J'avais plutôt bien apprécié le travail de
Meredith Finch sur Valeria, et été agréablement surpris sur La Petite Sirène.
Tout naturellement, je me dirigeai donc vers son itération de Wonder Woman, cette série en trois volumes.
Premier avantage, je ne risque pas grand chose avec trois tomes seulement si jamais la série ne s'avère pas être à mon goût.
Deuxième avantage, qui dit trois tomes, dit une série qui se termine, avec une vraie fin, à priori.
J'entreprends donc la lecture de ce premier tome, me laissant guidé dans cet univers que je ne connais que très mal, par les plumes du couple Finch.
Cours récit, j'ai plutôt apprécié le combat intérieur que vit la super héroïne devenue déesse de la guerre et auquel l'autrice tente de nous intéresser. Cela semble s'intégrer à un arc ou un ensemble de comics précédents qui amenaient à ce déroulement là. Jamais je n'ai ressenti de manque ou un besoin de lire les histoires précédentes pour comprendre celle ci. Donc un bon point.
Ce point de départ était plutôt intéressant en soi, mais sa résolution, bien trop rapide, rend son dilemme fade. le manque de profondeur et de réflexion, le fait qu'on se contente d'effleurer le problème, et surtout de trouver les solutions grâce, notamment à des ficelles scénaristiques, comme les conseils avisés, dispensés par sa mère revenue d'entre les morts, lui permettant de reprendre du poil de la bête. C'est tout simplement éculé, dépassé et convenu.
J'ai été gêné également dans ma lecture par les nombreux sauts, sans transition aucune, d'un lieu à un autre, ou d'un moment à un autre. Cela donne l'impression que l'autrice a du faire des choix dans les scènes à garder de son histoire, pour qu'elle puisse rentrée dans un nombre de pages limitées. Ou bien l'impression d'une succession de scènes, mises les unes a la suite des autres dans l'espoir de former une histoire plausible et à peu près cohérente. Je ne saurais dire...
Reste les graphismes assurés par
David Finch.
La aussi mon sentiment est mitigé puisque je remarque que les pages entières, les double pages ou les illustrations de couverture, sont bien mieux soignés que tout le reste. Il apparaît même des inégalités d'une case a l'autre, et je trouve que les expressions du visage ne reflètent absolument pas les émotions qu'elles sont sensés véhiculer, en règle générale. Pourtant, dans l'ensemble, Ils sont très corrects.
L'ajout d'un épisode supplémentaire en fin de tome, un "annual" est judicieux dans le sens où il nous permet de découvrir un pan de l'histoire de l'un des personnages de l'histoire, et d'en comprendre mieux les motivations. En revanche, les dessins assurés par
Goran Sudzuka sur cet épisode,ne sont pas terribles.
La galerie de couvertures alternatives présente en fin de volume, confirme le déséquilibre existant entre le soin apporté par Finch aux planches larges, et le reste de la BD.