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3,8

sur 152 notes
Je viens de terminer péniblement et à contre coeur ce roman et je sais que je vais aller à l'encontre de toutes les critiques dithyrambiques.
Dès les premières pages, j'ai eu un ressenti négatif et j'ai vite compris que je m'étais fourvoyée par ce choix de lecture, mais j'ai tenu malgré tout à terminer le roman.
Je n'ai guère apprécié ce style d'écriture avec ce phrasé particulier et souvent répétitif, très différent et trop éloigné de ce que que j'ai l'habitude et surtout envie de lire.
Pas d'action ici, pas de peur, à peine un soupçon de suspens et encore.
Les paysages sont certes bien décrits ainsi que l'atmosphère glauque du village et de ses habitants : les nouveaux du lotissement et les autres...
Mais impossible de réussir à m'imprégner de toutes ces légendes oubliées avec ces mystères et superstitions, ces monstres et varous et enfants-fées, ou bien le géant, la pluie de grenouilles, asticots, araignées etc.. bref toutes ces croyances ne m'ont procurée aucun effet et j'ai trouvé cela lassant et ennuyeux.
Ce n'est que mon ressenti bien entendu, mais tout était trop soporifique pour que ma lecture devienne addictive ou passionnante et encore moins envoûtante.
Jusqu'aux personnages, qui m'ont laissée tout autant indifférente, mis à part la Vieille.
Néanmoins, la fin est bien réfléchie et a su retenir un peu mon attention, avec l'éternelle prédominance de la lâcheté humaine qui englobe finalement tout le récit.

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Le ciel est sombre dans cette campagne un peu oubliée de la civilisation. Même si un lotissement a poussé, les vieilles histoires ont la dent dure et les souvenirs du temps d'avant sont tenaces. Toutes sortes de créatures survivent dans l'imaginaire local : les fées, les fêtets, les morons… et chaque endroit est un peu possédé par ces esprits.

Quand le diable reparaît et mutile des bêtes, quand les événements étranges se succèdent, comment savoir ce qui tient du réel et ce qui tient du rêve?
« La lune est énorme. Elle habille de blanc les marécages brumeux. Elle les enveloppe d'un voile laiteux. »

Dans cette ambiance fantasmagorique, deux jeunes femmes de la ville vont devoir confronter leur objectivité au folklore local et oublier leurs aprioris.
Une atmosphère lourde, poisseuse, même, nous enveloppe pendant la lecture. L'histoire des habitants de ce village est liée à ses légendes, ils ne peuvent vivre les uns sans les autres.

Ce roman est un peu magique. Il nous fait oublier que nous ne sommes que des lecteurs. Nous finissons prisonniers de ce folklore et de ses mystères qui nous fascinent, tout en nous inquiétant un peu. On distingue la présence du prédateur à travers ses pensées, distillées par endroit. le rationnel n'est pas loin et pourtant, nos peurs enfantines ressurgissent et nous font frissonner. C'est délicieux et envoûtant. Et puis c'est magnifiquement écrit. Une poésie un peu sombre sert les très belles descriptions de paysages. La campagne est cruelle, mais bon sang qu'elle est belle!

Ce livre est un voyage entre légendes oubliées et peurs originelles, où le merveilleux n'est pas oublié quand même. Bref, un moment hors du temps.

« La lune enfle et vire rouge.
Ce soir, la lune de sang emplit les ténèbres. »

Vous voilà prévenus 🖤
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Le ciel en sa fureur
 
