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sur 1120 notes
Benjamin Button vient au monde semblable à un vieillard. Son père est catastrophé, surtout par le "quand dira-t-on" de la société à laquelle il appartient. Puis Benjamin se rend compte qu'il rajeunit chaque jour, sans qu'il puisse rien y faire. le drame, c'est que chaque génération qui le côtoie, son père, sa femme, son fils, ne lui pardonne pas d'être ce qu'il est.

Mon avis
J'avoue, j'ai lu ce livre après avoir été voir le film ; un film dont je n'ai pas encore eu le temps de parler. Nous verrons bien. Pour l'heure, j'ai craqué pour cette courte nouvelle afin de refermer la boucle de cette inspiration : j'étais curieuse de lire le récit qui avait été à l'origine du film, voilà tout. Quelle étrange et fascinante idée de faire vivre quelqu'un à rebours !
Je ne vais pas comparer le livre au film, même si c'est tentant. J'ai juste envie de dire que le livre possède une connotation comique que ne possède pas le film.

Le père de Benjamin décide d'éduquer son fils "comme si de rien n'était" : bien que son fils ait l'apparence d'un vieil homme, il l'habille en barboteuse, puis avec des shorts et ne lui autorise les pantalons que lorsqu'il est adolescent, alors que physiquement, son fils a une cinquantaine d'années.
Ensuite, les deux hommes se "rattrapent" : on les prendrait pour des frères, pendant ce temps il est noté que la société "oublie", personne ne se rend compte que le fils rajeunit.
Benjamin tombe amoureux, il se marie, a un fils : Roscoe. Il continue de rajeunir, bientôt son fils se marie, et lui ressemble au fils de son fils. Inextricable sentiment d'épouvante. La société oublie là encore. Benjamin existe sans exister : il "remonte" à travers le destin de ces concitoyens qui eux cheminent vers la mort, séniles, alors que lui se dirige vers un état embryonnaire.

Ce livre me fait songer à cette magnifique nouvelle qui m'a bluffée l'année dernière : l'automate de Nuremberg de Thomas Day dont je recommande la lecture !

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La lie du bonheur
La jeune actrice Roxane Milbank épouse un écrivain connu Jeffrey Curtain. Peu de temps après, Jeffrey tombe malade, a une attaque cérébrale, et végète durant des années avant de mourir. Sa femme lui tient compagnie patiemment, fidèle et aimante. Celle-ci, peu à peu abandonnée par ses anciens amis, garde au fil des années l'amitié et la compréhension auprès de Harry, leur ami commun. Harry, lui même marié à une femme frivole, incapable de tenir une maison, d'élever leur fils, finit par en divorcer, tout en restant une sorte de "chevalier servant" auprès de Roxane.

Mon avis
Cette deuxième histoire insérée à la suite de l'étrange histoire de Benjamin Button est très différente. Ici, point d'histoire absurde. Il est question d'un amour, inconditionnel, d'une accablante destinée d'un homme et d'une femme, mariés chacun de leur côté : elle a un mari diminué qu'elle veille jusqu'à la mort, lui a épousé une mégère, sale, qui ne s'occupe pas de leur fils, et qui dépense son fric pour acheter des vêtements et de la lingerie fine qu'elle garde dans un placard. Finalement, il y a bel et bien un autre genre d'absurdité. Celle des "conventions". Là encore, un style sans rien de particulièrement remarquable. Sur le fond, un fort sentiment de tristesse et de dénégation. Et, tout au fond du regard, des visions qui ressemblent aux tableaux d'Edward Hopper.
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A l'occasion de la sortie au cinéma du film de David Fincher adapté de la nouvelle de Fitzgerald (dont je parlerai bientôt), les éditions Pocket ont sorti un recueil composé de deux nouvelles de Fitzgerald. le moins que je puisse dire, c'est qu'elles m'ont paru assez inégales…

Dans la première, on suit l'histoire de Benjamin, l'homme qui rajeunit. Né vieux, à tel point que les plus vieilles femmes de la ville lui trouvent une ressemblance avec leur défunt mari, Benjamin aura une croissance inversée. Quand tout le monde vieillit, lui rajeunit. Ce qui n'est pas sans créer de situations difficiles à expliquer.

