"Vive l'Amour et à bas la musique molle"
La conclusion de sa préface
Nino Ferrer n'a pas le melon, ne se prend pas au sérieux. Il a toujours la tête ailleurs
Oh ! Hé ! Hein ! Bon ! Qu'est ce que j'ai fait de......
Un inventaire à la Prévert
Sa musique, il la note " lyrocdérisoire "
Je suis un musicien "analphabetik" qui n'aime pas le "Show bizeness "
Pas des chansons pour plaire à quelqu'un mais pour la joie de le faire.
"Qui qu'a pris la pipe à Pépé c'est Alexandre, c'est encore Alexandre, c'est toujours Alexandre, qui voulez vous que cela soit..."
Ses mots qu'il fait défiler vibrent et swinguent
"Il y a longtemps déjà que je n'ai vu mon copain Bismarck, qui faisait cornac dans un cirque, et traduisait Pétrarque en turc à Dunkerque..."
Les mot sonnent jamais prisonniers d'une mélodie, il improvise comme un musicien de jazz et transgresse la grammaire.
"Gaston y'a téléfon qui son et y'a jamais person qui y répond."
"je suis rapide et rusé quand je fais mes Mao croisés"
Ses influences musicales sont éclectiques, il aime le son des grosses guitares mais aussi Mozart, Rachmaninov, le blues, le tango argentin, Higelin, les Doors, Dr John, Santana...Dans ses disques, il mélange les différentes sources d'inspiration.
"Je voudrais être noir", une chanson en hommage aux bluesmen et à James Brown
"Il n'y a rien à faire, il est bien trop tard, je n'aurais jamais le temps de déchiffrer Mozart"....et pourtant c'est justement "L'Année Mozart"
Et il a une tendresse toute particulière pour le sud :
"C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane, à l'Italie, il y a du linge étendu sur la terrasse et c'est joli. On dirait le Sud, le temps dure longtemps, et la vie sûrement, plus d'un million d'année et toujours en été..."
Plus d'une quinzaine d'albums vendus, 200 pièces sonores...
Dans la préface de Textes ? Nino Ferrer présente sa vision des choses. Il n'y a que la passion qui le fait vivre. Il s'affirme comme un artisan, un musicien, un amoureux des mots, un électron libre résistant à l'industrie musicale.
La postface de Thierry Jullien est à mon gout un peu trop sérieuse et universitaire mais bon..
Ce recueil réunit les textes de nombreuses chansons et des textes inédits de 1943 à 1996...deux années avant qu'il mette fin à ses jours.
Nino Ferrer, une grande pointure de la chanson française et des paroles loin d'être cornichons...Quoique !
Eh oh (par hasard) z'avez pas vu Mirza ?
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Le look plouc
Un critique de rock,
journaliste mondain,
doit se choisir un look
pour devenir quelqu'un.
On peut aller à droite,
les cheveux demi-longs,
avec une cravate
et des complets-veston.
On peut aller à gauche,
avec les cheveux courts
et des allures de super
de vrai conquistador.
On a tous le look plouc...le look plouc,
le look plouc...le look plouc.
Un vrai chanteur de rock
doit venir des states
avec un look ad hoc
s'il veut tenir le choc.
Des chapeaux, des lunettes,
des blousons, des bijoux,
des santiags, des bananes,
c'est le look avant tout.
On a tous le look plouc...le look plouc,
le look plouc...e look plouc.
On veut tous faire semblant
d'être comme on n'est pas,
c'est toujours Carnaval,
c'est toujours Mardi-Gras.
Un amateur de rock
doit faire gaffe à son look,
on ne mélange pas
le ska, le punk, le rap.
On a tous le look plouc...le look plouc,
le look plouc...le look plouc.
La désabusion
Elle se réveille à midi
pour déjeuner dans son lit,
paresseuse, capiteuse,
langoureuse, alanguie.
Elle prend son bain parfumé,
elle se pomponne les doigts de pied,
elle m'enlace, quelle angoisse,
me voici piégé.
Et je suis là, comme un con, sous son balcon,
comme disait il y a longtemps Claude Nougaron.
Et je suis là, comme un con sous son balcon,
étendu de tout mon long dans une flaque de bourbon.
Et on est là, comme des cons, sous leurs balcons,
(je n'ai pas beaucoup changé depuis Cro-Magnon).
On est tous là, comme des cons, sous leurs balcons,
empêtres dans les remords et la désabusion.
Le Sud
Nino Ferrer
C'est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l'Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c'est joli
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Il y a plein d'enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Un jour…
Être ou ne pas être
telle est toujours la question
et y a toujours jamais person
qui y répond.
https://fr.ulule.com/nino-ferrer/
Un projet de Balivernes editions pour un livre-cd illustré sur Nino Ferrer avec Fred le Falher, et La bande à Gaston avec Philipe Jelmoni. Partenaires : Les maltraitances, moi j'en parle !