Dans ce village normand anonyme cohabitent sans se mélanger des paysans implantés depuis des générations et « ceux du lotissement », des citadins venus prendre possession de cubes de béton sans cachet et sans âme. Comme une greffe mal prise, où flotte un sentiment de rejet et de mépris réciproque. Un village entre mer et champs, lourd d'une ruralité rugueuse, où tout est gris, sans charme, et où le ciel et l'océan sont pareillement chargés de menaces. Et dans ce décor austère, des animaux sont mutilés, des enfants disparaissent, évènements aussi violents qu'inexpliqués, donnant au quotidien un sentiment d'irréalité. Et puis ressortent des légendes anciennes inquiétantes qui baignent les villageois dans une ambiance lourde et chargée de mystères, et plonge dans la perplexité Julia et  Stéphane, les nouvelles venues.
De l'histoire, je n'ai pas envie de vous en dire plus pour vous laisser tout entiers à la découverte de cet univers entre drame et tragédie, entre conte et roman noir. Mais ce que je veux vous dire c'est combien j'ai aimé ce roman.
J'ai aimé son ambiance sombre et angoissante, ces paysages aux émanations âpres et fétides, son ciel poisseux et bas, son crachin qui décolore le village dans toutes les nuances de gris. Pendant tout le récit on oscille entre curiosité et cauchemar, entre magie noire et légendes ancestrales et on sent planer l'ombre de la vengeance. On y croise des « enfants-fées », des « varous », et pourtant l'intrigue se déroule de nos jours, près de chez nous.
J'ai aimé aussi ces portraits de femmes fortes et courageuses. Des paysannes robustes que rien ne semble pouvoir abattre ; des épouses courageuses face à des maris pleutres ou absents ; des gamines impertinentes et un peu têtes à claques. Et au milieu d'elles, deux jeunes femmes, citadines, venues s'éloigner du fracas de la ville, venues se reconstruire et panser des plaies à l'âme encore béantes. Des femmes avec des métiers d'homme et du courage à revendre mais réussiront-elles à faire prendre la greffe et à se faire madopter?
J'ai aimé enfin l'écriture d'Adeline Fleury, romanesque et mystérieuse, poétique et imagée. En quelques lignes elle nous transporte dans un univers incroyable, nous immerge dans ce conte noir, dans un récit inclassable où l'on est irrémédiablement englué, et dont on ne ressort jamais vraiment, même la dernière page tournée.
C'est magnétique et c'est envoutant et c'est surtout une vraie belle révélation. Première lecture et premier gros coup de coeur. Puisse-t-il donner le ton de cette année littéraire
 
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J'ai beaucoup aimé ce roman, qui prend des allures fantastiques quand les vieilles légendes et histoires du Cotentin prennent vie dans un village où des événements bizarres ont lieu.
Adeline Fleury donnent vie à ces croyances des campagnes à travers ses personnages. Les jeunes femmes citadines, qui essaient de trouver leur place dans un lieu fermé à ceux de la ville et qui ne peuvent pas comprendre, la Vieille, rebouteuse du village, ceux du lotissement, qui ne sont pas ceux du village, etc.
Un roman qui nous entraine au plus profond de la France rurale, qui nous donne un aperçu des croyances locales et des méfiances des habitants envers ceux de l'extérieur.
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Très contente d'avoir lu ce roman qui correspond parfaitement à mes goûts littéraires.
Je trouve l'ambiance très réussie, mystérieuse et nuageuse, à la limite du polar français et du fantastique (ou plutôt surnaturel). Grande fan de Franck Bouysse, j'y ai retrouvé une atmosphère quelque peu similaire, dans la description des paysages mais aussi des personnages, tous ayant une part sombre qu'ils tentent de dissimuler ou oublier. Un + pour l'histoire qui se déroule en Normandie, environnement de mon enfance qui a amené une nouvelle proximité dans ma lecture.
Le style est original et intéressant, et on s'attache aux protagonistes en s'immergeant dans leur quotidien dans une province reculée où la nature reprend ses droits.
Hâte de lire le prochain !
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Adeline Fleury ! Souvenez-vous de ce nom.
Parce que c'est une des plumes qui éclaire cette rentrée d'hiver... par sa noirceur (pourtant).

Nous sommes dans une histoire qui ne se place dans aucun temps et ça ne nous dérange pas plus que ça. Parce que rapidement, on a le sentiment qu'une légende nous est contée, que l'autrice nous livre un secret, on sent presque un chuchotement, un souffle froid au coin de la nuque. C'est loin d'être rassurant, ça fait même peur mais la qualité de la prose parvient à tout envelopper pour en faire quelque chose de beau. Un sacré exercice et une sacrée expérience !

Nous sommes à la campagne, là où ça pue, là où les chaussures ne sont jamais propres, là on ça travaille dur et où les gens le sont aussi. On ne s'intègre pas facilement, il faut le vouloir. Pourtant elles sont plusieurs à tenter le coup. Stéphane tout d'abord, cette grande femme au nom d'homme écorchée par la vie à la ville. Elle tente de se relever d'une blessure qui n'a d'autre remède que le temps. Elle s'attache à Julia qui va succéder aux Vieux, soigner les animaux, prendre soin de bêtes. C'est la ruralité à son maximum.

On parcourt les fermes, l'intimité des habitants qui sont bien souvent désignés par leurs caractéristiques que par leur nom. Et ça prend ! Parce qu'on aurait pas appelé autrement la gamine du lot 13, le couple de vieux, le géant, le gamin blond. Je le sais parce que la campagne, c'est mon enfance (en moins glauque perso). C'est comme ça qu'on parle.