J'ai acheté ce recueil pour lire la nouvelle avant de voir le film. Et je dois avouer que j'ai été assez déçu. L'idée de départ est très originale : on suit cet enfant qui a un corps de vieillard, ce qui suscite de nombreuses réactions dans le voisinage. On le voit grandir, mûrir,… Mais comment faire tenir en une cinquantaine de pages une idée aussi dense ?!? J'ai trouvé extrêmement frustrant la petite taille de la nouvelle. Sur un scénario aussi riche, Fitzgerald se contente de tracer à grands traits la vie de Benjamin, sans entrer dans le détail, sans analyser pleinement les implications qu'ont ce physique totalement déconnecté de l'âge réel. Une réelle frustration, face à une idée qui permet d'ouvrir beaucoup d'horizons.

Mon impression est totalement différente pour Un diamant gros comme le Ritz. John Unger est un jeune étudiant envoyé sur la côte Est dans une pension de bonne famille. Un peu déboussolé, lui qui vient de la petite ville d'Hadès, au bord du Mississipi, il se prend d'amitié pour Pearcy. Ce dernier lui annonce que son père possède un diamant gros comme le Ritz, et il l'invite pour un week-end dans sa famille. John va donc chez les Washington, mais le luxueux voyage prend des tournures étranges…
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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Voilà une petite nouvelle tout à fait plaisante. L'histoire d'un nouveau né ou plutôt d'un vieux né prénommé benjamin, dès sa naissance il crée la polémique déjà à l'hôpital mais aussi auprès de ses proches. C'est avec bien du mal que le père de Benjamin tente de camoufler ces traits de vieillard. Mais voilà, Benjamin va rajeunir à mesure qu'il va vieillir. paradoxe? non, c'est tout simple. A 50 ans il en paraît 25 ou 30. Une situation qui posera problème d'abord pour son mariage, mais aussi pour ses études tardives.. Bientôt Benjamin se trouvera prisonnier de son corps, paraissant adolescent mais pourtant approchant la soixantaine, il ne pourra pas rejoindre l'armée. Par la suite c'est son fils qui prendra soin de lui. Les données que je retiens de cette histoire sont les suivantes : que l'on naisse nouveau né ou vieux né on a besoin les premiers temps du soutien de ses parents, et plus tard, que l'on finisse notre vie comme un vieillard ou un nouveau né, bien souvent nous avons besoin de l'attention de nos enfants. Par conséquent que l'on soit nouveau né ou vieillard, nous sommes prisonnier de notre corps, en effet Benjamin Button a une vie à l'envers mais finalement envers ou endroit ne change pas le fait que nous ne sommes "indépendants" qu'au milieu.
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Une nouvelle très très brève pour une histoire fascinante. L'histoire de Benjamin Button est beaucoup plus qu'étrange, elle est extraordinaire. le style est léger, amusant, grinçant même... Voir la vie à l'envers fait tout de même réfléchir une fois la surprise première et l'amusement passé.
Benjamin n'aura au final jamais été réellement à sa place. Il naît en décalage, il disparaît dans le néant... Sa brève histoire d'amour ne signifie plus rien avec le temps.
Bref, en refermant ce livre, je me dis que la vie est bien faite, et que vieillir ça a du bon.. L'histoire de Benjamin doit rester extraordinaire, et ainsi, cela nous permet de nous satisfaire de notre condition ordinaire.
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En 1860 naît Benjamin Button, fils du bourgeois Roger Button. Tout s'est déroulé pour le mieux, et pourtant... lorsque l'heureux père arrive à la maternité il se rend compte que le nouveau-né est au fait un vieillard de 70 ans. Et pas d'erreur possible, il s'agît bien du fils Button. Une telle histoire est bien évidemment que difficilement tolérable pour les Button qui vont faire leur possible pour élever ce vieillard comme un petit garçon. Hélas les jouets n'intéressent guère Benjamin et s'amuser avec ses petits collègues de la maternelle est bien trop fatigant pour lui. Mais Roger Button ne veut rien entendre. Heureusement pour Benjamin son extraordinaire naissance est suivie par un phénomène tout aussi étrange: Benjamin commence à rajeunir, à rebours des autres et de la nature. Il va voir ses parents se voûter, s'éteindre, sa jeune femme s'empâter et décliner tandis qu'il va retrouver peu à peu santé, vigueur, s'illustrer brillamment à la guerre, courir les fêtes et les mondanités pour au bout du voyage se retrouver bébé et finalement disparaître.

