Eh oui, je vais rejoindre Auroraclascultura dans mon ressenti sur ce polar.
L'histoire se passe dans l'Hérault, et des villages et villes que je connais bien, donc "attractive".
Mais cela ne suffit pas. Les passages du siècle de l'extermination des Cathares et de l'épopée de Simon de Monfort, sont quelque peu tranchées et ne servent qu'à rebondir sur l'époque -ou l'une des deux époques actuelles du récit.
Feuz ne réussit pas à faire ce que réalise à chaque fois avec beaucoup de réussite
Yves Desmazes -auteur du "Pont du diable-, à savoir trouver un fil conducteur -crédible, évidemment- entre un fait historique et l'intrigue contemporaine. J'ai eu parfois l'impression de relire des pages d'un livre d'histoire quelconque, chaque fois que l'auteur évoquait l'époque des persécutions contre les Cathares.
Le récit, l'histoire: tiré par les cheveux, et c'est le cas de le dire, mais je ne veux pas spolier. J'ai eu l'impression, au fil de la lecture et de la mise à jour des invraisemblances, trompes l'oeil et autres, de me retrouver dans un roman de SF, et pas l'un des meilleurs.
S'ajoute à cela une surenchère de la violence, pas toujours utile au récit, qui me font penser à des oeuvres de
Chattam , en manque de forme et d'inspiration, à laquelle s'ajoute une société dans échappatoire, sans lueur ou espoir d'un minimum d'optimisme ou de quoi que ce soit de positif. Feuz croit peut-être surprendre son lecteur -ou sa lectrice- par l'accumumlation de scènes que l'on pourrait qualifier de "fortes" -mais qui ne le sont pas, certaines m'ont même fait rire --eh oui!!!-. Je mets par ailleurs sous silence des scènes peu ou pas crédibles, et là, tant pis, je dévoile un peu, mais quand je vois l'un des personnages -bon, c'est le tueur- utiliser le corps d'un homme comme projectile, et ce, à l'aide d'une catapulte qu'il ou elle a pu transporter tout (e) seul (e), eh bien....je ne ris plus, je souffle.
Et que dire des ficelles convenues, un assassin qui réplique des scènes de tortures et violences où les victimes de l'époque étaient les Cathares -mais bon, cela vous l'aviez compris-, et celles d'aujourd'hui ne sont que des méchants qui lui ont fait du mal, à un moment donné de sa vie. On ne peut trop évident, et déjà vu et lu.
Bon alors, que dire ou écrire d'autre? Certes le style est fluide, et j'avais lu il y a un certai temps "
L'ombre du renard" que j'avais davantage apprécié (mais je n'étais pas encore inscrit sur Babelio).
Alors, dès que je peux, je me lance dans la lecture d'un autre
Nicolas Feuz, et chapeau bas à ce monsieur, dont l'oeuvre littéraire est conséquente et impressionante, et qui ne doit pas dormir beaucoup, étant procureur de la République en Belgique, et luttant contre le trafic de drogue.
Et puis, je suis peut-être un peu sévère, sortant dans la foulée de la lecture de "911", de Shannon Burke, où j'ai mis 5 étoiles et qui ma littéralement transporté.