Ce livre, il faut le lire pour comprendre. Il mélange les mondes, il a ce côté fantastique que je n'étais pas certaine d'aimer, mais il nous embarque. Il est puissant, il installe une tension qui monte, qui monte...
Il nous présente des portraits de femmes qui se débrouillent, qui n'ont pas besoin d'homme dans un environnement où tout le monde en a un. Ce livre détient un mystère, des secrets qu'on croyaient enterrés.

Et voilà que je termine ma chronique complétement fouillis, incompréhensible. C'est pas grave, parce que je vous l'ai dit, vous n'avez qu'un seul nom à retenir ici : Adeline Fleury.
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Tout comme Julia, la jeune vétérinaire, et la grande Stéphane, maréchale-ferrante en deuil d'un amour, on se retrouve immergé au fin fond du Cotentin au milieu de croyances ancestrales. Toutes deux ont fui les démons de la ville pour tenter de se reconstruire sans imaginer qu'il leur faudrait affronter ceux de la campagne. Elles ignoraient qu'elles se retrouveraient au coeur de ”ce qui se trame dans ce village où tout leur est hostile, de plus en plus hostile, dans cette campagne où les fées maléfiques rendent les gens fous”. Un village de campagne proche de lotissements où se passent des phénomènes étranges, on y côtoie entre autres des enfants-fées, découvre des dépouilles d'animaux et aperçoit un géant qui rôde.
Tous les ingrédients pour captiver sont là mais le récit est décousu et confus. On se perd souvent dans les méandres de l'histoire qui se situe à deux époques différentes qui se superposent. On poursuit malgré tout la lecture, partagé entre l'envie de percer le mystère ou de laisser tomber.
Au final un roman décevant malgré l'intérêt que l'on peut y trouver pour les personnages et le contexte.

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Le Ciel en sa fureur, comme les autres romans d'Adeline Fleury, se distingue par son écriture remarquable et sa profondeur. L'histoire se déroule dans un petit village de campagne normande, où deux Parisiennes s'installent pour se reconstruire, des jeunes différents des autres enfants sont malmenés et craints, et un jeune homme est marqué par une enfance terrible qui aura des conséquences dramatiques...

Les pluies de crapauds annoncent l'Apocalypse. Certains ont lu ça dans la Bible. La pluie de grenouilles figure en second sur la liste des dix plaies d'Egypte qui, selon l'Exode, ont été infligées par Dieu à l'Egypte pour libérer son peuple prisonnier.
Cette terre normande est parcourue d'ondes étranges, d'énergies contradictoires qui secouent les habitants et fragilisent les nouveaux arrivants.

Cependant, au-delà de ces histoires individuelles, Adeline Fleury met en lumière l'un des fléaux de notre société, encore plus prégnant de nos jours : la solitude, source de diverses dérives. Les éléments tels que les fées, les monstres et les contes en général s'entremêlent dans ce roman qui célèbre la nature, l'ouverture à autrui, la bienveillance et la simplicité.

Ils ont supprimé le géant, mais n'en ont tiré aucune leçon. Ils produiront d'autres solitudes, d'autres varous ou créatures monstrueuses et ce jusqu'à la fin des temps. Ils n'auront aucun répit.
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« […] elle pense que son petit est un « fêtet ». Julia ignore ce dont il s'agit. « Un enfant-fée », ça arrive parfois. Julia esquisse un rire nerveux. Dans le coin, on croit encore aux fées, aux gobelins, ici appelés goubelins, aux lutins malicieux, Julia sait que des légendes se transmettent de génération en génération dans toute la Normandie et dans cette partie du Cotentin en particulier »

Le ciel en sa fureur, Adeline Fleury @adelafleury @editionsdelobservatoire #rentreelitteraire

J'ai été totalement happée par ce merveilleux roman de la rentrée littéraire, quelque peu fantasmagorique et énigmatique!

Le récit s'ouvre sur une scène apocalyptique qui semble tout droit sortie d'un conte horrifique: il pleut des grenouilles sur les enfants du lotissement, les autres, ceux qui sont venus s'installer aux frontières de la campagne mais qui n'en font pas partie… de l'autre côté, il y a la campagne normande, ses contes et légendes, sa nature belle et sauvage… et ses fêtets!

Dans cette ruralité profonde, la nature est ensorcelante! L'autrice nous la dépeint avec talent et ce soupçon d'envoûtement qui se marie si bien avec le récit…

« Tous les matins, elle ouvrait ses volets, prenait un grand bol d'air frais, et s'émerveillait devant le tableau qui s'offrait à elle : des moutons dans le ciel et sur la terre, des brebis à perte de vue sur un tapis vert argent. le bocage, la dune et le marais lui procuraient une sensation d'immense liberté. »

… un récit comme un conte noir et magnétique, où le mystère plane en même temps que la violence, la vengeance, la mort… des bêtes sont mutilées, des événements étranges se produisent… pour les deux citadines arrivées il y a peu dans ce village de bout du monde, Julia et Stéphane, il est difficile de rester rationnelles!