L'étrange histoire de Benjamin Button est nouvelle de l'écrivain américain Francis Scott Fitzgerald, publié originalement dans Colliers Magazin, avant de faire partie du recueil de nouvelles Tales of the Jazz Age, paru en 1922. La nouvelle raconte l'histoire de Benjamin Button, né vieillard et qui ne cesse de rajeunir à l'encontre de tous. Mais vivre sa vie à l'envers peut avoir des avantages et aussi des inconvénients. La nouvelle est certes fantastique sans que l'élément surnaturel ne soit à un quelconque moment expliqué ou même rendu crédible (comment un vieillard de 1m 75 peut-il sortir du ventre de sa mère, comment se fait-il qu'il est capable de parler à sa naissance, ...), le but n'étant évidemment pas là mais plutôt dans la métaphore de ce qui peut être le fait d'avoir une vie pas comme les autres. F. Scott Fitzgerald s'attaque beaucoup à l'entourage de Benjamin Button, d'abord le père, puis le fils, qui le méprisent et se voilent complètement la face par rapport à sa nature réelle, et, de par sa nature particulière, alors que sa naissance se fait dans le scandale et la honte, sa fin se fera dans l'indifférence.

La nouvelle sera adapté au cinéma en 2008 par le réalisateur David Fincher avec l'acteur Brad Pitt dans le rôle principal.

L'étrange histoire de Benjamin Button est une très belle et émouvante nouvelle de l'écrivain Francis Scott Fitzgerald.
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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Dès sa naissance, loin d'être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard voûté et barbu ! Ses parents découvrent peu à peu qu'il rajeunit chaque jour : de vieillard il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant... Bénédiction ou malédiction ?
Sous la fantaisie et la légèreté perce une ironie désenchantée qui place Fitzgerald au rang des plus grands écrivains américains.

J'ai lu pendant les vacances d'hiver, quelque part entre la station Mairie des Lilas et Les Pavillons-sous-Bois, ce petit chef-d'oeuvre au sujet très original. En réalité, il s'agit d'une nouvelle, qui se dévore très vite. Mettre cette petite histoire de Benjamin Button en littérature n'était pas chose aisée. C'est un être qui rencontrera l'amour, et fatalement découvrira avec celui-ci que la vie, de laquelle on dit d'ordinaire qu'elle n'a aucun sens, n'a en tout cas pas le même sens pour lui et pour les autres. Que peut devenir l'idylle lorsque l'un vieillit pendant que l'autre retrouve toute sa vigueur ? C'est une des premières problématiques posées par cette histoire. Mais il y en a bien d'autres : Si Benjamin Button a déjà la parole et même l'intelligence aussi vive qu'il a le crâne dégarni et la barbe grise, lorsqu'il naît, que deviendront ses "vieux jours?". Fatalement, il se retrouvera vieillard à la peau lisse, la tignasse pigementée comme la crignière d'un lion, le désir vigoureux et l'oeil taquin : tout cela avec l'expérience d'un homme de 70 ans. Cela paraît merveilleux, mais n'oublie-t-on pas que lorsqu'on est jeune, précisément, on l'est trop : trop peu armé, naïf, peu intelligent. N'oublie-t-on pas qu'avant de se développer physiquement le corps nouveau n'a aucune défense, aucune vigueur : seule la jeunesse est une beauté en soi, avec cette peau sans failles, cet oeil perçant. Mais qu'est donc l'âme qui n'a pas vécu ? La langue bridée par le manque de vocabulaire ?... Benjamin Button risque-t-il de connaître cet état là, celui du nouveau né, après avoir si bien vécu ?

Oui, ce n'est déjà pas chose aisée de transposer une telle histoire dans la littérature. L'idée est belle, et Fitzgerald réussit parfaitement à faire briller les images dans notre tête. Mais ce n'est qu'une nouvelle, qui méritait amplement qu'on s'attaque à sa transposition seconde sur grand écran. Après des années d'hésitation, de travail, d'essais, David Fincher relève le défi. Son film sortira en salles le 4 février, avec Brad Pitt (qui paraît-il est méconnaissable, une fois encore, et ce n'est pas une question de maquillage), et Cate Blanchett. Un film à voir sans aucun doute, annoncé comme une merveille de beauté, de performance pour les acteurs. En ce qui me concerne : je serai au rendez-vous !

Lien : http://lethee.over-blog.com/..
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