction, quelques dizaines de mètres au-dessus d'eux et ils redescendirent en courant vers le village, regagnèrent leur maison pour guetter, le coeur battant, le passage de la patrouille italienne qu'ils ne virent jamais car ils s'étaient enfuis devant l'écho de leurs propres pas que leur renvoyait le silence glacé de la nuit.
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Le démiurge n'est pas le Dieu créateur. Il ne sait même pas qu'il construit un monde, il fait une œuvre d'homme, pierre après pierre, et bientôt, sa création lui échappe et le dépasse et s'il ne la détruit pas, c'est elle qui le détruit. (p99)
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Le démiurge n'est pas le Dieu créateur. Il ne sait même pas qu'il construit un monde, il fait une oeuvre d'homme, pierre après pierre, et bientôt, sa création lui échappe et le dépasse et s'il ne la détruit pas, c'est elle qui le détruit.
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"Le Monde est comme un homme, il naît, il grandit, il meurt."
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" Depuis quand crois-tu que les hommes ont le pouvoir de bâtir des choses éternelles ? L'homme bâtit sur du sable. Si tu veux étreindre ce qu'il a bâti, tu n'étreins que le vent. Tes mains sont vides, et ton coeur affligé. Et si tu aimes le monde, tu périras avec lui.... "
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"Tu es étonné parce que le monde touche à sa fin ? Étonne-toi plutôt de le voir parvenu à un âge si avancé. Le monde est comme un homme : il nait , il grandit et il meurt." Saint-Augustin, sermon 81, § 8
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Nous ne savons pas, en vérité, ce que sont les monde ni de quoi dépend leur existence. Quelque part dans l'univers est peut-être inscrite la loi mystérieuse qui préside à leur genèse, à leur croissance et à leur fin. Mais nous savons ceci : pour qu'un monde nouveau surgisse, il faut d'abord que meure un monde ancien. Et nous savons aussi que l'intervalle qui les sépare peut être infiniment court ou au contraire si long que les hommes doivent apprendre pendant des dizaines d'années à vivre dans la désolation pour découvrir immanquablement qu'ils en sont incapables et qu'au bout du compte, ils n'ont pas vécu. Peut-être pouvons-nous même reconnaître les signes presque imperceptibles qui annoncent qu'un monde vient de disparaître, non par le sifflement des obus par-dessus les plaines éventrées du Nord, mais le déclenchement d'un obturateur, qui trouble à peine la lumière vibrante de l'été, la main fine et abîmée d'une jeune femme qui referme tout doucement, au milieu de la nuit, une porte sur ce qui n'aurait pas dû être sa vie, ou la voile carrée d'un navire croisant sur les eaux bleues de la Méditerranée, au large d'Hippone, portant depuis Rome la nouvelle inconcevable que des hommes existent encore, mais que leur monde n'est plus.
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Mais nous savons ceci : pour qu’une monde nouveau surgisse, il faut d’abord que meure un monde ancien. Et nous savons aussi que l’intervalle qui le sépare peut être infiniment cours ou au contraire si long que les hommes doivent apprendre pendant des dizaines d’années à vivre dans la désolation pou découvrir immanquablement qu’ils en sont incapables et qu’au bout du compte, ils n’ont pas vécu
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(...) Marie-Angèle savait maintenant avec certitude qu'elle n'ouvrirait plus le bar, elle ne s'infligerait pas une seule fois de plus le spectacle de l'infecte soupe jaunâtre cristallisant dans les verres sales, l'odeur des haleines anisées, et les éclats de voix des joueurs de belote, au cœur d'hivers interminables dont le souvenir lui donnait la nausée, et les disputes incessantes avec leur rituel des menaces jamais mises à exécution, immanquablement suivies de réconciliations larmoyantes et éternelles. Elle savait qu'elle ne le pourrait pas. Il aurait fallu que sa fille, Virginie, accepte de s'occuper du bar à sa place, en attendant qu'elle embauche une nouvelle serveuse mais cette solution était inenvisageable à tous points de vue. Virginie n'avait jamais rien fait dans sa vie qui pût s'apparenter, même de loin, à un travail, elle avait toujours exploré le domaine infini de l'inaction et de la nonchalance et elle semblait bien décidée à aller jusqu'au bout de sa vocation mais, quand bien même elle eût été un bourreau de travail, son humeur maussade et ses airs d'infante la rendaient totalement inapte à accomplir une tâche qui supposait qu'on entretînt des contacts réguliers avec d'autres êtres humains, fussent-ils aussi frustes que les habituels clients du bar.
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Ils étaient tous des paysans misérables issus d’un monde qui avait cessé depuis longtemps d’en être un et qui collait à leurs semelles comme de la boue, la substance visqueuse et malléable dont ils sont faits eux aussi et qu’ils emportent partout avec eux, à Marseille ou Saïgon et Marcel sait qu’il est le seul qui pourra réellement s‛échapper.
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