La plume de l'autrice nous ensorcelle à travers les images, les impressions olfactives ou visuelles, le rythme du récit en lui-même, émaillé d'intermèdes qui viennent séduire et subjuguer tout à la fois!

Cette lecture est en quelque sorte une expérience immersive dans la campagne normande, pleine de charmes et d'envoûtements, de créatures d'un autre monde qui côtoient pourtant le nôtre… de mystères et d'horreurs, de beauté et de noirceur… un conte que l'on entend chuchoté derrière les portes le soir, et que l'on oublie dès que le matin s'en vient… un voile que l'on n'ose pas déchirer, un brouillard étrange qui nous enveloppe et nous égare… le long des côtes, dans une ruralité profonde et déroutante!

Une fable sombre et mystérieuse qui m'a totalement envoûtée et enchantée, tout à la fois!
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Le ciel en sa fureur



» la vieille porte le monde dans les yeux, les catastrophes. Les grandes découvertes, les guerres, les passions dévorantes, la succession des saisons, la migration des oiseaux, l'éclosion des fleurs, la boue des rivières, les tempêtes et les grandes marées d'équinoxe. Cette femme là n'est pas seulement humaine, elle est animale, végétale, minérale. Elle est la vie.«

Une bourgade entre mer et champs avec son église, ses fermes, ses habitants rugueux et taciturnes

Deux femmes de la ville venues ici pour se reconstruire .

Une plume poétique et romanesque qui nous raconte une terre marécageuse balayée par les vents et les légendes ancestrales et les secrets d'un village français. Adeline Fleury a écrit un roman envoûtant noir et vénéneux où les grenouilles parfois tombent du ciel.

Un roman d'une rugosité barbare, des secrets qui n'appartiennent qu'au village, un village de taiseux, silencieux qui n'accepte pas l'étranger, ceux qui n'appartiennent pas à la terre, à la sueur et le sang qui coulent sur les sillons. La méfiance est permanente.

Julia et Stephane vont devoir faire face, s'unir, se soutenir pour affronter ce village rural. Deux citadines qui ont fui la ville pour se retrancher et fuir leur vie d'avant.

« Une chose est certaine, ce bout de terre entre campagne rude et mer menaçante appartient à un seul petit groupe dont elle ne fera jamais partie, les tempêtes et les champs humides, venteux et boueux ne se laissent pas apprivoiser facilement. Les nouveaux venus devront toujours éternellement, impérativement sans échappatoire payer une taxe à ceux qui y son nés. »

Elles font front face à l'adversité et se trouvent au coeur des légendes et des contes, à la folie meurtrière qui a mutilé le cheval des jumeaux Belley. le premier meurtre atroce sur des animaux, d'autres carcasses seront retrouvées.

Les villageois hurlent au retour du Varou, revenu se venger. Et « l'enfant-fée » qui se trouve toujours à proximité. Une osmose s'installe entre l'enfant et la terre, entre l'enfant et l'inexplicable

On découvre la noirceur des hommes qui savaient mais se sont tus.

Des croyances réelles dans leur irrealité, la peur et les tensions s'installent, l'horrible découverte du passé étreint, on pleure, des larmes de sang et de fureur courrent sur les joues, la pitié s'installe, le gâchis nous tenaille. Et cette terre qui nous prend, fustige , délivre sa colère, sa vengeance sur les villageois. La nature et le ciel s'abattent, se déchaînent, parce que les hommes ont fermé les yeux, un entre-soi bien gardé.

« Ils répondent à la vengeance par la violence , ils avancent poings et armes dressés, leurs cris rageurs emplissent le ciel de colère, le croassement des corneilles les accompagnent, ils ne pourront pas l'anéantir, il est déjà mort plusieurs fois…il incarne la monstruosité derrière le masque fragile de l'humanité «

Il y a une fulgurance dans les mots de l'auteure, une poésie dans l'horreur. Des êtres attachants, fascinants qui nous donnent la main et nous font parcourir cette terre où le mysticisme rejoint l'abonimation, le surnaturel amène l'épouvante.

Un livre intense et émouvant . Court et fluide. Une écriture sans concession efficace. Une plume magnétique. Une puissance dans l'écrit.

En 250 pages Adèle Fleury nous a gravé au coeur l'histoire du Varou et de l'enfant fée.

Mon premier coup de coeur de cette rentrée 2024.

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